Les Mercredi de l’archéologie

Les Mercredi de l’archéologie

Cycle de conférences mars à mai 2015

Le laboratoire TRACES (UMR 5608 CNRS – UT2J – MCC) et ses partenaires (l’INRAP Midi-Pyrénées, le Service Régional d’Archéologie Midi-Pyrénées, le service d’archéologie de Toulouse-Métropole) ont décidé de mettre en œuvre un programme de valorisation porté par TRACES à l’attention des habitants de Toulouse et de sa région. Ce programme prend la forme d’un cycle de conférences grand public (80 à 100 personnes) à tenir entre mars et fin mai 2015, dans les locaux de la DRAC Midi-Pyrénées,  dans la salle des écuries de l’Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, 32 rue de la Dalbade, Toulouse – Métro Carmes.

L’objectif de ce cycle de conférence est d’instruire les Toulousains sur la réalité de leur passé archéologique et du patrimoine culturel et bâti. Les orateurs invités présenteront une conférence d’une heure avec un support visuel (projection sur écran). Leur communication fera l’objet d’une édition d’une brochure A4 qui servira de support de communication à l’attention de La Dépêche du Midi et de la Librairie Ombres-Blanches qui assureront un relais auprès du grand public. Cette brochure pourra être reproduite afin d’être distribuée aux participants.

Ce cycle de conférences s’organise du plus récent au plus ancien, constituant de la sorte une initiation progressive à la démarche archéologique visant à dévoiler les couches enfouies les unes après les autres.

 

Programme

 

Mercredi 11 mars de 18h00 à 19h00

Quitterie CAZES, « Archéologie des cloîtres romans de Toulouse ».

À Toulouse, entre 1100 et 1130, la cathédrale Saint-Etienne, le monastère bénédictin de la Daurade et la collégiale Saint-Sernin se sont dotés de cloîtres exceptionnels, sur le modèle de celui de Moissac. Mais entre 1799 et 1811, tous ont été détruits : les chapiteaux magnifiques qui ont survécu font la renommée internationale du musée des Augustins. Comprendre et restituer ces cloîtres demande dès lors d’effectuer de véritables enquêtes, et l’archéologie y tient une large part.

 

Mercredi 25 mars de 18h00 à 19h00

Nelly POUSTHOMIS, « Toulouse médiévale au prisme de l’archéologie ».

Sur toile de fond de la topographie et de l’urbanisme de la ville au Moyen Age, les découvertes archéologiques des trente dernières années nous éclairent sur les lieux de pouvoirs, les zones d’habitat et les cimetières. Quelques exemples de fouilles et d’études archéologiques permettront d’éclairer ces différents aspects de l’espace urbain, en particulier la fouille du Grand Prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, rue de la Dalbade.

 

Mercredi 8 avril de 18h00 à 19h00

Jean-Luc BOUDARTCHOUK, « Toulouse, du royaume wisigoth aux premiers comtes (Ve– Xe  siècles). Apogée, déclin et renaissance de la cité ».

Toulouse devient capitale, dès 413, du plus ancien royaume romano-germanique, celui des Goths de Gaule. Durant près d’un siècle, Toulouse rayonne dans le sud et le centre de la Gaule. De grands programmes urbanistiques voient le jour, dont une véritable cité administrative dédiée à la gestion du royaume. Cette cité et la ville, ruinées au début du VIe siècle par la conquête de Clovis, ne sont plus que simples places fortes : la cité manque alors peut-être de disparaitre. Mais à la faveur de la restauration carolingienne et sous l’impulsion de ses premiers comtes, Toulouse retrouve peu à peu toutes les prérogatives d’une grande cité.

 

Mercredi 22 avril de 18h00 à 19h00

Pierre PISANI, « Découvrir Tolosa romaine ».

Avec les sites gaulois de Vieille-Toulouse et de l’agglomération portuaire du quartier Saint-Roch, Toulouse trouve son origine bien avant l’organisation administrative de la Gaule réalisée sous le règne de l’empereur Auguste. Néanmoins, aux alentours de notre ère, une ville nouvelle est fondée sur un site vierge de toute occupation, en rive droite de la Garonne. Sans doute plus conforme aux attentes du pouvoir impérial, Tolosa exprime alors l’idéal urbain de l’époque avec un plan, une parure monumentale et des habitations dignes des plus grandes villes antiques de l’Occident romain. Si la Tolosa des cinq premiers siècles de notre ère a quasiment disparu aujourd’hui du paysage urbain, les recherches archéologiques révèlent peu à peu les traces de cette ville impulsée par la volonté impériale au point de servir de fondement à la métropole d’aujourd’hui.

 

Mercredi 6 mai de 18h00 à 19h00

Michel VAGINAY, « Tolôssa, ville gauloise ».

Toulouse constitue à bien des égards un cas exceptionnel parmi les grandes villes historiques françaises. Les sources antiques attestent son existence depuis les années 100 avant notre ère. Son nom (Tolôssa) a traversé intact plus de deux millénaires et les données archéologiques relatives à l’époque gauloise y sont foisonnantes. Pourtant, il y a encore débat pour la localisation de la ville gauloise et son organisation. L’analyse des données disponibles, replacées dans le contexte de l’évolution de la société de l’époque, permet aujourd’hui de proposer de nouvelles pistes d’interprétation qui tentent de prendre en compte toute la complexité de la situation.

 

Mercredi 20 mai de 18h00 à 19h00

Pierre-Yves MILCENT, « A l’aube de Tolosa : Toulouse et ses environs à l’époque des Celtes anciens (Xe-IIe s. av. J.-C.)».

« Volques Tectosages » : ce nom étrange, typiquement celtique, est celui de la première ethnie dont on connaît le nom à Toulouse. Les Tectosages fascinent historiens et archéologues depuis longtemps car ils posent notamment le problème de l’origine du peuplement régional. La conférence répondra à cette question, et à bien d’autres, en faisant le point sur l’état de nos connaissances, et en remontant le temps, parfois jusqu’à l’âge du Bronze….