Médias contre-hégémoniques: des éditions cartoneras à la cyberculture

Étiquette : Chiapas

El Taller Leñateros ou la revendication identitaire tzotzile

Au cours de ces 500 dernières années, des générations de peuples autochtones ont été tu(é)es, invisibilisées, marquées par la perte de leur identité, de leur culture et croyances spirituelles qu’a imposées la culture hégémonique occidentale blanche. Ce fut le cas pour les populations Mayas dans les hauteurs du Chiapas. Depuis plus de 500 ans et en s’opposant depuis à la logique de globalisation du néolibéralisme, les populations mayas tzotziles ont toujours lutté pour récupérer et préserver leur tradition orale et leur mémoire ancestrale. Le Taller Leñateros est ce projet mexicain légendaire qui leur permet aujourd’hui de revendiquer leur identité et devient bien plus qu’une proposition éditoriale indépendante alternative face à la domination de grands groupes du secteur de l’édition en Amérique latine depuis la fin du siècle dernier.

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TALLER LEÑATEROS: Collectif artistique et culturel maya

ww.tallerlenateros.com/quienes.php?ira=quienes

 

« Entre sueños nos llegan ideas y diseños. Así es con los Leñateros :

la Luna y las hijas del rayo nos regalan sueños para alumbrar el camino.

Reciclamos nuestras visiones para convertirlas en arte ;

También reproducimos los sueños de otros :

Imagénes de los códices, de los sellos de barro pre-hispánicos,

Motivos de los tejidos y de la cerámica maya. »

Taller Leñateros

Traduction en français:

 

Entre les rêves nous viennent des idées et des dessins. Ainsi est-ce avec les Leñateros :

La Lune et les filles de son rayonnement nous offrent les rêves pour éclairer le chemin :

Nous recyclons nos idées pour les convertir en art :

Nous reproduisons également les rêves des autres :

Images des codex, sceaux d’argiles pré-hispaniques,

Motifs des tissues et céramiques mayas.

Taller Leñateros [1]

Taller Leñateros est un collectif culturel mexicain, qui a été fondé en 1975 à San Cristóbal de las Casas dans l’état du Chiapas, par la poète Ámbar Past. C’est un des premiers collectifs à s’ouvrir aux personnes d’origines indigènes dans la région. Ses principaux adhérents étant des tzotziles et tzeltales résidant dans le quartier de Cuxtitali. Pour réaliser leurs travaux, les membres du collectif utilisent les savoir-faire, traditions et coutumes ancestrales de la culture maya, comme par exemple : l’élaboration des pigments naturels faits à base de plantes, des travaux de reliure, gravure sur bois et xylographie. Ils utilisent également des techniques modernes inventées par eux même et qu’eux seuls maîtrisent, telles que ; l’elotegrafía, la chanclagrafía, la petalografía et la chayotegrafía, ces idées sont basées à partir d’objets du quotidien et présents la nature : elote : maïs, chancla : sandale, pétalo : pétale et chayote : légume du Mexique.

Le but de ces méthodes est de mettre en avant la conscience écologique, une des valeurs principales de ce collectif, en utilisant des matériaux recyclés, comme des déchets agricoles et industriels. Le projet est né avec l’objectif de promouvoir la créativité artistique de groupes minoritaires et de diffuser les valeurs culturelles autochtones et populaires. De plus, ils cherchent à préserver la culture maya a travers la tradition orale.

Ils participent ensemble à la prise de décision, aux propositions des idées innovantes pour le projet en cours ou à venir: Ainsi, ils peuvent tous bénéficier tant individuellement que collectivement du développement de ce projet. [2]

 

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Karla Barajas, autrice féministe mexicaine

Au-delà de son beau sourire, Karla Barajas cache un style acéré qui dénonce la violence présente dans notre monde, et les différentes formes de pouvoir et d’oppression. Sous la plume de cette autrice mexicaine, des insectes se transforment en «métaphores de la force » (Cultura, 29 mars 2017), des animaux dangereux sont humanisés (« El secuestro de Raúl« ), et des femmes se rebellent contre leurs oppresseurs (« Donde hubo fuego », « La Mapacha« ). La violence est d’autant plus présente dans ses « mini fictions », car leur forme brève fait ressortir les images marquantes que l’écrivaine convoque. Pour comprendre son imaginaire, il semble nécessaire de s’intéresser aux raisons qui l’ont poussée à décrire ces violences, et au contexte dans lequel elle écrit.

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