Assises des Lettres

Les humanités, pour quoi faire ?
Enjeux et propositions.

Si les humanités n’ont nullement perdu leur importance dans le monde actuel, leur légitimité ne va plus de soi. Tel est le paradoxe sur lequel nous proposons, dans ces Assises des Lettres, d’engager la réflexion, en évitant l’écueil que représenterait un vain repli défensif. Ce vaste colloque, organisé conjointement par deux équipes de recherche de l’Université Toulouse-le-Mirail, PLH et LLA, envisage la question des humanités comme un enjeu collectif majeur, intéressant aussi bien les cadres de l’éducation nationale et les spécialistes de littérature que les historiens, sociologues, anthropologues, artistes ou personnes travaillant dans des entreprises privées, impliquant aussi bien les institutions que les associations. La première journée (le 27 mai sur le site de l’IUFM), consacrée à la Fonction Socio-culturelle des humanités, interroge le sens profond de ces dernières, non point dans l’absolu, mais dans sa signification sociale. Toutefois, si essentielle que soit la question du sens, elle ne saurait absorber entièrement celle que pose la place des humanités dans la société. En effet, les personnes qui reçoivent une formation humaniste ne sont pas des monades indépendantes de l’univers qu’elles habitent. Au contraire, beaucoup d’entre elles ont, dans l’économie des pays, un rôle actif que l’accumulation des idées reçues conduit souvent à sous-estimer, voire à mésestimer. Les apprentissages humanistes, articulant enseignements fondamentaux à des enseignements spécifiques, sont riches de savoirs et de savoir-faire qui peuvent être transposés dans les domaines les plus divers. Il y a là une thématique méconnue, abordée dans la deuxième journée (le 28 mai sur le site de l’Université Toulouse le Mirail, amphi XII, bâtiment des langues), intitulée : Compétences littéraires et transfert de compétences. Enfin, la réflexion globale à laquelle nous convions le public ne peut être simplement spéculative. Il faut également préciser les processus et procédés qui sont susceptibles de mieux asseoir la place des Lettres. Tel est l’enjeu de notre troisième journée : Enseigner les humanités : contenus, méthodes, filières, perspectives (le 29 mai au lycée Saint-Sernin, dans le centre de Toulouse).

Programme des journées