Archives par mot-clé : rencontre

« He encontrado a los libros en la biblioteca donde me dejaba mi madre antes de ir al trabajo »

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Le partenariat avec le festival Polar du Sud se poursuit… Après Luis Sepúlveda en 2013 et Carlos Salem l’année dernière, c’était au tour de Paola Barbato et Víctor del Árbol de passer nous voir…

 

 

 

 

 

De l’italien, de l’espagnol, du catalan et même du français pour une rencontre animée par Antonella Capra, Giovanna Montermini et Fabrice Corrons, tous trois enseignants à l’UT2J. Une rencontre qui aurait été à coup sûr animée de toutes façons…

Le public a pu suivre cet échange multilingue avec l’aide toujours appréciée des étudiants du CETIM, encouragés par Carole Fillière, responsable du Master traduction.

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Paola Barbato venait présenter A mains nues un roman qui a empêché de dormir Antonella Capra et Giovanna Montermini (elles ne sont pas les seules). Sans doute ce qu’on appelle un thriller…

Que se passe-t-il quand on se retrouve à 17 ans coupé du monde et plongé dans un univers où il n’est plus question que de tuer pour survivre ?

De son côté Víctor del Árbol est venu accompagné de Toutes les vagues de l’océan, un roman choral, qui une fois encore donne vie à de multiples personnages ancrés dans l’histoire, ici celle du stalinisme vu comme la trahison de l’utopie la pire de l’histoire. Un roman noir, ancré dans la littérature réaliste, qui décrit l’injustice de la vie, plutôt qu’un roman policier, qui serait plutôt un jeu intellectuel, un défi, entre le lecteur et l’auteur.

Un auteur venu à la littérature très jeune, en fréquentant assidument les bibliothèques…

 

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« la literatura o Podemos participan del mismo compromiso : cambiar la realidad »

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Isabel Alba est écrivaine, scénariste et photographe. Elle est également engagée dans la vie politique espagnole. Mercredi 30 septembre, elle était invitée au CRL par la Département d’études hispaniques et hispano-américaines de l’Université pour sa conférence de rentrée sur le thème : « Escritura y compromiso político ».

L’occasion de présenter son roman tout juste traduit en français, La véritable histoire de Matías Bran, une saga familiale qui commence en Hongrie à la fin du XIXe siècle et se termine à Madrid au début du XXIe siècle.

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Entourée de sa traductrice Michelle Ortuño et de Michèle Soriano,enseignante à l’Université, Isabel Alba a donné sa vison de la littérature, engagée de toutes façons : parce qu’écrire c’est prendre parti, parce que raconter, c’est lutter contre l’oubli. L’engagement politique et littéraire répondent à une même motivation : transformer la réalité.  Il ne peut y avoir de changement politique sans changement culturel.

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La fonction de l’écriture est de faire revenir au visible une histoire qui n’est pas l’histoire, c’est d’ouvrir les valises du passé…

Une rencontre des plus animées, en version originale avec traduction en simultanée par les étudiants du CETIM

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« J’écris les romans que j’aimerais lire… »

Jeudi 9 octobre, dans le cadre du festival Toulouse Polars du Sud, le CRL recevait l’écrivain Carlos Salem. Une rencontre animée par Héctor Ruiz, enseignant au Département Études Hispaniques et Hispano-Américaines, de l’UT2J.

SONY DSCCarlos Salem est un écrivain plus tout à fait argentin, même s’il est né en Argentine en 1959 et pas complètement espagnol, même s’il vit et écrit à Madrid depuis 20 ans.

Un écrivain assez provocateur, mais proche de son public, qui aime raconter des histoires. Il a beaucoup insisté sur le plaisir de lire et d’écrire. SONY DSC

Dans une langue très colorée et parfois crue, il explique son parcours d’écrivain, sa création poétique et ses divers romans. Son regard résolument humoristique sur le monde l’a ainsi porté à faire de l’ancien roi Juan Carlos l’un de ses héros, aux tribulations savoureuses.
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Comme l’année dernière avec Luis Sepúlveda, la rencontre s’est déroulée en espagnol, avec traduction délicatement chuchotée à l’oreille par les étudiants du CETIM, Centre de Traduction, d’interprétation et Médiation linguistique.
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« écrire c’est prendre des risques… »

Contrabando est une jeune maison d’édition, représentée par Manuel Turégano et de Máximo Álvarez ; Bárbara Blasco et Ariana Harwicz sont deux auteures de la « bande Contrabando ». Le 3 avril dernier, ils étaient invités par le Département des Etudes hispaniques et hispano-américaines, représentés par Cécile Mary Trojani et Luis González Fernández à rencontrer le public du CRL en présence de Dámaso de Lario, Consul Général d’Espagne à Toulouse.

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Un entretien mené par Héctor Ruiz. Bárbara Blasco présentait son premier roman, Suerte où l’on retrouve Adela, qui, après avoir quitté son mari, choisit le hasard (le tarot) pour tenter de contrer son destin.  Suerte, compte déjà un lecteur passionné au CRL et sera très bientôt disponible pour tous.SONY DSC

 

Ariana Harwicz, avec  Tan intertextual que te desmayás  propose, après un roman à succès, Matate, amor, une correspondance par mail entre Paris et Buenos Aires, avec Sol Pérez, une correspondance « entre deux femmes qui écrivent comme elles parlent et parlent comme elles écrivent »…

 

SONY DSCUne rencontre que l’équipe éditoriale résumerait ainsi : « pour créer et donner libre cours à notre inépuisable élan esthétique, nous faisons sans cesse de la contrebande »SONY DSC

« Les doutes ou les souvenirs inventés sont peut-être plus émouvants que les choses réelles… »

CRL - UTM - Laura Alcoba - Antonio AltarribaUne première rencontre, entre Laura Alcoba et Antonio Altarriba, autour de l’exil.

 

Le 8 février, ils étaient tous deux invités au CRL par l’IRIEC pour un débat animé par Marie-Louise Olle. Ils ne se connaissaient pas, mais ils avaient bien des choses à se dire.

L’une est auteure de romans, l’autre présentait le roman graphique « L’art de voler » dont il est scénariste. Une BD retraçant la vie de son père, qui a quitté l’Espagne franquiste le 8 février 1939, il y a tout juste 75 ans. L’une retrouve la peau d’une petite fille de 10 ans et se remémore son départ d’Argentine, son arrivée dans la banlieue parisienne, sa première lecture des Fleurs bleues, la découverte du reblochon... Elle se remémore « pour mieux oublier » et écrit en français, « la langue de la liberté ». L’autre  raconte la vie de son père, des années 20 jusqu’à un certain mois de mai 2001, dans une émouvante fusion des voix père / fils

Laura Alcoba - Antonio Altarriba - CRL - UTM

 

Antonio Altarriba - CRL - UTM

Une discussion qui a marqué les esprits : « Altarriba sait mettre à distance l’émotion par le rire, c’était vraiment une belle rencontre ».

 

Laura Alcoba - Antonio Altarriba - UTM - CRL

 

CRL - Antonio Altarriba - UTM

 

 

 

 

 

« Se cultiver, c’est dépasser sa culture d’origine »

 

C’est à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Apprendre pour transmettre, que François Rastier, sémanticien et linguiste, était invité au CRL mardi 4 février 2014 par l’IRPALL pour une rencontre fructueuse, animée par Michel Ballabriga, autour d’un constat : de l’école à l’université, la même idéologie managériale restreint  le contenu des disciplines au profit d’activités diverses, remplace les connaissances par des « compétences » et multiplie les évaluations concurrentielles, comme si l’éducation n’était qu’une préparation à l’emploi et l’homme une « ressource » humaine.

François Rastier - UTM - CRL

Nombreuses ont été les questions abordées…

Quid de l’idéologie managériale, donc, qui se met en place non pas à travers des directives mais à travers des formulaires, moyens de puissance extraordinaire si l’on considère que l’ordre et la nature des champs d’un formulaire impose le cadre dans lequel s’exerce cette idéologie ?

Quid de cette idéologie techniciste, « moyen formidable de déresponsabilisation » qui permet de dire « ça n’est pas moi, c’est le logiciel… »UTM - François Rastier - CRL ?

 

Quid de la disparition de nombre de « langues de culture » (langues qui ont un dictionnaire, une grammaire, un corpus de textes) au profit de « langues de service » (l’anglais pratiqué dans les hôtels, par exemple) qui n’ont pas de corpus, pas d’histoire ? « Il ne suffit pas de parler, il faut savoir comment on considère la langue« .

Quid de la « sécurité linguistique » au travail, quand on sait que moins de la moitié des logiciels sont rédigés dans la langue de l’utilisateur ?

Une rencontre animée donc, qui mériterait bien d’être poursuivie…

François Rastier

 

“Nada más obsceno que fijarse en la idea de una sola patria”

C’était vendredi 11 octobre au CRL. Une rencontre avec l’écrivain chilien et militant politique Luis Sepúlveda venu à Toulouse pour le festival Polarsdusud avec sa compagne Carmen Yañez. Beaucoup de monde pour une rencontre intense animée par Michèle Soriano, enseignante à l’Université.

Luis Sepúlveda au CRL

Un ton direct, une rencontre avec le public plutôt qu’une conférence, ses réponses mêlant systématiquement littérature et engagement politique, mémoire, justice, et souvenirs personnels. Luis Sepúlveda revendique l’héritage de l’art oratoire mapuche. On comprend pourquoi… La dizaine de traducteurs du CETIM, déployés dans la salle pour une traduction simultanée, chuchotée à l’oreille du public, ont eu fort à faire.

Luis Sepúlveda - Michèle Soriano.

Carmen Yanez - Luis Sepulveda

On peut souligner la générosité de Luis Sepúlveda qui a consacré plus d’1h à signer les romans, à écouter les histoires diverses de ses lecteurs-lectrices, puis à répondre aux interview, et notamment celle de Fréquences latines (diffusion de l’interview le 6 novembre).

Spécial dédicace à Luis SepúlvedaLuis Sepulveda CRL

 

 

Luis Sepúlveda à Toulouse - Le Mirail

 

Sepúlveda au Mirail

Une rencontre qui a marqué les esprits. Comme dirait Louise, une de ses lectrices depuis « Le vieux qui lisait des romans d’amour » : « je connaissais l’œuvre, et pas l’homme, et j’ai vraiment été très heureuse de découvrir cet homme là…. »

Luis Sepúlveda CRL UTMCRL - UTM - Luis Sepúlveda

 

UTM - Luis Sepúlveda