Encore et en corps – 2011

Encore et en corps – 2011

Après le succès de l’édition 2010, elle revient à Sciences Po !

Une semaine entière pour bousculer les stéréotypes et les idées préconçues sur les questions de genre et de sexualité. Une occasion immanquable de (re)découvrir la théorie queer, de s’interroger sur le poids des normes sociales et de rencontrer de nombreux intervenants.

Au fil de conférences, de débats et d’événements interactifs, la Queer Week se propose de sensibiliser les étudiants et de susciter un intérêt pour l’étude de ces questions, que ce soit par le biais des sciences sociales, de la philosophie, du droit ou encore de l’érotisme.

L’édition 2011, Encore et en corps, abordera la théorie queer en insistant sur la façon dont s’articulent le rapport au corps et les représentations sociales, culturelles et artistiques. Un va-et-vient entre études théoriques et pratiques artistiques permettra de révéler les multiples nuances des Gender et Queer studies. Tout au long de la semaine, des clichés d’Emilie Jouvet seront exposés dans le jardin de Sciences Po. Enfin, cette deuxième édition placée sous le signe des arts et de la culture, profite d’un marrainage exceptionnel, celui de l’auteur-compositrice-interprète, Juliette Noureddine.

LUNDI 21 MARS : OPEN(MIND)ING

Ce n’est que récemment que la France a pris connaissance de la théorie queer. Trop souvent confondue avec les gender studies ou les LGBT studies, la pensée queer aborde des thématiques beaucoup plus transversales, s’élevant contre les raisonnements binaires et hiérarchiques.

Pour l’inauguration de son édition 2011, Encore et en corps, la Queer Week mêle art et théorie. Des clichés d’Emilie Jouvet, une exposition sur l’identité et une première conférence ouvrent la réflexion sur le corps, ses expressions et ses représentations dans l’univers queer.

12h15-13h : Avale ton genre.

Découverte de l’exposition d’Hélène Mourrier, artiste passionnée par le corps et le genre.

17h-19h : Conférence inaugurale par Cécile Proust.

Cécile Proust, danseuse et chorégraphe, mène depuis 2004 le projet artistique et théorique Femmeuses qui se nourrit des interactions entre féminisme, queer et postmodernisme en art.

Amphithéâtre Jean Moulin (13, rue de l’Université)

19h-21h : Cocktail d’ouverture.

Sur invitation, en présence de Juliette Noureddine et des intervenants.

Cafétéria du 13, rue de l’Université

 

MARDI 22 MARS : A MON CORPS DEFENDANT

A mon corps défendant, j’ai dansé avec un garçon. A mon corps défendant, je suis un garçon. Mes défenses abandonnées, juste pour un tango. Je veux danser encore, la décadanse.

Pour sa défense, le dira-t-il, qu’il n’y a pas d’offense ? A baiser, comme on danse, la décadence.

14h45-16h45 : Décadanse, atelier de tango argentin queer.

Venez apprendre à mener ou à suivre selon vos envies, en vous affranchissant de la répartition traditionnelle des rôles.

Salle Eugène d’Eichtal (27, rue Saint Guillaume) Sur inscription

17h-19h : Bibliothèque rose.

Présentation d’ouvrages sur la théorie queer et le genre, ainsi qu’une sélection de livres érotiques, par la librairie Violette AndCo.

Péniche (27, rue Saint Guillaume)

19h15- 21h15 : Pornographie, mauvais genre ?

Une figure incontournable du film X, face à Christine Castelain-Meunier,  sociologue au CNRS, sur le rôle de la pornographie dans la construction du genre et de la sexualité.

Amphithéâtre Eugène d’Eichtal (27, rue Saint Guillaume)

 

MERCREDI 23 MARS : CODE INCIVIL

Comment qualifierait-on des lois qui fassent place à l’Autre et au déviant ? A la femme, éternelle altérité et au queer, résolument « bizarre » ? Un code incivil ? Mais ne serait-il pas infiniment plus civil, ce code, s’il parvenait à ne pas normer l’anormal, à ne pas sexuer les femmes ?

17h-19h : Projection de La chasse (Cruising), de William Friedkin, avec Al Pacino.

Un film policier à forte valeur psychologique et une plongée dans les représentations de l’univers gay SM des années 80, en partenariat avec Plug’n’Play et le Cinéclub.

Un jeune enquêteur plein d’ambition infiltre le milieu gay pour retrouver un tueur. La chasse va progressivement se transformer en voyage initiatique, le protagoniste s’interrogeant sur son identité et ses désirs refoulés.

Amphithéâtre Jean Moulin (13, rue de l’Université)

19h15-21h15 : La loi du genre.

Conférence de Stéphanie Hennette-Vauchez,  juriste spécialiste de droit constitutionnel et de droit de la bioéthique, professeur à l’université Paris XII Créteil et à Sciences Po. Une réflexion sur les normes juridiques encadrant la manière dont les femmes jouissent de leur corps et sur leur influence quant à la place sociale accordée aux femmes.

Salle A 11 (27, rue Saint Guillaume)

 

JEUDI 24 MARS : FAIS-MOI MÂLE

Hétéronormativité [eteRƆnƆRmativite] n.f. ■ 1. Ensemble des représentations ancrées dans un point de vue hétérosexuel. 2. Promotion de l’hétérosexualité comme modèle normatif de référence en matière de comportements sexuels.

L’hétéronomativité structure les sociétés, leurs coutumes et leurs droits en imposant une hiérarchie entre le normal et le déviant.

La questionner, ça ne fera pas de mâle!

19h15-21h15 : Normal, vous avez dit normal ?

Conférence sur l’hétéronormativité de Daniel Borrillo, juriste membre du Centre de recherche et d’études sur les droits fondamentaux, et Louis-Georges Tin, agrégé et docteur ès lettres spécialiste de l’histoire de la sexualité. L’hétéronormativité s’impose violemment, rejetant ceux et celles qui ne peuvent reproduire les schémas culturels et sociétaux généralement admis. Dans ce contexte, le queer s’élève et propose une vision novatrice de la place des identités de genre dans la société.

Amphithéâtre Chapsal (27, rue Saint Guillaume)

22h-02h : IN-CORPS-IGIBLES

Soirée au Tango. 13, rue au Maire. (Entrée : 5 euros)

(Métro : Réaumur-Sébastopol ou Arts et Métiers)

 

 

VENDREDI 25 MARS : ACCORDS EN GENRE ET EN NOM

Quels sont les liens entre genre, langage et corps ? Les moyens de communication structurent notre manière de nous percevoir et de nous projeter. Comment les conduites, qu’elles soient verbales ou physiques, se façonnent-elles face au développement du queer ? En quoi le langage est-il révélateur d’une représentation hétéronormée du corps et de l’apparence ?

L’identité, le langage et la culture s’imbriquent et participent réciproquement à la déconstruction et la reconstruction du genre.

14h45-16h45 : Comme ils disent.

Conférence de Luca Greco, sociologue italien, sur la construction et l’adaptation du langage à la diversité du genre. A l’aide de ses enquêtes filmées sur le terrain, Luca Greco s’intéressera tout particulièrement aux drag-kings, à la façon dont ils parlent d’eux-mêmes et, surtout, celle dont la société parle d’eux.

Amphithéâtre Chapsal (27, rue Saint Guillaume)

17h-21h15 : Art corps.

Belles dames sur papier glacé, vraies nymphes d’enfer sur les planches, c’est  lors de la dernière conférence que Mère, sainte, putain et tous les entre-deux feront fondre les Il ou ELLE trop arrêtés. Pensées, échanges et performances sur le corps queer avec Wendy Delorme, Emilie Jouvet, Louise de Ville et Judy Minx.

Amphithéâtre Leroy-Beaulieu-Sorel (27, rue Saint Guillaume) Sur inscription

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