Anthropologie

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Le blog Corps et Médecine. Recherches en sciences humaines et sociales, auparavant hébergé par l’Université Toulouse II le Mirail devient un carnet Hypotheses.org, édité par OpenEdition, un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales.

Le principe est le même, mais de nouvelles fonctionnalités sont à l’étude.

L’adresse à consulter à présent est :

http://corpsetmedecine.hypotheses.org/

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Appel à contribution – Patients et traitements psychiatriques à l’écran : pratiques militantes, soins et processus de subjectivation

5-6 décembre 2012, EHESS Paris.

Organisateurs: Jean-Christophe Coffin (Université Paris Descartes / CAK), Nausica Zaballos (CAK / IRIS), Alessandro Manna (IRIS).

Argumentaire.

La mise en scène de l’univers asilaire

A partir des années 1960, plusieurs films mettant en scène l’internement psychiatrique reçoivent un excellent accueil de la critique et du public. De nombreux réalisateurs, s’inscrivant dans la mouvance du Nouvel Hollywood, se risquent à traiter le thème de la folie à travers une démarche visuelle et artistique non-consensuelle. Qu’ils adoptent une posture d’ethnographe, tel Frederick Wiseman pour son documentaire Titicut Follies (1967), ou optent, à l’instar de Milos Forman avec Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975), pour l’adaptation cinématographique d’un roman, ces cinéastes s’attachent à montrer et dénoncer la violence inique des traitements imposés aux patients : le lieu de soin est dépeint, dans ces œuvres, comme une institution malade. Cette production cinématographique s’inscrit dans une tradition remontant aux années 1940 qui, avec des productions appartenant à des genres différents – du fantastique de Bedlam (inspiré de l’œuvre picturale A Rake’s Progress de William Hogarth) au drame réaliste de The Snake Pit (Anatole Litvak, 1948) – retranscrivent l’expérience de l’internement à travers le regard de personnes présentées comme victimes des contraintes normatives imposées par l’institution psychiatrique et des soignants peu avenants. La portée dénonciatrice primant sur la retranscription de l’expérience individuelle subjective de la pathologie mentale, le héros principal est bien souvent un non-malade : un écrivain rêvant de gagner le prix Pulitzer en « s’infiltrant dans l’univers asilaire » pour en livrer un récit qui fera date dans Shock Corridor de Samuel Fuller (1963) ; ou bien un marginal qui pense, en se faisant interner, échapper à la prison (Vol au-dessus d’un nid de coucou).

Filmer la folie, entre fiction et documentaire

La folie à l’écran : un motif récurrent auprès de cinéastes « engagés » ? Certainement, si l’on songe à Family Life de Ken Loach (1971), violente chronique de la descente aux enfers d’une jeune schizophrène qui montre que des facteurs familiaux couplés au manque d’empathie des praticiens peuvent aggraver voire provoquer des troubles mentaux. Si la fiction cinématographique pointe directement du doigt l’institution, se faisant l’écho des écrits des représentants les plus virulents du mouvement antipsychiatrique anglo-saxon (Laing, Cooper), le documentaire vise à faire apparaître les expériences menées par des psychiatres ou éducateurs désireux d’améliorer le sort de leurs patients en leur offrant plus de liberté et d’autonomie. On pensera ainsi à Ce gamin-là de Renaud Victor (1975), qui retrace l’expérience de Fernand Deligny avec des enfants autistes, ou à Fous à délier de Marco Bellochio (1975), qui enquête sur le parcours de trois ex-patients employés à l’usine dans l’Italie de Franco Basaglia. Au cours des années 1990 d’autres réalisateurs, tels que Benoît Dervaux, Jean-Michel Carré et Nicolas Philibert, se proposent de faire le bilan de l’antipsychiatrie ou de la psychothérapie institutionnelle. La clinique de la Borde et le Coral, lieu de vie qui accueille indifféremment psychotiques et jeunes délinquants, ouvrent ainsi leurs portes aux cinéastes qui, à travers des films à la croisée du documentaire et de la fiction (comme par exemple Visiblement je vous aime, 1995), donnent la parole aux soignants et patients.

Cadrage :

La folie à l’écran : trois axes de recherche

Il s’agira en premier lieu d’étudier les relations entre l’histoire de la folie mise à l’écran – qu’il s’agisse de la fiction cinématographique ou bien du documentaire ethnographique ou journalistique – et l’histoire des changements survenus au sein du monde psychiatrique tout au long du dernier demi-siècle. On s’interrogera à la fois sur le film et l’enquête filmée en tant que moyens « engagés » de réhabiliter une pratique ou une éthique des soins en psychiatrie (La moindre des choses, La devinière, Visiblement je vous aime, Valvert, la série italienne Il était une fois la cité des fous de Marco Turco), et sur le rôle qu’ils ont pu éventuellement jouer dans l’univers du militantisme en psychiatrie.

Le deuxième axe s’interrogera sur les usages sociaux et politiques de la folie mise à l’écran, et notamment sur les films produits par les acteurs (psychiatres, usagers, familles) du champ psychiatrique. De quelles manières les images de la folie peuvent-elles participer à la construction des controverses morales et politiques propres au monde psy (on songera à la polémique autour du documentaire sur l’autisme, Le Mur) ? Comment sont-elles mobilisées dans une cause et ainsi appropriées par de différents acteurs, qu’il s’agisse de militer contre la « dérive » sécuritaire de la psychiatrie contemporaine, comme l’a récemment fait en France le documentaire Un monde sans fous, ou bien au contraire de dénoncer les politiques de désinstitutionalisation et de plaidoyer pour l’usage de l’électro convulsivothérapie en montrant la souffrance des familles, comme le très discuté reportage brésilien Omission de prêter secours : des patients psychiatriques prennent la parole ?

Le troisième axe portera enfin sur la question des processus de subjectivation. La valeur de preuve attenante aux témoignages rassemblés contribue-t-elle à produire de nouvelles subjectivités qui doivent composer avec les contingences des productions cinématographiques et audiovisuelles ? Comment les éléments autobiographiques personnels sont-ils mobilisés pour traiter, non plus de la folie, mais du handicap psychique, concept porté en France par l’adoption de la nouvelle législation sur le handicap de 2005 ? Et dans quelle mesure l’appropriation des moyens visuels par les associations d’usagers ne reflète-t-elle pas un retour du politique dans la sphère du privé, privant parfois ceux qui font l’expérience de la maladie mentale et des soins en psychiatrie, de la possibilité de produire des objets cinématographiques relevant réellement de l’intime ? Dans ce contexte, un intérêt particulier sera également accordé à toute contribution portant sur les dispositifs narratifs et les moyens techniques (split screen, musique, ellipses…) par lesquels l’expérience du trouble mental peut être traduite à l’écran.

Liste de films indicative: The Snake Pit, Anatole Litvak, 1948 ; Titicut Follies, Frederick Wiseman, 1967 ; Family Life, Ken Loach, 1971 ; Fous à délier, Marco Bellochio, 1975 ; Vol au-dessus d’un nid de coucou, Milos Forman, 1975 ;  La moindre des choses, Nicolas Philibert, 1996 ; La devinière, Benoît Dervaux, 1999 ; Julien Donkey Boy, Harmony Korine, 1999 ; The White Sound (Das Weisse Rauschen), Hans Weingartner, 2001 ; Clean, Shaven, Lodge Kerrigan, 1995 ; Visiblement je vous aime, Jean-Michel Carré, 1995 ; Valvert, Valérie Mréjen, 2009 ; La Pecora Nera, Ascanio Celestini, 2010 ; C’Era Una Volta La Citta Dei Matti, Marco Turco, 2010 ; Les Voix de ma sœur, Cécile Philippin, 2010 ; Un monde sans fous, Philippe Borrel, 2010 ; Le Mur, Sophie Robert, 2011…

Vos propositions de communications doivent nous parvenir sous la forme d’un résumé de 450 mots maximum avant le 18 mai 2012 envoyé en pièce-jointe aux adresses suivantes: nausica.zaballos@ehess.fr , manna@ehess.fr

 

 

 

 

 

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COLLOQUE INTERNATIONAL DE LAUSANNE
24 – 25 mai 2012

L’invention de la « race ». Représentations scientifiques et populaires de la race, de Linné aux spectacles ethniques

Colloque international organisé par l’Université de Lausanne
A l’Université de Lausanne (l’Université de Lausanne, CH-1015 Lausanne, Suisse)

Ce colloque s’inscrit dans le prolongement du colloque du Musée du Quai Branly « Autour des zoos humains »  de janvier 2012 et dans le cadre du programme« Zoos humains » à la suite des colloques de Marseille (CNRS / Université Marseille I, juin 2001), Londres (Université de Liverpool & Centre culturel français, novembre 2008) et Paris (Musée du Quai Branly, janvier 2012).

Organisé en partenariat avec Le Groupe de recherche Achac, L’Institut d’Histoire économique et sociale, L’Institut d’histoire de la médecine, Le collège des humanités de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Avec le soutien du Fonds national pour la recherche scientifique (FNS)

Le colloque « L’invention de la race » souhaite analyser la genèse des conceptions scientifiques de la « race » et leurs conséquences sur les taxonomies des collections humaines, dans les musées d’ethnographie et les exhibitions ethniques. En effet, si les théories scientifiques portant sur la « race » et l’appréciation de l’évolution de l’esprit public sur celle-ci, depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’au tournant du XXe siècle, commencent à être bien connues, peu de travaux ont encore explorés systématiquement les manières de représenter le corps racialisé. Nous postulons qu’un changement de nature épistémologique est survenu en Europe en ce domaine à la fin du XVIIIe siècle, concernant objectivations et représentations scientifiques de la race, engageant une transformation radicale de toute l’économie visuelle européenne puis occidentale, portant sur la race et son inscription dans les corps.

Aussi, notre projet est de traiter simultanément deux processus – généalogie et essor des théories et représentations scientifiques de la race ; inscription de ces théories et représentations dans les « collections humaines » muséales et les spectacles ethniques –, en les séquençant en deux parties : une première partie allant du milieu du XVIIIe siècle jusqu’en 1859 environ, consacrée à l’émergence et au déploiement simultané des premières théories et représentations de la race dans l’univers scientifique (anthropologues et naturalistes principalement) et des premières présentations ethniques en Europe. La seconde séquence, allant de 1859 à 1913, sera consacrée à l’institutionnalisation en Occident de la raciologie à travers l’éclosion des écoles d’anthropologie physique et leur influence sur les collections muséales (musées d’ethnographie) ; simultanément à la mise en place d’un véritable système de la représentation de la race à travers l’universalisation des spectacles ethniques.

Programme du colloque

Jeudi 24 Mai 2012

Prémices (XVIIe siècle-1859). L’amour de la taxinomie, la jouissance de la découverte

9h00-12h30 : L’émergence de la race où la passion de la mesure.
Animateurs : Vincent Barras et Fabien Ohl

9h00-10h15 : Interventions
De la zootechnie Miriam-Claude Meijer
Représentations et hiérarchisation. De Bernier à Linné Thierry Hoquet
Représentations et hiérarchisation. La construction raciale du « nègre », de Pétrus Camper à Broca Francesco Panese
Mesurer. De Blumenbach à Sonnini de Manoncourt Martial Guédron
Stigmates et sémiologie raciale dans l’anthropologie chrétienne française (1840-1870) Claude Blanckaert
France : Broca et l’école d’anthropologie de Paris Carole Reynaud-Paligot

10h30-12h30 : débat

14h30-18h00 : Construire la race. Les écoles d’anthropologie, en Europe et aux Etats-Unis
Animateurs : Martial Guédron et Francesco Panese

14h30-15h30 : Interventions

Etats-Unis : La construction de la race dans l’école anthropologique américaine
Japon : La construction d’une raciologie japonaise dans le contexte scientifique international Gérard Siary
Allemagne : La construction scientifique et visuelle de la race dans l’anthropologie allemandeKurt Bayertz
Afrique du Sud, Allemagne : l’anthropologie physique en Afrique du Sud sous influence allemande ? Patrick Harries
Grande Bretagne : l’école d’anthropologie britannique entre race et eugénismeGavin Schaeffer
Suisse : La construction de l’anthropologie raciale dans le contexte scientifique européen Hans Konrad Schmutz
Suisse : L’eugénisme raciale et la recherche d’une « race suisse pure » Virginie Mottier

16h00-18h00 : débat 

Vendredi 25 Mai 2012

La collection humaine dans les spectacles ethniques et les musées d’anthropologie (1860-1912)

9h00-12h30 : La race dans les registres de l’altérité des exhibitions ethniques
Animateurs : Thomas David et Nicolas Bancel

9h00-10h15 : Interventions
Prémices : les Indiens de Christophe Collomb rapportés en Espagne aux spécimens exhibés sous la Révolution française (1492-1800) Pascal Banchard
La Vénus hottentote. Premier entrechats de la science et du spectacle Gilles Boëtsch
Grande Bretagne : les catégories raciales dans les exhibitions ethniques Sadiah Qureshi
Les exhibitions humaines dans les expositions universelles. Entre catégorisation scientifique et exotisme ?Catherine Hodeir
Une organisation des « races » dans les exhibitions humaines des expositions internationales aux Etats-Unis ?Robert Rydell
Le cirque aux Etats-Unis : du freak show à l’ethnic show ? Robert Bogdan

10h30-12h30 : débat

14h30-18h00 : Le spectacle ethnique jusqu’à la Première Guerre mondiale : une pédagogie mondialisée de la race ?
Animateurs : Pascal Blanchard et Bernard Voutat

14h30-15h30 : Interventions
Les usages de la taxonomie dans l’exhibition des populations Ainous au Japon Arnaud Nanta
L’exhibition des races dans l’exposition aux Saint Louis Anthropological Games de 1904 Fabrice Delsahut
Aspects scientifiques des exhibitions ethniques en Suisse Patrick Minder
La construction des races sauvages dans les exhibitions ethniques en Grande-Bretagne Charles Forsdick
Croisement, influence réciproque, concurrence : Etats-Unis et Europe Nicolas Bancel
Exposer : l’influence des collections raciologiques dans l’élaboration des musées d’ethnographie en France Herman Lebovics
Exposer : l’influence des collections raciologiques dans l’élaboration des musées d’ethnographie en Allemagne et en Suisse Christian Joschke
Exposer : la science des races dans l’anthropologie et l’ethnographie  muséale suisse Serge Reubi
Exposer : l’influence des taxonomies humaines dans la constitution des collections en Suisse, du Musée académique au Musée ethographique Danielle Buyssens

16h00-18h00 : débat

18h00-18h15 : Conclusion du colloque

Ce programme Zoos humains comporte de nombreuses publications sur lesquelles vont s’appuyer les échanges de cette rencontre.
Zoos humains, La Découverte (2002)
– Zoos humains, au temps des exhibitions humaines, La Découverte (2004)
– Zoos humains et expositions coloniales : 150 ans d’invention de l’Autre, La Découverte (2011)
Human Zoos, Liverpool University Press (2009)
Zoos Humani, Ombre Corte (2006)
– Un film documentaire Zoos humains, Arte (2002)
– Menschenzoos, Crieur Public (2012)
Le catalogue de l’exposition intitulée « Exhibitions. L’invention du sauvage », présentée au Musée du Quai Branly (Paris 2011-2012) aux Editions Actes Sud.

Renseignements :
Université de Lausanne – 00 41 21 692 11 11
www.unil.ch
uniscope@unil.ch

 

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Journée d’étude – Situations de handicap et représentations

Mercredi 11 avril 2012  |  Bonneuil-sur-Marne (94380)

Cette journée d’étude est la seconde d’un cycle de journées annuelles « situations de handicap, formation, apprentissage » organisées par l’université Paris-Est-Créteil (IUFM), en lien avec le centre de recherche CIRCEFT (EA 4384). Ces rencontres sont ouvertes à tous publics, et en particulier aux formateurs, étudiants, chercheurs, professionnels dans le domaine de l’éducation intéressés par des développements méthodologiques et scientifiques concernant les situations de handicap, l’apprentissage et la formation. Il s’agit de présenter des recherches qui conjuguent un intérêt pour la formation et l’apprentissage dans le domaine du handicap, l’enjeu étant de permettre à des chercheurs et praticiens-chercheurs de partager avec un public élargi la méthodologie, l’étayage théorique et les résultats de travaux en lien avec des apprenants à besoins spécifiques.

Au cours de la journée d’étude du 11 avril 2012, quatre chercheurs explorent la question des représentations sociales que des professionnels de l’éducation peuvent construire au sujet d’élèves les renvoyant à un sentiment de profonde altérité, et mettent cette question en lien avec celles des postures et gestes professionnels qui animent le quotidien pédagogique dans une classe.

Les représentations sociales sont des processus et produits d’une élaboration psychique de la réalité qui se construisent tout au long de la vie dans une interface entre l’individuel et le social. Elles permettent à tout un chacun d’inscrire un fait ou une idée dans un schéma de pensée personnel et de le métaboliser pour le rendre compatible avec ce qui lui préexiste intellectuellement et affectivement.Jean-Sébastien Morvan propose une analogie entre un système de représentations et une tragédie grecque, de par le fait que cette dernière « est toujours triple spectacle : d’un présent (on assiste à la transformation d’un passé en avenir), d’une liberté (que faire ?), et d’un sens (la réponse des dieux et des hommes) »[1]. S’agissant de la construction d’une relation d’aide pédagogique avec des élèves à besoins spécifiques, les représentations sociales générées par une rencontre difficile entre enseignement et apprentissage s’apparentent parfois à une tragédie grecque au sens propre, si le potentiel génératif de la pensée est entravé par un déficit d’étayage interne face à une altérité trop déroutante. En considérant les représentations sociales des professionnels de l’éducation en termes d’élaboration et d’actualisation d’une réflexion impliquée dans un contexte interrelationnel spécifique, il devient alors intéressant d’explorer quelles lectures du quotidien ces représentations fournissent et comment elles sont susceptibles d’orienter des décisions, des conduites, des descriptions, des anticipations, des modalités de communication, des formes d’adaptation, etc.

Au cours de la journée d’étude du 11 avril 2012, des chercheurs-praticiens interrogent les représentations sociales sous-tendues par un agir enseignant ou par des propos relatifs à cet agir, en présentant la méthodologie et les résultats de recherches impliquées ou construites en extériorité. Dans leurs études, la question du handicap est envisagée au sens large, c’est-à-dire qu’elle inclut des situations potentiellement handicapantes en termes de devenir personnel, social, professionnel. Chaque intervention est construite suivant un principe d’isomorphie, c’est-à-dire qu’une analyse prenant appui sur des dispositifs de formation dévolus à des enseignants est mise en relation avec une réflexion sur des dispositifs d’apprentissage impliquant des élèves à besoins spécifiques, et réciproquement.

[1] Morvan J.S. (1997). Représentations des situations de handicaps et d’inadaptations, Paris : CTNERHI, p. 23.

Programme de la journée du 11 avril 2011 : « Situations de handicap et représentations »

Discutant : Benoit Lasnier, formateur à l’IUFM de l’université Paris-Est Créteil, professeur agrégé d’EPS, membre de la commission de recherche de l’IUFM.

Matinée : 9 h – 12 h 15

9 h : Accueil et introduction (Benoit Lasnier).

  • 9 h 15 : Pierre Egal, conseiller pédagogique pour l’ASH dans le Val-de-Marne.
    « Représentations institutionnelles et pédagogiques au sujet de l’élève « hautement perturbateur » ».
  • 10 h 15 : Discussion avec l’assistance.

10 h 45 : Pause.

  • 11 h : Patrick Binisti, formateur pour l’ASH à l’IUFM de l’université Paris-Est Créteil, doctorant en sciences du langage, laboratoire MODYCO (Modèles Dynamiques Corpus, université Paris Ouest-Nanterre).
    « Interactions entre professeurs et élèves présentant des troubles du langage et de la communication : étude de la mise en place des formats de Bruner comme leviers de transformation des représentations au sujet des élèves autistes ».
  • 12 h : Discussion avec l’assistance.

12 h 30 : Pause déjeuner.

Après-midi : 13h 45 – 15h 15

  • 13 h 45 : Valérie Barry, formatrice pour l’ASH, IUFM de l’université Paris-Est Créteil, maître de conférences en sciences de l’éducation, laboratoire CIRCEFT (équipe REV). Alexandre Ployé, formateur et responsable des formations pour l’ASH à l’IUFM de l’UPEC, laboratoire CIRCEFT (équipe ESSI).
    « Représentations d’enseignants spécialisés stagiaires au sujet des besoins d’apprentissage de leurs élèves : quelles caractérisations ? Quelles incidences sur la construction de postures et de gestes professionnels ? ».
  • 14 h 45 : Discussion avec l’assistance.

15 h 15 : Synthèse et clôture de la journée (Benoit Lasnier).

Numérisation et enrichissement du présentiel

  • Avant et après chaque journée d’étude, une plateforme collaborative d’échanges (et de mutualisation de documents) en lien avec les contributions proposées est mise en place et animée par les organisateurs de la journée et les intervenants, pendant une durée de quinze jours avant et après chaque rencontre. Il s’agit notamment de pouvoir anticiper et prolonger la discussion engagée, autour de questions qui ont émergé en amont de la journée, qui n’ont pas émergé pendant celle-ci, ou dont la complexité nécessite de prolonger les échanges, d’approfondir et de mettre en réseau les différentes interventions, d’initier une continuité dans le temps de l’événement, mais également d’évaluer celui-ci.
  • L’adresse du site internet, libre d’accès, est : http://www.handiformapprentissage.fr
  • Ce site sera ouvert du 1er au 30 avril 2012. N’hésitez pas à y accéder et y déposer vos questions, suggestions ou remarques, avant et/ou après la journée d’étude.
Contact
  • Valérie Barry
    courriel : valerie [point] barry (at) u-pec [point] fr

    IUFM
    ASH
    Rue Jean Macé
    94861 Bonneuil sur Marne cedex

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Appel à contribution – Le veillissement, la maladie d’Alzeihmer, la dépendance : nouveaux problèmes, nouveaux enjeux. Regards croisés France – Algérie

Mardi 15 mai 2012  |  Tizi Ouzou (15000, Algérie)

La question de la dépendance et de l’accompagnement des personnes âgées est inscrite dans l’agenda politique de nombreux pays en Europe et plus particulièrement en France. Le débat porte d’une part, sur les modes d’accompagnement des personnes ayant des pertes d’autonomie et, d’autre part, sur les systèmes et les modalités de prise en charge financière de la dépendance. Quoique considérés comme pays jeunes, le vieillissement guette aussi les pays du Sud qui vont connaître dans les prochaines années une métamorphose démographique de grande ampleur. Afin de réfléchir sur ces phénomènes, la faculté de sciences humaines et sociales de l’université de Tizi-Ouzou (Algérie) et la chaire de travail social et d’intervention sociale du Conservatoire national des arts et métiers (France) organisent un colloque du 4 au 6 juin à Tizi-Ouzou.

Après avoir réussi le défi de la maîtrise de la fécondité, les pays du Sud auront à faire face à de nouveaux enjeux dont celui de l’accompagnement et de la prise en charge économique et social des personnes âgées. La part des plus de 65 ans augmente de manière beaucoup plus rapide qu’elle ne l’a été en Europe et devrait doubler d’ici 2050 dans l’ensemble des pays du Sud (Afrique, Amérique Latine, Asie du Sud, Maghreb, Moyen-Orient, etc.). Ainsi, un algérien sur cinq aura plus de 60 ans en 2040, soit la même proportion qu’en France aujourd’hui. Ce problème du vieillissement et de la dépendance nous conduit donc à réfléchir tant sur la place des personnes âgées dans nos sociétés que sur les dispositifs publics de prise en charge et les solutions proposées en matière de lieux de vie pour les personnes âgées dépendantes.

Partant de ce constat, ce colloque s’articulera autour de trois axes principaux :

1. Vieillissement, maladie et dépendance des personnes âgées : état des lieux

En France comme en Algérie, la question du vieillissement et de la dépendance des personnes âgées est désormais amorcée et inscrite au rang des priorités de l’action publique. En France,  il existe environ 800 000 personnes âgées très dépendantes parmi les 12 millions de personnes  âgées de 60 ans et plus, dont 860 000 atteintes par la maladie d’Alzheimer. Le nombre des  personnes âgées connaît un accroissement de plus en plus important avec l’allongement de l’espérance de vie (83,8 ans pour les femmes, 76,7 pour les hommes en 2004). Selon l’Institut Selon l’Institut national des études démographiques (INED), 2,3 millions de personnes ont plus de 80 ans ; elles seront 7 millions en 2040. Cette situation pose de multiples problèmes de gestion sociale du vieillissement. Environ 625 000 personnes âgées vivent dans des établissements sociaux, médico-sociaux et des unités de long séjour. Selon leurs besoins, elles relèvent de l’Aide sociale et/ou des dispositifs financés par la Sécurité sociale. Mais 77 % des personnes les plus dépendantes vivent à domicile, chez elles ou chez des proches, ce qui n’est pas sans poser d’importants problèmes pour les familles. Il en va de même en Algérie où les personnes âgées vivent le plus souvent au sein de leur famille, auprès de leurs enfants et de leurs petits enfants. L’obligation sociale et morale de prise en charge des personnes dépendantes est en grande partie assurée par les familles. L’idée de « placer » son père ou sa mère dans une maison de repos est considéré encore comme un abandon et expose les enfants et plus largement tous les membres de la famille à l’opprobre communautaire. Et pourtant, avec l’accès des femmes au marché du travail, l’augmentation du niveau d’instruction et le développement du mariage exogame, les situations de « non cohabitation intergénérationnelle » seront amenées à se renforcer notamment dans les grandes villes où l’on assiste à l’émergence d’un processus d’individuation qui commence à toucher les régions rurales. Toutefois, en l’absence de dispositifs généralisés de protection sociale, l’accompagnement et la prise en charge des personnes âgées et dépendantes relèvent encore des formes de solidarité familiale, renforcées et relayées par les référents religieux.

Le cas le plus visible de maladie invalidante dont les sujets nécessitent différentes formes d’accompagnement est la maladie d’Alzheimer : on estime à 100 000 le nombre de personnes atteintes, dont 10 000 seulement sont reçues dans les consultations médicales. Les « hôpitaux de jour » considérés comme une solution qui allégerait les familles ne sont jusqu’à récemment qu’au nombre de deux centres situés à Alger et Constantine. Les acteurs spécialisés dans l’accompagnement à domicile n’ont au mieux qu’une formation d’infirmier et encore, cet accompagnement n’a pas de caractère institutionnalisé. Par ailleurs, l’Algérie a vécu jusque-là sur des données démographiques qui ne prennent que rarement en compte la frange des plus de 60 ans, en raison de la jeunesse de sa population. Or, depuis 2009-2010, la situation tend à connaître un fléchissement relatif dans la mesure où le troisième âge devient plus visible. Les plus de 60 ans passent de 7,4 % à 7,7 % de la population et cette tendance est appelée à s’amplifier dans la décennie à venir. Les besoins en matière de prise en compte des maladies impliquant une forte dépendance de la personne vont s’affirmer, mais il faudra résoudre la question complexe des acteurs et des professionnels qui doivent accompagner des dispositifs qu’il faut aussi penser.

Cet état des lieux doit nous permettre de définir également les termes du débat. Qu’entend-on par dépendance en France et en Algérie? Si le terme dépendance s’est progressivement imposé en France, quel est son équivalent dans la langue arabe ou berbère ? Toutefois une approche centrée sur le seul critère d’âge n’est pas la plus pertinente car elle ne rend pas justice au fait que la dépendance repose sur des liens d’interdépendance à tous les moments de la vie (Martin, 2006). Autrement dit, la dépendance pourrait tout aussi bien être envisagée comme la base du lien social et de solidarité que comme le fondement de toute relation sociale, sans limitation au seul champ de la vieillesse (Memmi, 1979).

2. Les dispositifs publics et la question de la prise en charge financière de la dépendance

Comment les personnes âgées dépendantes sont-elles accompagnées dans les deux pays ? Comment la prise en charge est-elle organisée, à domicile ou dans des structures de soin adaptées ? Il est clair que le maintien à domicile apparait comme est un objectif prioritaire dans de nombreux pays étudiés et cela pour des considérations à la fois économiques (baisse des coûts au niveau collectif) et humaines (lutte contre l’isolement du malade et des familles).

En Algérie, l’Etat a récemment mis au point un dispositif de protection des personnes âgées et dépendantes en adoptant une loi qui redouble le paradigme traditionnel en innovant en matière d’encadrement professionnalisé. Cette loi privilégie en effet le maintien à domicile et le renforcement des liens familiaux avec une contrepartie assurée par l’Etat comme les soins, équipements nécessaires et pour ceux qui n’ont pas de liens familiaux et qui sont en difficulté une pension équivalente à 2/3 du SNMG (équivalent du Smic en France). D’autre part ces personnes âgées se voient protégées par la loi en cas de maltraitance. En soi la promulgation d’une telle loi indique une prise de conscience d’une question sinon occultée, du moins de faible pertinence dans le contexte démographique et social algérien. Toute la question reste maintenant à « inventer » l’environnement d’une politique sociale à l’endroit de cette population et particulièrement du phénomène de la dépendance.

3. Les acteurs professionnels et familiaux de l’accompagnement des personnes dépendantes : Quels métiers, quelles formations ?

Aujourd’hui dans la plupart des pays européens, la majorité des bénéficiaires de soins de long  terme sont pris en charge à domicile (Malochet, Gimbert, 2011). La multiplication des  dispositifs et des organisations destinées à répondre aux besoins des personnes en difficulté s’est accompagnée d’une spécialisation des intervenants. Dans les années 1980, la question de nouveaux métiers s’est posée du fait de nouvelles politiques publiques : des métiers émergents ont d’autant plus retenu l’attention avec la création d’emplois nouveaux. Ainsi, de nouveaux problèmes se font jour, en particulier à l’occasion des « défis de l’accompagnement du grand âge» , notamment face à la diversification des formules et la multiplication d’expérimentations et d’innovations. Dans ce mouvement, le plan Alzheimer a été l’occasion de créer de nouvelles formules qui déclinent les formes de combinaison de troubles du comportement dont l’évaluation doit être très fine, en complément des MAIA (Maisons pour l’autonomie et d’intégration des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer) : des pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) au sein des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes, « souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée compliquée de symptômes psycho-comportementaux modérés qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne et des autres résidents » ou des unités d’hébergement renforcé (UHR) pour les mêmes personnes, mais cette fois avec des « symptômes psycho-comportementaux sévères », ce qui implique d’utilisation d’échelles de mesure des troubles du comportement , avec des questions de seuil auxquelles les experts médicaux et paramédicaux se confrontent. D’autre part, parmi les intervenants impliqués dans le maintien à domicile, beaucoup ne sont pas des professionnels ayant un statut consolidé. Pour une personne âgée sur cinq, vivant à domicile, l’aide est uniquement formelle, c’est-à-dire émanant de professionnels exclusivement rémunérés à cet effet. Pour les quatre autres, l’aide est soit le fait de proches parents ou consiste en un mélange des deux formules. 7% de la population française répond aux critères de définition d’un « aidant principal », c’est-à-dire consacre une part non négligeable de son temps personnel à aider un proche rendu dépendant par la maladie, le handicap ou le grand âge ; deux millions de personnes sont « aidant principal » selon l’Union nationale des associations familiales (UNAF).

Or, aujourd’hui les compétences spécifiques des aidants familiaux sont mieux reconnues et l’idée avance de les former pour qu’ils acquièrent des compétences supplémentaires. Faut-il pourtant aller dans le sens de l’institutionnalisation des fonctions et de la construction de nouveaux métiers ? En s’institutionnalisant, l’accompagnement social ne risque-t-il pas de s’éloigner de la sollicitude et d’accentuer la distance relationnelle ? Autant de questions qui méritent des approches comparatives à l’échelle internationale et des échanges à la fois entre scientifiques, professionnels, responsables politiques et, autant que faire ce peut, avec des personnes directement impliquées par le vieillissement et la dépendance. L’apport et le rôle des associations oeuvrant en direction des personnes âgées est globalement assez mal connu. Des communications sur cette thématique seront les bienvenues et apporteront sans doute des éléments d’analyse pertinents sur cette question de la dépendance.

Organisation des trois journées :

Trois temps seront consacrés à des comparaisons internationales :

  • la situation des personnes dépendantes (aspects cliniques, sociologiques…)
  • les dispositifs (appui au maintien à domicile, institutions, formules innovantes…)
  • les intervenants (aidants familiaux, professionnels, approches pluridisciplinaires…)

Ces temps alterneront des conférences et des tables rondes

Président d’honneur du colloque : Professeur Hannachi Nacerdine, Recteur de l’UMMTO.

Comité scientifique :

  • Professeur Salhi Mohammed Brahim sociologue (UMMTO/Faculté des sciences humaines et sociales),
  • Marcel Jaeger, professeur titulaire de la chaire travail sociale et action sociale (CNAM-Paris),
  • Dr Recham Ali, Anthropologie de la santé (UMMTO/FSHS),
  • Professeur Aïnes Lahlou (UMMTO/ Faculté de Médecine),
  • Professeur Areski Dalila, psychologue clinicienne (UMMTO/ Faculté de lettres et langues),
  • Dr Nouria Remaoun, directrice du CRASC (Oran),
  • Professeure Tebiche Rabéa, psychologue clinicienne (Université d’Alger ),
  • Professeur Haddab Mustapha (Université d’Alger),
  • Professeure Mimouni Badra psychologue clinicienne (Université d’Oran/CRASC),
  • Mohamed Madoui, professeur au Cnam-Paris,
  • Frederik Mispelblom Beyer, professeur à l’université d’Evry,
  • Jean-Yves Chataigner, directeur d’établissement médico-social,
  • Germaine Peyronnet, ancienne directrice adjointe des établissements de la Croix-Rouge,
  • Saïd Acef, Mission nationale d’appui à la santé mentale.

Comité d’organisation :

  • Boutaba Farid (vice-doyen),
  • Amrouche Hakim chef de département,
  • Slimi Sacia, Chef de Département, Bara Sid Ahmed, Chef de Département,
  • Kherkhour Taous, maître-assistante,
  • Anaris Mohand, maître-assistant,
  • Dahmani Naouel, maître-assistante,
  • Adouri Malika, maître-assistante,
  • Mammeri Samira, maître-assistante,
  • Slimani Malika Maître assistante, Aïci Aziza, maître-assistante,
  • Lamara Mohamed Smaïl, chef de département adjoint.

Les propositions de communication ne dépassant pas une page sont à adresser à Brahim Salhi : brahimsalhi@yahoo.fr

Date limite de réception des résumés : 15 mai 2012

Contact
  • Mohamed Madoui
    courriel : mohamed [point] madoui (at) cnam [point] fr

    CNAM
    2, rue Conté
    1D4P20
    75003 PARIS
  • Brahim Salhi
    courriel : brahimsalhi (at) yahoo [point] fr

    Université de Tizi Ouzou
    Amraoua
    15000 Tizi Ouzou
    Algérie

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Appel à contribution – HISTORY AND CULTURAL REPRESENTATIONS OF HUMAN REMAINS

EXPLORA (CAS–EA 801/Toulouse Natural History Museum) in partnership with the Academy of Medicine (Paris) and the Hunterian Museum (Museums and Archives, Royal College of Surgeons, London)

This series of 3 interdisciplinary conferences to be held at the Natural History Museum of Toulouse (February 4, 2013), the Academy of Medicine in Paris (April, 4, 2013) and the Hunterian Museum in London (June 4, 2013) will examine the relationship between anatomical knowledge and practice and their cultural representations so as to offer an overview of the cultural reception of the exhibition of human remains. The conferences are aimed at scholars from a variety of medical humanities disciplines.

 

MEDICAL MUSEUMS AND ANATOMICAL COLLECTIONS

Natural History Museum­— Toulouse

February 4, 2013

Although modern anatomy owes a lot to comparative anatomy, the fairly recent separation between natural history museums and medical museums in the mid-nineteenth century has tended to obscure this connection. This conference intends to focus on the constitution, rise and evolution of medical museums and the ways in which the constitution of anatomical collections has been represented in literature and the arts. It will look at matters ranging from the use of menageries for anatomical research to the proximity between human and animal remains in medical museums, as well as issues of classification and organisation. The importance of zoological specimens in medical museums and the role played by animal remains in the constitution of private medical collections and pathological museums will be central to this conference, which aims to trace the impact of comparative anatomy on human anatomy and examine the debates raised by anatomists’ methods of investigation, such as those concerning vivisection or the human and humanity, as in the case of criminals or ‘savages’. By analysing the history of this aspect of medical museums together with its reception and popularisation, this conference will focus on the evolution of the representation of humans and animals as objects of medical investigation and look at literature and the arts as significant media playing an active part in the history of medicine.

We invite 20-minute papers that engage with, but are not limited to, the following topics:

–        medical museums and/as cabinets of curiosities

–        medical museums and comparative anatomy

–        animals and/in medical research

–        collecting, preserving, classifying human and animal remains

–        the location and architecture of medical museums

–        medical museums, humans and humanity

–        anatomical collections and the rise of criminal anthropology

–        anatomical collections and the rise of ethnology

–        representations of mad collectors/anatomists/surgeons

Please send 300-word proposals (attached as a .doc-file; in French or English), together with a short biographical note to Laurence Talairach-Vielmas (talairac@univ-tlse2.fr) & Rafael Mandressi (rafael.mandressi@damesme.cnrs.fr). Please write ‘EXPLORA/Medical Museums and Anatomical Collections/Abstract’ as email object. Deadline for submissions: September 1, 2012. Contributors will be notified that their proposal has been accepted by mid-October 2012.

 

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ANATOMICAL MODELS

Academy of Medicine—Paris

April 4, 2013

 

The second conference will look at anatomical models, their role in the history of anatomy and their cultural reception and representation. It aims to contextualise the rise of anatomical modelling and collections of wax models, and trace the history of natural anatomies and other media implicated in the teaching of anatomy and in representations of the human body as both aesthetic objects and informational tools. The conference will also illuminate the contrast between anatomical images and 3-D models, as well as between wax models (such as the differences between natural anatomies made from bodily remains and artificial wax models). Furthermore, it will attempt to interrogate the role that women played in this aspect of the history of anatomy, the differences between male and female natural anatomies and wax figures, as well as the audiences that these collections were intended for. This conference will also draw upon the long historical relationship between art and anatomy in order to identify the relationship between the realism of some media and enduring mythic elements, and examine how knowledge, even when giving an impression of immediate access, is fabricated, as typified by the poses or positions and facial attitudes of many a medical Venus. The history of anatomical models will also be studied through their literary representations: the conference will highlight the role that literature played in the popularisation of anatomical tools (from anatomical images to models), how literature and the arts traced their transformations and evolution, participated in the rise or fall of certain media, and pointed to gender or ethical issues related to the making or use of anatomical models.

We invite 20-minute papers that engage with, but are not limited to, the following topics :

–        anatomical models in medical museums/fairs/shows

–        anatomical knowledge, media and body representation

–        anatomical knowledge, models and medical education

–        the fabrication of anatomical knowledge

–        anatomical models, realism and artificiality

–        anatomical models and aestheticization

–        anatomical models and the macabre

–        anatomical models and pathology

–        anatomical models and gender representation

–        anatomical models and death

–        anatomical models and sexuality

–        anatomical models and gynecology, midwifery

–        anatomical models and legislation

 

Please send 300-word proposals (attached as a .doc-file; in French or English), together with a short biographical note to Laurence Talairach-Vielmas (talairac@univ-tlse2.fr) & Rafael Mandressi (rafael.mandressi@damesme.cnrs.fr). Please write ‘EXPLORA/Anatomical Models/Abstract’ as email object. Deadline for submissions: September 1, 2012. Contributors will be notified that their proposal has been accepted by mid-October 2012.

 

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EXHIBITING HUMAN REMAINS

Hunterian Museum—London

4 June 2013

In the nineteenth and early twentieth centuries, the issue of emotional responses related to the dissection and exhibition of human remains was increasingly at the heart of debates related to the constitution (and closing down) of medical museums. This last conference will analyse the reception of medical museums and their exhibited human remains, focusing more particularly on the impact of an increasingly fragmented and commodified human body. The conference will therefore look at the history of and debates around the exhibition of human remains and how these debates were represented in literature and the arts. It will investigate the changes in representation, tracing the evolution from the aestheticized bodies of the Renaissance to the human remains exhibited in nineteenth-century medical museums, and also explore how the exhibition of human remains radically changed ideas about the diffusion of knowledge and the relation between science and nature as well as suggested new epistemological strategies. Using literature and the arts as significant media in the popularisation of a new scopic regime (examining, for instance, literary and artistic representations of embalmed corpses, exhibited skeletons or bottled specimens), the conference will highlight the way in which the artistic field often offered a more humanized or ethically more complex version of the gruesome business of dissection that anatomists and curators were daily trying to make presentable to their audiences. In this way, the conference will probe the links between episteme and transgression, and call attention to the ethical questions that were raised (and still are) by the exhibition (or even trafficking) of human remains.

We invite 20-minute papers that engage with, but are not limited to, the following topics :

–        the history of the exhibition of human remains in medical essays, journals, manuals of dissection

–        the reception of human remains, audiences and gender issues

–        the policing of the gaze in medical museums

–        audience responses to natural anatomies and artificial models

–        the links between human remains and other anatomical tools

–        human remains, ethics and medicine

–        exhibited human remains and anatomical legislation

–        representations of human remains in broadsides, pamphlets, caricatures, advertising and fiction

–        representations of the corpse as commodity/anatomical material

–        representations of tissue trafficking

–        the reception/representation of human remains and the issue of mortality

–        the meaning(s) of human remains

–        human remains in Gothic/sensation/detective fiction

–        representations of anatomists and bodysnatchers in fiction and non-fiction (essays, manuscripts, letters, diaries, etc.)

–        stories and testimonies relating supplies of cadavers, the relation between anatomists and grave-robbers, dissection

 

Please send 300-word proposals (attached as a .doc-file; in English only), together with a short biographical note to Laurence Talairach-Vielmas (talairac@univ-tlse2.fr) & Rafael Mandressi (rafael.mandressi@damesme.cnrs.fr). Please write ‘EXPLORA/Exhibiting Human Remains/Abstract’ as email object. Deadline for submissions: September 1, 2012. Contributors will be notified that their proposal has been accepted by mid-October 2012.

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Parution – Gérontologie et société

 

Gérontologie et société. Vieillissement et migrations, n°139, 2011/4

 

VIEILLISSEMENT ET NOUVELLES MIGRATIONS SUD-NORD

Laurent Bornia – Système migratoire et métiers du care : comment les évolutions démographiques produisent de nouvelles migrations

Cinzia Castagnaro – Vieillissement et dévieillissement : un débat européen

Christophe Bertossi – Identités professionnelles, ethnicité et racisme à l’hôpital : l’exemple de services de gériatrie

VIEILLIR ENTRE PAYS D’ACCUEIL ET PAYS D’ORIGINE : UN ENTRE-DEUX

Omar Samaoli – Vieillesse des immigrés : quelques interrogations d’actualité

Libres propos. Prendre soin des migrants âgés : le réseau de santé intermed en Rhône-alpes . Entretien avec Fabienne Diebold & Mickaël Soussan

Libres propos. Prendre soin et accompagner les femmes migrantes âgées. Le café social Ayyem Zamen . Entretien avec Moncef Labidi

Chantal Crenn  – « vieillir » dans deux pays : une situation alimentaire « combinée » pour les migrants retraités « Sénégalais » de Bordeaux

Rémi Gallou – Vieillir et mourir en Afrique ou en France ? Regards croisés de deux générations d’immigrés subsahariens

Georges Dorion – Les antillais retraités en métropole : trajets de vie

Aníbal de Almeida – Les Portugais en France à l’heure de la retraite cinquante ans après leur arrivée en france, les portugais parviennent à l’âge de la retraite

S’INSTALLER AU SUD ?

Libres propos. Vivre sa retraite au soleil : représentations idéales, pratiques réelles . Entretien avec Rémy Knafou

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Séminaire – Maladies industrielles et mobilisations collectives

Le séminaire « Maladies industrielles et mobilisations collectives » aura deux séances à une semaine d’intervalle, les 5 et 12 mars, à Paris (centre Pouchet). Il est ouvert à toutes et tous.

Lundi 5 mars 2012 de 10h à 13h :

Emilie Counil (EHESP/GISCOP 93) et Gérard Voide (Collectif des riverains et victimes du CMMP d’Aulnay-sous-Bois) – « Enjeux de santé publique autour d’une ancienne usine de broyage d’amiante : le Comptoir des minéraux et matières premières à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) »

La discussion sera introduite par Pascal Marichalar (CMH, GSPE).

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Lundi 12 mars 2012 de 10h à 13h :

Thomas Le Roux (Maison française d’Oxford) – « Plaintes, oppositions et actions contre les nuisances industrielles, France, 1750-1850 ».

La discussion sera introduite par Gwenola Le Naour (Triangle).
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Lieu : Centre Pouchet du CNRS, 59/61 rue Pouchet Paris 17e (Métro : ligne 13, station Brochant ou Guy Môquet). Salle affichée à l’entrée.

Programme des séances ultérieures :

Lundi 2 avril 2012
Sylvain Laurens (Université de Limoges, CURAPP, GSPE) « La construction d’une protection au travail « raisonnable » du côté patronal : ethnographie au sein d’une fédération professionnelle européenne ».

Lundi 21 mai 2012
Sonia Granaux (Université de Toulouse, IRIS-Paris 13).
« Les CHSCT dans les établissements de fabrication de produits chimiques : trois décennies de confiscation du pouvoir des représentants du personnel et d’influence des réseaux d’alerte en santé au travail (1974-2006) ».

Lundi 11 juin 2012
Pascal Marichalar (CMH, GSPE) et Laure Pitti (Université Paris 8, Cresppa-CSU)
« Recourir à la médecine contre la médecine : les circulations des savoirs médicaux entre ouvriers et médecins dans les années 1970 ».

Plus d’informations sur le séminaire :
http://calenda.revues.org/nouvelle22245.html

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Appel à contribution – Les corps dans les violences de masse et les génocides (1). Corps détruits : destructions, disparitions, profanations, expositions

 

Vendredi 05 avril 2002

Les violences de masse ont représenté un phénomène structurant du 20e siècle. Du génocide arménien au Rwanda, de la Grande Terreur stalinienne à la Shoah, des dictatures d’Amérique latine au génocide cambodgien, des millions d’êtres humains ont été assassinés en dehors des champs de bataille. Les sciences sociales se sont emparées à l’issue de la seconde guerre mondiale des questions inédites posées par le phénomène génocidaire et l’assassinat en masse de civils, auxquelles elles ont apportés différents éclairages. Le thème du corps représente pour sa part, depuis plusieurs décennies, une thématique transversale des sciences sociales, notamment marquée par les apports de l’histoire, de l’anthropologie ou de la sociologie mais aussi des sciences politiques.

Or, de façon assez paradoxale, et malgré l’importance des travaux menés sur le corps d’une part et les violences de masse d’autre part, la question du corps dans les violences de masse demeure encore un thème largement inexploré. Pourtant, le sort fait au corps, et singulièrement au corps mort, semble véritablement constituer une clé pour la compréhension de l’impact des violences de masse et des génocides sur les sociétés contemporaines.

Prenant appui sur une réflexion engagée conjointement dès 2010, l’historien Jean-Marc Dreyfus (Université de Manchester, UK) et l’anthropologue Elisabeth Anstett (CNRS-Iris, France) ont donc souhaité placer la question du corps mort au centre d’un projet de recherche consacré à la postérité des violences de masse du 20e siècle. Ce vaste projet de recherche (CORPSES OF MASS VIOLENCE AND GENOCIDE), lauréat d’une bourse du Conseil européen de la recherche (ERC) en 2011, se déploiera durant quatre années jusqu’en janvier 2016. Il sera divisé en trois grandes phases, chacune ciblant un aspect différent du traitement des corps en masse dans la violence paroxystique : la phase de destruction ; la phase de l’identification; et la phase de (ré)conciliation.

La conférence qui aura lieu à Paris en septembre 2012 s’inscrit dans la première phase du projet – Corps et destructions- dont elle constituera le moment fort. Car dans le contexte des violences de masse, la mort ne constitue pas la fin du travail des bourreaux. Les exactions sont accompagnées d’un traitement et d’une manipulation complexes, parfois d’une véritable ingénierie technique et sociale sur les cadavres, une phase qui est étonnement peu documentée par la recherche. C’est précisément cette phase que la conférence se propose d’explorer, dans la multiplicité des situations extrêmes.

Les communications interrogeront donc le traitement des corps dans les massacres. Ceux-ci ont pu être détruits dans un processus systématique, administratif et industriel : l’exemple le plus achevé étant fourni par les chambres à gaz et les crématoires d’Auschwitz-Birkenau. Les cadavres ont pu être enterrés anonymisés dans des fosses communes, comme durant la Grande Terreur stalinienne et pour les morts du goulag. Certains corps ont été incinérés dans des crématoires d’Etat comme en Union Soviétique ou en Argentine. Souvent, les fosses ont été rouvertes, afin de perfectionner le camouflage des cadavres : ceux-ci étant morcelés et éparpillés au sein de fosses secondaires ou tertiaires, comme lors des massacres en Bosnie dans la guerre qui a suivi l’éclatement de la Yougoslavie ou encore ré-inhumés comme dans le cas de l’opération carotte en Uruguay. Cette intervention technique sur les corps, qui a demandé le déploiement de ressources importantes, avait pour objectif d’empêcher toute identification future. Les corps furent aussi parfois brûlés après avoir été exhumés, afin de dissimuler les traces du crime, comme lors de « l’opération 1005 » de la Shoah. Les corps ont pu être exhibés, par exemple lors de la grande famine chinoise du Grand Bond en avant. Ils ont parfois été systématiquement profanés. Le traitement des morceaux de corps – membres, tête, cheveux – mais aussi des restes humains – chair, ossements, sang – devra à cet égard également être considéré de façon spécifique.

Le colloque qui portera sur le XXe siècle privilégiera les approches pluridisciplinaires et novatrices, sans exclusion d’aucune zone géographique mais sans non plus volonté d’exhaustivité. Il s’agira de reconsidérer les motivations, les cadres idéologiques et politiques, et les aspects techniques que révèle la destruction des corps, dans une perspective instrumentale qui devra ouvrir de nouveaux axes de recherche. L’apport des études sur la médecine légale sera particulièrement apprécié.

Parmi de très nombreux questionnements, le colloque accueillera particulièrement des communications sur les aspects suivants :

  • les bourreaux, structures de mise à mort et de traitement des corps.
  • l’idéologie mise en oeuvre dans le traitement spécifique des cadavres
  • les technologies de traitement des corps, innovation et standardisation
  • traces et témoignages : la question des témoins, des organisations humanitaires restées sur le lieu des massacres, des observateurs internationaux
  • le problème de la comptabilité des cadavres
  • la question du genre dans le traitement des corps.
  • les aspects économiques de la destruction
  • le statut symbolique des corps dans ces violences de masse, leur valeur (les corps comme otage ou comme monnaie d’échange)
  • le statut juridique des cadavres dans les violences de masse
  • les approches anthropologiques de l’inscription de la destruction des corps dans l’idéologie des sociétés génocidaires
  • les approches anthropologiques des restes humains : ossements, cendres, cheveux, fluides corporels

Modalités :

Les propositions de communication devront être envoyées avant le 5 avril 2012 à l’adresse électronique suivante : info@corpsesofmassviolence.eu

Elles devront comporter un maximum de 4000 signes et être accompagnées d’un curriculum vitae de deux pages maximum.

La réponse aux propositions sera communiquée le 30 avril 2012.

Les organisateurs du colloque prendront en charge les frais de transport et d’hébergement des intervenants. La conférence se déroulera en français et en anglais, avec traduction simultanée.

Organisateurs : Elisabeth Anstett (CNRS, IRIS, Paris, France) et Jean-Marc Dreyfus (Université de Manchester, Grande-Bretagne)

Comité scientifique : Michel Signoli (CNRS, France), Caroline Fournet (Université de Groningen, Pays-Bas), Sévane Garibian (Universités de Neufchâtel et Genève, Suisse), Jon Shute (Université de Manchester).

Date limite
  • vendredi 05 avril 2002
Contact
  • Jean-Marc Dreyfus
    courriel : info (at) corpsesofmassviolence [point] eu

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Parution – Sport et VIH. Un corps sous contrainte médicale


Sylvain Ferez & Julie Thomas (dir.), Sport et VIHUn corps sous contrainte médicale, Téraèdre, 2012.

 

 

« Séropositif ». Quand le diagnostic tombe, c’est tout le rapport à soi, et au corps, qui est ébranlé. Les questions fusent, des tensions sont mises en jeu. Et notamment pour ce qui concerne des activités physiques et des pratiques sportives. Tensions existentielles, d’abord : « Vais-je pouvoir continuer à bouger et à vivre? Vais-je pouvoir continuer à exercer mon sport? » Tensions relationnelles, aussi : « Mon nouveau statut sérologique va-t-il être accepté par les autres ? Puis-je en parler à mes partenaires de pratique? »La vision de l’activité physique sous le seul prisme de ses « bienfaits » est très largement partagée par les acteurs du monde du vih. Cherchant à se défaire de cette vision uniquement positive, l’enquête nationale ici présentée porte sur les enjeux de cette définition, ainsi que son influence sur les pratiques effectives. Une manière de respecter le regard des acteurs et de mieux appréhender les processus d’élaboration du sens de leurs activités, et des aspects susceptibles de les orienter ou de les influencer. L’enquête conduit finalement à la mise au jour de tensions qui traversent l’expérience des personnes vivant avec le vih, et à une remise en question des « communautés » classiquement manipulées par l’épidémiologie.

 

 

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