Géographie

You are currently browsing articles tagged Géographie.

Le blog Corps et Médecine. Recherches en sciences humaines et sociales, auparavant hébergé par l’Université Toulouse II le Mirail devient un carnet Hypotheses.org, édité par OpenEdition, un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales.

Le principe est le même, mais de nouvelles fonctionnalités sont à l’étude.

L’adresse à consulter à présent est :

http://corpsetmedecine.hypotheses.org/

Tags: , , , , , , , , , , , ,

Création d’un groupe de travail de jeunes chercheurs (M2/doc/post-doc) en sciences sociales sur le cancer
Depuis quelques temps, un intérêt se fait jour au sein du Réseau des Jeunes Chercheurs Santé et Société autour de l’idée de créer un espace de travail  à l’échelle nationale regroupant des (post-)doctorant-e-s et étudiants de M2 travaillant sur des problématiques liées au cancer.

 

Classiquement, il s’agirait de proposer à l’avenir un certain nombre de journées de rencontre et d’échanges scientifiques régulières autour d’objets, de concepts, de théories ou de méthodes qui nous posent question dans nos recherches et à propos desquels nous pourrions solliciter les éclairages de chercheurs plus expérimentés. Ces Journées de travail pourraient se tenir dans différentes villes (Paris, Marseille, Bordeaux, Rennes, etc.) en fonction des personnes qui souhaiteront s’y investir.

Afin de concrétiser ce projet, nous proposons de tenir une première réunion de préparation/programmation qui se déroulera

Le jeudi 8 mars de 14h30 à 18h
à l’EHESS, 190 avenue de France, Paris 13ème arr.
en salle 576 (5e étage)

avec toutes les personnes intéressées et disponibles en ces lieux et date.

Si le projet vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter (groupecanceretsociete@gmail.com) pour participer à la première réunion ou nous faire part de vos idées pour la constitution de ce groupe. Le cas échéant, merci de préciser en quelques mots la nature de votre recherche.

En vous remerciant de bien vouloir diffuser l’information dans vos laboratoires et réseaux scientifiques,

Benjamin Derbez, Hélène Marche, Emilie Moreau et Zoé Rollin

 

Tags: , , , , , ,

Création du Groupe de Travail Handicap(s) au sein du Réseau des Jeunes Chercheurs Santé et Société

 

Un groupe de travail portant sur le handicap, le GT Handicap(s), vient d’être créé dans le but de regrouper doctorants et post-doctorants en sciences sociales travaillant sur cette thématique.

Le GT Handicap(s) a pour but de mettre en réseau les jeunes chercheurs travaillant sur le handicap, de diffuser des informations scientifiques ayant trait au handicap et d’ organiser des journées thématiques destinées aux jeunes chercheurs.

Les journées thématiques seront l’occasion d’échanger entre jeunes chercheurs et chercheurs plus confirmés sur un sujet propre à notre objet de recherche. Ces journées seront également un moment privilégié d’échanges entre doctorants et post-doctorants lors d’ateliers. Ces « conférences ateliers » pourront se tenir dans différentes villes françaises.

Une liste de diffusion ayant pour but d’échanger autour du handicap a aussi été créée. Pour vous inscrire veuillez nous contacter à l’adresse suivante en vous présentant (nom, prénom, institution de rattachement, statut, sujet de recherche) : gthandicaps@gmail.com

Afin de concrétiser ce projet, nous vous proposons une réunion de présentation qui se déroulera

Jeudi 15 mars de 10h à 12h

à la MSH Paris-Nord – Salle B

4, rue de la Croix Faron

93210 Saint-Denis La Plaine

RER B : « La Plaine – Stade de France »

avec toutes les personnes qui souhaitent participer au GT Handicap(s). Si vous souhaitez participer à la première réunion et/ou nous faire part de vos idées pour la constitution de ce groupe, n’hésitez pas à nous contacter ( gthandicaps@gmail.com ).

En vous remerciant de bien vouloir diffuser l’information dans vos laboratoires et réseaux scientifiques,

Aurélien Berthou, Marie Le Clainche-Piel, Martial Meziani, Cristina Popescu, Noémie Rapegno

 

Tags: , , , , , , , , , ,

Appel à contribution – Health & Space 2012

 

19 – 21 September 2012

Aix-Marseille University, Saint-Charles campus, Marseille

31st March 2012 : deadline for abstract proposal

The colloquium is organized by the UMR 6012 ESPACE, a research team from the Department of Geography of the Aix-Marseille University . After the success of the first edition, our ambition is to provide every two years the opportunity for doctorants, postdoctorants, researchers and public health professionals to present their original research dealing with the spatial aspects of health and health care issues. Special attention is given to quantitative approaches in this field, either related to observational or theoretical studies.

The colloquium is focusing on the changes that both health geography and spatial epidemiology are experiencing. The specificity of these fields is to integrate knowledge about how the physical and social environment and spatial interactions can determine health and health care issues. Spatial modelling, enriched by new sources of geographical information, tend to become a major tool to understand the complexity of these issues. Conceptually, three main stages can be outlined.

From fieldwork to data

Data collection protocols have to be renewed in order to integrate the spatial dimension. New datasets should be compatible with spatial models be they aggregated, disaggregated or multi-scale. The anisotropic nature of the life environment of sick individuals (human or animal) should be fully integrated in the fieldwork campaigns’ design. Specific issues related to the transition from fieldwork to data, and from data to models will be specifically addressed in this conference.

Epidemiology and spatial analysis

Spatial epidemiology and spatial analysis of health issues will constitute the second main theme. The added value of the spatial dimension as an explanatory variable of epidemiological systems will be clearly stressed. This dimension is of prime importance in the identification of contamination places, living environment and frequented places. Both transmittable (human/human, animal/human, animal/animal) and non-transmittable diseases (cancer…) will constitute privileged topics. Some workshops will specifically focus on the difficulties linked to the joint integration of physiological (water, food) and socio-economical (social classes, frequented places, social links, specific practices) variables. The choice of an optimal scale in epidemiological processes will also be brought up as a critical question.

Modelling and simulation

Modelling and simulation will be at the core of the third axis of the conference. Several recent publications show the interest of spatial representations of health risks. They usually aim at highlighting sources of infection or diffusion gradients in pathologies. Simulation techniques such as cellular automatas or multi-agent models are bringing new analysis tools. But these tools have to be used for what they are and the questions of what is modelled? How to interpret the results? How to relate explanatory variables to the actual health risk? shouldn’t be dismissed. In a risk management approach, the presence of a pathogen should be confronted to the actual risk of becoming sick. The presence of the former isn’t necessarily implying the occurrence of the latter.

This conference will eventually deal with validation protocols linked to simulation models in spatial epidemiology. Some processes involving animal species (malaria, plague) are relatively prone to modelling, whereas other pathologies with less obvious causes such as cancers are much more difficult to model and to validate.

Organizing committee

Frédéric Audard, Marion Borderon, Vincent Laperrière, Sébastien Oliveau

healthandspace@univ-provence.fr

 


Tags:

Journée d’étude – La plage : corps et territorialités

 

Mardi 20 mars 2012  |  Angers (49000)

Alors que la plage est devenue un lieu touristique emblématique, elle a pu susciter ironie et condescendance chez des scientifiques, voire chez certains auteurs de guides touristiques, condensées dans la formule du « bronzer idiot » et de la « foule grégaire ». Derrière cette disqualification et l’assimilation de la plage à l’espace d’une anomie, pointent les représentations sociales dominantes voire la paresse intellectuelle. Ce n’est qu’à la fin des années 1980, avec le « tournant culturel » et les travaux d’Alain Corbin (1988), suivis de ceux de Jean-Didier Urbain (1994), que la plage devient un objet dans le champ des sciences sociales.  De fait, la reconnaissance  de l’intérêt scientifique d’un « territoire du vide » de plus en plus fréquenté, investi de sens et révélateur de cultures, montre ainsi un retard de plus de deux à trois siècles par rapport à son « invention » comme théâtre social par les élites européennes. En géographie, la plage a d’abord été abordée en tant qu’objet biophysique, élément d’une géodynamique des littoraux, et tardivement en tant qu’espace des sociétés. Dans la géographie française, le numéro 67 de la revue Géographie et Cultures, « La plage : un territoire atypique » (2008) fait figure d’intéressante exception.

Espace construit, approprié et révélateur des représentations des groupes sociaux et des individus, la plage constitue un vrai laboratoire pour aborder les relations entre territorialités et corporéités. Médium assurant la relation entre l’individu d’une part, l’espace et les autres d’autre part (Duncan, 1996), le corps détermine l’expérience géographique de chacun. Son apparence et sa posture sont révélatrices des manières de vivre d’un individu et de sa façon de se placer dans le jeu social (Ory, 2008). Au-delà, le corps est un marqueur de l’appropriation de l’espace et un vecteur d’affirmation d’une identité aussi bien sociale, qu’ethnique ou de genre. Les interventions de la journée, faites par un historien et quatre géographes, développeront le rôle du corps dans l’émergence de la plage comme territoire touristique et dans la construction d’identités dans divers contextes spatiaux et culturels.

  • CORBIN, Alain, 1988, Le territoire du vide. L’Occident et le désir du rivage 1750-1840, Flammarion.
  • DUNCAN, Nancy (dir.), 1996, Bodyspace. Destabilizing geographies of gender and sexuality, Routledge.
  • LAGEISTE, Jérôme et RIEUCAU, Jean, 2008, « La plage, un territoire atypique », Géographie et Cultures, 67.
  • ORY, Pascal, 2008, L’invention du bronzage, Editions Complexe.
  • URBAIN, Jean-Didier, 1994, Sur la plage, Payot.

Modalités pratiques

  • Localisation : Campus de Saint-Serge, UFR ITBS, Amphi ESTHUA
  • Organisation : Vincent Coëffé, Emmanuel Jaurand, Benjamin Taunay
  • Une participation de 15 euros sera demandée afin de couvrir les frais relatifs aux déjeuner et pauses café.

Programme :

09 h 30 : Accueil des participants

10 h : Message de bienvenue de Philippe Violier, Directeur de l’UFR ITBS

Plage, tourisme et corps : émergences et enjeux

10h15-10h45 : Introduction générale, Vincent CoëfféEmmanuel JaurandBenjamin Taunay, Université d’Angers, UMR ESO

11h-11h20 : « Et tous ces corps étendus sur la plage » : une contre-évolution de l’humanité ?, Philippe Duhamel, Université d’Angers, UMR ESO

11h30-12h : Une journée à la plage ou la difficile pacification d’un territoire (1920-1940), Christophe Granger, Université Paris 1, Centre d’histoire sociale du XXème siècle

12h15-14h00 : pause déjeuner

Plage, corps et sexualités

14h00-14h30 : Le Brésil et la plage : constructions/déconstructions du stéréotype de l’identité brésilienne à travers l’exemple de Salvador de Bahia, Francine Barthe, Université de Picardie, UMR Espaces, Nature et Culture

14h40-15h10 : « Gay heaven on the beach ». Corps, homosexualité et territorialités., Emmanuel Jaurand, Université d’Angers, UMR ESO

15h20-15h50 : Des lieux qui assouplissent la norme : la plage du Porge (Gironde), Yves Raibaud, Université de Bordeaux 3, UMR ADES

16h-16h15 : Conclusion et clôture de la journée, Vincent CoëfféEmmanuel JaurandBenjamin Taunay,Université d’Angers, UMR ESO

Contacts :

  • vincent.coeffe@univ-angers.fr (02 44 68 81 31)
  • emmanuel.jaurand@univ-angers.fr
  • benjamin.taunay@univ-angers.fr

Tags:

Appel à contribution – La santé à l’épreuve des reconfigurations organisationnelles et communicationnelles : enjeux, défis et perspectives

 

Vendredi 27 janvier 2012  |  Montréal (Québec, Canada)

80e congrès international de l’ACFAS

 

Le système de santé est une organisation qui s’ouvre de manière exponentielle à son environnement. Quelles frontières, aussi bien professionnelles que politiques, s’en trouvent redessinées ? Quel visage de la santé en résulte-t-il ? Plus précisément, nous nous intéressons dans ce colloque aux reconfigurations organisationnelles et communicationnels qui travaillent actuellement le domaine de la santé. Par reconfiguration nous voulons faire appel aux multiples figures que prennent les organisations face aux enjeux et défis associés aux services de soins et à la promotion de la santé.

ANNONCE
  • Date : du 7 au 11 mai 2012
  • Lieu : Palais des Congrès – Montréal – Canada
  • Congrès organisé par : ACFAS Association francophone pour le savoir
  • Colloque organisé par : ComSanté, UQAM – Canada / CERTOP UMR5044 CNRS, Toulouse France / CRESPPA UMR7217, Paris France

La santé s’organise dans des institutions ou des réseaux que l’on considèrera comme des organisations. Par organisations de santé nous référons tant aux organisations médicales (les hôpitaux, les cliniques, etc.), qu’aux organisations de promotion et de prévention, voire de gestion de la santé, quelles soient privés ou publiques, internationales, nationales ou locales, à but lucratif ou non lucratif. En plus d’inclure une variété d’organisations formelles dans la notion d’ « organisations » de santé, nous proposons, en suivant en cela Zoller (2010)[1], d’ouvrir la réflexion sur l’organisation en tant que processus de réagencement du social, c’est-à-dire questionner, par la clé d’entrée des processus communicationnels, les formes de constitution et transformation des systèmes de santé. Plus précisément, nous nous intéressons dans ce colloque aux reconfigurations organisationnelles et communicationnels qui travaillent actuellement le domaine de la santé. Par reconfiguration nous voulons faire appel aux multiples figures que prennent les organisations face aux enjeux et défis associés aux services de soins et à la promotion de la santé.

Les organisations subissent des reconfigurations qui posent la question de leurs frontières organisationnelles au regard de l’intégration de plus en plus prononcée d’acteurs de la société civile (les associations de patients, les citoyens auxquels est offert la possibilité de consulter les rapports sur les hôpitaux, par exemple) et d’un Etat préconisant des principes de responsabilisation. Ceci interroge les nouvelles missions des organisations de santé prises entre une mission fondamentale de soin, mais également une mission économique au sens où les contraintes du système de santé poussent à leur gestion maîtrisée ; s’ajoute une mission civique selon laquelle les organisations de santé exercent une responsabilité sociale.

Qu’il s’agisse de nouvelles démarches de gestion, de nouvelles formes de normalisation, de nouveaux standards, de nouveaux acteurs, de nouvelles maladies, ces transformations amènent les organisations à se renouveler, à se reconfigurer. Ces reconfigurations passent par de nouvelles formes de communication, qui visent à assurer aussi bien l’interopérabilité des systèmes – le partage de l’information et des savoirs – que la coordination et la redéfinition des soins. Le besoin de coordination et ses modalités ne s’expriment pas de la même manière selon les contextes sociaux et les contextes organisationnels. Or ces reconfigurations organisationnelles interrogent les transformations associées des activités de communication. Si la notion de « configuration » nous enjoint à saisir les formes, les structures, les « patterns » associés à ces mutations, notons que le préfixe ‘re’ de « reconfiguration » nous en rappelle le mouvement continu – le caractère dynamique des transformations du système de santé – ainsi que son caractère itératif : s’agit-il de configurer afin d’assurer une certaine continuité, de concilier changement et permanence ?

Trois types de reconfigurations sont ici différenciés: (1) les reconfigurations des systèmes de santé nationaux ou internationaux, touchant la viabilité et la mise en cohérence des réseaux de santé, (2) les reconfigurations institutionnelles, touchant les missions des organisations de santé et leurs modes opératoires, (3) les reconfigurations professionnelles, touchant les territoires et les formes de coordination des individus et groupes participant aux service de soins et à la promotion de la santé. Ces trois formes de reconfiguration soulignent l’importance de la mise en cohérence des multiples figures de l’organisation de la santé, figures associées à des impératifs tantôt sociaux ou économiques, tantôt technologiques ou relatifs aux pratiques professionnelles, tantôt administratifs ou éthiques.

Le système de santé est une organisation qui s’ouvre de manière exponentielle à son environnement. Quelles frontières, aussi bien professionnelles que politiques, s’en trouvent redessinées ? Quel visage de la santé en résulte-t-il ? Les axes suivants proposent différentes avenues pour en dresser le portrait.

Axe 1 – Développement des réseaux, reconfigurations territoriales, politiques des soins et relations inter-organisationnelles

Dans les évolutions des systèmes de santé on peut constater des transformations liées aux politiques de santé. Les politiques de gestion des territoires (par exemple, politique de regroupement des hôpitaux en France) ne sont pas sans effet sur la manière de communiquer ensemble et à distance. Il existe des interventions règlementaires ou incitatives qui peuvent changer la donne : le partage des informations en temps réel au travers de réseaux informatisés, le développement du dossier patient, sont autant de dimensions qui interfèrent sur les manières de travailler ensemble, sur un même site et à distance.

La répartition des actes ou des populations à prendre en charge s’appuie également sur un partage renouvelé entre secteur public et secteur privé. On constate par exemple en France un clivage entre les interventions courantes, à faibles risques et bien remboursées, prises en charge par le privé, et celles plus complexes et à risque laissées au secteur public. Qu’en est‐il des autres pays ? Comment se fait le partage entre institutions ? Existe‐t‐il une spécialisation en fonction de critères financiers, sociaux, ou en fonction des types de spécialisation ? La séparation s’accompagne t‐elle de formes de coopérations et lesquelles ?

Les réseaux de soin constituent une forme particulière de relations entre institutions. Les établissements doivent progressivement obtenir des autorisations de prise en charge sur certains types et niveaux de pathologie, selon un dispositif qui dessine différents territoires du soin en même temps que des formes de parcours préconisés. Comment peut‐on caractériser les modalités de la coopération dans ces configurations ? Il sera intéressant de montrer comment se construit le fonctionnement des réseaux de soins dans différents pays, comment les différents acteurs s’organisent entre eux. Peut‐on rapporter la forme d’organisation observée à une prise en charge spécifique liée à une pathologie, ou bien ces prises en charges sont‐elles liées à la composition des réseaux et à la diversité professionnelle de leurs membres?

Axe  2- Formalisation et standardisation, reconfigurations des pratiques professionnelles

On constate un développement des certifications qualité, des règles de sécurité, des dispositifs gestionnaires au plus près de l’activité. Ainsi les politiques publiques de ces dernières décennies ont cherché à introduire progressivement la dimension économique dans la décision de soin. Les transformations des modalités de coordination tiennent également à la formalisation et la standardisation des méthodes et procédures, à travers la protocolisation, les prescriptions de ‘bonne pratique’, et autres recommandations associées à l’évaluation des pratiques professionnelles. Au‐delà des méthodes elles‐mêmes, ce sont aussi les valeurs, les normes professionnelles qui sont travaillées par des référentiels issus du secteur marchand et qui font l’objet de formes diverses d’appropriation (gestion de la qualité, gestion des risques, démarche processus…).

La question du temps et des effectifs est aussi un élément important à prendre en compte. On peut s’interroger sur la manière dont s’accroit l’intensité du travail dans un contexte marqué par la pénurie. Comment évoluent les collectifs de travail ? Y a‐t‐il une montée en puissance des fonctions d’encadrement et une transformation de ses missions, des manières de les conduire ? L’accès à ces fonctions est‐ elle liée à la trajectoire de soin ou constate‐t‐on une diversité dans la manière de pourvoir ces fonctions ?

Axe 3 : Déploiement et reconfigurations associés à la mise en œuvre des technologies dans les systèmes de santé

Au regard des évolutions observables dans les services de santé, il est possible d’identifier deux logiques fortes dans les formes de mobilisation des TIC :

  1. Une logique d’intégration des systèmes d’information des établissements incluant l’extension de cette informatisation aux activités de soins. Les TIC constituent de plus en plus la trame des activités opérationnelles et de gestion, en les imbriquant, en lien avec des objectifs de meilleure efficience,,de maîtrise budgétaire, et de traçabilité requise par les exigences médico légales ;
  2. Une logique de développement de formes d’interopérabilité entre systèmes d’information des établissements et autres opérateurs des réseaux de santé (notamment, médecine de ville), pour assurer le suivi des patients, dans un contexte de parcours de soins marqués par des épisodes de plus en plus spécialisés, mis en oeuvre par une offre de services régionalisée, organisée en termes de complémentarité et privilégiant les soins ambulatoires.

L’offre de solutions informatiques apparaît en bonne part limitée, peu stabilisée, parfois technologiquement dépassée. Comment caractériser cette offre selon les pays, et comment expliquer cette situation ? Comment les établissements opèrent‐ils le choix de déploiement de ces systèmes, quel rôle est attribué aux professionnels de santé ? En quoi ces nouveaux systèmes participent‐ils d’une évolution des activités, de leur coordination, et de la relation au patient ? Les changements dans les modalités de la coordination peuvent être liés aux évolutions des objets techniques (dossier du patient papier ou informatisé, fiches de reporting ou d’enregistrement de l’activité), ainsi qu’aux nouvelles taches qui incombent aux personnels soignants.

L’instauration d’un système d’information de santé n’a pas seulement une finalité comptable et statistique ; elle tend à évaluer l’efficacité des activités thérapeutiques et soumettre l’activité médicale au contrôle de la représentation nationale et des services de l’administration. Ces transformations ne sont certainement pas sans effet sur les charges de travail, la répartition des activités et l’échange des informations, notamment parce qu’elles introduisent de nouvelles dépendances entre services. Ce travail d’organisation est d’autant plus complexe que différentes réformes se succèdent et sédimentent des pratiques, des règles, des habitudes qui se superposent sans toujours permettre le fonctionnement souple et réactif nécessaire aux professionnels.

Axe 4: Les figures du patient en tant que citoyen, partenaire, usager, consommateur….les figures de l’organisation sociétale, partenaire, de service, productrice…

Une autre dimension importante des transformations en cours a trait aux patients et à la façon dont ils s’inscrivent dans la relation de service qui les lie aux professionnels des établissements de soin. Ces évolutions mettent notamment en jeu les transformations du droit des patients, de leur approche des pratiques de soins et leurs rapports aux professionnels de santé en lien avec des évolutions sociales plus globales. La relation de soin est de plus en plus vue comme une coproduction entre les professionnels et les malades. Les patients cherchent dans les médias et via l’internet des informations sur les pathologies et les thérapies, au risque de s’égarer dans cette profusion de discours. Cette nouvelle posture des patients et de leur environnement familial interroge sur l’évolution des rapports aux soignants, au plan notamment de la nécessaire construction de la confiance qui combine diversement connaissances et croyances (Karpik, 2007)[2].

Par ailleurs, le développement des associations de patients, et l’obligation de représentation des usagers au sein de divers conseils et commissions de l’hôpital posent la question de l’effectivité de ce que certains experts appellent la ‘démocratie sanitaire’. En quoi et à quelles conditions cette participation renouvelée des patients contribue‐t‐elle aux transformations des organisations hospitalières ?

Enfin, la montée en puissance du rôle des établissements du secteur privé au sein des réseaux de santé interroge sur les conditions de cet accès au soin, sur l’information dont disposent les patients, et plus largement sur les formes renouvelées des inégalités de l’accès aux soins.

Axe 5 : Le rapport entre établissements de santé, système de santé et société civile : une mission reconfigurée ?

Les établissements de santé sont de plus en plus interpelés dans les média au plan de leur responsabilité dans les maladies nosocomiales, et plus largement du point de vue de la qualité des soins prodigués aux patients. La médiatisation des risques de pandémies interroge également sur le rôle des différents types d’acteurs au sein des systèmes de santé du point de vue de leur prise en charge et de leurs territoires d’intervention. Les formes de rationalisation de l’offre de soins, qui tendent fréquemment à concentrer l’offre sur des pôles régionaux suscitent des réactions au sein de la population, qui manifeste son inquiétude au regard de l’éloignement des établissements de santé. Comment les établissements de santé tentent‐ils d’instaurer de nouvelles relations avec la population ? Peut‐on parler du développement d’un débat public autour des enjeux de santé, sur quelles questions, et quelles formes prend‐il ?

Dans ce contexte, les établissements de santé se voient assignés de nouvelles missions qui dépassent leur rôle premier de soin. Il s’agit de promouvoir et d’accompagner la société dans sa prise en main de la santé. Les Hôpitaux Promoteurs de Santé, par exemple, se doivent d’éduquer – et non plus soigner – non seulement le patient mais aussi le citoyen. La maîtrise de la santé ne relève plus de compétences curatives seules mais d’un transfert de compétences habilitantes pour l’individu dans la prise en charge autonome de sa santé.

Axe 6 : La santé comme domaine d’étude, reconfigurations interdisciplinaires

La santé n’est-elle qu’un domaine d’études parmi d’autres utiles aux chercheurs dans la connaissance de mouvements plus généraux ? Sa spécificité nécessite-t-elle de l’appréhender selon des méthodes, des croisements disciplinaires inédits ? Cet axe insiste sur une dernière figure de la santé – la santé en tant qu’objet d’étude – et encourage à une réflexion questionnant les défis que cette figure soulève afin d’en délimiter les traits.

Conditions de participation

Les auteurs enverront une proposition de communication de 3 000 signes (espaces compris) et un résumé de 10 lignes, en format Times New Roman, caractère 12 et interligne simple,

au plus tard le 27 Janvier 2012.

Cette proposition doit être adressée à : vasquez.consuelo@uqam.ca ; jolivet.alexia@courrier.uqam.ca

Les propositions de communication ainsi que les articles feront l’objet d’une évaluation en « double aveugle » par les membres du comité scientifique. Les communications sélectionnées seront réparties en ateliers (voir les thématiques). Il conviendra donc pour les auteurs de rendre leurs propositions d’articles anonymes, en envoyant deux types de documents :

  1. Une fiche en format A4 comprenant le titre de la proposition d’article, le nom de l’auteur, son rattachement institutionnel, sa fonction, ses adresses électronique et postale, son numéro de téléphone : merci de bien compléter ces informations, elles sont requises dès soumission pour que nous puissions vous faire figurer sur le programme de l’ACFAS ;
  2. En format A4, le titre de la proposition d’article et le texte de l’article.
  • Décision du comité scientifique : 15 Février 2012
  • Remise des contributions (20 000 à 30 000 signes) : 6 Avril 2012

Publication des actes

Les actes  seront publiés sur le site du Centre institutionnel de recherche sur la communication et la santé de l’UQAM – ComSanté.

Tout participant-contributeur au colloque doit s’inscrire au congrès de l’ACFAS (http://www.acfas.ca/congres/). L’inscription (1) donne accès à toutes les séances du congrès et (2) donne droit à l’abonnement à la revue Découvrir.

Compte tenu des règles de l’ACFAS, les communications seront mises en ligne après inscription au congrès.

Responsables scientifiques de la manifestation

  • Anne Mayère, Professeure en sciences de l’information et de la communication, Université de Toulouse, CERTOP, UMR 5044, Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir
  • Consuelo Vasquez, Professeur adjointe au département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal, ComSanté: Centre de recherche sur la communication et la santé
  • Régine Bercot, Professeure de sociologie, Université Paris 8, Laboratoire CRESPPA, UMR 7217, équipe Genre Travail Mobilité
  • Alexia Jolivet, Stagiaire postdoctorale au Laboratoire ComSanté, Centre de recherche sur la communication et la santé, Université du Québec à Montréal, et chercheure au CERTOP, Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir, UMR CNRS 5044 Université de Toulouse.

Calendrier :

  • Date limite de réception des propositions de communication : 27 janvier 2012
  • Evaluation par le comité scientifique : du 27 janvier au 15 Février 2012
  • Retour vers les auteurs : 17 février
  • Envoi par les auteurs de leur communication : 6 avril 2012

Renseignements: vasquez.consuelo@uqam.ca ;  jolivet.alexia@courrier.uqam.ca ;  anne.mayere@iut-tlse3.fr ; regine.bercot@gtm.cnrs.fr

Notes

[1] Heather M. Zoller (2010). What Are Health Organizations? Public Health and Organizational Communication. Management Communication Quarterly. 24(3) 482–490

[2] Karpik L., (2007), L’économie des singularités, éd. Gallimard.

Contact
  • Anne Mayere
    courriel : anne [point] mayere (at) iut-tlse3 [point] fr

Tags: , , , ,

Parution – L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique

 

Bertrand Mas, Frédéric Pierru, Nicole Smolski, Richard Torrielli (dir.), L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique, Paris, Editions du Croquant (Savoir/Agir), 2011.

Un livre sur les transformations actuelles du monde hospitalier, et plus largement sur celles des services publics et de l’Etat.

Introduction: Des praticiens et des chercheurs croisent leurs diagnostics et leurs pronostics

Il est des rencontres qui font un livre et fondent une ambition. À l’occasion du séminaire de réflexion organisé par le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E), médecins hospitaliers, professionnels de terrain, économistes, sociologues, philosophes, ont cherché à décoder les raisons du malaise profond qui affecte aujourd’hui l’hôpital public. Nous avons décidé de livrer ici les clés de ce décryptage.

Un constat s’impose. Lentement, progressivement, insidieusement, depuis plus de 30 ans, malgré les impasses et les effets pervers des réformes néo-libérales, les politiques publiques nationales et européennes ont créé les conditions de la privatisation et de la libéralisation de notre système de santé solidaire. Et le fait le plus frappant réside en ce que ces évolutions ont été conduites dans une opacité totale sans que jamais le débat démocratique ne puisse véritablement s’emparer de ce sujet crucial et offrir un choix clair aux citoyens.

Qui sait qu’il n’existe plus, juridiquement, d’hôpitaux publics en France puisque la catégorie d’« hôpital public » a été méthodiquement rayée de la législation à l’occasion de l’adoption de la loi portant réforme de l’hôpital, le 21 juillet 2009 ?

Qui sait que les décisions administratives au sein des hôpitaux sont désormais motivées par la rentabilité forcenée, la mise en concurrence acharnée et la conquête de parts de marché ? Les réunions hospitalières institutionnelles sont devenues de véritables réunions de directoire d’entreprises marchandes.

Qui sait qu’aujourd’hui les médecins hospitaliers, et demain les infirmières, peuvent être rémunérés à la performance selon des critères édictés par des agences paraétatiques ? Le médecin qui vous prend en charge ne vous soigne plus seulement en conscience. Il a aujourd’hui perdu une part de son autonomie, de son indépendance et de son libre arbitre. Sa pratique n’est plus uniquement fonction des données de la science ou de son expérience. Il est un médecin sous influence. Influence administrative car la verticalisation et la concentration des pouvoirs aux mains d’exécutifs non élus (chefs d’établissement, directeurs généraux des ARS) atteignent aujourd’hui un paroxysme. Influence économique car tout le champ de la médecine semble devoir se réduire en une somme d’actes techniques juxtaposés auxquels correspondent des tarifs précis, ajustables à tout moment. Des agences conseillent ou promeuvent tel ou tel mode de prise en charge. Et de votre compliance, voire de votre soumission dépendront la pérennité de votre emploi de médecin hospitalier, devenu précaire, et le montant de votre rémunération, devenue variable. Influence juridique, enfin, car la recherche de la guérison sans incident, sans accident et sans séquelle s’est introduite dans la relation médecin-malade et tend à faire disparaître le « colloque singulier » au bénéfice du contrat de résultat.

Beaucoup l’ignorent. Pourtant il s’agit de mesures souvent techniques qui, en s’empilant au fil du temps, finissent par opérer une véritable révolution à la fois conceptuelle et pratique. L’on pourrait même parler d’une contre-révolution tant, en réalité, l’objectif, d’ailleurs assumé par certains idéologues patronaux, est de sacrifier notre modèle de protection sociale, hérité du Conseil national de la Résistance.

Paradoxalement, ce sont des bouleversements que beaucoup de médecins ont validés, plus ou moins consciemment, oubliant parfois le sens profond de leur vocation à soigner. Sont-ils pour autant responsables de n’avoir su résister et de s’être ainsi compromis à accepter, la lassitude aidant, ce renoncement éthique et déontologique ; et pour certains, de se rendre même complices de cette nouvelle doctrine par l’acceptation du rôle de « manager » que veut leur conférer la nouvelle gouvernance de l’hôpital ? En réalité, une analyse attentive des réformes démontre que la conversion du monde médical aux valeurs mercantiles est le fruit d’une volonté délibérée et d’une impulsion programmatique d’une technocratie gestionnaire et des lobbies assurantiels et industriels : « On ne naît pas marchand, on le devient. » Ce furent des évolutions extrêmement progressives et souvent insidieuses, de sorte qu’elles furent difficiles à dénoncer pour un professionnel accaparé par son activité quotidienne auprès des malades. D’ailleurs, le médecin ainsi conquis à son insu n’était probablement pas intellectuellement équipé pour comprendre et faire barrage à cette offensive du marché et de l’État, lesquels avaient scellé de longue date un pacte inavoué consacrant la dissolution de l’hôpital public.

Ce déni de démocratie est la marque de fabrique des récentes réformes (financement des hôpitaux, Loi HPST) et il est aujourd’hui à l’origine d’une spirale de défiance qui abîme les relations entre les soignants, certains administratifs et les patients. Or, sans confiance il n’est point de médecine efficace et solidaire au service de tous. Le discours de « la » réforme – sous-entendue la seule possible et imaginable – résonne violemment et assourdit celles et ceux qui croient en la suprématie des valeurs républicaines de solidarité, d’égalité et de méritocratie. Nous sommes désormais toutes et tous déstabilisé-e-s par des injonctions contradictoires et paradoxales permanentes. Et nous finissons parfois même par douter du sens premier de nos engagements.

Les pages qui vont suivre tentent donc de décrypter les réformes néo-libérales en cours. Le réquisitoire est accablant. Le constat éclairant. L’hôpital et ses réformes apparaissent paradigmatiques de l’évolution en cours et à venir des services publics.

Néanmoins, nous voulons conforter notre analyse au-delà de la simple dénonciation stérile d’un complot. L’alliance singulière des hommes et des femmes que nous sommes porte également l’ambition de proposer une vision différente et un projet à contre-courant de la pensée dominante. Nous devons rétablir l’autonomie et la prééminence des professionnels et des intellectuels en lieu et place des « experts » ; ces idéologues d’un nouveau genre usurpent la légitimité scientifique pour servir des intérêts privés bien plus prosaïques. L’invocation de la « science », de la « fatalité des faits », l’exhibition de statistiques plus ou moins fallacieuses, l’appel au « bon sens gestionnaire » sont censés faire taire le débat démocratique. Nous refusons cet évidement de la délibération collective. Contre eux, nous proclamons que la santé n’est pas un bien de consommation. Contre eux, nous défendons une recherche médicale et une formation médicale continue indépendantes. Contre eux, nous affirmons que les valeurs professionnelles d’éthique et de déontologie sont porteuses d’avenir pour nos métiers, et sont au fondement de la relation de confiance qui nous lie aux patients. Contre eux, nous pensons qu’un travail d’équipe serein est davantage vecteur d’efficience que les coûteuses politiques de l’évaluation quantophrène et de l’enfermement dans des normes élaborées en dehors, sinon contre les professionnels.

Enfin, nous sommes mus par une conviction forte : il existe, plus que jamais, une place pour un hôpital public d’excellence dans notre société. Et cette place doit être non seulement défendue, mais aussi étendue. L’hôpital public, en tant qu’il est seul porteur, au sein d’une offre de soins en voie de privatisation accélérée (médecine libérale, cliniques, industrie pharmaceutique), de la logique et des valeurs de service public, doit investir de nouveaux champs d’activité, en particulier la médecine de proximité, qu’elle soit curative ou, surtout, préventive. C’est en réalité en faveur d’une nouvelle ambition pour l’hôpital public que nous plaidons : un hôpital réformé, instrument de lutte contre les déserts médicaux, s’appuyant sur de nouveaux modes de gouvernance locale et régionale, ouvert sur son environnement, modèle de démocratie sanitaire et consacrant la fin d’une certaine médecine basée sur un mandarinat féodal. Il nous appartient de prendre en main nos destins et de tourner le dos aux résignations. Les défis sont nombreux. Certes. Mais, pour qui a le sens de l’Histoire et l’ambition du progrès, il est aujourd’hui deux enjeux majeurs à relever : réinventer l’hôpital public républicain et refonder les valeurs d’une médecine humaniste.

Il va de soi que si ce livre a été initié par des praticiens hospitaliers, issus d’une spécialité plutôt dominée dans le champ médical, il ne se veut absolument pas un plaidoyer pro domo des intérêts d’une profession médicale – au demeurant très éclatée tant dans ses conditions d’exercice, ses pratiques que dans ses revenus – que l’on considère souvent comme privilégiée et « intouchable 1 ». Les médecins ont l’habitude de travailler en équipe, avec les infirmières, les aides-soignantes, les assistantes sociales 2, etc. Les réformes mettent en cause non seulement l’hôpital public, institution républicaine où exercent tous les soignants, mais aussi les équipes elles-mêmes. À rebours donc de tout corporatisme, cet ouvrage vise, au contraire, à restituer et à expliquer, grâce à l’éclairage des sciences sociales, les plaintes ordinaires, formulées par toutes les catégories de soignants, face à un univers qui, sous l’effet des réformes, se bureaucratise, se déshumanise, génère toujours plus de démotivation et de résignation, de la souffrance au travail aussi, multiplie les conflits éthiques et de loyauté (« dois-je privilégier le bien du patient ou celui des finances de l’hôpital ? »).

Il est organisé en deux grandes parties. La première vise à restituer le contexte macro-économique et, surtout, macro- politique de la conformation toujours plus grande du monde hospitalier à la rationalité néo-libérale et aux préconisations du New Public Management. Elle démonte les engrenages idéologiques, budgétaires, instrumentaux de « La » réforme. La seconde partie s’efforce d’identifier les conséquences de cette grande transformation hospitalière sur les pratiques des soignants et, partant, sur la qualité des soins reçus (ou non) par les usagers de cette institution républicaine centrale. Ce faisant, cet ouvrage tente de tenir ensemble les dynamiques macrosociales et leurs manifestations les plus microsociologiques, les analyses de chercheurs en sciences sociales et en économie et les leçons qu’il est possible d’en tirer pour dessiner une réforme alternative de l’hôpital. Autrement dit, il se veut fidèle à l’ambition de la collection, savoir pour agir en faveur du progrès social.

 

Tags: , , , , , , , , , , , ,

Apple à communication – Les rapports entre mondialisation et systèmes de santé

 

Samedi 25 février 2012  |  Villetaneuse (93430)

L’ISRICH et l’A2ID proposent cette année aux chercheurs de toutes disciplines de réfléchir aux conséquences attendues de la mondialisation des systèmes de santé. Les principaux thèmes mis à l’étude sont : 1- Quelles conséquences attendre de la nouvelle donne mondiale en matière de santé ? 2- Quelles conséquences attendre de la spécialisation des territoires ou des régions sur un des secteurs de la santé ? 3- Quelles sont les nouvelles frontières matérielles et symboliques du soin et son impact sur les patients et les professions de la santé, ou sur les pratiques du soin elles-mêmes ? 4- Quelles sont les nouvelles définitions du soin, des systèmes de santé ? Quel en l’impact attendu en terme de politique publique et/ou au niveau des acteurs des systèmes de santé ?

6e Conférence ISRICH, 9ème conférence de l’A2ID (conférence jointe) :  Paris les 26 et 27 avril 2012.

L’Association ISRICH (International Society for Research on Innovation and Change in Health Care Systems) et l’A2ID (Association internationale et interdisciplinaire sur la décision) se penchent sur les nouvelles frontières matérielles et symboliques des systèmes de santé et ses implications au niveau individuel, organisationnel ou sociétal (choix sociaux).

Ces conférences conjointes sont organisées avec la concours de :

  • International Society for Research on Innovation and Change in Health Care Systems – ISRICH.
  • European Business School, Paris.
  • Université de Caen Basse Normandie (UCBN).
  • Université de Paris 13.
  • Pôle Risques, MRSH UCBN.
  • Centre d’Études et de Recherche sur les Risques et Vulnérabilités (CERReV EA 3918).
  • CEPN – CNRS, Université de Paris 13.
  • CR2S-Management, IGS, Paris.
  • Institut Européen des Affaires (IEA), Paris.
  • Institut Européen du Management Social (IEMS), Paris.
APPEL A COMMUNICATIONS :
Quelles conséquences peut-on en attendre à terme de la mondialisation des systèmes de santé ?

Depuis plus de trente ans, la constitution de groupes de santé transnationaux et la diffusion d’innovations médicales à travers le monde ont profondément bouleversé les systèmes de santé qui s’étaient bâtis sur des bases nationales ou locales.

Plusieurs pays (la Tunisie, la Hongrie, la Thaïlande ou plus récemment l’Inde) ont choisi de faire de la santé un axe de développement de leurs territoires avec des fortunes diverses tant du point de vue des Hommes que des territoires. Quel est l’impact escompté par les différentes politiques publiques sur les territoires ? L’innovation participe-t-elle réellement à l’amélioration des systèmes de santé ?

Face aux demandes d’adaptations dans ce secteur (arrivée du management, contraintes budgétaires, « crise » des professions de santé,…), différentes stratégies d’adaptation nationales, ou locales ont été expérimentées. La mondialisation de la santé est-elle subie ou au contraire participe-t-elle à la valorisation des territoires ?

Au côté des territoires, patients et professionnels de santé doivent composer avec ces évolutions. Comment se positionnent les professionnels de santé impliqués dans ce nouveau paysage du secteur de la santé ? Quelles stratégies d’adaptation ont-ils effectivement mis en place ?

Ce renforcement de l’industrie du soin en général ne doit pas occulter les profondes remises en cause dans la définition même des systèmes de santé. Ces systèmes sont-ils des éléments de sécurité, de stabilité et de gouvernance mondiale ? Quel est l’impact de ces réorganisations en matière de développements humains ? Comment repenser les politiques publiques de santé ? Quels sont les enjeux en matière d’éthique ? Constate-t-on au niveau local l’apparition de nouvelles formes de coopération ou de compétition au niveau des professionnels de santé (KickBusch, 2011) ?

Les principaux thèmes mis à l’étude sont :

  1. Quelles conséquences attendre de la nouvelle donne mondiale en matière de santé ?
  2. Quelles conséquences attendre de la spécialisation des territoires ou des régions sur un des secteurs de la santé ?
  3. Quelles sont les nouvelles frontières matérielles et symboliques du soin et son impact sur les patients et les professions de la santé, ou sur les pratiques du soin elles-mêmes ?
  4. Quelles sont les nouvelles définitions du soin, des systèmes de santé ? Quel en l’impact attendu en terme de politique publique et/ou au niveau des acteurs des systèmes de santé ?

ISRICH et l’A2ID accueillent chaque année des chercheurs et doctorants de différentes disciplines (économie, management, santé publique, anthropologie, sociologie…).

Session spéciale : Lecture et écriture d’article scientifique : Le colloque sera précédé d’une session spéciale animée par Georges Borgès Da Silva (rédacteur en chef de Pratiques et organisation des soins) consacrée à la lecture et à l’écriture d’articles scientifiques.

Toute inscription doit être faite aux organisateurs avant le 25 février 2012.

Modalités de soumission :

Les textes de communication (20 pages maximum, police 12, interligne 1, Times New Roman) doivent être adressées à Bertrand Pauget (bertrandpauget at ebs-paris.com)

Date limite pour la soumission des articles complets : 25 février 2012.

Retour motivé des avis du comité de lecture (relecture en double aveugle par les pairs) : 15 mars 2012.

Les langues de soumissions sont l’anglais et le français.

Comité scientifique :

  • Président : Ali Smida, A2ID, CR2S-Management, CEPN-CNRS, Professeur, Université de Paris 13, PRES Paris-Cité-Sorbonne, France.
  • Co-président : Bertrand Pauget, Professeur, EBS Paris, France.
  • Rajat Acharyya, Professeur, titulaire de la chaire du département économie, Jadavpur, Calcutta, India.
  • Thomas Grebel, Friedrich-Schiller, University of Jena, Germany.
  • Bernard Cadet, Professeur émérite, A2ID, CR2S-Management, Université de Caen – Basse Normandie, France.
  • Alina Gomez, A2ID, CR2S-Management, Professeur, Université Javeriana Cali, Colombie.
  • Henk Hadders, University of Gronigen, The Netherlands.

    Infos diverses :

Site Web du Colloque : Les informations sur le déroulement du colloque seront disponibles à l’adresse Internet suivante : http://www.isrich.eu

Frais d’inscription et de participation :

  • Pour les chercheurs et les professionnels : 100 euros (Cent euros) pour toute inscription avant le 20 avril 2011. 120 euros (cents vingt euros) au-delà du 20 avril 2011. Ce tarif inclut l’inscription à l’atelier d’écriture, l’inscription au colloque, les pauses café & les déjeuners durant l’atelier et le colloque.
  • Pour les étudiants & doctorants : 80 euros. Ce tarif inclut l’inscription à la session spéciale et le déjeuner. L’inscription au colloque, le(s) déjeuner(s) et les pauses café.
  • L’inscription à la soirée de gala du 26 avril est effectuée séparément et coûte 40 euros (quarante euros).
  • L’inscription seule à l’atelier d’écriture est possible au tarif de 40 euros (quarante euros). Ceci inclut les frais d’inscription et la pause déjeuner.


  • Bertrand Pauget
    courriel : bertrandpauget (at) ebs-paris [point] com


Tags: , , ,

Appel à contribution – Approches écosystémiques de la santé

La section Québec-Acadie-Atlantique de la Communauté de pratique canadienne en approches écosystémiques de la santé (CoPEH-Canada) en collaboration avec la Communauté de pratique Écosanté pour l’Afrique de l’ouest et du centre(CoPES-AOC), le Groupe de recherche en épidémiologie des zoonoses et santé publique (GREZOSP) et l’École des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes a le plaisir de vous transmettre cet appel à publication pour des articles en français portant sur les approches écosystémiques de la santé.

Les approches écosystémiques de la santé ont émergé dans le contexte de la nécessité de développer des approches de recherche et d’intervention qui permettraient de répondre aux problématiques complexes liant la santé et l’environnement. Les chercheurs et chercheuses de la francophonie ont joué un rôle central dans l’émergence de ces approches (Webb et al., 2010).  Pour l’essentiel, ces approches visent des changements concrets et durables et s’appuient sur une perspective systémique, sur la transdisciplinarité, la participation et l’équité de genre et sociale (Lebel,  2003; Waltner-Toews et al. 2008).

Il existe malheureusement peu de publications en français susceptibles d’une part de mieux  rejoindre les étudiants et étudiantes et les personnes oeuvrant en santé publique et d’autre part de valoriser l’apport important des francophones à ce courant. Soulignons, à titre d’exemple, l’émergence du volet écosanté au CRDI, la tenue du premier colloque en approches écosystémiques de la santé à Montréal ou la création de la première communauté de pratique en approches écosystémiques de la santé

L’objectif de ce projet est donc double : mieux faire connaître les apports des francophones aux approches écosystémiques de la santé et offrir des publications de qualité en français qui permettront une meilleure diffusion de ces approches, particulièrement aux étudiants et étudiantes et aux personnes oeuvrant en santé publique.

Ces articles (évalués par les pairs) seront publiés en 2013, dans un numéro Hors-série de la revue [VertigO] – La revue électronique en science de l’environnement (http://vertigo.revues.org/).

Cette initiative a pour but de mieux faire connaître les apports des francophones aux AÉS et d’offrir des publications de qualité en français qui permettront une meilleure diffusion de ces approches, particulièrement aux étudiants et étudiantes et aux personnes oeuvrant en santé.

Les articles attendus devront soit proposer une réflexion critique sur une thématique spécifique liée aux approches écosystémiques de la santé ou présenter l’apport de celles-ci à un projet / programme de recherche spécifique en montrant en quoi cette approche a permis d’améliorer la qualité de la recherche ou de l’intervention.

Les responsables de ce numéro spécial sont Johanne Saint-Charles et Céline Surette du CINBIOSE et de CoPEH-Canada, Brama Koné de la CoPES-AOC, Pascal Michel du GREZOSP et Anne Roué Le Gall de l’EHESP.

Voici quelques exemples (non exclusifs) de thématiques pouvant être abordées :

  • L’équité de genre dans les AÉS
  • L’AÉS et la multi / inter / trans disciplinarité
  • L’AÉS et les politiques publiques
  • Éthique et AÉS
  • Approches participatives et AÉS
  • AÉS appliquées à l’intervention et à la surveillance en santé publique

Pour soumettre un article

Expression d’intérêts

Dans un premier temps, un résumé de 250 à 300 mots de l’article proposé doit être soumisavant le 15 décembre 2011.

Le comité éditorial lira les résumés et indiquera si l’article proposé entre ou non dans le dossier thématique proposé.  Ceci n’est pas un processus de révision par les pairs et ne garantit aucunement l’acceptation de l’article pour publication.

Les résumés doivent être envoyés par courriel en fichier joint de format Word ou OpenOffice aux adresses courriels suivantes : copeh-can-est@uqam.ca et eric.duchemin@editionsvertigo.org

Soumission de l’article

La date limite pour soumettre l’article complet est le 1er  mai 2012. Ces textes seront envoyés pour révision par les pairs. Une rétroaction aux auteures et auteurs sera faite en août 2012 qui auront jusqu’à la mi-octobre pour resoumettre. La date prévue de publication est janvier 2013. Sauf pour les dates du 15 décembre et du 1er mai, l’échéancier est fourni à titre indicatif.

Les articles seront d’une longueur maximum de 8000 mots. Les auteurs et auteures dont les résumés seront retenus recevront les consignes détaillées quant à la mise en forme des articles.

Références citées

Lebel, J. (2003). Health, an Ecosystem Approach. Ottawa: International Development Research Centre.

Waltner-Toews, D., Kay, J. J., et Lister, N.-M. E. (Eds.). (2008). The ecosystem approach: Complexity, uncertainty, and managing for sustainability. New York: Columbia University Press.

Webb, J. C., Mergler, D., Parkes, M., Saint-Charles, J., Spiegel, J., Waltner-Toews, D.. et Woolard, R. (2010). Tools for Thoughtful Action: the role of ecosystem approaches to health in enhancing public health. Canadian Journal of Public Health.

Tags: , , , ,

Parution – Lettre de l’Observatoire du sida et des sexualités

 

 

 

 

Lettre de l’Observatoire du sida et des sexualités – n° 7, octobre 2011

Accéder à la lettre

Tags: , , , , , , , , , , , ,

« Older entries