Ports or border towns, the confluences of rivers, and the junctions of roads or railways have all attracted and stimulated the development of new forms of art and culture, favouring processes of borrowing and hybridization. Marketplaces, public squares, cafés, assembly rooms, and forums, sites of contact and exchange, whether public or private, have sometimes changed the course of history in serving as places to meet and rally around a cause, to exchange and debate ideas, or to invent and renew political and social structures. Crossroads are those places where people, ideas and goods come into contact.
Nevertheless it is also possible to imagine exchange in terms other than simply geographical or topographical. Intellectual, diplomatic or scientific crossroads do not necessarily come into being at a favourable meeting place; they can take shape from a concept or project which then needs a site to take material form (albeit a utopia or an imaginary homeland). Again, a crossroads may remain immaterial or virtual (a review, an anthology, a network, or an exchange of letters). Finally, texts and cultural artefacts may themselves be seen as sites of convergence where different schools, traditions, ideas, or modes of representation can federate or affront one another. The clashes and conversations among different cultures and arts take place at these sites of convergence.
The different interpretations of the conference theme range between the two extremes of the material and the immaterial. On the one hand are the tangible places that favour encounters. On the other, are more abstract sites that tend to be shaped by already formulated premises. Nevertheless, this does not mean that the two scenarios are mutually exclusive.
We invite conference participants to envisage the many senses of the term “crossroads,” whether physical or not: countries, regions, towns, roads, monuments, sanctuaries, inns, or pilgrimage sites, but also books, paintings, installations or performances. New forms of expression, federating ideas, political and cultural negotiations, cosmopolitanism, cross-fertilizations between the arts, and hybridization of forms and genres can be found at such sites of convergence.
CARREFOURS
Villes portuaires ou frontalières, confluent des grands fleuves, nœuds routiers ou ferroviaires ont accueilli et stimulé le développement de nouvelles formes d’art et de culture. Ils ont ainsi favorisé des phénomènes d’emprunt et de métissage. Marchés, places publiques, cafés et salles de réunion, forums, lieux d’échange et de rendez-vous, publics ou privés, ont parfois changé le cours de l’histoire en servant de points de rencontre et de ralliement à des causes, de lieux d’échange et de friction dans le débat d’idées, de sites de conflit où se sont tramées des formes renouvelées du politique et du social. Les carrefours sont donc ces endroits où se croisent les peuples, les idées et les marchandises.
Mais il est également possible de concevoir les échanges autrement que selon des lignes géographiques ou topographiques. Les carrefours intellectuels, diplomatiques, scientifiques ou artistiques peuvent s’originer non pas sur un terrain déjà propice, mais se constituer à partir d’un projet pour chercher ensuite un lieu où se réaliser (utopies, patries imaginaires). Et il se peut encore que le carrefour reste immatériel (revues, anthologie, réseau, correspondance.) Enfin, les textes et les objets culturels eux-mêmes s’envisagent aisément comme des points de convergences où les écoles, les traditions, les idées et les modes de représentations se fédèrent ou s’affrontent. A travers eux s’établit le dialogue contrarié entre les cultures et les arts.
Ainsi les diverses acceptions du terme semblent se répartir entre ces deux extrémités de la matérialité et de l’immatérialité. D’un côté les lieux bien tangibles qui se prêtent à la rencontre. De l’autre des formes plus abstraites mais aussi plus construites et préméditées d’un réseau d’entente. Pourtant cela ne signifie nullement que les deux cas de figure soient exclusifs.
Nous invitons tous les participants à envisager les multiples nuances de ces acceptions: pays, régions, villes, routes, monuments, sanctuaires, auberges, lieu de pèlerinage….Et que ceux-ci se fondent ou non sur des sites physiques: convergence des expressions, idées fédératrices, négoce et négociations politiques et interculturelles, cosmopolitisme, croisements entre les arts, hybridation des formes et des genres.