Nous travaillons sur la mise en place d’un atelier de réflexion périodique, dans lequel les doctorants peuvent :

  1. partager les problématiques développées dans leurs sujets de thèse,
  2. débattre autour de leurs différentes réflexions,
  3. tenter de s’entraider pour surmonter les difficultés rencontrées (scientifiques ou administratives).

Pour cela nous cherchons a rassembler les sujets de thèse des différents doctorants ainsi que leurs préoccupations et leurs soucis et enfin leurs souhaits d’échanges, et cela afin de préparer la conception de l’atelier en terme d’organisation, de thématiques et d’emploi du temps.
Nous sollicitons la participation de tout(e) doctorant (e) à cette investigation. Nous aimerions que vous nous précisiez les grandes lignes de votre thèse (environs 10 lignes) et vos préoccupations scientifiques et/ou administratives ainsi que des propositions concernant ce projet si vous le souhaitez.

Doctorante.

Sujet de thèse :

Lettres modernes : Quête du passé, quête du sens (dans les récits de filiation)

Je travaille sur des œuvres de Pierres Bergounioux, Gwenaelle Aubry, Pierre Michon et Michel Del Castillo qui font partie du genre  » récit de filiation » , un genre où l’individu retrace la vie de ces parents ou ses ancêtres , où il questionne l’histoire de ses ascendants pour comprendre sa propre histoire. Il s’agit de montrer la portée philosophique, identitaire et existentielle – en soulevant la question du sens – du retour au passé.

J’analyse les particularités des ouvres : relations avec parents, sentiment d’exil etc… mais aussi les agencements significatifs et structurels communs : la disposition

du récit, le fonctionnement de la mémoire, le rôle de la Mnémosyne, les allers retour passé présent, la dimension « restitutive » et la celle « imaginative « du passé.

Préoccupations :

Je souhaite interagir avec des doctorants qui travaillent sur des sujets scientifiques ou psychologiques en rapport avec la mémoire et le fonctionnement du cerveau lors de la réminiscence.

Je souhaite  également échanger avec des spécialistes dans l’autofiction ainsi que dans le discours et le récit.

J’aimerais aussi qu’on me conseille sur les démarches à faire pour publier un article.

Doctorante en 3ème année.

Sujet de thèse :

Le jardin imaginal. (Titre provisoire)

Je suis un sculpteur qui arpente le paysage, travaillant in-situ ou en atelier dans un temps différé de l’expérience esthétique. Et je regarde l’eau, les roches, même lorsqu’elles semblent absentes (hygrométrie ambiante, poussière). Je fais alors des gestes simples, parfois accompagnés de technologie, pour révéler ces matériaux en présence et les porter au regard grâce aux dispositifs plastiques.
J’ai l’intuition d’un espace paysager particulier, le jardin imaginal. Je mets en place des dispositifs afin de le révéler, le donner à voir, et le définir, car la sculpture « pense ».
Constitué d’images intimes et mentales, c’est un espace à limiter et investir.
Je me sépare de l’art conceptuel, car cet espace est pour moi matériel, et donc à sculpter, dans sa masse et son volume. Je souhaite soutenir sa potentielle matérialité  grâce aux propos d’Henry Corbin et Roger Penrose.
De nombreux artistes ont déjà établi des analogies « paysagères » entre les images mentales et les mécaniques aqueuses (effet sculpteur), ou les stratifications de la roche et la mémoire (forme), voir l’eau pour le flux des idées (instabilité). Notamment Robert Smithson, Simon Shama et Gaston Bachelard. Il est peut-être possible de recréer là, dans cet espace, des processus de modification de formes, comme par une analogie de l’érosion ?

Préoccupations :

Je souhaiterai échanger directement, par mail, voir effectuer des interviews de personnes pouvant être spécialistes, sur les thématiques suivantes :

– Hypnose, sophrologie et conseil pour trouver des sources sur les images mentales.
– Textes effectuant une analogie entre le paysage et le mental (exemple : mindscape) et ou supposant une possible analogie matérielle, voir évoquant une possible matérialité.
– Confondre les temps (passé, présent et futur)

Doctorante en 1ère année.

Sujet de thèse : 

L’émotionalité des représentations artistiques anthropomorphes non-réalistes : un essai d’esthétique empirique.

Sujet pluridisciplinaire en Art et psychologie cognitive. Je cherche à étudier l’impact émotionnel des représentations artistiques anthropomorphes non réalistes (ex : masques des arts premiers) sur le spectateur. Je me focalise sur les images à expressions faciales. Mon hypothèse est que les figures anthropomorphes non réalistes suscitent plus d’émotion que les figures réalistes. Car, selon la théorie des neurones miroirs, le spectateur imite, au niveau du cerveau et des muscles faciaux, les expressions observées, par ailleurs les expressions des figures non réalistes étant exagérées et non naturelles, l’intensité de l’activité imitative est plus grande d’où une émotion plus importante. Pour la vérification de cette hypothèse, j’envisage d’effectuer des expériences d’électromyographie afin de mesurer l’activité des muscles faciaux des personnes observant des images artistiques anthropomorphes, parfois réalistes et parfois non réalistes et faire une comparaison des résultats.

Préoccupations :

Je souhaiterais avoir un échange avec des doctorants qui travaillent aussi sur des sujets pluridisciplinaires ou qui ont des points communs avec mes principaux axes de recherche.
Je suis à la recherche d’un co-directeur en psychologie cognitive ou  neurosciences, ou du moins d’un soutien dans ces domaines. J’aimerais savoir si il y a des doctorants qui étaient ou qui sont dans le même cas que moi et avoir des idées sur les solutions envisageables.

Proposition :

– Atelier 1 fois toutes les 2 semaines.
– Réunion (sur 1 ou 2 séances) des doctorants travaillant sur des sujets pluridisciplinaires : partage des expériences, discussion des difficultés, échange d’informations utiles, choix d’un thème fédérateur…
– Création de séances à thème regroupant des sujets ou problématiques proches durant lesquels les doctorants concernés peuvent partager leur recherche et discuter leur état d’avancement, relever les problèmes scientifiques rencontrés et débattre les questions soulevées…
– Voir la faisabilité de la participation via skype (ou équivalent) pour les doctorants qui ne pourront pas se déplacer jusqu’à Toulouse.