Archives de catégorie : 2011 # 3

2011-09–SIMONET

Diversité des haltes de chasse
dans le Gravettien pyrénéen

Aurélien SIMONET

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Résumé

Au sein du Gravettien pyrénéen, plusieurs types de sites, qui diffèrent selon les éléments techniques représentés et/ou selon la densité de l’assemblage, pourraient être interprétés comme des haltes de chasse. Quelles interprétations sociales et économiques peut nourrir cette diversité archéologique ? Il semblerait qu’au travers d’une gestion centralisée du territoire pyrénéen dont Brassempouy et Isturitz représenteraient le cœur économique, social et spirituel, la notion de “halte de chasse” s’applique à plusieurs types de sites spécialisés sur la fonction cynégétique au sein desquels d’autres activités étaient parfois cumulées. À côté des “haltes de chasse simples” qui répondent sans doute le mieux à la définition tacitement admise, coexisteraient ainsi des “haltes de chasse complexes” où des activités de taille du silex étaient exécutées parallèlement aux opérations de chasse et de dépeçage du gibier. Enfin, d’autres sites représentent des haltes de chasse potentielles au sein desquelles des vestiges artistiques ont été abandonnés. De fait, l’individualisation des haltes de chasse participe pleinement à la compréhension des modalités d’occupation du territoire. Leur diversité, leur haut degré de spécialisation et l’écart important qui existe entre la faible densité de leur assemblage et celle, imposante, de certains grands campements, représentent une cohérence socio-économique qui semble traverser le continent européen. En effet, cette tendance à la diversification et à l’ultra-spécialisation des haltes de chasse accompagne la montée du phénomène des premiers grands habitats-sanctuaires à statuettes féminines multiples de l’Homme moderne que sont Brassempouy, Laussel, les Balzi Rossi et Willendorf pour l’Europe occidentale. L’individualisation des haltes de chasse est au cœur des réflexions sur la nature de l’identité culturelle puisque ces haltes appuient l’idée d’un phénomène de double polarisation des communautés humaines entre 28000 et 22000 ans BP, phénomène qui singularise le Gravettien par rapport à la tradition aurignacienne. Les occupations gravettiennes se concentrent en effet davantage dans certaines plaines et grands bassins alluviaux. D’autre part, au sein de ces régions plus densément occupées, certains sites se distinguent également par leur richesse. Leur sont généralement associés les assemblages importants de Vénus : Brassempouy, Laussel, les Balzi Rossi, Willendorf, Dolní Vĕstonice, Pavlov, Předmosti, Kostienki, Gagarino, Avdeevo, Zaraisk.

Pour citer cet article

Simonet A., 2011 – Diversité des haltes de chasse dans le Gravettien pyrénéen, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 183-211.

2011-10–MARTÍNEZ-MORA

Au royaume du bouquetin :

continuités et discontinuités dans le mode de vie
des chasseurs-collecteurs du Tardiglaciaire de Guilanyà
(Pyrénées sud-orientales)

Jorge MARTÍNEZ-MORENO, Rafael MORA TORCAL

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Résumé

Les haltes de chasse jouent un rôle essentiel dans l’analyse de l’évolution des comportements des chasseurs-collecteurs au cours du Tardiglaciaire. Dans les Pyrénées sud-orientales, les sites montagnards couramment interprétés comme des haltes de chasse représentent un modèle d’adaptation à des milieux contraignants.

Ils s’intègrent au développement de stratégies considérées comme relevant de systèmes spécialisés et sont caractérisés par la présence d’un outillage en lien avec les activités cynégétiques, l’apparition d’assemblages fauniques monospécifiques et la gestion saisonnière des écosystèmes de montagne, le tout évoquant de profondes transformations dans les sphères de la subsistance et de l’organisation sociale.

Dans le cadre de cet article, nous voulons tester la validité de ce scénario sur le site de la Balma Guilanyà (pré-Pyrénées Orientales, Catalogne). La comparaison des tendances techno-typologiques et des assemblages fauniques replacés dans leur contexte chrono-environnemental, permettra d’aborder la question de l’existence de possibles changements dans les systèmes développés par les chasseurs-collecteurs du Tardiglaciaire ayant occupé le versant sud des Pyrénées.

Pour citer cet article

Martínez-Moreno J., Mora Torcal R., 2011 – Au royaume du bouquetin : continuités et discontinuités dans le mode de vie des chasseurs-collecteurs du Tardiglaciaire de Guilanyà (Pyrénées sud-orientales), in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 213-229.

2011-11–BODU-ET-ALII

Où sont les haltes de chasse ?

Discussion à partir des sites tardiglaciaires du Bassin parisien

Pierre BODU, Monique OLIVE, Boris VALENTIN,
Olivier BIGNON, Grégory DEBOUT

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Résumé

Le riche corpus des sites tardiglaciaires et leur qualité de conservation font du Bassin parisien une région propice à une réflexion sur la notion de “halte de chasse” en Préhistoire. Plusieurs gisements stratifiés, fouillés de manière extensive et parfois bien préservés, permettent d’approcher plus précisément que dans d’autres contextes la durée des occupations et la fonction des sites. À travers des exemples pris parmi les sites magdaléniens et aziliens, on évoque comment a évolué l’interprétation des habitats et les limites de ces interprétations. Il apparaît ainsi que, quelle que soit la définition retenue, plus ou moins stricte, la halte de chasse est une catégorie fonctionnelle qui ne s’applique pas aux gisements tardiglaciaires actuellement connus dans le Bassin parisien. Un prolongement de la réflexion incluant les sites belloisiens de l’extrême fin du Tardiglaciaire et du tout début de l’Holocène conforte la difficulté à reconnaître ce type de site.

Pour citer cet article

Bodu P., Olive M., Valentin B., Bignon-Lau O., Debout Gr., 2011 – Où sont les haltes de chasse ? Discussion à partir des sites tardiglaciaires du Bassin parisien, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 231-252.

2011-12–PERESANI-ET-ALII

Les petits sites à chasse spécialisée et leur rôle
dans l’organisation de la subsistance épigravettienne

Présentation d’un cas d’étude en Italie du Nord

Marco PERESANI, Rossella DUCHES, Riccardo MIOLO,
Matteo ROMANDINI, Sara ZIGGIOTTI

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Résumé

Cet article a pour objectif de participer au débat sur la question des “haltes de chasse”. Les données issues des études archéozoologique, technologique et fonctionnelle, nous conduisent à interpréter le site Épigravettien de Grotta del Clusantin comme un lieu tourné vers l’exploitation de colonies de rongeurs vivant dans les environs proches du site, parallèlement avec la chasse de quelques rares ongulés. Dans un contexte d’occupation avancée du milieu de montagne, ce lieu apparaît comme un site spécialisé, occupé occasionnellement, et dont le fonctionnement repose sur une consommation immédiate des biens, plutôt que sur une segmentation spatio-temporelle des phases d’exploitation et de traitement des carcasses de marmotte. Dans une perspective écologique, le plateau de Pradis peut être considéré comme l’un des premiers bassins de chasse visités au cours de la moitié de l’interstade du Tardiglaciaire, avant la dispersion de l’Épigravettien sur les autres plateaux pré-alpins au-dessus de 1000 m. La découverte récente de ce camp de chasse à la marmotte enrichit nos modèles et vient compléter nos connaissances sur les comportements des chasseurs-cueilleurs pour la période du Tardiglaciaire au début de l’Holocène.

Pour citer cet article

Peresani M., Duches R., Miolo R., Romandini M., Ziggiotti S., 2011 – Les petits sites à chasse spécialisée et leur rôle dans l’organisation de la subsistance épigravettienne. Présentation d’un cas d’étude en Italie du Nord, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 253-269.

2011-13–MARCHAND-ET-ALII

Chasse aux haltes sur un site azilien
de l’Ouest de la France

Grégor MARCHAND, Nicolas NAUDINOT,
Sylvie PHILIBERT, Sandra SICARD

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Résumé

La fouille préventive menée dans les vallons des Chaloignes (Mozé-sur-Louet, Maine-et-Loire, France) en 1999 a permis de dégager sur environ 9200 m2, dix locus aziliens homogènes et une série d’épandages lithiques affectés par des perturbations post-dépositionnelles. L’absence de restes organiques et le fait que tout les locus reposaient dans la même unité stratigraphique imposent de faire reposer l’essentiel des hypothèses sur le témoignage lithique. L’enjeu est de comprendre l’organisation économique et la mobilité des groupes humains dans l’Ouest de la France à la fin des temps glaciaires, en lien bien évidemment avec les pratiques cynégétiques. À la lecture de plusieurs indicateurs émerge l’hypothèse d’occupations fréquentes par de petits groupes distincts, plutôt que celle de campements aux aires complémentaires. Une analyse des traces d’usage et des fractures sur les armatures montre une utilisation de ces objets dédiés à la chasse ou à la guerre sur tous les locus. Cependant, une analyse techno-fonctionnelle menée sur le locus 1, où la réfection d’armes est pourtant particulièrement manifeste, montre également une préparation d’autres biens matériels. Il apparaît que la notion de halte de chasse est inappropriée pour décrire des pratiques aziliennes apparemment très marquées par la mobilité des groupes.

Pour citer cet article

Marchand Gr., Naudinot N., Philibert S., Sicard S., 2011 – Chasse aux haltes sur un site azilien de l’Ouest de la France, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 271-294.

2011-14–FONTANA

De saison en saison :

réévaluation du statut fonctionnel des habitats sauveterriens
du secteur nord-oriental de la péninsule italienne et implications
sur les dynamiques d’occupation du territoire des groupes humains

Federica FONTANA

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Résumé

Cet article se propose de reconsidérer le modèle désormais “classique” d’occupation du secteur nord-oriental de la péninsule italienne durant le Sauveterrien à partir d’une réévaluation du statut fonctionnel des sites connus. L’analyse se fonde sur une recherche destinée à définir la notion de halte de chasse afin d’aboutir à une révision des données archéologiques disponibles dans ce territoire. Il en découle une mosaïque d’occupations organisées où s’opposent d’un côté les nombreux sites du secteur alpin localisés dans différentes situations topographiques et altimétriques (en fonds de vallée, en moyenne et en haute montagne), se caractérisant souvent par des surfaces d’occupation réduites, la fréquence des structures d’habitat et des activités économiques à forte vocation de chasse et de l’autre, les rares sites de plaine couvrant de plus vastes surfaces d’occupation et manquant, presque totalement, de données économiques. Ce cadre suggère au minimum un système se fondant sur un nomadisme à l’intérieur du territoire alpin de petits groupes installés dans différentes vallées et qui se déplacent en altitude à la belle saison en relation avec les activités de chasse. Il laisse aussi ouverte la possibilité de l’appartenance de ces groupes à des communautés de composition variée se déplaçant à l’intérieur d’un territoire plus étendu, qui s’étendrait vers la région adriatique avec l’installation de camps d’agrégation dans la plaine à la mauvaise saison.

Pour citer cet article

Fontana F., 2011 – De saison en saison : réévaluation du statut fonctionnel des habitats sauveterriens du secteur nord-oriental de la péninsule italienne et implications sur les dynamiques d’occupation du territoire des groupes humains, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 295-312.

2011-15–MARCHAND-ET-ALII

Occupations mésolithiques fugaces
dans l’abri-sous-roche de Pont-Glas :

une analyse de la segmentation des chaînes opératoires dans l’espace
pour évoquer la mobilité des groupes préhistoriques en Bretagne

Grégor MARCHAND, Michel LE GOFFIC, Nancy MARCOUX

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Résumé

L’abri-sous-blocs granitiques de Pont-Glas (Plounéour-Ménez, Finistère) a été fouillé dans son intégralité en 2007 et 2008. La stratigraphie était épaisse d’un demi-mètre, avec d’évidentes perturbations des niveaux supérieurs. Fort de 998 éléments, le matériel lithique comprend une composante ancienne (8e millénaire avant notre ère) et une composante récente (6e millénaire). La diversité des roches, l’absence des premières phases du débitage, l’emport des nucleus, l’abondance des armatures et le fort taux de destruction de ces pièces représentent des caractères techniques qui divergent des autres assemblages de Bretagne. Ils sont caractéristiques de séjours courts et d’un débitage à la demande, destiné plus particulièrement à la réfection d’armes de chasse ou de guerre. Une analyse anthracologique montre que l’environnement végétal proche était composé principalement d’une chênaie acidiphile à houx, formation forestière typique de l’ouest du Massif armoricain, avec une domination des chênes. Cette station logistique témoigne de la projection de groupes spécialisés dans le maniement des armes et engagés dans des actions destinées à entraîner la mort. La nécessité de camper et de réparer les armes indique qu’ils se déplaçaient bien au-delà de leur aire d’approvisionnement usuelle.

Pour citer cet article

Marchand Gr., Le Goffic M., Marcoux N., 2011 – Occupations mésolithiques fugaces dans l’abri-sous-roche de Pont-Glas : une analyse de la segmentation des chaînes opératoires dans l’espace pour évoquer la mobilité des groupes préhistoriques en Bretagne, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 313-333.

2011-16–VALDEYRON-ET-ALII

Le gisement mésolithique des Fieux (Miers, Lot) :

une halte de chasse sur le causse de Gramat ?

Nicolas VALDEYRON, Thomas BRIAND, Laurent BOUBY,
Auréade HENRY, Rym KHEDHAIER, Benjamin MARQUEBIELLE,
Hélène MARTIN, Anna THIBEAU, Bruno BOSC-ZANARDO

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Résumé

Le gisement mésolithique du porche ouest de la grotte des Fieux (Miers, Lot), fouillé dans les années 1970 par F. Champagne, a souvent été présenté comme une halte de chasse, hypothèse fondée en particulier sur les caractéristiques de l’industrie lithique, largement dominée par les armatures. Le croisement des résultats d’une étude pluridisciplinaire engagée en vue de la publication monographique des ensembles mésolithiques du gisement donne cependant l’occasion d’interroger la pertinence de cette hypothèse. En effet, et même si elles n’autorisent pas à la rejeter catégoriquement, les données (issues de l’anthracologie, l’archéozoologie, la carpologie, la technologie et la tracéologie des industries lithiques, la technologie des industries osseuses, la sédimentologie, etc.) invitent au moins à y apporter quelques nuances : le registre des activités attestées, plus large que celui attendu dans le cas d’une simple halte de chasse, ainsi que les modalités de gestion des carcasses, qui montrent la consommation sur place des produits carnés, suggèrent une complexité fonctionnelle du site peut-être pas totalement compatible avec cette première interprétation.

Pour citer cet article

Valdeyron N., Briand Th., Bouby L., Henry A., Khedhaier R., Marquebielle B., Martin H., Thibeau A., Bosc-Zanardo Br., 2011 – Le gisement mésolithique des Fieux (Miers, Lot) : une halte de chasse sur le causse de Gramat ?, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 335-346.

2011-17–OTTE

Expression libre en hommage à des hommes libres

Marcel OTTE

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À supposer qu’une humanité quelconque se fût jamais nourrie exclusivement de denrées animales, à supposer même que cette humanité se dispersait périodiquement à cette seule fin (phénomène qu’il reste à découvrir), à supposer encore que, dans cette fiction, des traces significatives en fussent préservées, il eût tout de même fallu qu’un archéologue les comprît. Tout au contraire, la fiévreuse imagination en perpétuelle quête de tels arguments a constamment butté sur des cas inverses, là où nulle raison nutritionnelle ne venait justifier l’emprise d’une pensée sur un paysage. En dépit d’un entêtement soutenu, la catégorisation de l’espace par une société humaine ne se laisse pas saisir par la seule recherche de gibier, comme si cette forme d’alimentation n’avait jamais constitué qu’une conséquence et non une cause des filets tendus par un groupe humain sur son milieu.

Pour citer cet article

Otte M., 2011 – Expression libre en hommage à des hommes libres, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 347-350.

2011-18–CONCLUSION

Conclusion

Nicolas VALDEYRON, François BON, Sandrine COSTAMAGNO

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L’ambition de cette rencontre était-elle une fausse-bonne question ? Était-il en effet à notre portée de chercher à identifier et à décrire des critères spécifiques qualifiant la fonction de “halte de chasse” parmi différents registres préhistoriques et ethno-archéologiques – étalés pour les uns depuis le Paléolithique moyen jusqu’au Mésolithique, pour l’essentiel en Europe de l’Ouest et secondairement au Proche-Orient et, pour les autres, s’invitant en Afrique et aux deux extrémités des Amériques ? À en juger par les difficultés que l’ensemble des participants et des auteurs ont rencontrées en essayant d’y répondre, c’est la conclusion à laquelle nous pourrions, de prime abord, aboutir. Mais voilà bien justement l’une des principales et, sans doute, du moins l’espérons nous, salutaires dimensions de cette rencontre : l’inconfort intellectuel dans lequel nous avons tous été plongés quant il s’est agi de déterminer la fonction de sites que l’on pourrait pourtant, a priori, considérer comme les plus simples, les plus banals, pour des populations de chasseurs-cueilleurs…

Pour citer cet article

Costamagno S., Bon Fr., Valdeyron N., 2011 – Conclusion, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 351-360.