Archives par mot-clé : archéozoologie

2011-05–DAUJEARD-ET-ALII

Quel type d’occupation
dans l’ensemble F de Payre (Ardèche, France) ?

Halte de chasse spécialisée ou campement de courte durée ?
Un exemple d’approche multidisciplinaire

Camille DAUJEARD, Marie-Hélène MONCEL, Florent RIVALS,
Philippe FERNANDEZ, Daniele AURELI, Patrick AUGUSTE,
Hervé BOCHERENS, Évelyne CRÉGUT-BONNOURE,
Évelyne DEBARD, Marie LIOUVILLE

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Résumé

La moyenne vallée du Rhône, dans le sud-est de la France, offre la possibilité d’aborder la question de la mobilité des groupes néandertaliens et du statut de leurs occupations en comparant un large corpus de sites dans un cadre chronologique et géographique limité. L’étude combinée des niveaux d’occupation de dix gisements a permis de mettre en évidence trois types d’occupation définis au travers de la gestion et de l’utilisation des ressources animales. À cette diversité répondent des choix techniques ainsi que des corpus d’outillages diversifiés. Ce travail a comme objectif de mettre en parallèle, en plus des critères fauniques, d’autres paramètres (archéostratigraphie, matériel lithique, micro-usure dentaire, etc.) permettant de statuer sur la fonction du site et la durée d’occupation. L’ensemble F de Payre, daté du MIS 8/7, qui a été défini comme un campement régulier de courte durée, est pris comme exemple.

Pour citer cet article

Daujeard C., Moncel M.-H., Rivals Fl., Fernandez Ph., Aureli D., Auguste P., Bocherens H., Crégut-Bonnoure É., Debard É., Liouville M., 2011 – Quel type d’occupation dans l’ensemble F de Payre (Ardèche, France) ? Halte de chasse spécialisée ou campement de courte durée ? Un exemple d’approche multidisciplinaire, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 77-101.

2011-16–VALDEYRON-ET-ALII

Le gisement mésolithique des Fieux (Miers, Lot) :

une halte de chasse sur le causse de Gramat ?

Nicolas VALDEYRON, Thomas BRIAND, Laurent BOUBY,
Auréade HENRY, Rym KHEDHAIER, Benjamin MARQUEBIELLE,
Hélène MARTIN, Anna THIBEAU, Bruno BOSC-ZANARDO

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Résumé

Le gisement mésolithique du porche ouest de la grotte des Fieux (Miers, Lot), fouillé dans les années 1970 par F. Champagne, a souvent été présenté comme une halte de chasse, hypothèse fondée en particulier sur les caractéristiques de l’industrie lithique, largement dominée par les armatures. Le croisement des résultats d’une étude pluridisciplinaire engagée en vue de la publication monographique des ensembles mésolithiques du gisement donne cependant l’occasion d’interroger la pertinence de cette hypothèse. En effet, et même si elles n’autorisent pas à la rejeter catégoriquement, les données (issues de l’anthracologie, l’archéozoologie, la carpologie, la technologie et la tracéologie des industries lithiques, la technologie des industries osseuses, la sédimentologie, etc.) invitent au moins à y apporter quelques nuances : le registre des activités attestées, plus large que celui attendu dans le cas d’une simple halte de chasse, ainsi que les modalités de gestion des carcasses, qui montrent la consommation sur place des produits carnés, suggèrent une complexité fonctionnelle du site peut-être pas totalement compatible avec cette première interprétation.

Pour citer cet article

Valdeyron N., Briand Th., Bouby L., Henry A., Khedhaier R., Marquebielle B., Martin H., Thibeau A., Bosc-Zanardo Br., 2011 – Le gisement mésolithique des Fieux (Miers, Lot) : une halte de chasse sur le causse de Gramat ?, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 335-346.

2010-17–MORIN

Implications taphonomiques
de l’utilisation de l’os comme combustible

Eugène MORIN

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Résumé

Cet article explore les effets de l’utilisation de l’os comme combustible sur la représentation squelettique. Les données du gisement paléolithique de Saint-Césaire montrent que cette activité peut présenter une signature archéologique semblable à celle de la conservation différentielle. En effet, les os qui ont été les plus fréquemment brûlés dans ce gisement sont ceux qui sont les moins denses et qui contiennent le plus de graisse. L’analyse de ce site suggère également une identification différentielle des restes spongieux brûlés entre taxons de petite et de grande taille corporelle.

Pour citer cet article

Morin E., 2010 – Implications taphonomiques de l’utilisation de l’os comme combustible, in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 215-223.

2009-04–PÉTILLON

Des barbelures pour quoi faire ?

Réflexions préliminaires sur la fonction des pointes barbelées
du Magdalénien supérieur

Jean-Marc PÉTILLON

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Résumé

S’appuyant sur les travaux de M. Julien (1982) et G.C. Weniger (1995), ce texte présente une réflexion préliminaire sur la fonction des pointes osseuses barbelées du Magdalénien supérieur (13500 – 12000 cal BC environ). Constatant que leur apparition et leur développement coïncident avec un intérêt accru pour la chasse aux petits animaux (poissons, oiseaux, lagomorphes), nous avons tenté de vérifier l’idée d’une corrélation entre l’abondance relative des pointes barbelées et la représentation du petit gibier ; les données issues de la région considérée (versant nord des Pyrénées) ne sont cependant pas concluantes. En parallèle, une enquête portant sur les pointes barbelées des chasseurs-cueilleurs du nord de l’Amérique a montré que les “simples” pointes barbelées renvoient surtout à la chasse aux oiseaux, au gibier terrestre petit et grand, et à la guerre ; les “vrais” harpons étant surtout employés pour la pêche, la chasse aux mammifères marins et aquatiques. Or, si l’on adopte une définition rigoureuse du harpon – en le caractérisant d’après son mode de fonctionnement – on constate que la morphologie des pointes barbelées magdaléniennes ne permet pas de les identifier avec certitude comme des têtes de harpon, laissant de fait leur fonction largement indéterminée. Nous suggérons plusieurs pistes pour prolonger la recherche sur ce sujet.

Pour citer cet article

Pétillon J.-M., 2009 – Des barbelures pour quoi faire ? Réflexions préliminaires sur la fonction des pointes barbelées du Magdalénien supérieur, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 69-102.