Plateau P2 – Archéologie expérimentale

Responsables :  Marie-Cécile SOULIER et Sylvain BURRI

Présentation :
L’expérimentation et la réalisation de référentiels occupent une place forte dans notre discipline, car elles permettent de développer de nouveaux outils et méthodes d’analyse pour le matériel archéologique, que ce soit pour mieux comprendre les gestes de boucherie, l’effet de la chauffe sur certains matériaux, l’efficacité d’un type d’outil, les caractéristiques physico-chimiques de matériaux et de substances naturelles, etc. Ce sont des moyens pour notre discipline d’avancer dans notre capacité à appréhender les comportements des populations du passé, mais aussi les processus de conservation des sites et du matériel archéologique.

Nota bene : charte d’utilisation du plateau P2. Archéologie expérimentale.

Pourquoi un espace dédié et quelle utilisation en archéologie ?
Le plateau expérimental dont dispose TRACES est une spécificité de notre UMR et n’a pour l’heure aucune équivalence dans les autres laboratoires d’archéologie. L’expérimentation demande du temps et de l’espace afin de pouvoir tester des hypothèses préalablement formulées en contrôlant une large gamme de variables. Le pôle expérimental de TRACES permet en parallèle d’enrichir les différentes thèques (collections de référence) de notre laboratoire. Par exemple, plusieurs carcasses d’animaux (cerfs, bisons, moutons, etc.) sur lesquelles ont été effectuées des activités de boucherie expérimentales sont, après analyse, intégrées à l’ostéothèque. Les outils utilisés lors des sessions d’expérimentation sont référencés dans la tracéothèque, tandis que des débitages d’outils expérimentaux en silex, quartz etc. viennent alimenter la lithothèque. Notre espace permet de réaliser des expérimentations dans différents domaines : taphonomie, archéozoologie, technologie lithique, tracéologie, géomorphologie, artisanats forestiers, fabrication de cendres végétales utilisées pour la fabrication du verre, etc. Ce volet expérimental est complété par des approches actualistes menées sur le terrain, comme des observations ethnoarchéologiques, notamment sur les pratiques de boucherie chez les peuples de chasseurs-cueilleurs actuels ou bien l’extraction de résines et goudrons végétaux et leurs usages en médecine humaine et vétérinaire au Maroc et en Turquie.
Le pôle expérimental de TRACES héberge également l’atelier de taille lithique hebdomadaire.

Quelle évolution ?

Par les locaux et le matériel dédiés à cette activité, le pôle expérimental de TRACES a plusieurs ambitions :
1) sensibiliser les étudiants, post-doctorants et chercheurs à l’apport de l’expérimentation,
2) offrir un espace de travail aux chercheurs du laboratoire et extérieurs afin qu’ils puissent y mener des expérimentations dans des conditions optimales,
3) diffuser les données à la communauté scientifique en mettant les résultats obtenus et les collections de référence créées par les expérimentations en accès libre (en ligne et consultables dans les locaux). Ces données pourront être re-questionnées selon de nouvelles problématiques et utilisées au-delà de ce qui avait été initialement envisagé.
Ainsi, les collections expérimentales et les données en ligne seront sans cesse enrichies. De nouveaux équipements (spectrométrie FTIR, vivarium) viendront compléter ceux déjà acquis et permettront de multiplier les domaines de compétence. Enfin, le développement d’un module dédié à l’approche expérimentale (mise en place d’un protocole d’expérimentation, expérimentation et traitement des données expérimentales) est envisagé dans l’enseignement du Master “Arts, Sociétés et Environnements de la Préhistoire et de la Protohistoire : Europe, Afrique (ASE2P)”.

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Équipements

• Espaces intérieur & extérieur d’expérimentation.
• Chambre froide positive.
• Chambre froide négative (jusqu’à -25°C).
• Cheminée.
• Forge.