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« Se cultiver, c’est dépasser sa culture d’origine »

 

C’est à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Apprendre pour transmettre, que François Rastier, sémanticien et linguiste, était invité au CRL mardi 4 février 2014 par l’IRPALL pour une rencontre fructueuse, animée par Michel Ballabriga, autour d’un constat : de l’école à l’université, la même idéologie managériale restreint  le contenu des disciplines au profit d’activités diverses, remplace les connaissances par des « compétences » et multiplie les évaluations concurrentielles, comme si l’éducation n’était qu’une préparation à l’emploi et l’homme une « ressource » humaine.

François Rastier - UTM - CRL

Nombreuses ont été les questions abordées…

Quid de l’idéologie managériale, donc, qui se met en place non pas à travers des directives mais à travers des formulaires, moyens de puissance extraordinaire si l’on considère que l’ordre et la nature des champs d’un formulaire impose le cadre dans lequel s’exerce cette idéologie ?

Quid de cette idéologie techniciste, « moyen formidable de déresponsabilisation » qui permet de dire « ça n’est pas moi, c’est le logiciel… »UTM - François Rastier - CRL ?

 

Quid de la disparition de nombre de « langues de culture » (langues qui ont un dictionnaire, une grammaire, un corpus de textes) au profit de « langues de service » (l’anglais pratiqué dans les hôtels, par exemple) qui n’ont pas de corpus, pas d’histoire ? « Il ne suffit pas de parler, il faut savoir comment on considère la langue« .

Quid de la « sécurité linguistique » au travail, quand on sait que moins de la moitié des logiciels sont rédigés dans la langue de l’utilisateur ?

Une rencontre animée donc, qui mériterait bien d’être poursuivie…

François Rastier

 

« J’ai maintenant un autre point de vue sur les bibliothèques »

Tiago a 26 ans, arrivé du Portugal depuis plus d’un an. Elève de l’Ecole de la deuxième chance, après avoir été simple lecteur de littérature portugaise, il est en stage au CRL et dans les bibliothèques de l’UTM pour peut-être devenir bibliothécaire…

UTM - Tiago Almeida - CRL -

Un regard différent sur les bibliothèques ?

« J’ai découvert ce qu’est le travail de bibliothécaire, et j’ai beaucoup appris. C’est vraiment un métier très varié. Bien sûr il y a le traitement des collections, mais aussi les renseignements au public, et aussi l’organisation d’une bibliothèque.  J’ai vu que ça n’est pas si simple d’être proche du public d’être près des jeunes, d’organiser des manifestations culturelles ou une enquête de satisfaction… »

 

CRL - Tiago Almeida - UTM

« Je suis allé dans plusieurs bibliothèques du campus. La BUC c’est vraiment grand, il y a tout, et je n’ai pas rencontré tout le monde… Une journée à la bibliothèque de sociologie, toute petite, et à la bibliothèque de Lettres, Philo, Musique. Comme au CRL il y a une proximité avec le public et entre les bibliothécaires, c’était agréable, j’aimerais beaucoup poursuivre dans cette voie…Tiago Almeida - CRL - UTM »

 

« Cette fois-ci c’est pour de vrai… »

Paroles de….   Mélisand Ferry, responsable du CRL

En 2012, quelques mois avant l’ouverture, Mélisande Ferry rêvait éveillée, et se projetait en 2014 alors que celui-ci était encore en construction..

Mélisande FerryRappelez-vous : « Nous avons ouvert  le Centre des langues depuis plus d’un an, et  il me semble qu’on a trouvé notre rythme. Il est long le chemin parcouru depuis mon arrivée à l’UTM en octobre 2010, alors que ce bâtiment sortait à peine de terre et que la plupart des collègues que vous voyez ici aujourd’hui, travaillaient déjà depuis de longs mois à organiser le déménagement.« Mélisande Ferry - UTM - CRL

Mais cette-fois ci, nous y sommes vraiment, nous sommes en 2014…

Alors Mélisande, pourriez-vous nous dresser un petit bilan  de ces quelques mois de préparation et autant de fonctionnement ?

« En 2012 on imaginait le meilleur pour le CRL. Aujourd’hui, il semble qu’au quotidien, ça fonctionne bien : on a ouvert un lieu où les étudiants aiment venir, que ce soit pour travailler, seuls ou à plusieurs, se retrouver, emprunter ou consulter nos ressources, se détendre. Bref, un endroit convivial, largement ouvert, à deux pas de la majorité de leurs salles de cours.

Les enseignants sont également très présents, que ce soit pour assurer des permanences dans le cadre des cours en autonomie guidée, pour des journées d’étude ou des séminaires, pour emprunter ou consulter nos ressources également, bien sûr.

Mélisande Ferry - CRL - UTM

Le CRL fonctionne bien, l’enquête de satisfaction actuellement en cours nous en dira plus, mais il reste des points à améliorer (photocopies et impressions, bruit…), des services à inventer (lectures des revues sur tablette, pratique conviviale de différentes langues entre étudiants…).

Alors en 2014, pas d’hésitation, continuez à venir profiter du CRL... »

 

 

CRL - UTM

 

 

Et vous, vous êtes satisfait-e-s ?

Il fait un peu froid ? Vous avez beaucoup trop chaud ? Le CRL est un peu trop bruyant ? Vraiment trop calme ? Il faudrait pouvoir réserver sa place dans les poufs, ils sont toujours occupés ? Vous aimeriez apprendre le Portugais mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Vous êtes tellement bien au CRL que vous aimeriez pouvoir y venir de l’aube à minuit ?enquete CRL - UTM C’est un plaisir sans cesse renouveler de déambuler au milieu des rayonnages ?Le CRL a lancé sa première enquête : vous avez l’occasion de tout nous dire : jusqu’au 15 janvier, des formulaires sont à votre disposition à l’accueil.

enquete CRL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme Shirley et Elodie (vous vous rappelez les toutes premières visiteuses du CRL ?) et tous les autres usagers du CRL n’hésitez pas à nous donner votre avis, en tout anonymat…

UTM - enquete - CRL

 

Une fois le questionnaire dépouillé, nous vous ferons part des conclusions et tenterons de répondre au mieux à vos attentes.

CRL - UTM - enquete

 

 

 

Et d’ici là, bonnes fêtes à tous…

 

 

 

CRL - UTMUTM - CRL

« Le CRL est à la traversée de tous les temps et de tous les territoires… »

Depuis l’âge de 18 ans, il était alors instituteur stagiaire, Alet Valéro est enseignant ; dans le secondaire à partir de 1979, à l’Université, comme enseignant chercheur depuis 1984, et à l’UTM depuis 2001, au Département d’Etudes hispaniques et hispano-américaines.De 2001 à 2003, il occupe également le poste de Directeur adjoint à la Mission Scientifique Universitaire (MSU, plus tard AERES) plus particulièrement à la Direction Scientifique 6 (DS6), en charge des Lettres et des humanités. De 2003 à 2006 il a été Président de l’agrégation externe d’espagnol qu’il installe à l’UTM, depuis 2009 il dirige l’Université d’été de l’UTM à Burgos et en octobre 2013 il a été élu Directeur de l’UFR LLCER.

Alet Valero

Tout juste élu directeur de l’UFR, vous arrivez alors que le CRL a fêté sa première année…

A l’Université de Clermont-Ferrand (Blaise Pascal), je voyais les avantages de la mutualisation mais je reconnais qu’en tant qu’enseignant j’étais très attaché à la bibliothèque hispanique (fusionnée avec les autres bibliothèques de l’UFR de langues pour former le CRL), que je voyais disparaître avec regret, craignant que se perde la proximité entre la bibliothèque et ses usagers. Mais aujourd’hui, je constate que cette mutualisation semble tout à fait bénéfique à l’UFR. Le CRL est au coeur du bâtiment, il en constitue la base et les fondations, il est à la traversée de tous les territoires, du temps et de l’espace, de l’histoire et de la géographie, de l’oral, de l’écrit et du numérique, de toutes les langues et leur littérature, c’est une vraie tour de Babel. Vous connaissez le texte de Jorge Luis Borges La biblioteca de Babel « El Universo (que otros llaman la Biblioteca) […] Yo afirmo que la Biblioteca es interminable […] la Biblioteca es total »…

En  tant que fonds documentaire et au sein de l’UFR, le CRL est essentiel à l’Université. En effet, c’est le fonds documentaire qui permet la recherche scientifique qui elle-même alimente la formation. Plus qu’une bibliothèque, le CRL permet des expérimentations, la mise en place de nouvelles techniques dans l’enseignement des langues (auto-apprentissage, réseau d’enseignement des langues)

Alet Valero - Mélisande Ferry - CRL - UTM

Que souhaitez-vous au CRL pour les mois à venir ?

Comme la Bibliothèque de Borges, le CRL est également un lieu de vie, c’est la vie … Une évidence quand au détour des rayonnages on découvre des étudiants confortablement installés dans des poufs… ils se sont appropriés cet espace dans le plaisir de l’usage et le respect de ce bel espace, on ne peut que souhaiter que ça continue…

 

 

And what about you ? Do you speak english ?

Connaissez, -vous l’UE ANPOS1LX ?

On y retrouve tous les étudiants de première année de l’UT2J qui apprennent l’anglais en option, quelle que soit leur formation. En effet, depuis 2010 et la mise en place de la « politique des langues pour tous », tous les étudiants doivent acquérir un bon niveau de langue. Et parmi ces langues, l’anglais est le plus enseigné (2500 étudiants de L1). ANPOS1 est ainsi l’UE qui mobilise le plus d’étudiants à l’Université.

Et pour une bonne partie, c’est au CRL que ça se passe…

SONY DSC

 

Les cours sont organisés par niveau pour les étudiants de L2 à M2. Mais deux heures de cours par semaine ne suffisent pas pour passer d’un niveau à un autre: il est indispensable de compléter les cours avec du travail en autonomie de 2h à 4h par semaine.

Mais comment travailler les langues en autonomie ? Quelles ressources choisir et pourquoi ? Faut-il faire de la grammaire ?  Quels livres lire ?  Quels logiciels utiliser et comment fonctionnent-t-ils ?   Comment s’apprend le vocabulaire ?

L’UE ANPOS1LX propose de l’auto-formation encadrée :

ANPOS1X - CRL _ entretien

Pas de cours de TD, cela libère deux heures dans l’emploi du temps pour faire de l’anglais en autonomie, par exemple au CRL, pour découvrir puis travailler avec des logiciels (Rosetta Stone, MyCow, Télélangue) et décider lequel est le plus adapté, pour explorer les livres, magazines, BDs, bref, profiter d’un espace de travail dédié aux langues.

Travailler en autonomie, c’est aussi travailler à partir du cours ANPOS1LX sur la plateforme IRIS pour trouver des ressources selon son niveau, faire des exercices de grammaire, vocabulaire, prononciation et améliorer toutes les compétences de communication (compréhension de l’oral et de l’écrit, production orale et écrite); c’est enfin savoir profiter de toutes les ressources mises à disposition et notamment de l’encadrement offert : amphis, ateliers, entretiens.ANPOS1X - welkome

En effet, si le travail se fait en autonomie, l’étudiant n’est pas seul : 4 sessions d’amphi (une toutes les 3 semaines) pour apprendre ce travail en autonomie, notamment pour savoir comment améliorer sa compréhension de l’oral, son vocabulaire et sa prononciation; un entretien avec en enseignant qui va guider et conseiller les étudiants dans leur travail ; un carnet de bord, le « logbook » où les étudiants notent chaque semaine ce qu’ils font en anglais.

ANPOS1X - atelier de conversation

Une formule qui a l’air d’être appréciée par les étudiants. C’est le cas de Jean-Louis, inscrit en L1 Histoire. ANPOS1X - en toute autonomie

Pour lui cette autonomie est « vraiment appréciable … pour quelqu’un qui est sérieux, qui n’aborde pas ça trop en dilettante, ça peut-être vraiment efficace« .

De leur côté Océane et Sarah, inscrites en 1ére année de psycho, sont encore un peu perdues, notamment par la profusion d’informations disponibles sur la plate-forme Iris. Mais comme dirait Linda Terrier, l’une des enseignantes responsables de l’UE  :  « nous nous sommes beaucoup améliorés par rapport à l’année dernière, l’année prochaine sera à n’en pas douter encore meilleure… Isn’t it great ?« 

Vous m’avez reconnu-e ?

Vous avez remarqué, depuis quelques semaines, nos affiches, affichettes et autres plaquettes ?

Affichage CRL - UTM

 CRL - Fermeture vacances - UTM

Ordinateur indisponible - Vincent Naudin

 

 

 

 

 

 

Nous nous croisons, nous nous saluons à l’accueil, nous effectuons prêts et retours de documents variés, vous accompagnons dans vos recherches. Normal, nous sommes les bibliothécaires…  Et maintenant, vous nous avez en photo.

Lucile Goudiaby - CRL - UTM

 

Lucile, par exemple, gère le bureau d’accueil, le fonds des Sciences du langage et celui du Portugais…

Christophe Segues - CRL - UTM

 

 

 

… tandis que Christophe s’occupe avec Josy du fonds d’anglais et assure des formations à la recherche documentaire.

 

Saïda est responsable de l’équipement des ouvrages.

CRL - UTM

 

Sophie gère le fonds des périodiques, et le fonds d’Espagnol-Catalan avec Joson. Mélisande est responsable du CRLCRL - Sophie Wawrzyniak - Mélisande Ferry.

J

Nicolas et Nicolas sont étudiant-moniteurs…Espagnol - Ateliers de conversation

 

… tout comme Louise et Anaïs      Visionnage - CRL

 

Et mieux qu’en photo, nous sommes disponibles en vrai pour une aide à la recherche documentaire, recevoir vos suggestions d’achat, répondre à toute question, du lundi au vendredi, de 8h30 à 19h, et 24h/24 en ligne.

Horaires - CRL - UTM

 

Bartolomé Bennassar en visite au CRL

« Quand j’ai vu que Madrid était au programme de l’agrégation, j’ai tout se suite pensé à vous… »

Bartolomé Bennassar

Bartolomé Bennassar, spécialiste de l’histoire de l’Espagne moderne et Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’UTM est arrivé par surprise au CRL pour laisser aux candidats à l’agrégation un exemplaire de son dernier ouvrage, une Histoire de Madrid, « dans la lignée de l’histoire totale » (Bartolomé Bennassar a écrit sa thèse sous la direction de Fernand Braudel), sur une ville « haut lieu de culture des élites, mais aussi de culture populaire… » Une histoire totale donc, de la préhistoire aux « Indignados« .
Histoire de Madrid - Bennassar

 

Un exemplaire aussitôt dédicacé, aussitôt côté, équipé, intégré dans les collections du CRLMadrid Bennassar et même emprunté…

Ses autres ouvrages sont bien sûr disponibles dans tout le réseau universitaire, et notamment au CADIST Langues Littératures et civilisations de la Péninsule ibérique qui conserve un « Fonds Bartolomé Bennassar« .

Nous l’avions reçu précédemment à la bibliothèque hispanique, c’était la première visite de Bartolomé Bennassar au CRL, « un lieu clair, lumineux, une vraie ruche ».Histoire de Madrid - Bartolomé Bennassar

 

“Nada más obsceno que fijarse en la idea de una sola patria”

C’était vendredi 11 octobre au CRL. Une rencontre avec l’écrivain chilien et militant politique Luis Sepúlveda venu à Toulouse pour le festival Polarsdusud avec sa compagne Carmen Yañez. Beaucoup de monde pour une rencontre intense animée par Michèle Soriano, enseignante à l’Université.

Luis Sepúlveda au CRL

Un ton direct, une rencontre avec le public plutôt qu’une conférence, ses réponses mêlant systématiquement littérature et engagement politique, mémoire, justice, et souvenirs personnels. Luis Sepúlveda revendique l’héritage de l’art oratoire mapuche. On comprend pourquoi… La dizaine de traducteurs du CETIM, déployés dans la salle pour une traduction simultanée, chuchotée à l’oreille du public, ont eu fort à faire.

Luis Sepúlveda - Michèle Soriano.

Carmen Yanez - Luis Sepulveda

On peut souligner la générosité de Luis Sepúlveda qui a consacré plus d’1h à signer les romans, à écouter les histoires diverses de ses lecteurs-lectrices, puis à répondre aux interview, et notamment celle de Fréquences latines (diffusion de l’interview le 6 novembre).

Spécial dédicace à Luis SepúlvedaLuis Sepulveda CRL

 

 

Luis Sepúlveda à Toulouse - Le Mirail

 

Sepúlveda au Mirail

Une rencontre qui a marqué les esprits. Comme dirait Louise, une de ses lectrices depuis « Le vieux qui lisait des romans d’amour » : « je connaissais l’œuvre, et pas l’homme, et j’ai vraiment été très heureuse de découvrir cet homme là…. »

Luis Sepúlveda CRL UTMCRL - UTM - Luis Sepúlveda

 

UTM - Luis Sepúlveda