Essor

Environnement politique européen

La Guinée, pays de l’ouest africain de plus de 7 000 000 d’habitants, pour une superficie de 250 000 km2, a souffert d’une orientation collectiviste instaurée par le régime de Sékou Touré de 1958 à 1984, date de sa mort. Pendant toute cette période elle avait reçu l’aide de pays du bloc socialiste. Les orientations qui en découlèrent laissèrent l’agriculture au second plan.

L’agriculture ne dispose, à part le riz que les chinois développèrent dans la zone des Mangroves, et l’ananas qui est la culture la plus rémunératrice, d’aucun point d’ancrage fort. Les pratiques des paysans, inégales selon les régions sont les mêmes qu’il y a 30 ou 40 ans. Quelques plantations industrielles récentes, telles que celle de Farmoreah en Guinée maritime où sont produits des melons pour l’exportation, bénéficient de moyens technologiques inhabituels pour l’ensemble du pays.

Ainsi dans le Fouta Djalon, massif cristallin constituant l’une des quatre régions naturelles, si les paysans utilisent couramment la moto pour leur déplacement, la culture attelée n’existe toujours pas. La plupart des champs cultivés par des petits propriétaires paysans, ou par des paysans sans terre, sont encore soumis au régime des jachères. Dans cette économie peu monétarisée qu’est l’agriculture traditionnelle, la faiblesse des amendements, organique ou de synthèse, ne permet pas d’équilibrer les prélèvements occasionnés par les cultures ; 7 à 8 ans de jachère sont un repos du sol indispensable.

L’Etat Guinéen comme tous les pays très pauvres a dû accepter des plans de restructuration de son économie pour obtenir les crédits dont il avait besoin.

L’investissement de l’Etat sur son agriculture est concentré sur les cultures permettant soit de procurer des devises au pays, soit de nourrir la population urbaine. Les régions à faible production, où domine une agriculture vivrière, pâtissent d’un manque de moyens. Les cadres et techniciens des administrations guinéennes sont de bonne volonté, mais souvent dépourvus de moyens d’intervention. Une bonne part du conseil agricole est assuré par des programmes mis en place et conduits par des ONG, et financés par les bailleurs de fonds caritatifs ou institutionnels des pays développés.

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