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Colloque International Festivals et dynamiques
cinématographiques trans(nationales) : formes de
production, de circulation et de représentation
Toulouse, 28, 29, 30 et 31 mars 2022
Université Toulouse Jean Jaurès, Université Nice Sophia Antipolis,
Université Paris-Sorbonne – Paris IV et CY Cergy Paris Université
Ce colloque international s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre les chercheur·e·s du LERASS (Toulouse) et plusieurs équipes de recherche et départements de l’UT2J (FRAMESPA, CEIIBA, l’IPEAT et le Département Art&Com), des chercheures de l’Université Nice Sophia Antipolis, de l’Université Paris Sorbonne et de Cergy Paris Université, en partenariat avec le Festival Cinélatino, Rencontres de Toulouse. Ce partenariat se concrétise depuis 2013 par des ateliers et des journées d’études annuelles dédiées aux expériences cinématographiques d’Amérique latine.
Le XXIe siècle représente un tournant pour les cinématographies latino-américaines qui se
trouvent imbriquées dans des logiques d’internationalisation inédites : les processus de production des films s’articulent à des dynamiques extérieures aux cadres de production nationaux, alors que la circulation s’effectue, quant à elle, au sein d’un circuit festivalier devenu, avec le temps, un acteur majeur dans l’innovation de ces stratégies de production. Un réseau d’acteurs propres à ce circuit se configure peu à peu, et de nouvelles logiques institutionnelles et professionnelles en découlent, ainsi que des enjeux aussi bien socio-économiques que géopolitiques et interculturels.
Par ailleurs, les professionnels du cinéma français et les institutions de soutien à la production cinématographique occupent une place privilégiée au sein de ce réseau en participant à la transnationalisation des cinématographies du Sud par le biais des fonds de soutien, des coproductions et des festivals. La situation contemporaine a élargi la carte des échanges aux États-Unis, voire à l’Asie, au gré de la multiplication des festivals consacrés à des cinématographies singulières et de l’essor de plateformes comme Netflix, qui amplifient encore ces dynamiques à travers le soutien à la réalisation de films et de séries au profit des cinéastes latino-américains et asiatiques qui ont émergé dans les circuits européens.
Ces pratiques cinématographiques s’inscrivent dans des contextes économiques, sociaux
et culturels bien différents, et l’insistance, lors du colloque, sur le caractère historiquement et géographiquement multi-situé de ces phénomènes culturels – ainsi que des concepts théoriques convoqués – permettra de tenir compte et d’interroger les déséquilibres et les inégalités de pouvoir à l’œuvre au sein de ces processus transnationaux.
L’objectif est de sortir des approches binaires nationale/transnationale du cinéma et d’interroger l’articulation entre pratiques, médiations, rhétoriques et représentations qui composent cette spatialité cinématographique contemporaine. Les relations étroites entre festivals, dispositifs de soutien à la production, résidences et circulation des professionnels nous amènent à proposer une approche globale de nature à faciliter le dialogue des problématiques et des terrains. Si les cinémas d’Amérique latine constituent bien le point de départ, il s’agit également de tenter une approche comparative avec d’autres régions du monde qui participent aussi à ces dynamiques internationales – l’Afrique, l’Asie, l’Europe de l’Est, le Proche et Moyen Orient…
Ce colloque a ainsi l’objectif d’engager un dialogue collectif et international autour de ces dynamiques, ouvert à la discussion sous plusieurs approches : l’économie politique, les approches discursives, esthétiques et médiaculturelles, et plus largement les cultural studies… Souvent investies dans la recherche sur les cinémas de manière distincte, leur articulation promet une meilleure compréhension de la complexité du secteur et de ses instances de production, englobant la création, la circulation et la réception des films.
Trois axes de discussion sont proposés :
Axe 1 – Festivals
Occupant une place de plus en plus importante dans les études sur les cinémas contemporains, les festivals de cinéma sont devenus des objets d’étude féconds pour penser les dynamiques cinématographiques contemporaines et les représentations du monde dont elles témoignent. Le développement des Films festivals studies répond aussi bien à l’étonnante prolifération des festivals de cinéma partout dans le monde, des métropoles des pays industrialisés aux territoires les plus reculés de la planète, qu’aux transformations du rôle des manifestations festivalières au sein du champ et du marché cinématographique internationaux. A la fonction traditionnelle de diffusion des films qu’on leur reconnaît, s’ajoute leur participation à d’autres étapes de la fabrique cinématographique à travers la création d’ateliers ou de résidences d’écriture, de marchés de projets, de work in progress, de networks, etc.
Ces transformations ont représenté un tournant pour les jeunes cinématographies du
continent latino-américain et plus largement des pays du Sud. L’analyse des sélections officielles et parallèles des grands festivals et des festivals spécialisés dans des cinématographies singulières, ouvrent des possibilités inédites de comprendre les enjeux culturels et géo-esthétiques de ces cinémas, tout en soulignant le rôle actif de ces manifestations dans la définition d’un canon et d’une valeur esthétiques.
Cet axe envisage l’étude des dynamiques festivalières qui relient plusieurs territoires – l’Europe et l’Amérique latine, mais aussi les États-Unis, l’Afrique, l’Asie. Il s’agit d’interroger et d’analyser la manière dont le festival et/ou le circuit festivalier rendent compte d’une configuration culturelle singulière marquée par la mobilité des cinéastes et des professionnels, et la circulation des projets de films, des films en cours de fabrication et des œuvres cinématographiques achevées. A travers quels dispositifs (sélections parallèles, dispositifs à destination des publics professionnels, alliances avec d’autres manifestations) les festivals contribuent-ils à ce processus de transnationalisation des cinémas.
Axe 2 – Acteurs, réseaux, négociations
Cet axe envisage l’étude des pratiques de production des films (festivals, marchés, fonds,
résidences d’écriture, plateformes professionnelles, fonds d’aide et de soutien), en relation avec le point de vue des acteurs du champ (producteurs, gestionnaires et jurys des fonds, programmateurs des festivals, délégués, vendeurs…). L’enjeu consiste à saisir les enjeux économiques, culturels, esthétiques et politiques propres à ces circuits.
Pensée sous l’angle de la négociation, la perspective transnationale vise à questionner les
déséquilibres et les inégalités de pouvoir à l’œuvre au sein de ces processus d’internationalisation des industries du cinéma. L’analyse des coproductions internationales et des processus de création, vus comme un processus de co-construction des films, nécessite de prendre en considération les rapports de force et les stratégies de négociation (Higbee et Ling, 2012) des réalisateurs et des producteurs locaux amenés à répondre aux injonctions (souvent convenues) des différents acteurs « autorisant » l’existence de leurs films. Il s’agira de mettre en évidence les stratégies de négociation, de manière à montrer les enjeux sous-jacents à ces dernières. Les approches de l’économie politique de la communication, de l’analyse du discours et des études culturelles seront fortement appréciées.
Axe 3 – Itinéraires des cinéastes et formes de représentation
Cet axe privilégiera l’analyse de l’articulation entre la production et la circulation des œuvres et des formes cinématographiques. L’étude des itinéraires de cinéastes permet d’interroger les relations entre mondes cinématographiques (acteurs, enjeux économiques et culturels) et formes de représentation cinématographique. De quelles manières peut-on rendre compte du double processus de territorialisation et de déterritorialisation à l’œuvre dans les expériences cinématographiques contemporaines (nouvelles communautés d’appartenance, ancrage local des récits filmiques) ? Dans quelle mesure les trajectoires des cinéastes et les itinéraires des projets et des films reconfigurent les hiérarchies culturelles et les modes de légitimation de ces cinémas et façonnent des objets cinématographiques singuliers? Combien ces dynamiques de circulation et de mobilité rendent compte aussi bien du positionnement des territoires dans la carte du monde du cinéma que de l’affirmation des territoires locaux auxquels s’attachent les récits filmiques ?
La présentation des dynamiques cinématographiques contemporaines pourra être complétée d’analyse de cas – de cinéastes, de films, de cinématographies -, afin de comprendre les stratégies mises en œuvre par les acteurs cinéastes et par les films eux-mêmes en lien avec des institutions, des financeurs et des publics.
English version
International conference Festivals and trans (national)
cinematographic dynamics : forms of production,
circulation and representation
Toulouse from March 28th to 31st 2022
Bringing together researchers from Lerass – Laboratory of Applied Studies and Research in Social Sciences (Toulouse) and several research teams and departments of the University of Toulouse Jean-Jaurès (FRAMESPA, CEIIBA, IPEAT), researchers from Nice Sophia Antipolis University, Paris Sorbonne University and Cergy Paris University, this international conference is organized in partnership with the Cinélatino Festival, Rencontres de Toulouse. This partnership has taken shape since 2013 with annual colloquiums dedicated to Latin American cinematographic experiences.
The twenty-first century represents a turning point for Latin American cinematographies,
which find themselves imbedded in new logics of internationalization: the production processes of films are linked to dynamics outside the national production frameworks, while circulation takes place within a festival circuit that has become, over time, a major player in the innovation of these production strategies. A network of actors specific to this circuit is gradually being configured, and new institutional and professional logics are emerging as well as socio-economic, geopolitical and intercultural challenges.
Moreover, French cinema professionals and institutions supporting film production occupy
a privileged place within this network by participating in the transnationalization of films from the South through support funds, co-productions and festivals. The contemporary context has widened the trade market to include the United States, and even Asia, with the increasing number of festivals dedicated to singular cinematographies, and the rise of platforms such as Netflix which further amplifies these dynamics through their investments in the production of films and series for the benefit of Latin American and Asian filmmakers who have first emerged in European circuits.
This conference will pay close attention to the historically and geographically multi-located
features of these cultural phenomena – as well as the theoretical concepts used to analyze this field – in order to address and question the imbalances and inequalities of power at work within these transnational processes.
The objective is to go beyond a binary national / transnational approach to cinema in order to understand the articulation between practices, mediations, rhetorics and representations that form this contemporary cinematographic spatiality. The strong relations between festivals, production support systems, residencies and the circulation of professionals lead us to encourage a global approach that would help create a dialogue between research issues and fields. We propose questioning the relations between the creative process, the production dynamics and the circulation of films which have progressively gained in importance within the film market and which have put in tension the relations between national space and transnational networks.
If the starting point was the cinemas of Latin America, it is now our intention to develop a
more comparative approach with other regions of the world which also participate in these
international dynamics – such as Africa, Asia, Eastern Europe, the Near and Middle East….
We aim at promoting a collective and internationally open dialogue around these
transnational film dynamics, which will combine several approaches: political economy,
discursive analysis, aesthetic and media-cultural approaches, and more largely approaches based on cultural studies. Often involved distinctively in research works, the articulation between these different approaches promises a better understanding of the sector’s complexity and its production processes, including the creation, circulation and reception of films.
The conference focuses on three main topics:
1 – Film Festivals
Taking a more important role in contemporary film studies, film festivals have become a
productive object of study to analyze the contemporary film flows and the representations of the world they convey. The development of Film Festival Studies can be understood as the result of the surprising growth of film festivals around the world – from major cities of industrialized countries to the more remote territories of the planet – as well as of the evolution of the role of film festivals in the world film market. Besides their traditional role of film exhibition and distribution, film festivals also play an increasingly important role in the other stages of film production through the creation of workshops and writing residencies, film project markets, work in progress, networks, etc.
These transformations have been a turning point for young cinematographies from Latin
America as well as from the Global South. The study of the official and parallel selections of well-known international film festivals, and festivals which specialize in a specific cinematography, broadens new opportunities to understand the cultural and geo-aesthetic challenges of these cinemas, while highlighting the active role of these film festivals in the definition of an ideal standard and aesthetic values.
This topic will focus on the specificities of these film festival flows that connect together
several territories – Europe and Latin America, but also United States, Africa and Asia. It aims to explore and analyze the way in which the film festival or the festival circuit displays a unique cultural configuration that is affected by filmmakers and professionals’ mobility, the circulation of film projects, films in progress as well as completed films. From which apparatus (parallel selections, system for professional audiences, partnership with other cultural events, etc.) do film festivals contribute to the process of transnationalisation of these cinemas?
2 – Actors, networks, negotiations
This second topic aims to focus on the study of film production practices (festivals, markets, funds, writing residencies, professional platforms, and support funds), in relation to the professional actors’ point of view (producers, fund managers and juries, festival programmers, delegates, salespeople, etc.) in order to bring out the economic, cultural, aesthetic and political issues related to these circuits and the type of cinematographic objects that are shaped there.
Understood from the angle of negotiation, the transnational perspective questions the
imbalances and inequalities of power at work within the internationalization processes of the film industries. The analysis of international co-productions and of the creative processes, seen as co-construction of films, requires taking into consideration the balance of power and negotiation strategies (Higbee and Ling, 2012) of local directors and producers, whom are brought to respond to the injunctions (often agreed) of the various actors “authorizing” the existence of their films. Research based on the political economy of communication, on discourse analysis as well as cultural studies research will be particularly appreciated.
3 – Itineraries of filmmakers and forms of representation
This topic will focus on the analysis of the link between the production and the distribution of films and film forms. The study of filmmakers’ itineraries allows us to question the relationships between cinematographic worlds (actors, economic and cultural issues) and cinematographic representation. In which ways can we convey the double process of territorialization and deterritorialization at work in contemporary cinematographic experiences (new communities of belonging, local anchoring of film narratives)? To what extent the trajectories of the filmmakers and the itineraries of the projects as well as the films reconfigure the cultural hierarchies and the modes of legitimization of these cinemas, consequently revealing both the location of the territories in the map of the world of cinema and the affirmation of the local territories to which film narratives are attached? Case studies could be considered for the presentation of these contemporary film flows – studies about filmmakers, films, or cinematographies – in order to grasp the strategies used by the filmmakers as well as the films themselves in relation to the institutions, the funding bodies and the audience.
Español
Congreso Internacional Festivales y dinámicas
cinematográficas trans(nacionales) : formas de
producción, de circulación y de representación
28, 29, 30 y 31 de marzo 2022, Toulouse – Francia
Este congreso hace parte de una colaboración entre investigadores del Lerass – Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (Toulouse) – y varios equipos y departamentos de investigación de la Universidad Toulouse 2 Jean Jaurès (Framespa, CEIIBA, IPEAT), de la Universidad Nice Sophia Antipolis, de la Universidad Paris Sorbonne y la Universidad Cergy París y el Festival Cinélatino Rencontres des cinémas d’Amérique latine de Toulouse : una alianza que ha venido concretizándose desde el año 2013 por medio de jornadas de estudios anuales dedicadas a experiencias cinematográficas latinoamericanas.
El siglo XXI representa un punto de inflexión para estas cinematografías, las cuales se
encuentran inmersas dentro de nuevas lógicas de internacionalización. Los procesos de
producción de películas se vinculan a dinámicas por fuera de los marcos de producción nacionales y la circulación se efectúa dentro del circuito de festivales, actor esencial en la innovación de estrategias de producción. En los últimos años, se ha venido configurando una red de actores dentro de este circuito, a partir de la cual emergen nuevas lógicas institucionales y profesionales, así como cuestiones socioeconómicas, geopolíticas e interculturales.
Al participar en la transnacionalización del cine del Sur a través de fondos de apoyo,
coproducciones y festivales, las instituciones y los profesionales franceses que apoyan la
producción cinematográfica ocupan un lugar privilegiado dentro de este contexto.. La situación contemporánea ha generado una ampliación de las interacciones comerciales que se desarrollan también con Estados Unidos e incluso con Asia: un fenómeno posible gracias a la proliferación de festivales dedicados a cinematografías singulares y al auge de plataformas como Netflix. Estas nuevas interacciones amplifican aún más estas dinámicas a través del apoyo a la producción de películas y series en beneficio de cineastas latinoamericanos, pero también asiáticos, que han surgido en los circuitos europeos.
El congreso propone insistir en el carácter histórico y geográficamente multilocalizado de
estos fenómenos culturales y en los conceptos teóricos convocados, con el fin de dar cuenta de los desequilibrios y desigualdades de poder que se presentan dentro de dichos procesos transnacionales. El objetivo es ir más allá de un enfoque binario – nacional / transnacional – y cuestionar la articulación entre prácticas, mediaciones, retóricas y representaciones que configuran esta espacialidad cinematográfica contemporánea. Las estrechas relaciones existentes entre festivales, dispositivos de apoyo a la producción, residencias y circulación de profesionales nos llevan a proponer un enfoque global con el fin de facilitar el diálogo entre las problemáticas y sus respectivos campos de estudio. Si el punto de partida son los cines de América Latina, nos interesa también desarrollar un enfoque comparativo con otras regiones del mundo que participan igualmente de dichas dinámicas internacionales – África, Asia, Europa del Este y el Oriente Medio y Próximo.
Por lo tanto, este congreso busca entablar, desde Francia, un diálogo colectivo e
internacionalmente abierto en torno a estas dinámicas, así como combinar varios enfoques: la economía política, los análisis discursivos, estéticos y mediáculturales, y más ampliamente, los estudios culturales. Al abarcar tanto los procesos de creación, circulación y recepción de películas, la articulación de estos enfoques promete una mejor comprensión de la complejidad del sector .
Por consiguiente el congreso se centrará en tres ejes principales:
Eje 1 – Festivales
Ocupando un lugar cada vez más importante en los estudios sobre los cines contemporáneos, los festivales de cine se han convertido en objetos de estudio fecundos para reflexionar sobre las dinámicas cinematográficas contemporáneas. El desarrollo de los Films festivals studies permite responder no solamente a la sorprendente proliferación de festivales de cine a nivel mundial –desde los grandes centros urbanos de los países industrializados hasta las zonas más remotas del planeta– sino también al papel que juegan los festivales en la transformación de las prácticas de mercado en el campo cinematográfico internacional. Además de su reconocida función tradicional de difusión de películas, los festivales participan, hoy en día, en otras etapas de la fabricación cinematográfica a través de la creación de talleres o residencias de escritura, mercados
de proyectos, work in progress, networks, etc.
Estas transformaciones representaron un punto de inflexión para las jóvenes cinematografías del continente latinoamericano y, de manera más general, de los países del Sur. El análisis de la selección de películas realizada por los grandes festivales y por los festivales especializados se convierte así en una posible vía para comprender ciertos aspectos culturales, geográficos y estéticos de estos cines. Su análisis enfatiza el papel que juegan los festivales en la definición de cánones y de ideales estéticos contemporáneos.
Este eje propone abordar el estudio de las dinámicas desarrolladas por los festivales de cine, que han permitido la construcción de canales de comunicación entre diversos territorios del mundo: Europa y América Latina, pero también Estados Unidos, África y Asia. El objetivo: cuestionar y analizar la forma en que los festivales –y/o el circuito de festivales– dan cuenta de una configuración cultural singular marcada por la movilidad de cineastas y profesionales y la circulación de proyectos y de películas. ¿Por medio de qué dispositivos (selecciones paralelas, plataformas profesionales, alianzas con otros eventos) los festivales contribuyen a la transnacionalización de los cines del Sur?
Eje 2 – Actores, redes, negociaciones
Este eje contempla el estudio de las prácticas de producción y circulación cinematográfica
(festivales, mercados, fondos, residencias de escritura, plataformas profesionales, fondos de ayudas y apoyos), desde los actores (productores, gestores de fondos y jurados, programadores de festivales, agentes de ventas, etc.). Buscaremos esclarecer las apuestas económicas, culturales, estéticas y políticas propias de estos circuitos y el tipo de películas que estos producen.
Desde el punto de vista de la negociación, la perspectiva transnacional cuestiona los desequilibrios y las desigualdades de poder que operan dentro de estos procesos de
internacionalización de las industrias cinematográficas. El análisis de coproducciones y procesos creativos internacionales, vistos en términos de co-construcción de películas, requiere tomar en consideración las relaciones de poder y las estrategias de negociación (Higbee y Ling, 2012) puestas en marcha por directores y productores locales, para responder a las demandas (a menudo concertadas) de los distintos actores que “autorizan” la existencia de sus películas. Se apreciaran particularmente las perspectivas de la economía política de comunicación, del análisis de discurso y los estudios culturales.
Eje 3 – Itinerarios de cineastas y formas de representación
Este eje privilegiará el análisis de la articulación entre la producción y la circulación de obras y formas cinematográficas. El estudio de los itinerarios de los cineastas nos permitirá cuestionar las relaciones entre los universos cinematográficos (actores, cuestiones económicas y culturales) y las formas de representación vehiculadas en las películas. ¿De qué maneras podemos dar cuenta del doble proceso de territorialización y desterritorialización que opera en las experiencias cinematográficas contemporáneas (nuevos sentidos de pertenencia, anclaje sobre lo local en las narrativas cinematográficas)? ¿En qué medida estas dinámicas de circulación y movilidad reflejan tanto el posicionamiento de los territorios en el mapa del mundo del cine como la afirmación de los territorios locales representados en las narrativas fílmicas? La presentación de las dinámicas cinematográficas contemporáneas podrá complementarse con estudios de caso – de cineastas, películas, cinematografías – que permitan comprender las estrategias implementadas por los realizadores y por las películas mismas en relación con las instituciones, los financiadores y los públicos.