- Les recherches porteront en particulier sur :
- Les interactions entre le langage, l’activité sociale, le développement cognitif et les textes oraux ou écrits qui matérialisent cette activité en exploitant les ressources langagières : (liens oral/écrit, processus d’enseignement et d’apprentissage, liens avec d’autres langues, etc.).
- La didactique du français : entrée dans l’écrit, apprentissage de la lecture, didactique de l’oral, compréhension et interprétation.
- Le langage et les disciplines scolaires, à travers les « savoirs empruntés » conçus comme l’ensemble des influences, des transferts en termes de supports et de transposition didactique entre deux disciplines.
- Le rôle attribué au langage dans le fonctionnement des communautés créatives en termes d’objet, de valeur et d’identité (études lexico-sémantiques).
- Les recherches participatives se proposant de décrire et d’analyser la diversité et la singularité des productions et des pratiques langagières des élèves, des enseignants, des étudiants en lien avec les différentes disciplines scolaires et leurs effets sur les apprentissages dans les diverses disciplines, en prenant en compte les évolutions institutionnelles
- Contextes : enseignement, accompagnement et développement professionnel
- Visées : participative, heuristique et praxéologique
À un moment où de nombreux domaines scientifiques affichent des préoccupations relatives à la littératie, il parait utile de s’attacher à la constitution et à la réinterprétation de son espace conceptuel dans le champ de l’enseignement, de l’éducation et de l’information. (Sciences de l’éducation et de la formation)
Plutôt que de se focaliser sur les différentes tentatives définitoires qui ont pu en être proposées, bien que leurs évolutions soient significatives de l’extension du champ de l’analyse des pratiques langagières, l’objectif du « groupe littératie » tend plitôt à explorer la plasticité de cet espace à partir de ses racines épistémologiques et scientifiques afin de le rendre plus opératoire pour les chercheurs et les praticiens. (recherches participatives)
Il s’agit de voir en quoi il conduit à penser autrement le développement des activités langagières : le continuum de leurs apprentissages, leurs interactions, leurs usages dans différentes institutions sociales, leurs fonctionnalités pour l’individu et la société.
Le tissage des points de vue de chercheurs de différentes nationalités et dans différents contextes, permettra d’envisager les apports potentiels de cet espace conceptuel et de renouveler le regard porté sur les questions d’enseignement et sur les interventions éducative.
Un champ de recherche en devenir : Littératie du Futurs (Unesco 25 juin 2020)
La littératie des futurs consiste à savoir comment utiliser le futur. Elle nous aide à comprendre comment nos images du futur façonnent nos choix dans le présent. Être capable d’utiliser le futur est une compétence précieuse, qui nécessite une connaissance pratique. (Xing Qu, directeur général adjoint de l’UNESCO)[zotpressInText]
La littératie du futur est une capabilité qui offre le recul nécessaire à la compréhension des motifs et des méthodes derrière nos anticipations. Devenir lettré(e) du futur nous permet d’embrasser le monde dans sa plénitude, afin d’utiliser le futur pour innover au présent (Miller, 2015). Lorsque nous nous limitons aux données du passé pour penser et donner du sens au futur ou que nous limitons nos perceptions du futur à un lieu/espace à coloniser sur la base de nos perceptions actuelles – limitées – du futur, donner du sens et faire émerger la nouveauté au présent n’en est que plus difficile. Elargir nos champs à l’origine du pourquoi et du comment nous pensons le futur nous offre la possibilité d’avoir plus de choix car nous étendons ce qu’il nous est possible de voir et donc de faire. C’est ainsi que la littératie du futur est une étape clé vers l’intégration de la complexité dans notre compréhension de ce que cela signifie être un être humain.