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L’internationalisation comme critère de distinction ? Le cas des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs de France
septembre 11 | 9h00 – 9h30

Cécile Crespy et Marianne Blanchard
Alors que l’internationalisation s’est imposée comme un impératif pour les établissements d’enseignement supérieur, cette intervention interroge la façon dont les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs en France – se saisissent de cette injonction, mais aussi ce qu’elle recouvre. La communication s’appuie sur la mobilisation d’un matériau empirique composé de deux études monographiques (entretiens, minutes des conseils d’administration, documents de la CTI et de la CFEDG) et de l’analyse de classements parus dans la presse nationale (L’Étudiant, Le Figaro, Challenges et L’Usine nouvelle). L’article propose de repenser l’articulation entre les échelles à l’aune desquelles la question de l’internationalisation est généralement analysée, et de saisir pour cela les stratégies mises en œuvre à partir de ce que l’on appelle le « positionnement national « de ces établissements. Ce positionnement est pensé à travers trois dimensions : matérielle, symbolique et géographique. La communication montre que l’internationalisation est appropriée à partir de la position nationale et des enjeux spécifiques à l’espace des grandes écoles, dans lequel chacun des deux établissements étudiés évolue : une internationalisation sélective pour l’école d’ingénieur, une internationalisation effective mais coûteuse pour l’école de commerce. Ainsi, l’internationalisation participe d’une compétition existante, voire la renforce, plus qu’elle ne la crée. Les grandes écoles utilisent l’internationalisation comme un critère de distinction dans un espace très compétitif.
