A l’intérieur des aires métropolitaines comment s’organisent les systèmes de transports qui maillent des territoires aux caractéristiques socio-spatiales très différentes ? Quels choix sont effectués par les Autorités Organisatrices de Transport en matière de morphologie de réseaux, de clientèle, d’intensité et de qualité de desserte, etc.. Quelles contraintes subies ou imposées par les opérateurs de réseau affectent les objectifs initiaux ? Comment les AOT aux périmètres qui se chevauchent ou s’emboîtent, dans la diversité des territoires qu’elles couvrent, en particulier entre les hypercentres et les franges métropolitaines, intègrent-elles dans leur politique et leur fonctionnement de nouvelles pratiques de mobilité : modes de déplacement doux ou actifs, intermodalité, covoiturage, transport à la demande… ? Plus que sur l’analyse de la question des infrastructures, c’est sur la mise en évidence des processus et des stratégies dont elles sont le support que le colloque portera son attention. Les questions de fonctionnement, d’articulation et de gouvernance sont à privilégier. En particulier, le colloque s’intéressera d’une part aux systèmes de transports répondant aux besoins de déplacement des hommes et de marchandises au sein des territoires métropolitains, et d’autre part à leur articulation physique et fonctionnelle avec ceux qui assurent les liaisons entre les différentes aires métropolitaines ou avec les autres composantes des armatures urbaines de leur région, les « villes moyennes » en particulier. Longtemps demeurés l’apanage des techniciens et des ingénieurs, qu’il s’agisse de l’évolution des modes privilégiés, des logiques d’organisation et des impératifs notamment environnementaux ou esthétiques de celles-ci, les transports, analysés dans leurs rapports avec les processus de métropolisation, invitent à prendre en compte la place et l’action des citoyens. Quelle démocratie dans le développement des transports métropolitains ? Au profit de qui ?