octobre 2010

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Parution – Alliage (culture, science, technique)


Perfections et perfectionnements du corps, Alliage (culture, science, technique), n°67, 2020

Cette parution fait suite à un Colloque organisé à Lyon par Sarah Carvallo et Jonathan Simon.

En voici le sommaire :

en couverture, ORLAN

Sarah Carvallo, Jonathan Simon, Introduction

Marieke Heindrieksen, Une recherche commune de « l’Homo perfectus » ? La relation de travail de Albinus (1697-1770) et Wandelaar (1692-1759)

Emmanuel d’Hombres, La perfection du corps humain à l’épreuve de la critériologie anatomique de l’échelle des êtres au tournant des xviiie et xixe siècles

Isabelle Queval, La surnature du sportif d’élite : corps entraîné, corps dopé, corps augmenté.

Marie Gaille, « Perfection » et « normalité ». Les enjeux d’une philosophie des normes de la procréation.

Martin Dumont, Aram Gazarian, La greffe de la main chez le nouveau-né : un développement possible des greffes non vitales ?

Bernard Andrieu, Hybridation  performative, ou la fin de la perfection

Jérôme Goffette, Anthropotechnie : cheminement d’un terme, concepts différents.

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Lundi 31 janvier 2011  |  Lyon (69000)

Depuis les années 1950, la notion de « vulnérabilité » s’est progressivement imposée dans le lexique des politiques de protection sociale comme dans celui des sciences humaines et sociales. Confortée par des années de crise économique et par l’ébranlement des États-providence, elle s’est installée comme une référence obligée des politiques publiques d’insertion et d’activation. Désignant une multitude de réalités (situations de pauvreté, de précarité, de dépendance, de souffrance physique et psychique, de désocialisation, de domination ou d’inégalité)…, elle semble rendre compte de l’émergence d’un champ d’intervention interstitiel à la croisée des problèmes sociaux et de santé.

Appel à contribution pour le colloque final du projet « Lyon vulnérabilités », mené par le LARHRA, cofinancé par la DREES-MiRe et l’ANR, Grand amphi Lyon 2, 17 et 18 novembre 2011

Comité scientifique et de pilotage :

  • Axelle Brodiez,
  • Isabelle von Bueltzingsloewen,
  • Benoît Eyraud,
  • Christian Laval,
  • Bertrand Ravon

Depuis les années 1950, la notion de « vulnérabilité » s’est progressivement imposée dans le lexique des politiques de protection sociale comme dans celui des sciences humaines et sociales. Confortée par des années de crise économique et par l’ébranlement des Etats-providence, elle s’est installée comme une référence obligée des politiques publiques d’insertion et d’activation, tendant à reporter sur les usagers eux-mêmes une partie des missions d’assistance, d’éducation et de soin. Devenue depuis les années 1990 un véritable « mode de lecture du social », elle apparaît toutefois comme un terme fourre-tout désignant une multitude de réalités : situations de pauvreté, de précarité, de dépendance, de souffrance physique et psychique, de désocialisation, de domination ou d’inégalité… « Mot-valise » ou « mot-éponge », le terme offre l’avantage d’articuler, dans des approches tant interdisciplinaires que multi-factorielles, les dimensions biologique, psychique et sociale ; individuelle et collective. Reste que son succès semble surtout s’expliquer par sa capacité à rendre compte de l’émergence d’un champ d’intervention interstitiel, situé au croisement des institutions sanitaires et sociales, dans un contexte de reconfiguration et de fragilisation de celles-ci.
Mais ce phénomène est-il si neuf qu’il y paraît en première analyse ? Ne peut-on postuler que le développement des institutions sanitaires et sociales, dont la mission est de suppléer aux défaillances du corps social, a toujours procédé par la création d’espaces interinstitutionnels  (socio-éducatif, médico-social, médico-psycho-pédagogique…) susceptibles de répondre à de nouveaux besoins ? Contre les lectures trop hâtives ou généralisantes qui verraient dans la notion de « vulnérabilité » le paradigme d’un nouveau mode de prise en compte/charge des personnes les plus fragiles, ce colloque envisage de restituer, sur un long XXe siècle et en questionnant les ruptures chronologiques traditionnellement retenues, les dynamiques institutionnelles à l’œuvre dans les pratiques sanitaires et sociales de l’assistance, de l’accompagnement, de l’éducation ou du soin. Cette démarche implique une approche pluri-disciplinaire convoquant des travaux issus de l’histoire, de la sociologie, de la science politique et/ou de l’anthropologie. Une attention particulière sera notamment prêtée aux dispositifs de « traitement » des vulnérabilités, des premières actions publiques républicaines aux montages les plus contemporains, pour saisir la complexité des agencements entre éléments institutionnels (interdépendances entre les échelles politico-administratives de l’action, les publics, les acteurs, les disciplines, les techniques, les référentiels…), entre générations d’institutions et de réglementations qui se juxtaposent/superposent bien qu’elles renvoient à des temporalités contradictoires.
En définitive, la notion de « vulnérabilité » pourrait désigner l’actualité d’un maillage institutionnel complexe aux fondations anciennes, caractéristique d’une action publique qui se déploie à des rythmes différents, par ajustements successifs, et parfois par approximations ; en un mot, qui ne cesse d’éprouver ses limites. En ce sens, la catégorie « vulnérabilité » pourrait rendre compte de la fragilité (historique) de nos sociétés et de leurs façons de traiter les problèmes sanitaires et sociaux.
1/ Autour des concepts

« La notoriété que connaît la notion de vulnérabilité » serait « peu compatible avec le vide sémantique qui la caractérise » . Dans la lignée des appels à projets lancés par l’Agence nationale de la recherche en 2008 sur le croisement des vulnérabilités sanitaires et sociales, ce colloque vise à mieux cerner et définir une notion mobilisée aussi bien en épidémiologie qu’en criminologie ou en sismologie, dans le droit que dans les politiques publiques ainsi que dans les sciences humaines et sociales.
Car chacun de nous est un vulnérable en puissance, potentiellement sujet à des basculements dans son état de santé, sa vie professionnelle ou privée. Nous avons tous été et serons vulnérables – l’enfance, l’adolescence et la vieillesse constituant en particulier des périodes névralgiques. Réversible ou non, temporaire ou durable, la « vulnérabilité » n’est pas totalisante mais peut ne concerner qu’un aspect de la vie (professionnelle, affective, sanitaire, sociale, etc.). Elle peut aussi désigner la fragilité comme processus, comme environnement sociétal ou comme état, se prêtant aussi bien à des analyses synchroniques que diachroniques. Elle peut enfin renvoyer à l’expérience subjective de l’autonomie et/ou de la dépendance, mais aussi à des dimensions interpersonnelles ou institutionnelles.
Dès lors, il s’agira d’examiner dans quelle mesure le concept de vulnérabilité peut être heuristique, et se décliner ou non, en histoire et en sociologie du champ sanitaire et social ; de voir comment elle peut utilement compléter ou concurrencer d’autres concepts (pauvreté-précarité, domination, autonomie et dépendance, souffrance sociale, physique ou psychique, etc.).
2/ Parcours de vulnérabilité

Qu’elle soit état, environnement sociétal ou processus, la vulnérabilité est intimement liée au parcours de chaque individu. Elle peut se manifester, sous des formes et à des degrés divers, à certains âges de la vie (naissance, enfance, adolescence, 4e âge) ; par des handicaps (physique, mental ou psychique) de naissance ou survenus plus tardivement ; comme le produit d’un milieu environnemental ou sociétal fragilisant, induisant des évolutions lentes ou des ruptures plus franches dans l’itinéraire des personnes. Elle peut concerner des individus isolés, mais aussi des groupes « chez qui les principes d’autonomie, de dignité ou d’intégrité sont compromis, menacés ou violés »  (les sans-abri, les femmes battues, les immigrants, les homosexuels, les séropositifs,…). La notion de vulnérabilité paraît ainsi indissociable de celle de risque.
Ces formes de vulnérabilité pourront donc être saisies à l’échelle biographique, grâce à des sources archivistiques et/ou des récits de vie, ou à l’échelle de groupes spécifiques (prosopographie, analyse de mouvements sociaux, etc.). Les approches pourront être processuelles ou synchroniques ; qualitatives ou quantitatives ; porter sur l’entrée, l’installation et/ou la sortie de la vulnérabilité ; ou encore appréhender les conséquences identitaires de la vulnérabilité sur les individus ; etc.
3/ Les tensions d’un champ professionnalisé

Le long XXe siècle est marqué par l’institutionnalisation du travail social, sur fond de professionnalisation, de fonctionnarisation et de diversification (voire de « balkanisation » ), ainsi que, plus récemment, de déqualification de nombreux emplois. Le militantisme et l’abnégation des intervenants sociaux du premier XXe siècle semblent aujourd’hui davantage l’apanage du monde associatif, pourtant lui aussi soumis à des contraintes de plus en plus fortes.
Il s’agira d’analyser d’une part la professionnalité des acteurs du social, tant comme réalité contemporaine à interroger que comme processus historique catalysé par des crises politiques (la Première  et la Seconde guerre mondiale par exemple) ou économiques (années 1930, 1980-2000). D’autre part, d’appréhender les tensions en tout genre qui traversent le monde du travail social, qu’elles soient hiérarchiques, dues à la coexistence d’ethos charitables traditionnels et de motivations militantes, ou conséquence de désillusions (que le travail social paraisse soit trop gestionnaire, trop « au front » ou inversement trop « à l’arrière », tonneau des Danaïdes en contexte de crise économique et sociale, etc.). L’accent pourra aussi être mis sur l’impact de ces professionnalisations et de ces tensions sur le public aidé. On pourra enfin analyser la sociologie des « aidants » et l’effet de différentiels plus ou moins accusés avec celle des « aidés ».
4/ Vulnérabilités et action publique

La vulnérabilité sanitaire et sociale peut être appréhendée en amont, à l’épicentre et en aval de l’action publique.
En amont : comment des individus, des groupes ou des associations parviennent-ils à s’imposer dans l’espace public ? Pourquoi, et à quel prix, acceptent-ils de revendiquer une identité de « vulnérable » pour faire évoluer le regard social et les politiques publiques ? Car « il y a [aussi] des avantages concrets à être inclus dans la catégorie vulnérable, et ceux-ci sont suffisamment importants pour compenser le contenu stigmatisant inhérent à cette même catégorie » .
A l’épicentre : comment l’action publique arbitre-t-elle, selon le contexte politique et social, entre des formes de vulnérabilités concurrentes qui s’offrent à elle et s’imposent comme légitimes ? Comment les Etats occidentaux ont-ils tenté de remédier, au fil du XXe siècle, aux différentes formes de vulnérabilités sanitaires et sociales ? Par quelles lois, quels budgets et quelles représentations de la vulnérabilité ? Via quelle répartition entre échelles territoriales, quels emboîtements de dispositifs ? Quelle part a-t-on respectivement laissé aux logiques émancipatrices et aux logiques palliatives ? Au droit privé et au droit public ? Aux droits sociaux et aux droits subjectifs ?
Enfin, en aval : qui – travailleurs sociaux, associations… – met en oeuvre les politiques de lutte contre la vulnérabilité, dans quelles conditions matérielles et budgétaires, via quels dispositifs ? Comment s’articulent action privée et action publique ? Comment, quand l’action publique fait du « prêt-à-porter », la transformer en « sur-mesure », et avec quel impact sur les populations visées ?

Ce colloque est destiné à un large public : spécialistes du champ, étudiants, mais aussi travailleurs sociaux, bénévoles d’associations, … Une intervention « accessible » est donc souhaitée ; elle pourra ensuite être retravaillée en vue de  la publication.
Les propositions de communication d’une page environ sont attendues pour le 31 janvier 2011.

Contact

  • Axelle Brodiez
    courriel : axelle [point] brodiez (at) ish-lyon.cnrs [point] fr
  • Benoît Eyraud
    courriel : benoit [point] eyraud (at) ish-lyon.cnrs [point] fr

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Appel à contribution – Boire et manger

Mercredi 05 janvier 2011  |  Chambéry (73000)

Besoins primaires de l’homme, le « boire et manger » sont extrêmement présents dans les thématiques développées à l’heure actuelle par nos sociétés modernes, que ce soit en raison de leur pénurie ou de leur manque dans certaines parties du monde, ou, à l’opposé, de leur surabondance dans d’autres. De la sorte, il semble que ces besoins, et les pratiques qui y sont liées, de par leur aspect fondamentalement humain, constituent un thème d’étude particulièrement propice pour les Sciences Humaines et Sociales.

Ouvertes à tous les chercheurs (étudiant en Master 2, doctorant, docteur, MCF, professeur), les Journées d’Etudes Doctorales du laboratoire LLS de l’Université de Savoie se proposent donc cette année de se pencher sur le « boire et manger » au travers de la diversité des approches SHS. De manière non exhaustive, pourront être abordés les disciplines et les thèmes suivants :

– la sociologie et l’ethnologie, qui se penchent sur les pratiques alimentaires et leurs usages sociaux sous des angles divers (identités culturelles, rapport à la santé, à l’image de soi et des autres…) ;
– l’histoire, la géographie et l’économie, qui s’intéressent depuis longtemps à la circulation marchande des denrées alimentaires, à leur usage dans les sociétés au fil du temps, à l’évolution des marchandises ou encore à la place occupée par la production sur les territoires et parmi les populations ;
– la littérature, qui intègre depuis toujours des représentations du « boire et manger » dans les récits, permettant ainsi à la fois un ancrage dans le temps et une description plus précise des personnages et des mœurs ;
– la linguistique, par le prisme du vocabulaire et du discours, permet l’étude des rapports entretenus par un locuteur ou un groupe de locuteurs à la nourriture et à la boisson, ou encore la mise en évidence de l’importance de ce thème dans certaines circonstances particulières ;
– la psychologie, qui s’intéresse notamment aux conduites et aux pratiques alimentaires contemporaines.

Langues de travail : français (anglais éventuellement)

Propositions de communication :

Les résumés sont à envoyer avant le 5 janvier 2011

Sous la forme suivante : présentation de votre communication (300 à 500 mots, Times New Roman 12, interligne simple), accompagnée d’une bibliographie indicative (10 lignes maximum) et d’un court CV (nom, prénom, université, laboratoire, niveau d’étude/poste) en vue d’une évaluation et d’une sélection des candidatures par le comité scientifique.

Merci d’adresser vos candidatures à l’adresse suivante : jed2011.univsavoie@gmail.com

Comité scientifique

Pascal Bouvier, Maître de conférence en Philosophie, Université de Savoie
Jennifer Coelho, Docteure en Psychologie, Université de Savoie
Sabine Lardon, Maître de conférence en Littérature, Université de Savoie
Stéphanie Tabois, Maître de conférence en Sociologie, Université de Savoie

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Chèr(e)s collègues,

J’ai l’honneur de vous signaler et de vous inviter à la soutenance de ma thèse intitulée « L’entreprise morale en chirurgie esthétique, un mandat aux marges de la médecine », qui se déroulera le lundi 15 novembre à 9 heure, à l’Université Rennes 2, devant le jury composé de :

BERCOT Régine, Professeure à l’Université Paris 8 / Rapporteuse

PAICHELER Geneviève, Directrice de Recherche au CNRS / Rapporteuse

FAINZANG Sylvie, Directrice de Recherche à l’INSERM / Examinatrice

VILBROD Alain, Professeur à l’Université de Brest / Examinateur

HEAS Stéphane, Maitre de conférences HDR, Université Rennes 2 / Directeur de thèse

Yannick LE HENAFF
ATER en sociologie, Université Brest
LAS LARES Rennes 2
yannicklehenaff@yahoo.fr

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Parution – Un monde grippé. Enquête sur une peur mondiale

Frédéric Keck,Un monde grippé. Enquête sur une peur mondiale, Paris, Editions Flammarion, 256 p.

Pourquoi les hommes ont-ils si peur de la grippe ?  Un an après la mobilisation des pouvoirs publics autour du virus H1N1, un jeune anthropologue a tenté de comprendre les raisons de cette alerte. Il montre ainsi que la représentation catastrophique du « monde grippé » nous oblige à repenser les rapports entre les hommes et les animaux.
Allant à la rencontre d’éleveurs, d’observateurs d’oiseaux, de vétérinaires, de microbiologistes, d’épidémiologistes, de médecins, de journalistes, mais également d’autorités politiques et religieuses, l’auteur retrace la vision du monde produite par les maladies émergentes. Il montre que les grippes « aviaire » et « porcine » révèlent une peur des animaux héritée des réflexions les plus anciennes sur la domestication.  Mais cette peur ne prend pas la même forme selon les dispositifs de sécurité mis en place à Paris, New York, Hong Kong, Tokyo, Phnom Penh ou Buenos Aires… Des producteurs aux consommateurs, de l’abattage des animaux malades à la pandémie toujours possible, ce tour du monde des virus qui émergent, des animaux qui les transmettent et des humains qui s’en protègent prend la forme d’un passionnant journal de voyage.

Frédéric Keck est chargé de recherches au CNRS, spécialiste de l’histoire de l’anthropologie sociale. Il a consacré sa thèse de doctorat à Lucien Lévy-Bruhl, et a collaboré à l’édition des œuvres de Claude Lévi-Strauss dans la « Bibliothèque de La Pléiade ».

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Parution – Journal of the History of Medicine and allied sciences

Journal of the History of Medicine and Allied Sciences Journal of the History of Medicine and allied sciences, Volume 65, Number 4, October 2010

Smallpox and American Indians Revisited  –  James C. Riley
WHO Knows Best?: National and International Responses to Pandemic Threats and the « Lessons » of 1976  –  George Dehner
The Perfect Food and the Filth Disease: Milk-borne Typhoid and Epidemiological Practice in Late Victorian Britain  –  Jacob Steere-Williams
« Worse than Being Married »: The Exodus of British Doctors from the National Health Service to Canada, c. 1955-75  –  David WrightSasha MullallyMary Colleen Cordukes

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Cette journée d’étude s’insère dans le cadre du programme de recherche de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine Identité(s) et Mémoire(s) des Populations du Passé. Bio-Archéologie et Histoire, codirigé par Isabelle Cartron (Institut Ausonius, Bordeaux 3) et Dominique Castex (PACEA, Bordeaux 1).

Pourquoi déplaçait-on les morts ? Pour quels motifs, obligations ou contraintes ? Vers quelles destinations ? Quels moyens matériels étaient mis en oeuvre ? Comment gérait-on un cadavre ou des ossements ?

La diversité des situations qui ont amené les hommes du Moyen Âge à déplacer les morts et les solutions apportées pour permettre ces déplacements, qu’ils aient été des cadavres encore frais, en décomposition avancée ou réduits à l’état de squelette, constituent un champ de recherche encore peu exploité. Ce séminaire, qui réunit archéologues, anthropologues et historiens, a pour objectif de proposer une première approche d’ensemble sur les formes et les enjeux des déplacements de corps morts au Moyen Âge en Europe occidentale.

Programme

8 : 30 Accueil

9 : 00 Introduction – problématique Delphine Boyer-Gardner & Mathieu Vivas (CESCM, Université de Poitiers, Institut Ausonius, Université de Bordeaux 3).

Vers une première sépulture : déplacer les cadavres

9 : 30 Emmanuelle Santinelli (CALHISTE, Université de Valenciennes) – Funérailles masculines, funérailles féminines : rituels communs et pratiques sexuées au haut Moyen Âge.

Discussion

10 : 05 Patrice Georges (PACEA, Inrap Grand Sud-Ouest) – Être préparé pour le grand voyage : traitements des corps morts plus ou moins loin au Moyen Âge.

Discussion

10 : 40 Pause

11 : 00 Agostino Paravicini Bagliani (Professeur honoraire, Université de Lausanne) – Démembrer ou inhumer ? Boniface VIII et la défense de l’intégrité de la dépouille.

Discussion

11 : 35 Guillaume Grillon (ARTeHIS, Université de Bourgogne) – Lieux de vie, de trépas et de repos : géographie de la mort en Bourgogne du nord (XIIIe – XVe siècles).

Discussion

12 : 10 Fin de la matinée

Déranger les morts : aménagement et rationalisation de l’espace funéraire

14 : 30 Patrick Hervieu (Unité d’anthropologie Bioculturelle, Université Aix-Marseille II) – Le caveau médiéval et moderne, quelle(s) utilisation(s) au sein de « l’aire funéraire chrétienne » ? L’exemple de deux communautés, les paroisses Saint-Laurent de Grenoble et Saint-Jacques-aux-Nonnains à Troyes.

Discussion

15 : 05 Mark Guillon (PACEA, Inrap siège Paris) – Déplacer les morts à l’abbaye d’Ardenne (Calvados, France). De la réduction de corps à la sépulture secondaire.

Discussion

15 : 40 Pause

16 : 00 Alexandre Bande (Docteur en Histoire, Professeur agrégé) – Déplacer les coeurs et les entrailles en France à la fin du Moyen Âge.

Discussion

16 : 35 Conclusions Isabelle Cartron (Institut Ausonius, Université de Bordeaux 3) et Dominique Castex (PACEA, Université de Bordeaux 1)

17 : 00 Fin de la journée d’étude.

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Mercredi 10 novembre 2010  |  Saint-Denis (93210 )

Cette journée d’étude, co-organisée par la Formation doctorale « santé, populations, politiques sociales » de l’EHESS et le Réseau des jeunes chercheurs Santé et sociétés, s’inscrit dans la dynamique d’un intérêt renouvelé des sciences sociales pour la catégorie d’« événement ». Nous souhaitons suivre les pistes de travail ouvertes par ces recherches récentes en portant l’attention sur le domaine de la santé. L’objectif de cette journée est, à travers une restitution documentée des modalités empiriques de l’évènement et un abord transdisciplinaire, d’explorer deux axes de réflexion autour de l’événement de santé : le premier est centré sur la multiplicité des formes de l’événement de santé ; le second sur les politiques de l’événement de santé, c’est-à-dire sur leurs modes de gestion.

ANNONCE

9h30 Accueil des participant-e-s

10h Ouverture de la Journée : Marc Bessin (Sociologue, Chargé de recherche au CNRS, Directeur du réseau des jeunes chercheurs Santé et Société)

10h 15 Introduction générale par Alessandro Manna (Doctorant en anthropologie, EHESS, SPPS, IRIS)

10h 30-12h Première session : Production et mise en récit de l’événement de santé

Discutant : Marc Bessin (Sociologue, Chargé de recherche au CNRS, Directeur du Réseau des jeunes chercheurs Santé et Société)

  • Serena Bindi (Docteure en anthropologie) : La fabrique de l’événement. Paysage de possession et de soin et de production de sens dans la vallée du Baghirati (Garwhwal, Inde du Nord)
  • Giacomo Mantovan (Doctorant en anthropologie, EHESS, SPPS, CRH, CEIAS) : La mise en récit des persécutions lors de la demande d’asile des Tamouls sri lankais en France

Discussion

Pause déjeuner

13h30 Deuxième session : Politisations de l’événement sanitaire

Discutante : Carine Vassy (Sociologue, Maître de Conférence à l’Université Paris XIII)

  • Frédéric Vagneron (Doctorant en Histoire, EHESS, SPPS, CRH) : Gérer l’urgence dans une crise sanitaire : l’épidémie de grippe « espagnole » (1918-1919) en France à la lumière de crises sanitaires récentes et de l’urgence moderne
  • Oumy Thiongane (Doctorante en anthropologie, EHESS, SPPS) : La méningite en grippe ? Deux modèles de politique en santé au comité de gestion épidémique du Niger

Discussion

Pause café

15h- 16h30 Troisième session : Les temporalités de l’événement de santé

Discutante : Arlette Farge (Historienne, Directrice de recherche au CNRS)

  • Méoin Hagege (Doctorante en sociologie, EHESS, SPPS, IRIS) : L’infection par le virus de l’hépatite C, un « non-évènement » de santé chez des sortants de prison en situation de précarité
  • Clélia Gasquet (Doctorante en Géographie, Paris X, Laboratoire EST, IRD) : Crise sanitaire en Afrique centrale et intervention internationale. Les émergences d’Ebola au Gabon et en République du Congo

Discussion

16h30 : Conclusion et bilan de la journée par Benjamin Derbez (doctorant en anthropologie, EHESS, SPPS, IRIS)

La participation à cette journée est libre, mais une inscription préalable est requise (en prévision du repas du midi).

Merci d’envoyer votre inscription à l’adresse du Comité d’organisation avant le 3 novembre 2010.

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Jeudi 25 novembre 2010  |  Pau (64000)

La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires vient bousculer l’organisation territoriale dans le secteur sanitaire et social, mettant en avant une logique de coopération et de décloisonnement. Cette dernière interpelle les modes de prise en charge des personnes âgées.

Dans ce contexte, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) organise les 25 et 26 novembre 2010 en partenariat avec la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES CNSA), l’école nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S), le groupement de recherche sur l’administration locale en Europe (GRALE), le conseil général des Landes et celui des Pyrénées-Atlantiques un colloque intitulé « Territoires et vieillissement : les nouveaux enjeux », qui vise à analyser, quelques mois après sa promulgation, l’impact de la loi HPST sur les territoires et le vieillissement.

Jeudi 25 novembre 2010

8h30 Accueil des participants

9h00
M. Jean-Jacques Lemouland – Doyen de l’UFR Droit, Economie et Gestion
Allocution d’accueil

M. Denys de Béchillon – Professeur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour
Propos introductifs

9h15 M. Gérard Marcou – Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur du GRALE
Présentation du GRALE

Matin – Les nouveaux modes de régulation de l’action sanitaire et sociale

Modérateur : M. Jean Claude Douence – Professeur Emérite, UPPA

9h30 Les ARS, nouveau régulateur du secteur sanitaire et médico-social
M. Claude Bigot – Directeur de l’Ecole nationale supérieure de la sécurité sociale

10h00 La territorialisation de la politique de santé et ses enjeux
M. Jean-Marc Macé – Maître de conférences, géographe de la santé, Groupe de Recherche
Economie et Gestion (GREG) du conservatoire National des Arts et Métiers

Discussion / Pause

11h00 La planification de l’offre de soins et de services : une transversalité en trompe l’oeil
Mme Fabienne Rabau – Directrice de la santé publique et de l’offre médico-sociale ARS Aquitaine
M. Michel Laforcade – Directeur ARS Limousin, professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

11h45 Le régime rénové d’autorisation des établissements et services sociaux et médico-sociaux
Mme Stéphanie Rabiller – Maître de conférences à l’UPPA
Mme Nathalie Calatayud – Docteur en droit, chargée de cours à l’UPPA

Discussion

Déjeuner libre

Après-midi – Les nouveaux enjeux financiers de l’action sanitaire et sociale

Modérateur : M. Christophe Gautier – Directeur général, Hôpital F. Mitterrand de Pau
Professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

14h30 Vers la mise en place d’un cinquième risque ?
M. Michel Borgetto – Professeur à l’Université Paris II, directeur de la Revue de Droit Sanitaire et Social

15h00 La conclusion des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens avec les ARS
Mme Anne Baron – Directrice générale adjointe ARS Aquitaine

Discussion

15h30 Les financements sanitaires et sociaux, quelle fongibilité ?
Mme Antoinette Hasting-Marchadier – Maître de conférences, Université de Nantes

Discussion

Vendredi 26 novembre 2010

Matin – Les nouveaux enjeux territoriaux de l’action sanitaire et sociale

Modérateur : M. Jean Gourdou – Professeur, Directeur du CECL UPPA

9h00 Quelle place pour les établissements et services sociaux privés d’intérêt collectif ?
M. Robert Lafore – Professeur à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux

9h30 L’assurance maladie et les inégalités territoriales de santé
M. Gilles Arzel – Directeur évaluateur de la CNAM, professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et Mme Josette Lagarde – Maître de conférences à l’UPPA

Discussion / Pause

10h30 Intercommunalité, communes et vieillissement : la prise en compte du vieillissement par les territoires
Mme Martine Long – Maître de conférences à l’Université d’Anger

11h00 La prise en charge des personnes âgées dans le cadre des communautés autonomes espagnoles
M. Juan Ramón Larrañaga – Directeur général pour la prise en charge de la dépendance
Diputación Foral de Gipuzkoa – San Sebastián

Discussion

11h30 Clôture du colloque – Rapport de synthèse
M. Hervé Rihal – Professeur à l’Université d’Angers

Renseignements :

Faculté de droit, économie, gestion
Secrétariat du CECL
Avenue du doyen Poplawski
BP 1633 – 64016 PAU CEDEX
Isabelle Montin
Tél : 05 59 40 80 48
Fax 05 59 40 80 50
isabelle.montin@univ-pau.fr

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Mercredi 15 décembre 2010  |  Rennes (35000)

Troisième conférence internationale pluridisciplinaire organisée par le Conseil de l’Europe et l’université Rennes 2 en association avec l’université Politecnica de Madrid du 24 au 26 mars 2011 à Rennes (France). C’est précisément la dimension liant éthique, droits de l’homme et nécessité de lutte contre le dopage en tant qu’atteinte à la santé des athlètes et plus particulièrement des jeunes que cette conférence entend aborder à travers des contributions scientifiques (anthropologie, droit, histoire, philosophie, psychologie, science de l’éducation, sociologie) qui s’appuieront sur des recherches, études et analyses en cours.

ANNONCE

Deux questions principales structureront cette conférence :

  1. Pourquoi le dopage viole-t-il les principes des Droits de l’Homme ?
  2. La lutte contre le dopage peut-elle justifier les pratiques discriminatoires ?

La conférence sera en deux langues : anglais et français – la salle principale bénéficiant d’une traduction simultanée.

Toute proposition de communication doit être faite en word times 12 interligne simple selon le document joint

avant le 15 décembre 2010.

Les propositions sont à envoyer à : dominique.bodin@uhb.fr.

Les communications seront uniquement orales et dureront 15 minutes. Elles seront suivies d’un débat. Une session spéciale doctorants aura lieu.

Les communications retenues feront l’objet :

  • L’ensemble des contributions seront incluses dans des actes publiés aux éditions du Conseil de l’Europe.
  • Après sélection les 15 meilleures d’entre elles d’une publication dans des revues scientifiques
  • Les 8 meilleures contributions de doctorants seront publiées dans un numéro thématique d’une revue scientifique

Les contributeurs devront faire parvenir leur texte définitif le 25 février 2011 à l’attention de
dominique.bodin@uhb.fr selon les normes jointes.

Prochainement un site Internet fournissant l’ensemble des renseignements (programme, comité scientifique, lieu, etc.) sera disponible.

Dès 1963, Le Conseil de l’Europe tente de définir le dopage comme une “intention” de multiplication du rendement humain dans la performance d’un athlète par l’administration d’une “substance étrangère à l’organisme ou de toute substance physiologique prise en quantités anormales…”. Le premier volet d’action consistera en la mise en oeuvre de la Résolution 67 (12) qui invite, dès 1967, les États membres à se doter de règlement antidoping (CDDS (98) 90 part III, p. 23). “La résolution a été formulée à une époque où les questions qui y étaient soulevées commençaient à intéresser la conscience collective européenne du fait de leur traitement dans les médias” (Conseil de l’Europe, 1999, Etude des législations nationales relatives au sport en Europe, Strasbourg, éditions du Conseil de l’Europe, p. 82).

Le deuxième volet développé par le Conseil de l’Europe intervient dans le cadre plus large de la Charte européenne du sport pour tous [Résolution (76) 41]. Son article 5 évoque, en effet, des “mesures à prendre pour protéger le sport et les sportifs de toute exploitation à des fins politiques, commerciales ou financières, et de pratiques abusives ou avilissantes, y compris l’usage de drogues”. Ce dernier point ne doit pas éluder la question plus générale de l’abus de sport ou d’avilissement par le sport, y compris l’exploitation des êtres humains (article 8 de la même résolution). La Charte européenne contre le dopage dans le sport − R(84) 19 adoptée le 25/09/1984 − a étendu les moyens d’actions: recherche, éducation et mobilisation des fonds publics sont préconisées.

Comme trop souvent sur ce type de question, cette charte n’est pas juridiquement contraignante, elle contribuera cependant à la ratification, en 1989, de la Convention européenne contre le dopage qui, depuis son entrée en application en mars 1990 vise différents objectifs comme rendre ardu l’accès et l’utilisation de drogues, tels les stéroïdes anabolisants (nommément cités), assister les mises en place des tests antidopage, y compris en dehors des périodes compétitives. Elle a pour particularité de s’appliquer potentiellement à tout pays européen et extra-européen.

De fait le dopage tel qu’il est perçu et traité aujourd’hui pose un problème de société qui dépasse de très loin la seule problématique de la santé des athlètes: celui de la perduration d’une activité qui loin de respecter les valeurs à son principe et à son fondement (fair-play, égalité des chances, loyauté, activité saine, etc.) se trouve transformée en système déviant fait de tricherie, d’inégalité, et amenant potentiellement des risques pour la santé. Mais, malgré les nombreuses mesures prises, qu’elles soient répressives ou préventives, à l’échelon national, européen ou mondial, force est de constater que le problème du dopage perdure. Il s’amplifie même probablement avec des techniques sans cesse affinées et des moyens toujours plus performants qui rendent difficile sa détection.

Non seulement la lutte contre le dopage reste un défi constant mais introduit des problèmes éthiques.

La lutte antidopage a en effet introduit un certain nombre d’effets pervers et, il semble légitime de se demander si, dans sa forme actuelle, elle respecte l’équité entre citoyens [Brissoneau, C., Bodin, D., Delamarche, A., Péchillon, E. (2007-2008). Doping in professionnal sport. Final report. Remis le 25 mai 2008 à la Commission de l’Union Européenne, dans le cadre du projet évaluatif « Doping in professionnal sport ». Éditions de l’union européenne, Direction générale des politiques internes de l’union, Département thématique B – Politiques structurelles et de cohésion. http://www.europarl.europa.eu/activities/committees/studies/download.do?file=22128#search=%2
0dopage] ? Et plus simplement respecte-t-elle la “déclaration universelle des droits de l’homme” ? Le sportif et plus particulièrement le sportif de haut niveau est en effet soumis à des contrôles, à des suivis, à une “traçabilité”, à des atteintes à la vie privée auxquels échappent la plupart des citoyens ordinaires qui consomment de la drogue et que personne ne songerait à imposer aux cadres ou à l’intelligentsia politique et économique.

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