Histoire de l’art

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Mise en ligne des vidéos – Variations sur le corps


Les entretiens Michel Serres et Yves Coppens

Samedi 26 novembre 2011 au Samedi 26 novembre 2011

Lyon – Cité internationale

Yves Coppens, paléontologue et Michel Serres, philosophe, académicien sont les narrateurs de cette journée et s’entretiennent avec les personnalités invitées tout au long de la journée Des séquences fortes, surprenantes, brèves et mises en scène pour appréhender de façon sensible 4 objets du patrimoine :le Musée des Confluences, révèle de façon « inattendue » quatre objets de nos collections en écho aux thématiques des quatre tables rondes. »

Voir les vidéos du colloque : http://webcast.in2p3.fr/events-variations_sur_le_corps

 

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Colloque – Les cinq sens au Moyen Âge. Approches croisées et interdisciplinaires

Vendredi 01 juin 2012  |  Poitiers (86000)

La table ronde organisée au CESCM (CNRS-Université de Poitiers) propose une première approche résolument interdisciplinaire de l’étude des cinq sens dans la culture chrétienne médiévale. Elle réunit des spécialistes internationalement reconnus dans leur domaine respectif et pour la connaissance des cinq sens. Des domaines aussi variés que l’art, la liturgie, la théologie, la littérature, l’héraldique, la poésie, entre autres, seront traités pour une approche diversifiée des cinq sens. Le cadre chronologique et géographique sera aussi large que possible avec des conférences sur l’Occident, le monde byzantin et le monde musulman.

La place des cinq sens dans la culture du Moyen Âge occidental est centrale pour certains aspects essentiels de la définition de la liturgie et de la théologie chrétiennes. Dans l’Antiquité et durant tout le Moyen Âge, l’Eglise et sa théologie ont accordé un rôle de premier plan aux cinq sens dont témoignent des domaines tels que la liturgie, l’histoire de l’art, la littérature, la philosophie, la musique et, de façon plus générale, l’histoire politique et sociale du Moyen Âge. Pour les auteurs chrétiens, s’appuyant sur la tradition biblique ainsi que sur la philosophie antique issue de Platon et d’Aristote, les cinq sens sont plus particulièrement mis en action dans le déroulement des rituels de la liturgie afin de permettre la réalisation des principaux effets sacramentels de la théologie de la liturgie. Les cinq sens sont également au coeur d’une vaste réflexion sur la notion d’harmonie dans le christianisme ainsi que sur la relation entre l’homme-microcosme et le macrocosme. Dans le cadre de la liturgie, les productions artistiques peuvent être ainsi considérées comme des « objets » destinés à servir de support pour l’activation sensorielle afin de créer et de rendre possible les effets sacramentels du rite.

La table ronde organisée au CESCM (CNRS-Université de Poitiers) propose une première approche résolument interdisciplinaire de l’étude des cinq sens dans la culture chrétienne médiévale. Elle réunit des spécialistes internationalement reconnus dans leur domaine respectif et pour la connaissance des cinq sens. Des domaines aussi variés que l’art, la liturgie, la théologie, la littérature, l’héraldique, la poésie, entre autres, seront traités pour une approche diversifiée des cinq sens. Le cadre chronologique et géographique sera aussi large que possible avec des conférences sur l’Occident, le monde byzantin et le monde musulman.

Vendredi 1er juin :

  • 9h : Ouverture par Cécile TREFFORT, Professeure à l’université de Poitiers et directrice du CESCM
  • 9h30 : Présentation de la table ronde par Eric PALAZZO, Professeur à l’Université de Poitiers-CESCM, IUF.
  • 10h : Eric PALAZZO, Les cinq sens au Moyen Âge : historiographie, état de la question et perspectives de recherche.

11h : pause

  • 11h30 : Mary CARRUTHERS, Professeur à l’Université de New York, Memory and the Senses.
  • 15 : Vincent DEBIAIS, Chargé de recherches au CNRS-CESCM, La poésie monumentale carolingienne comme modalité de la vue. Autour de quelques textes de Bernowinus.

16h : pause

  • 16h30 : Richard NEWHAUSER, Professeur à l’Arizona State University, John Gower’s Sweet Tooth .
  • 17h30 : Susan RANKIN, Professeur à l’Université de Cambridge, Capturing Sounds

Samedi 2 juin :

9h : accueil

  • 9h30 : Herbert KESSLER, Professeur à l’Université Johns Hopkins, Geometric Perspective in Medieval Art and the Subversion of the Senses
  • 10h30 : Isabelle MARCHESIN, Maître de conférences à l’Université de Poitiers-CESCM, Figuration et perception des états de la matière du monde dans la porte de bronze de Hildesheim.

11h30 : pause

  • 12h : Cécile VOYER, Maître de conférences à l’Université de Bordeaux III-CESCM, Une bible du XIe siècle (Arsenal, ms. 592) à l’épreuve des sens.
  • 15h ; Laurent HABLOT, Maître de conférences à l’Université de Poitiers-CESCM, Armoiries, devises, mots et cris. L’emblématique et les sens XIIe-XVe siècles.
  • 16h : Bissera PENTCHEVA, Professeur à l’Université Stanford, The In-Spirited Image : Pneuma and Ruh in the Greek and Arabic Sources.

16h30 : pause

  • 17h : Doron BAUER, Professeur à l’Université Irvine-Californie, The Sight I offer of the fairest, the firm breast of a delicate maiden. The construction of the synesthetic in the Art of Al-Andalus.

Renseignements et inscriptions auprès d’Eric PALAZZO, eric.palazzo@univ-poitiers.fr. L’accès aux conférences de la table ronde est libre.

Contact
  • Eric Palazzo
    courriel : tableronde5sens (at) univ-poitiers [point] fr

    CESCM – Hôtel Berthelot 24, rue de la Chaîne – BP 603 – 86022 Poitiers Cedex

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Appel à contribution – Le corps amoureux

 

Appel à contribution pour le numéro dix de la Nouvelle Revue d’Esthétique (P.U.F.), sur le thème du corps amoureux.

Ce numéro se propose d’explorer les innombrables figures du corps amoureux, à travers ses appréhensions, ses achèvements et dans ses diverses réalisations contemporaines, en ce qu’elles témoignent  également et du rapport de l’artiste à son œuvre, et des théories sur l’art. De la légende instituée par Pline l’Ancien, qui situe une histoire d’amour aux fondements de la première image, aux iconographies renaissantes susceptibles d’examiner chaque posture de la passion ; des éprises chez Vermeer, comme phagocytées par des fenêtres à travers lesquelles on ne voit rien, aux Madeleines se consumant à la lueur d’un miroir sans visage, et jusqu’aux œuvres romantiques, nous avons été habitués à penser le corps amoureux en relation avec une certaine dépossession. Qu’en est-il néanmoins, aujourd’hui, de ces représentations qui ont trait, de près ou de loin, à l’amour ?

Nombreux sont les auteurs qui ont souligné les incertitudes qui imprègnent l’espace amoureux. Lorsque Freud remarquait que « la toute-puissance de l’amour ne se manifeste jamais plus fortement que dans ses égarements », d’autres théoriciens ont explicité les liens qu’entretient l’amour avec l’identité. Pensons à Georges Bataille dans le rapport qu’il établit entre l’érotisme et la chute ; à Christian David pour qui « l’état amoureux est animé d’une volonté d’indétermination (…) » ; à Michel de M’Uzan selon qui, « s’il est vrai que l’homme n’aime que lui seul, (…) il ne peut être lui-même que (…) s’il est capable de devenir aussi un autre » ; ou encore à Julia Kristeva qui souligne, dans ses histoires d’amour, un « oubli de son image » et, ce faisant, une « aliénation dans l’image de l’autre » ; songeons également à Joyce McDougall et à son plaidoyer pour une certaine anormalité ; à cette notation de Paul Celan : « Je suis toi, quand je suis moi », ou enfin à Alain Badiou qui insiste sur les risques consécutifs au champ amoureux.

Quelques pistes de réflexion sont proposées à titre indicatif :

  • Quelles sont les nouvelles poétiques contemporaines du corps amoureux ?
  • Que reste-t-il du courant amoureux ? De ses figures ? Du corps épris, emporté dans ses attachements ?
  • Comment saisir les entrelacements qui nouent le sujet à autrui ? Dans quelles mesures l’espace amoureux participe-t-il de la construction de soi ?
  • En quoi la création contemporaine a-t-elle réinventé de nouvelles érotiques ? En quoi ces érotiques parviennent-elles à circonscrire les territoires instables du désir, du sujet, de sa présence, voire parviennent-elles à redéfinir les champs liés au verbe aimer ?
  • Comment penser la sensualité du geste créateur dans la construction de l’objet esthétique ?
  • En quoi la création contemporaine déplace-t-elle la question amoureuse dans de nouvelles dramaturgies : les écritures de l’errance, les figures du repli, etc.

Modalités de soumission et de sélection

Les propositions doivent comporter un titre et un résumé du propos (5000 signes espaces compris). Elles doivent être envoyées à Julien Milly (julien.milly@laposte.net) et au comité de rédaction (carole.talon-hugon@wanadoo.fr)

avant le 15 janvier 2012.

Après appréciation des propositions par le comité de rédaction, un courrier sera envoyé aux auteurs. Ceux dont les propositions seront retenues devront suivre les consignes qui leur seront données par les organisateurs du numéro.

Les textes définitifs devront être reçus avant le 1er mai 2012.

Ils seront publiés dans le numéro 10 de la Nouvelle Revue d’Esthétique à l’automne 2012, aux Presses Universitaires de France.

http://www.puf.com/wiki/Nouvelle_revue_d’esthétique

 

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Appel à contribution – La physiognomonie entre représentations et interprétations. Transpositions esthétiques et transferts internationaux du XIXe au XXIe siècle


Colloque international à Montréal le 8 mai 2012

Dès les premières traductions françaises des traités de Johann Kaspar Lavater à la fin du XVIIIesiècle, la physiognomonie a pris une place prépondérante dans l’iconographie et la pensée de l’époque. Très tôt renforcée par la diffusion des traités de phrénologie de Franz Josef Gall, cette théorie paramédicale a suscité une émulation telle qu’elle a contribué à poser les bases de la morphopsychologie, qu’elle a participé au développement de l’anthropométrie et s’est ramifiée en d’innombrables branches parmi lesquelles figurent la physiognomonie zoologique, la physiognomonie ethnologique ou encore la « pathognomonie ». En outre, reposant sur la conviction qu’il est possible d’atteindre les profondeurs de l’intériorité humaine par l’observation d’éléments conçus comme autant de signes à déchiffrer, cette théorie relève du  raisonnement par induction  qui a pris, dans la fiction littéraire, la forme spécifique d’une recherche d’indices et a participé, dans les disciplines médicales, à la méthode diagnostique.

Le postulat selon lequel une connaissance de l’être humain est possible par l’observation minutieuse de ses traits extérieurs – conviction renforcée, à la moitié du siècle, par les possibilités techniques de la photographie – a contribué à enrichir la description, à affiner l’art du portrait et à aiguiser le trait incisif de la caricature. Ayant offert de riches moyens cognitifs et esthétiques d’exploration du monde social au peintre, à l’illustrateur, à l’homme de lettres et à l’historien, ces théories paramédicales ont durablement marqué l’histoire des conceptions et des représentations sociales.

Envisager l’influence de la physiognomonie en termes de diffusion d’un paradigme scientifique permettra de saisir les modalités et de mesurer les enjeux non seulement de la transposition de ce paradigme d’un médium à un autre, mais aussi de sa circulation entre différentes aires géographiques, disciplinaires ou sociales. L’étude des vecteurs suivant lesquels la physiognomonie investit les représentations fera intervenir des corpus variés, issus de contextes culturels allant de la France romantique à la blogosphère actuelle en passant par l’Allemagne nazie de l’entre-deux-guerres. À l’observation attentive des sources primaires (documents historiques, traités médicaux, gravures d’époque, oeuvres picturales, textes littéraires), s’ajoutera une réflexion sur la postérité de ces développements théoriques par l’analyse des discours distanciés, dubitatifs, voire explicitement critiques à leur égard, et ce dès leur toute première diffusion.

Le colloque est ainsi conçu comme un espace de dialogue et de réflexion susceptible d’apporter des éléments de réponse à la double question suivante : de quelle postérité épistémique le modèle d’interprétation et de représentation hérité de la physiognomonie bénéficie-t-il, entre dépréciation et application effective, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle ? Comment cette influence s’est-elle répandue ?

Les pistes d’étude suivantes pourront être explorées :

  • la diversité des transpositions esthétiques dans les domaines de la peinture (Girodet, Géricault), de la sculpture (Rodin, Carpeaux, David d’Angers, traitement des allégories) et de la littérature (personnage romanesque chez les « romanciers du réel » dans le sillage de Balzac et Dickens, portraits tératologiques et représentation fantastique du monstrueux, imprégnation corporelle des traces visibles du vice et de la vertu chez Wilde). On s’intéressera particulièrement aux doctrines physiognomoniques comme vecteurs de réflexion sur l’art (esquisses préparatoires, écrits programmatiques, discours fictionnel) ;
  • le développement de petits genres journalistiques, paralittéraires ou parascientifiques amplifiant les postulats physiognomoniques à travers une écriture descriptive en prise sur l’actualité socioculturelle : CodeArt, Hygiène,Physiologie, panorama, chronique, scène de moeurs, sketch ;
  • la possibilité de saisir les manifestations les plus évanescentes et/ou les plus spécifiques de la physionomie humaine, comme celles de la voix, dumouvement, de l’empreinte graphique (naissance de la graphologie) et de lasignature identitaire (adéquation entre signe et signature) ;
  • L’apport de la physiognomonie, en tant que pourvoyeuse de principes prédictifs, à l’astrologie et aux arts divinatoires ;
  • la constitution d’un discours et d’une iconographie critiques – humoristiques ou sérieux – visant à réfuter les apports controversés de ces théories dépourvues de véritable méthode ou à déformer par l’excès leurs principes d’application : caricatures (Daumier, Gandville, Dantan Jeune, Cham et les autres), pamphlets (à l’instar du plaidoyer de Flourens contre les thèses phrénologiques et des satires de Lichtenberg contre Lavater), critiques philosophiques (Hegel, Phénoménologie de l’esprit ; révisions kantiennes) ou littéraires (Bouvard et Pécuchet de Flaubert) ;
  • les distinctions et divergences entre physiognomonie et phrénologie, les idées respectives de Lavater et de Gall ayant été assimilées par l’effet d’une vulgarisation conjointe qui a trop souvent confondu leurs théories. On pourra étudier les raisons de cet amalgame ;
  • la manipulation idéologique des présupposés racialistes dans les discours de propagande, les dérives éthiques de la pensée de l’irrégularité pathologique et les considérations normatives en matière de criminologie depuis la théorie de l’« homme délinquant » de Cesare Lambroso ;
  • le rôle de l’imprimé illustré dans la circulation internationale des principes de la physiognomonie, à travers livres, journaux et traductions, en particulier depuis la langue allemande (les termes Physiognomik, Phrenologie etCharakterologie sont-ils des calques en français ? leurs acceptions sémantiques respectives sont-elles modifiées par la traduction ?) ;
  • la fortune épistémologique de la physiognomonie dans l’historiographie chez d’autres penseurs que Walter Benjamin et Carlo Ginzburg.

 

Le colloque aura lieu au Palais des Congrès de Montréal, dans le cadre du 80e Congrès de l’Association Francophone pour le Savoir (ACFAS), le 8 mai 2012.

Les propositions de communication, d’environ 300 mots, sont à adresser àV.Stienon@ulg.ac.be et wicky.erika@uqam.ca avant le 10 février 2012.

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Appel à contributions – Corps médicalisés, corps autonomes, corps sexuels ? Handicap et sexualité dans une perspective militante, féministe et LGBTQI

 

Colloque organisé dans le cadre des Universités d’Eté Euroméditérranéennes des Homosexualités – UEEH

19 Juillet 2012, BMVR L’Alcazar, 58 Cours Belsunce – 13001 Marseille

Nous recherchons des intervenantEs provenant du tissu associatif, personnel soignant, chercheurEs mais aussi militantEs, artistEs et personnes concernéEs (y compris et surtout des personnes handi).

Présentation :

En France, la sécurité sociale ne rembourse un lit dou- ble médicalisé que pour des personnes handicapées qui peuvent attester qu’elles vivent en couple. Comment une personne handicapée célibataire peut-elle déjà commencer à faire des rencontres ?

Le handicap n’est pas uniquement un fait biologique. L’organisation des institutions, l’accessibilité de l’archi- tecture, de l’espace public tout comme grand nombre de représentations sociales contribuent partout à ex- clure et laisser les personnes handicapés dans l’oubli. La question de la sexualité des personnes handicapées est souvent abandonnée au corps médical — ou aban- donnée tout court. Le corps handi semble un « corps à aider », un corps qu’on réduit souvent à quelque chose qui doit être lavé, soigné, entretenu et réparé, un corps asexuel et asexué, réduit aux obligations médicales, à la dépendance qui l’entoure, le borde et le définit. Peut- on penser des personnes dans ces corps ?

L’accès à la sexualité dans les structures d’accueil et d’hébergement est loin d’être un acquis, autant pour des raisons de règlement, par exemple l’interdic- tion de recevoir des personnes dans sa chambre, ou uniquement « du même sexe » (sic. . . ), ou simplement pragmatico-économiques : un lit médicalisé coûte cher, un lit double encore plus. . . Le milieu associatif hand- icapé [est] toujours fermé aux problématiques d’orien- tation sexuelle, et face à cela, en raison d’un culte de la beauté physique et d’un corps normé, mais aussi du fait de la non accessibilité des lieux sociaux et convivi- aux, le milieu LGBTQIF discrimine les personnes hand- icapées.

Les outils des mouvements de libération des femmes, des gays et des lesbiennes, la reprise de l’injure, la sub- version volontaire des codes de genre, la pensée de l’empowerment, etc, sont-ils pertinents ou réutilisables dans notre cadre ? Comment vivre son orientation sexuelle et/ou ses pra- tiques de genres tant que toute sexualité reste tabou, toute pratique sexuelle refusée ? Comment aborder la question du désir amoureux et/ou sexuel ?

Peut-on imaginer une culture du corps invalide, incom- plet, des modes de vies, sexuels et affectifs subversifs, positifs et nouveaux ?

Comment, pour un valide, passer les différentes bar- rières physiques et symboliques qui limitent a priori la capacité à établir du lien ?

Quels espaces de rencontres et/ou de cohabitations sont possibles ? Qu’est ce qui existe, qu’est ce qui reste à inventer ? Quelle part peuvent jouer, jouent ou ne jouent pas, les politiques d’accessibilité des villes et des bâtiment quant à cette question ?

Cette liste de questions n’est qu’indicative, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez proposer d’autres sujets.

Informations pratiques

Les communications dureront de 15 à 30 minutes. Les propositions doivent être envoyées par mail à colloque2012@ueeh.net avant le 30 Mars 2012, les au- teurSEs des propositions retenues seront informéEs au plus tard le 16 Avril. Les textes des communi- cations retenues devront être envoyés avant le 18 Juin 2012, afin de permettre la mise en place de la tra- duction (Traduction simultanée au casque ou par sur- titrage vers l’anglais et l’espagnol, interface LSF sous réserve). Les actes feront l’objet d’une publication sur le site des UEEH.

Infos et contact :

http://www.ueeh.net/

 

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Colloque – Corps et séduction : du charme à la manipulation

 

Mercredi 07 décembre 2011  |  Guyancourt (78280)

Le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines organise, les 7 et 8 décembre prochains, un colloque international autour du thème « Corps et séduction : du charme à la manipulation ». Au programme de ces deux jours : mystères des apparences et périls de la séduction ; art, création, invention : corps transformés, corps fantasmés ; hommes irrésistibles et femmes fatales ; stars et modernité de la séduction.

Programme : ci-dessous ou http://www.chcsc.uvsq.fr/colloques/coll_seduction.html

Mercredi 7 décembre 2011

9h30 Mystères des apparences et périls de la séduction

Présidence : Jean-Claude Yon (CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)

  • Séduire et tromper en Grèce ancienne : les sens et la parure à l’œuvre (Alexandra NEAGU, Université de Bucarest)
  • L’art d’aimer d’Ovide (Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, Université de Bourgogne)
  • Les femmes et la séduction dans le discours des pasteurs du XVIIe siècle (Marie-Clarté LAGREE, Université Paris Sorbonne-Abu Dhabi)

Discussion / Pause

  • Le corps voilé : Phobie de la séduction et enjeu de l’apparence. L’expérience de femmes tunisiennes (Monia LACHHEB, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain – Tunis)
  • Séduction et espionnage (Vincent CHENILLE, CHCSC, Bibliothèque nationale de France)
  • Des amours qui tuent. La séduction du vampire (Deerie SARIOLS-PERSSON, Université Versailles Saint-Quentin)

Discussion / Suspension des travaux

14h30 Art, création, invention : corps transformés, corps fantasmés

Présidence : Emmanuel Bury (Université de Versailles Saint-Quentin)

  • L’histoire d’Apelle et Campaspe (Lise WAJEMAN, Université Aix-Marseille I)
  • L’iconographie amérindienne aux Salons parisiens et aux expositions universelles françaises (1800-1914) (Agathe CABAU, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Séduction, corps et théâtre au XIXe siècle : ce que disent les illustrations (Sylvie ROQUES et Georges VIGARELLO,Centre Edgar Morin, EHESS/CNRS)

Discussion / Pause

  • Féminin, masculin ou les avatars du genre (Jean-Claude SOULAGES, Université Lumière Lyon 2)
  • Marc Quinn : corps privés, corps collectifs (Véronique PAULY, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)

Discussion / Suspension des travaux

Jeudi 8 décembre 2011

9h30 Hommes irrésistibles et femmes fatales

Présidence : Isabelle Veyrat-Masson (Laboratoire Communication et politique, CNRS)

  • Don Juan : le corps du séducteur (Audrey HERMEL, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)
  • Casanova au second acte de sa vie : langage du corps et aller-retour du désir (Benjamin HOFFMANN, Yale University)
  • Valmont ou la sémiotique du corps au service d’une séditieuse séduction (Jennifer TAMAS, Université de Paris 4 Sorbonne et Stanford University)

Discussion / Pause

  • De la séduction féminine en littérature ou l’art de l’éclipse du corps chez Emile Zola et Alejandro Sawa (Marjorie ROUSSEAU, Université de Tours)
  • La séduction et sa mise en scène : le cas des danseuses de l’Opéra Garnier aux revues parisiennes  (Sylvie PERRAULT, Université de Paris 8)
  • La femme fatale dans la fiction cinématographique (André RAUCH, Université de Strasbourg)

Discussion / Suspension des travaux

14h30 Stars et modernité de la séduction

Présidence : Danièle Voldman (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CNRS)

  • Stars : les lois de la séduction (Alain BRASSART, Université Charles-de-Gaulle-Lille 3)
  • “I’ll capture Your Heart dancing”: Fred Astaire, une chorégraphie de l’attraction (Fanny BEURE, Université Paris Diderot – Paris 7)
  • Angélique/Michèle Mercier : un corps moderne ? (Sébastien LE PAJOLEC, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)

Discussion / Pause

  • Représentations masculines, séducteurs à l’écran. Quand le corps de l’acteur devient idéologie. Le corps malmené de Cary Grant dans la comédie hollywoodienne classique (Grégoire HALBOUT, Université Denis Diderot, Paris 7)
  • De la « bête de scène » au rappel des origines sociales : les outils de séduction du rocker (Laure FERRAND, Université René Descartes Paris 5)
  • Séduire pour gouverner : le(s) corps du président des États-Unis, 1900-2012 (Thomas SNEGAROFF, CPGE et Sciences po Paris)

Discussion / Conclusions

Comité scientifique :

  • Emmanuel Bury (UVSQ) ;
  • Christian Delporte (UVSQ) ;
  • Véronique Gély (Paris IV) ;
  • Audrey Hermel (UVSQ) ;
  • François Lecercle (Paris IV) ;
  • Sharon Marcus (Columbia) ;
  • André Rauch (Strasbourg) ;
  • Georges Vigarello (EHESS) ;
  • Danièle Voldman (CNRS).

Comité d’organisation :

  • Christian Delporte, CHCSC, UVSQ ;
  • Audrey Hermel, CHCSC, UVSQ
Contact
  • Hélène Humbert
    courriel : secretariat [point] chcsc (at) uvsq [point] fr

    Université de Versailles Saint-Quentin,
    CHCSC
    47 boulevard vauban
    78047 GUYANCOURT

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Parution – L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique

 

Bertrand Mas, Frédéric Pierru, Nicole Smolski, Richard Torrielli (dir.), L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique, Paris, Editions du Croquant (Savoir/Agir), 2011.

Un livre sur les transformations actuelles du monde hospitalier, et plus largement sur celles des services publics et de l’Etat.

Introduction: Des praticiens et des chercheurs croisent leurs diagnostics et leurs pronostics

Il est des rencontres qui font un livre et fondent une ambition. À l’occasion du séminaire de réflexion organisé par le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E), médecins hospitaliers, professionnels de terrain, économistes, sociologues, philosophes, ont cherché à décoder les raisons du malaise profond qui affecte aujourd’hui l’hôpital public. Nous avons décidé de livrer ici les clés de ce décryptage.

Un constat s’impose. Lentement, progressivement, insidieusement, depuis plus de 30 ans, malgré les impasses et les effets pervers des réformes néo-libérales, les politiques publiques nationales et européennes ont créé les conditions de la privatisation et de la libéralisation de notre système de santé solidaire. Et le fait le plus frappant réside en ce que ces évolutions ont été conduites dans une opacité totale sans que jamais le débat démocratique ne puisse véritablement s’emparer de ce sujet crucial et offrir un choix clair aux citoyens.

Qui sait qu’il n’existe plus, juridiquement, d’hôpitaux publics en France puisque la catégorie d’« hôpital public » a été méthodiquement rayée de la législation à l’occasion de l’adoption de la loi portant réforme de l’hôpital, le 21 juillet 2009 ?

Qui sait que les décisions administratives au sein des hôpitaux sont désormais motivées par la rentabilité forcenée, la mise en concurrence acharnée et la conquête de parts de marché ? Les réunions hospitalières institutionnelles sont devenues de véritables réunions de directoire d’entreprises marchandes.

Qui sait qu’aujourd’hui les médecins hospitaliers, et demain les infirmières, peuvent être rémunérés à la performance selon des critères édictés par des agences paraétatiques ? Le médecin qui vous prend en charge ne vous soigne plus seulement en conscience. Il a aujourd’hui perdu une part de son autonomie, de son indépendance et de son libre arbitre. Sa pratique n’est plus uniquement fonction des données de la science ou de son expérience. Il est un médecin sous influence. Influence administrative car la verticalisation et la concentration des pouvoirs aux mains d’exécutifs non élus (chefs d’établissement, directeurs généraux des ARS) atteignent aujourd’hui un paroxysme. Influence économique car tout le champ de la médecine semble devoir se réduire en une somme d’actes techniques juxtaposés auxquels correspondent des tarifs précis, ajustables à tout moment. Des agences conseillent ou promeuvent tel ou tel mode de prise en charge. Et de votre compliance, voire de votre soumission dépendront la pérennité de votre emploi de médecin hospitalier, devenu précaire, et le montant de votre rémunération, devenue variable. Influence juridique, enfin, car la recherche de la guérison sans incident, sans accident et sans séquelle s’est introduite dans la relation médecin-malade et tend à faire disparaître le « colloque singulier » au bénéfice du contrat de résultat.

Beaucoup l’ignorent. Pourtant il s’agit de mesures souvent techniques qui, en s’empilant au fil du temps, finissent par opérer une véritable révolution à la fois conceptuelle et pratique. L’on pourrait même parler d’une contre-révolution tant, en réalité, l’objectif, d’ailleurs assumé par certains idéologues patronaux, est de sacrifier notre modèle de protection sociale, hérité du Conseil national de la Résistance.

Paradoxalement, ce sont des bouleversements que beaucoup de médecins ont validés, plus ou moins consciemment, oubliant parfois le sens profond de leur vocation à soigner. Sont-ils pour autant responsables de n’avoir su résister et de s’être ainsi compromis à accepter, la lassitude aidant, ce renoncement éthique et déontologique ; et pour certains, de se rendre même complices de cette nouvelle doctrine par l’acceptation du rôle de « manager » que veut leur conférer la nouvelle gouvernance de l’hôpital ? En réalité, une analyse attentive des réformes démontre que la conversion du monde médical aux valeurs mercantiles est le fruit d’une volonté délibérée et d’une impulsion programmatique d’une technocratie gestionnaire et des lobbies assurantiels et industriels : « On ne naît pas marchand, on le devient. » Ce furent des évolutions extrêmement progressives et souvent insidieuses, de sorte qu’elles furent difficiles à dénoncer pour un professionnel accaparé par son activité quotidienne auprès des malades. D’ailleurs, le médecin ainsi conquis à son insu n’était probablement pas intellectuellement équipé pour comprendre et faire barrage à cette offensive du marché et de l’État, lesquels avaient scellé de longue date un pacte inavoué consacrant la dissolution de l’hôpital public.

Ce déni de démocratie est la marque de fabrique des récentes réformes (financement des hôpitaux, Loi HPST) et il est aujourd’hui à l’origine d’une spirale de défiance qui abîme les relations entre les soignants, certains administratifs et les patients. Or, sans confiance il n’est point de médecine efficace et solidaire au service de tous. Le discours de « la » réforme – sous-entendue la seule possible et imaginable – résonne violemment et assourdit celles et ceux qui croient en la suprématie des valeurs républicaines de solidarité, d’égalité et de méritocratie. Nous sommes désormais toutes et tous déstabilisé-e-s par des injonctions contradictoires et paradoxales permanentes. Et nous finissons parfois même par douter du sens premier de nos engagements.

Les pages qui vont suivre tentent donc de décrypter les réformes néo-libérales en cours. Le réquisitoire est accablant. Le constat éclairant. L’hôpital et ses réformes apparaissent paradigmatiques de l’évolution en cours et à venir des services publics.

Néanmoins, nous voulons conforter notre analyse au-delà de la simple dénonciation stérile d’un complot. L’alliance singulière des hommes et des femmes que nous sommes porte également l’ambition de proposer une vision différente et un projet à contre-courant de la pensée dominante. Nous devons rétablir l’autonomie et la prééminence des professionnels et des intellectuels en lieu et place des « experts » ; ces idéologues d’un nouveau genre usurpent la légitimité scientifique pour servir des intérêts privés bien plus prosaïques. L’invocation de la « science », de la « fatalité des faits », l’exhibition de statistiques plus ou moins fallacieuses, l’appel au « bon sens gestionnaire » sont censés faire taire le débat démocratique. Nous refusons cet évidement de la délibération collective. Contre eux, nous proclamons que la santé n’est pas un bien de consommation. Contre eux, nous défendons une recherche médicale et une formation médicale continue indépendantes. Contre eux, nous affirmons que les valeurs professionnelles d’éthique et de déontologie sont porteuses d’avenir pour nos métiers, et sont au fondement de la relation de confiance qui nous lie aux patients. Contre eux, nous pensons qu’un travail d’équipe serein est davantage vecteur d’efficience que les coûteuses politiques de l’évaluation quantophrène et de l’enfermement dans des normes élaborées en dehors, sinon contre les professionnels.

Enfin, nous sommes mus par une conviction forte : il existe, plus que jamais, une place pour un hôpital public d’excellence dans notre société. Et cette place doit être non seulement défendue, mais aussi étendue. L’hôpital public, en tant qu’il est seul porteur, au sein d’une offre de soins en voie de privatisation accélérée (médecine libérale, cliniques, industrie pharmaceutique), de la logique et des valeurs de service public, doit investir de nouveaux champs d’activité, en particulier la médecine de proximité, qu’elle soit curative ou, surtout, préventive. C’est en réalité en faveur d’une nouvelle ambition pour l’hôpital public que nous plaidons : un hôpital réformé, instrument de lutte contre les déserts médicaux, s’appuyant sur de nouveaux modes de gouvernance locale et régionale, ouvert sur son environnement, modèle de démocratie sanitaire et consacrant la fin d’une certaine médecine basée sur un mandarinat féodal. Il nous appartient de prendre en main nos destins et de tourner le dos aux résignations. Les défis sont nombreux. Certes. Mais, pour qui a le sens de l’Histoire et l’ambition du progrès, il est aujourd’hui deux enjeux majeurs à relever : réinventer l’hôpital public républicain et refonder les valeurs d’une médecine humaniste.

Il va de soi que si ce livre a été initié par des praticiens hospitaliers, issus d’une spécialité plutôt dominée dans le champ médical, il ne se veut absolument pas un plaidoyer pro domo des intérêts d’une profession médicale – au demeurant très éclatée tant dans ses conditions d’exercice, ses pratiques que dans ses revenus – que l’on considère souvent comme privilégiée et « intouchable 1 ». Les médecins ont l’habitude de travailler en équipe, avec les infirmières, les aides-soignantes, les assistantes sociales 2, etc. Les réformes mettent en cause non seulement l’hôpital public, institution républicaine où exercent tous les soignants, mais aussi les équipes elles-mêmes. À rebours donc de tout corporatisme, cet ouvrage vise, au contraire, à restituer et à expliquer, grâce à l’éclairage des sciences sociales, les plaintes ordinaires, formulées par toutes les catégories de soignants, face à un univers qui, sous l’effet des réformes, se bureaucratise, se déshumanise, génère toujours plus de démotivation et de résignation, de la souffrance au travail aussi, multiplie les conflits éthiques et de loyauté (« dois-je privilégier le bien du patient ou celui des finances de l’hôpital ? »).

Il est organisé en deux grandes parties. La première vise à restituer le contexte macro-économique et, surtout, macro- politique de la conformation toujours plus grande du monde hospitalier à la rationalité néo-libérale et aux préconisations du New Public Management. Elle démonte les engrenages idéologiques, budgétaires, instrumentaux de « La » réforme. La seconde partie s’efforce d’identifier les conséquences de cette grande transformation hospitalière sur les pratiques des soignants et, partant, sur la qualité des soins reçus (ou non) par les usagers de cette institution républicaine centrale. Ce faisant, cet ouvrage tente de tenir ensemble les dynamiques macrosociales et leurs manifestations les plus microsociologiques, les analyses de chercheurs en sciences sociales et en économie et les leçons qu’il est possible d’en tirer pour dessiner une réforme alternative de l’hôpital. Autrement dit, il se veut fidèle à l’ambition de la collection, savoir pour agir en faveur du progrès social.

 

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Colloque – Autour des « zoos humains »

Mardi 24 janvier 2012  |  Paris (75007)

Les 24 et 25 janvier 2012, à l’occasion de l’exposition « Exhibitions. L’invention du sauvage » au musée du quai Branly (29 novembre 2011 – 3 juin 2012), une trentaine de spécialistes internationaux seront présents au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée pour partager quatre tables rondes thématiques pour un regard croisé sur le phénomène des exhibitions à la fois de monstres et d’exotiques en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.

Les tables rondes, introduites par des présentations courtes de chaque intervenant afin de donner toute leur place aux échanges et débats, aborderont les questions suivantes :

  1. La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre
  2. Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard
  3. Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions
  4. Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains.

Ce colloque international, organisé en collaboration avec la Fondation Lilian Thuram.Éducation contre le racisme, le CNRS et le Groupe de recherche Achac, s’inscrit dans le prolongement des colloques précédents sur les exhibitions ethnographiques et coloniales, organisés à Marseille en 2001 (3 journées) et à Londres en 2008 (1 journée), et préfigure les étapes suivantes qui se tiendront à l’Université de Lausanne en mai 2012 (2 journées) et à Los Angeles en 2014 (4 journées).

Programme

Jour 1 / mardi 24 janvier 2012

Ouverture du colloque

9h30-10h00 Accueil, par Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly

Présentation générale du colloque et de la première journée, par Lilian Thuram

Table-ronde 1

10h00-13h00

La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre / The Invention of the Other: Constructing race and a critical gaze in ethnographic exhibitions

Présidée par Gilles Boëtsch et Anne-Christine Taylor

Depuis le XIXe siècle, l’Occident s’est pris d’un engouement pour les exhibitions ethnographiques. Les populations « exotiques » sont censées être exhibées dans leur environnement « naturel » et selon leur mode de vie « originel ». Tout du moins, il s’agit du discours officiel des organisateurs de tels spectacles. Ces exhibitions ont dans le même temps construit une perception de l’autre auprès des visiteurs, aidée en cela par le discours raciologique de la communauté scientifique, et ont à leur manière participé à l’élaboration du savoir scientifique à la fin du XIXe siècle.

Avec : Claude Blanckaert, William Schneider, Sandrine Lemaire, Christian Joschke, Bernard Andrieu, André Langaney et Sylvie Chalaye.

Table-ronde 2

14h30-17h30

Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard / A History of the Gaze: Icons and images of the « savage » in exhibitions

Présidée par Nanette Snoep et Dominic Thomas

Comment la peinture, l’affiche, la photographie, le cinéma et les reconstitutions architecturales dans les expositions universelles ont créé et formé une figure de l’Autre : le monstre, le freak, le sauvage. Nous questionnerons aussi l’image du « sauvage » et comment celle-ci s’est intégrée dans le discours racialiste des XIXe et XXe siècles. Si avant le XIXe siècle l’image du « sauvage » est réservée à une petite partie de la population et connaît une diffusion relativement réduite (la plupart des images sont uniques ou multiples, mais à nombre réduit), dès le XIXe siècle, on voit l’essor de la diffusion de stéréotypes à travers les affiches, la presse, la photographie, la carte postale ou alors le cinéma. L’image du « sauvage » se popularise devenant ainsi accessible à tous et devient alors l’illustration d’un discours impérialiste destinée à un très large public.

Avec : Patricia Morton, Patricia Falguières, Eric Deroo, Zeynep Celik, Marylène Patou-Mathis, Sadiah Qureshi, James Smalls

Jour 2 : mercredi 25 janvier 2012

Présentation de la journée

9h30-10h00Par Nanette Snoep

Table-ronde 3

10h00-13h00

Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions / The Impact of Exhibitions: Exhibitions, colonisation, and nation-building

Présidée par Pascal Blanchard et Nicolas Bancel

Les exhibitions humaines ont été mises au service de la colonisation et de la construction nationale. Leur étude permet d’observer les rouages de cette construction et des intérêts, parfois différents selon les pays et les empires concernés. Les discours développés sur les races depuis le XIXe siècle par le biais de ces exhibitions ont permis de légitimer l’effort de colonisation et d’imprégner les esprits, de fixer les identités des peuples occidentaux, tant en Europe, en Amérique qu’au Japon. Des grandes puissances coloniales comme la France, le Japon et la Grande-Bretagne en passant par des pays sans colonies comme la Suisse, vont trouver dans ces exhibitions une source majeure pour construire les identités des États-nations.

Avec : Achille Mbembe, Catherine Coquery-Vidrovitch, Patrick Minder, Volker Barth, Nicola Labanca, Charles Fordsick et Robert Rydell

Table-ronde 4

14h30-18h00

Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains / Contemporary Debates: The savage, an everyday construct

Présidée par Lilian Thuram et Elisabeth Caillet

Les exhibitions ont participé à la construction de la sauvagerie des populations que d’autres dominaient. Les représentations de l’autre ainsi forgées sont des constructions difficiles à effacer. Il convient donc d’aller plus loin dans la compréhension de leurs constructions et de voir comment il est possible de les déconstruire pour les remplacer par des représentations de l’autre qui facilitent les relations « égales » entre tous les humains.

Avec : Michel Wieviorka, Doudou Diène, Elsa Dorlin, Françoise Vergès, Ninian Van Blyenburgh, Carole Reynaud-Paligot et Olivier Razac

Conclusion du colloque

18h00-18h15

Par Pascal Blanchard

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Journée d’étude – Le corps humain et les cinq sens. Positions du débat dans l’Antiquité

 

Vendredi 21 octobre 2011  |  Pessac (33600)

Organisée par Géraldine Puccini-Delbey (Bordeaux 3, Équipe d’accueil n° 4198 CLARE-Cultures Littératures Arts Représentations Esthétiques), en collaboration avec Carlos Lévy (Paris-Sorbonne, Rome et ses renaissances) et Valéry Laurand (Bordeaux 3, Équipe d’accueil n° 4574 SPH-Sciences, Philosophie, Humanités), avec le soutien de l’Université de Bordeaux 3 et de l’Institut universitaire de France.

Poser la problématique du débat au sujet des cinq sens, c’est une façon particulière de traiter du débat au sujet de l’identité humaine.
Les représentations du corps humain sont mobiles et varient selon les métamorphoses mêmes des cultures et des arts. Le corps, c’est du particulier, qui résiste à toute généralisation. D’où l’importance de son étude dans la philosophie dès l’Antiquité et ses mises en scène dans la littérature et les arts.

Or, ces variations correspondent partiellement au débat que les philosophes platoniciens et néo-platoniciens, notamment Marsile Ficin dans son Commentaire du Banquet de Platon au
XVe siècle, ont institué entre les cinq sens, opposant deux sens supérieurs — la vue et l’ouïe — à trois sens inférieurs — le goût, l’odorat, le toucher. Par les deux premiers sens, le corps
humain tend vers le corps divin, par les trois derniers, vers le corps animal. Agents de l’âme, la vue et l’ouïe sont supérieures aux accidents du corps manifestés par les trois autres sens.
Deux journées d’études internationales mettront progressivement en place les termes du débat — philosophique, littéraire, esthétique. Un colloque international en octobre 2012, transdisciplinaire, permettra de croiser les regards sur cette problématique des cinq sens de l’Antiquité à nos jours et de réévaluer les termes du débat initial, voire de montrer les limites et les dépassements de ce débat qui prend racine chez les philosophes antiques.

La durée des communications est fixée à 25 minutes maximum, pour permettre les discussions.

Programme

9h : Ouverture par Patrick BAUDRY, Vice-Président du Conseil Scientifique.

  • 9h15 : Karine TORDO-ROMBAUT (Académie de Rouen), « Le corps philosophe : l’envers des calomnies duhumain, représentation, identité, ».
  • 9h45 : Charlotte MURGIER (Université Paris 12 Créteil Val de Marne), « Comment hiérarchiser les sens chez Aristote ? »

10h15 : pause

  • 10h30 : Jean-Louis LABARRIERE, (CNRS – Université Paris IV), « De la double ambiguïté du toucher et du goût chez Aristote ».
  • 11h : Valéry LAURAND (Université Bordeaux 3, IUF), « User des sens pour s’orienter dans la pensée et se perdre dans la transcendance chez Philon d’Alexandrie ».

Déjeuner sur place

  • 14h : John DUDLEY (Katholieke Universiteit Leuven), « L’être humain, les sens et l’âme chez Aristote ».
  • 14h30: Julie GIOVACCHINI (CNRS – UPR 76), « La perception érotique du corps dans l’esthétique épicurienne ».
  • 15h : Sabine LUCIANI (Université Stendhal – Grenoble 3), « Rôle et statut des sens dans l’anthropologie cicéronienne ».

15h30 : pause

  • 15h45 : François PROST (Université Paris-Sorbonne), « Les sens dans la première Tusculane de Cicéron ».
  • 16h15 : Laetitia MONTEILS-LAENG (Université de Strasbourg), « Le corps non-signifiant ? : le statut des “inclinations préliminaires” chez les Stoïciens ».

16h45 : Conclusions

Lieu
  • Pessac (33600) (10 esplanade des Antilles (Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, salle 2, Domaine universitaire))
Contact
  • Géraldine Puccini-Delbey
    courriel : Geraldine [point] Delbey (at) u-bordeaux3 [point] fr
  • Valéry Laurand
    courriel : Valery [point] Laurand (at) u-bordeaux3 [point] fr
  • Carlos Lévy
    courriel : carlos [point] levy (at) wanadoo [point] fr

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Parution – Lettre de l’Observatoire du sida et des sexualités

 

 

 

 

Lettre de l’Observatoire du sida et des sexualités – n° 7, octobre 2011

Accéder à la lettre

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