Psychologie

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Parution – Correspondance d’Alfred Binet, vol. II

 

Alexandre Klein, Correspondance d’Alfred Binet, vol. II. L’émergence de la psychologie scientifique (1884-1911), Presses Universitaires de Nancy, 2011, 394 p.

 

Le psychologue Alfred Binet (1857-1911), célèbre inventeur de l’échelle métrique de l’intelligence, fut surtout un acteur central de l’émergence de la psychologie scientifique en France au croisement des XIXe et XXe siècles, notamment grâce à sa revue L’Année psychologique. Cent ans après son décès, il convenait de rendre hommage à son travail et à son œuvre, en dévoilant la face encore peu connue de ce personnage atypique.

L’ambition de Binet était avant tout d’offrir à la psychologie ses lettres de noblesses scientifiques. Ardent militant du recours à la méthode expérimentale et défenseur d’une science psychologique autonome de la philosophie comme de la médecine, il lutta toute sa vie pour atteindre son but. Afin de spécifier le travail psychologique, il dialogua avec de nombreux savants de divers horizons disciplinaires, inscrivant ainsi son œuvre au cœur d’un vaste réseau scientifique international.

Ce sont ces échanges que présente le second volume de la Correspondance d’Alfred Binet en mettant à jour plus de 180 lettres, majoritairement inédites, échangées entre le psychologue français et 48 correspondants de 9 pays. Tout en offrant un regard nouveau sur la vie et les recherches d’Alfred Binet, cette édition nous permet de comprendre à nouveau frais cette période charnière de l’histoire de la psychologie que fut l’émergence de la psychologie scientifique. Le lecteur se trouve ainsi plongé dans l’effervescence du monde scientifique et intellectuel de cette Belle époque tout en y croisant certains de ses plus grands personnages : William James, Jean-Martin Charcot, Edmond de Goncourt, Alexandre Dumas fils, Hippolyte Taine, Théodule Ribot, Henri Bergson, Edmond Goblot, Emile Borel, Gaston Paris, Paul Langevin, Louis Havet, François de Curel, Emil Kraepelin, Henri Piéron, Théodore Flournoy, Ferdinand Buisson, Edouard Claparède, Ovide Decroly, et bien d’autres.

 

Serge Nicolas — Préface
Alexandre Klein — Introduction

Correspondance d’Alfred Binet de 1884 à 1911

Jules Le Berquier— (1819-1886)
Hippolyte Taine — (1828-1893)
William James — (1842-1910)
Paul Carus — (1852-1919)
Jean-Martin Charcot — (1825-1893)
Edmond de Goncourt — (1822-1896)
Alexandre Dumas Fils — (1824-1895)
Jules Claretie — (1840-1913)
Henry Beaunis — (1830-1921)
Titu Maiorescu — (1840-1917)
Gaston Paris — (1839-1903)
Ferdinand Brunetière — (1849-1906)
Jonas Cohn — (1869-1947)
Jean Finot — (1858-1922)
Xavier Léon — (1868-1935)
François de Curel — (1854-1928)
Théodule Ribot — (1839-1916)
Edouard Claparède — (1873-1940)
Théodore Flournoy — (1854-1920)
Théodore Simon — (1873-1961)
Henri Piéron — (1881-1964)
Ovide Decroly — (1871-1932)
Paul Passy — (1859-1940)
Louis Havet — (1849-1925)
Fréderic Passy — (1822-1912)
Emile Levasseur — (1828-1911)
Auguste Longnon — (1844-1911)
Ferdinand Buisson — (1841-1932)
Charles-Victor Langlois — (1863-1929)
M. Adenis
Ferdinand Tönnies — (1855-1936)
Gabriel Tarde — (1843-1904)
Jules Crépieux-Jamin — (1859-1940)
Emile Faguet — (1847-1916)
Emile Borel (1871-1956)
André Antoine — (1858-1943)
Edward B. Titchener — (1867-1927)
Emil Kraepelin — (1856-1926)
Wilhelm Engelmann — (1843-1909)
Hermann Griesbach — (1854-1941)
Paul Langevin — (1872-1946)
Ernst Mach — (1838-1916)
Charles Augustus Strong — (1862-1940)
Edmond Goblot — (1858-1935)
Henri Bergson — (1859-1941)
Hendrik Zwaardemaker — (1857-1930)

Lettres à Jean Larguier des Bancels (1876-1861)

Modèle de lettre
Benjamin Bourdon — (1860-1943)

 

 

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Parution – Le thérapeute et le diplomate. Modélisation de pratiques de soin aux migrants

 


Claude de Jonckheere, Charles Chalverat, Loïse Rufini Steck et Abdelhak Elghezouani, Le thérapeute et le diplomate. Modélisation de pratiques de soin aux migrants, Editions ies, Collection CERES 10, 2011, 208 p.


Les activités déployées dans une consultation psychothérapeutique pour migrants peuvent être comprises à la lumière de deux figures ; celles du « thérapeute et du « diplomate ». Les uns et les autres participent activement au processus de soin, représentent les bénéficiaires et témoignent de leur existence dans les institutions médico-sociales et politiques de la société d’accueil. Une des spécificités de ces acteurs est de prendre en compte la dimension culturelle des migrants ainsi que la diversité de significations que leurs troubles, maladies ou souffrances revêtent dans leur culture d’origine. Néanmoins, la nécessité – imposée par des troubles particuliers – de s’adresser aux migrants en tant qu’êtres singuliers constitués corporellement et psychiquement par leur culture dépasse la question de l’origine culturelle. Les auteurs mettent en relief des pratiques qui interrogent les manières de s’adresser à autrui et de comprendre son expérience, quelle que soit sa proximité culturelle ou son « exotisme ». Outre les institutions proposant des interventions auprès de migrants, la modélisation de ces pratiques « culturellement éclairées » faisant largement appel à des « interprètes communautaires » saura sans nul doute intéresser les personnes impliquées dans des domaines aussi variés que la thérapie, le travail social, l’enseignement ou encore la politique.

Le Centre de recherche sociale et les editions ies annoncent la présentation publique de cet ouvrage.

- Date : jeudi 24 novembre 2011, de 17h30 à 19h00
- Lieu : Genève, Haute école de travail social, Bâtiment A, salle A006, Rue Prévost Martin 28

- Présentation de quelques points saillants de l’ouvrage par les auteurs : Claude de Jonckheere, Charles Chalverat, Loïse Rufini Steck & Abdelhak Elghezouani
- Discussion avec le public
- Prolongation par une collation conviviale

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Appel à poster – Handicap et sensorialité : Ecouter, agir – Musique et plasticité cérébrale

18 au 19 novembre 2011

Université Paris Ouest Nanterre La Défense : Amphithéâtre B2

Comité d’organisation

Services Communication et Relations internationales de l’INS HEA
(Mmes Yannick de Bouillane, Danielle Airaud, Christel d’Estienne d’Orves, Nel Saumont, Anne Quesada et Mr Fabricio Bongiovanni).

Comité scientifique

Mme Bernadette Céleste (directrice de l’INS HEA), Mr Emmanuel Bigand (directeur du laboratoire du Cnrs LEAD), Mme Magali Viallefond (Maître de conférences à l’INS HEA), Mr Marc Leman ( directeur de l’Institute for psychoacoustics and electronic music) et Mme Chantal Chaillet (chargée d’enseignement au CNFEDS/Université de Savoie, docteur en musicologie).

Résumé

Après le premier colloque « Handicap et sensorialité : Olfaction, mémoire et apprentissages », nous organisons en novembre 2011 le second colloque de cette série axée sur les sens.
Fruit du rapprochement entre le Lead de Dijon et l’INS HEA  de Suresnes, cette manifestation est centrée sur l’audition et la musique.

L’audition est un sens constamment sollicité tout au long de la vie.
Ce sens est un moyen de connaissance sur le monde ; un régulateur des états émotionnels.

A la lumière d’intervention de chercheurs nous rendant compte des travaux réalisés en neurosciences et plus particulièrement des questions relatives à la plasticité cérébrale, des professionnels témoigneront de leur expérience pour ensuite nous permettre à tous de mieux participer aux débats sur ces questions.

Présentation

La musique stimule le corps et l’esprit. Son écoute et sa pratique modifient également l’organisation anatomique et fonctionnelle du cerveau.
Comment peut-on comprendre ce pouvoir au regard d’études scientifiques récentes ?

Ces découvertes ouvrent-elles des perspectives éducatives et rééducatives ? En quoi des innovations technologiques peuvent-elles optimiser cette stimulation cognitive et cérébrale ?

Ces deux journées sont conçues pour conduire cette réflexion dans une démarche interdisciplinaire. Des neuroscientifiques spécialistes de la plasticité cérébrale résumeront les travaux les plus récents sur les possibilités évolutives du cerveau humain dans le domaine auditif et moteur (couplages audition – action).

Les perspectives pédagogiques et rééducatives ouvertes par ces travaux seront ensuite développées au regard d’études de terrain utilisant la musique auprès d’enfants sourds.
L’apport des nouvelles technologies, liant notamment le geste à la production musicale, sera présenté de façon synthétique et sous la forme d’ateliers durant la troisième demi-journée.

Ainsi le samedi matin de 11h30 à 13 heures vous pourrez profiter des ateliers proposés et assister à la présentation des posters sélectionnés.

Ateliers interactifs, démonstrations :

Structures sonores Baschet : Leur facilité d’utilisation, leur qualité sonore laissent une liberté totale de jeux ce qui permet une pédagogie adaptée.

Puce Muse : La Méta-Mallette permet d’impliquer de façon simple et
ludique des personnes en situation de handicap dans des pratiques musicales et visuelles.

Le BAO-PAO : Instrument permettant à tous, valides et handicapés de jouer de la musique facilement et collectivement.

Le plancher musical : Ensemble de dalles sonores permettant de stimuler l’audition.

Et aussi  présentations d’ expériences, d’une table vibrante, etc

Une ouverture sur d’autres perspectives avec d’autres publics en situation de handicap et d’autres approches sera aussi proposée le samedi après-midi.

Vous pouvez effectuer votre inscription en ligne.

Appel à poster (.pdf, 109ko)


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Journée d’étude – Vieillesses, dépendance, démence etc. : de quoi parlons nous ?

Lundi 12 décembre 2011  |  St Denis-La Plaine (93 200)

Pour cette troisième séance de travail du Groupe vieillissement du Réseau des jeunes chercheurs Santé et société, nous vous proposons une réflexion sur les catégories de la vieillesse, qui permettent aux acteurs de terrain et aux chercheurs de qualifier et de quantifier la vieillesse et les « problèmes » qui lui sont associés. La réflexion sur ces catégories s’impose dès que nous cherchons à définir nos objets d’étude : de quelle population parlons-nous ? De quels problèmes souhaitons-nous traiter ?

Journée proposée par Aude Béliard, Martha Gilson, Lucie Lechevalier Hurard, Audrey Ralay-Ranaivo

Lieu : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord / salle C

12 décembre 2011, 10h-18h

Inscriptions jusqu’au 21 novembre auprès de Lucie Lechevalier Hurard, lucielh@yahoo.com

Les catégories de la vieillesse sont nombreuses : elles peuvent désigner les phases du vieillissement (« troisième âge » « quatrième âge ») les populations dont il est question (« personnes âgées », « seniors »), les problèmes qui se posent à elles (« dépendance », « démence », « Alzheimer »), ou encore la façon de mesurer ces problèmes (catégories des tests d’évaluation des fonctions cognitives, items de la grille AGGIR).

Consolidant la vieillesse comme un problème social ou de santé le plus souvent, les catégories de la « vieillesse » induisent des comportements et participent notamment au développement de services publics et privés de prise en charge, d’accompagnement, de soins aux personnes. Dès lors, déconstruire ces catégories permet de mieux analyser les multiples activités menées dans le champ de la vieillesse et leurs impacts sur les populations qu’elles ciblent.

Le rapprochement entre nos travaux peut-il permettre d’avancer dans une meilleure connaissance de la construction et des agencements des catégories de la vieillesse ? Nous tenterons de dresser un inventaire de ces catégories et de leurs articulations, selon les lieux et les époques.

  • Nous évoquerons d’abord les catégories visant les populations vieillissantes sous l’angle de la généalogie de leur apparition et tenterons de repérer leur émergence, leurs trajectoires et ainsi d’éclairer les problèmes qu’elles circonscrivent.
  • Nous interrogerons également les univers sociaux dans lesquelles les catégories sont construites et utilisées. Elles sont mobilisées de façon différenciée par de multiples acteurs (qui se répartissent principalement entre professionnels/profanes, institutions/usagers, social/médical, privé/public, local/national). Comment rendre compte des tensions qui apparaissent dans la mobilisation de ces catégories et leurs significations ?
  • Enfin nous proposons d’engager une réflexion sur le rapport que nous entretenons avec ces catégories. L’enjeu n’est pas seulement de choisir la catégorie la plus appropriée pour désigner nos objets de recherche. Comment utiliser et étudier les catégories rencontrées sur nos terrains de recherche ? Les prenons-nous comme entrée ou comme objet d’étude? Les utilisons-nous dans notre analyse ou les contournons-nous ?

Proposition de programme et appel à contributions

Au cours de la matinée, nous lancerons la discussion en présentant plusieurs façons d’aborder ces questions : nous évoquerons les catégories auxquelles nous nous confrontons dans nos travaux de thèse respectifs, les pistes d’analyse, les solutions d’écriture que nous mettons en œuvre et les références théoriques sur lesquelles nous nous appuyons.

  • Martha Gilson : « Du vieillard indigent au retraité actif et à la grande dépendance, évolutions des représentations, évolutions des prises en charge »
  • Lucie Lechevalier Hurard et Audrey Ralay-Ranaivo : « L’apparition de la maladie d’Alzheimer dans la prise en charge des personnes (très) âgées : quelles solutions et quels nouveaux problèmes fait émerger la médicalisation du vieillissement ? »
  • Aude Béliard : « Autour de la maladie d’Alzheimer et des troubles de la ‘mémoire’. Comment parler des définitions ‘profanes’ de la situation ? »

L’après-midi sera consacrée à des échanges collectifs, à partir de réflexions que nous invitons tous les participants à initier à partir de leurs propres travaux de recherche en cours. Chaque table ronde, à laquelle prendra part l’ensemble des personnes présentes, sera introduite par un intervenant, qui assurera la fluidité des débats.

N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions (catégories à aborder, références à ne pas oublier) en amont de la séance, si vous souhaitez qu’elles figurent spécifiquement dans le programme.

Pour les échanges collectifs, nous proposons de partir des questions suivantes.

1) Les « catégories » de la vieillesse : enjeux de connaissance et d’action

Il s’agira ici d’interroger les jeux d’acteurs (professionnel/profane, médical/social, privé/public) ainsi que les jeux d’échelles entre le local et le national (voire international) qui sous tendent la production et les usages des catégories de la vieillesse.

  • Comment les catégories politico-administratives (dépendance, Alzheimer, etc.) se déclinent-elles sur le terrain et comment sont-elles investies par les acteurs (professionnels, familles, politiques, administrations, associations, etc.) ? Sont-elles sources de confrontation, de rapports de force?
  • Les catégories émanent-elles toujours des professionnels ? Y a-t-il une circulation des idées et des concepts entre les profanes et les professionnels, entre les « secteurs » d’actions (médical/social, privé/public)? Existent-ils des « forums » de réflexion, des « arènes » où se rencontrent les différents « mondes » de la vieillesse ?

2) S’appuyer sur les catégories existantes ou les déconstruire ?

Comment éviter de se laisser enfermer dans les catégories de qualification de la vieillesse utilisées par les acteurs sur nos différents terrains d’enquête ?

  • Quelles stratégies d’enquête ? Où placer l’observation, quelles sources mobiliser, qui aller voir, comment interroger les personnes et les sources pour ne pas imposer nous-mêmes certaines catégories ?
  • Quelles stratégies théoriques ? Quelles références, quels concepts, mais aussi quelles comparaisons avec d’autres types de terrains peuvent nous aider à ne pas rester « prisonniers » d’une catégorie ?
  • Quelles stratégies d’écriture ? Comment désigner les réalités que ces catégories qualifient et dont nous voulons aussi parler ? (Les personnes concernées, les troubles ou pathologies). Faut-il reprendre certaines catégories existantes en précisant la définition ou élaborer des concepts spécifiques ?
  • Lucie Lechevalier Hurard
    courriel : lucielh (at) yahoo [point] com

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Parution – Dementia

Dementia, novembre 2011, vol. 10, n°4.

Service users’ involvement in the development of a maintenance cognitive stimulation therapy (CST) programme: A comparison of the views of people with dementia, staff and family carers
Elisa Aguirre, Aimee Spector, Amy Streater, Karen Burnell, and Martin Orrell

Government, professional and public efforts in Japan to change the designation of dementia (chiho)
Misa Miyamoto, Daniel R. George, and Peter J. Whitehouse

Implementing the National Dementia Strategy in England: Evaluating innovative practices using a case study methodology
Tamar Koch and Steve Iliffe

Coping and its relationship to quality of life in dementia caregivers
Raman Deep Pattanayak, Renuka Jena, Deepti Vibha, Sudhir Kumar Khandelwal, and Manjari Tripathi

Self and embodiment: A bio-phenomenological approach to dementia
Stephan Millett

Sliding interactions: An ethnography about how persons with dementia interact in housing with care for the elderly
Iréne Ericsson, Ingrid Hellström, and Sofia Kjellström

Interaction in community-based aged healthcare: Perceptions of people with dementia
Liz Gill, Lesley White, and Ian Douglas Cameron

Dementia timeline: Journeys, delays and decisions on the pathway to an early diagnosis
Tom A. C. Chrisp, Benjamin D. Thomas, Wayne A. Goddard, and Andrea Owens

Dementia in the family: Two Norwegian case studies
Anne Sofie Egset and Jon Olav Myklebust

Accessibility in public space as perceived by people with Alzheimer’s disease
Anna Brorsson, Annika Öhman, Stefan Lundberg, and Louise Nygård

Proverbs and formulaic sequences in the language of elderly people with dementia
Camilla Lindholm and Alison Wray

Use of the MMSE to screen for dementia in Delhi
Bianca Brijnath

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Parution – Ce que le sida a changé

 

Jean-Pierre Routy, Ce que le sida a changé, Héliotrope, 2011, 160 p.


« Depuis maintenant presque trente ans, je participe aux soins des personnes atteintes par le VIH-sida. J’ai vécu la sombre époque où ce mal d’origine inconnue n’avait même pas de nom, j’ai vu des patients aussi jeunes que je l’étais mourir dans des conditions terribles et le plus souvent rejetés par leur famille. J’ai aussi été le témoin de moments extraordinaires d’entraide et de solidarité.

Avoir croisé le chemin de personnes souffrant du sida m’a profondément marqué. Les leçons qu’elles m’ont données et la confiance qu’elles m’ont accordée pendant ces trente années m’ont permis de tenir le cap.

Ce livre en forme d’abécédaire est né du point d’équilibre entre la période sombre du début de l’épidémie et ce printemps de l’espérance, où un premier patient a pu être officiellement déclaré guéri du sida grâce à une greffe de cellules souches. Nous vivons un moment unique : le plateau de la balance semble désormais pouvoir pencher du côté de la vie. »

 

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Parution – La rencontre singulière médecin-malade. L’expérience de la maladie chronique. Un espace d’expression et de reconnaissance de la volonté du patient

 

Béatrice Birmélé, La rencontre singulière médecin-malade. L’expérience de la maladie chronique. Un espace d’expression et de reconnaissance de la volonté du patient, Seli Aeslan, 2011.

Depuis la loi de 2002 relative aux droits du malade, ce dernier peut disposer de son corps et décider pour lui-même. Le médecin, lui, doit veiller à sa pro­tection, face aux risques induits par les progrès techniques et scientifiques. Ainsi s’établit une relation entre le médecin et le malade qui pourrait ne rester que contractuelle. Mais une telle relation peut-elle être satisfaisante, surtout dans le cas d’une maladie chronique, où elle va se poursuivre au long cours ? Est-elle suffisante lorsque le patient doit toujours à nouveau déterminer sa volonté d’adhérer à un traitement ? Est-elle suffisante alors que le médecin doit se positionner face à un patient qui peut prendre un risque vital, mettant en jeu son avenir ?

En se fondant sur sa pratique quotidienne dans une unité d’hémodialyse chronique, l’auteur montre combien le suivi d’un traitement lourd et contraignant nécessite la collaboration entre le médecin et son patient. Celui-ci déterminera seul sa volonté après avoir été informé des obstacles à surmonter, des difficultés à résister à l’épreuve du temps. Toutefois, sa décision dépend aussi pour beaucoup de la nature de sa rencontre avec le médecin. Bien sûr, cette rencontre est celle de deux personnes dont l’une est dotée de compétences pour répondre à la souffrance de l’autre. Mais il s’agit surtout d’une rencontre toujours singulière, qui devrait allier à chaque fois reconnaissance, dialogue et délibération. C’est l’attitude marquée de sollicitude du médecin qui peut aider le patient à exprimer et mettre en œuvre sa volonté, la finalité étant qu’il puisse vivre avec et malgré la maladie.

Cet ouvrage invite les professionnels, les patients et leurs proches à construire et entretenir une relation fondée sur la délibération et le dialogue, à être réellement en présence l’un à l’autre afin d’ouvrir à la vie au-delà de la maladie.


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Séminaires de l’IUHMSP

Institut universitaire d’histoire
de la médecine et de la santé publique
Falaises 1
CH-1005 Lausanne
Tél : 021/314.70.50
Fax : 021/314.70.55
http://www.chuv.ch/iuhmsp/


  • mercredi 9 novembre 2011, 17h00: Séminaire d’éthique et philosophie de la médecine

    Francesca Bosisio (Ethos – IP/SSP/UNIL)
    Quels sont les enjeux de l’information et du consentement des participants aux études qualitatives en psychologie de la santé?
    Discutante: Prof. Marie Santiago (IP/SSP/UNIL)

  • jeudi 10 novembre 2011, 15h00: Séminaire « Histoire et études sociales de la médecine »

    Thibault Walter (Faculté de théologie et de sciences des religions):
    Le son comme phénomène culturel: méthodes et problèmes des aural studies
    Vincent Barras (IUHMSP)
    Pour une histoire acoustique de la médecine

  • mercredi 16 novembre 2011, 17h00: Séminaire « Histoire, sociologie et épistémologie de la santé publique »

    Thierry Delessert et Vincent Barras (Faculté des SSP et IUHMSP, UNIL)
    Médecins-dentistes et santé publique au 20e siècle


 


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Appel à contribution – Le soin dans tous ses états

 

Les sixièmes journées jeunes chercheur-e-s sont ouvertes à des communications de doctorante-s, de jeunes docteur-e-s et post-doctorant-e-s dans diverses disciplines (sociologie, ethnologie, histoire, sciences politiques, géographie humaine, sciences de l’éducation, psychologie sociale…), l’objectif étant de permettre l’échange scientifique autour d’objets transversaux aux sciences humaines.

Soutenue par Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et l’Ecole Doctorale PIEMES – Université Paul-Verlaine, Metz.

DATE : 29 et 30 Mars 2012.

Après le succès des cinq premières rencontres (« L’expertise dans tous ses états » en 2005, « Le corps dans tous ses états » en 2006, « La critique dans tous ses états » en 2007 dont les actes sont parus aux Editions du Portique, « L’action sociale dans tous ses états » en 2008 et « Le genre dans tous ses états » en 2009, en cours de publication), les doctorant-e-s de l’Arthemetz proposent cette année de s’interroger, suivant la même formule, sur « tous les états » du soin et, de fait, de ses corollaires plus ou moins directs : les soignants, les institutions, la vulnérabilité et la protection…

1. Thématique

On assiste de nos jours à une montée en puissance du thème du soin entendu ici dans un sens large qui englobe le champ médical comme le champ du travail social avec toute une palette de moyens termes qui s’insèrent tous dans la problématique du souci de l’autre, du prendre soin, écouter et réparer un malheur de l’existence. Toujours dans le cadre de cette extension, les communications pourront s’intéresser autant à l’aspect préventif (qui a d’ailleurs contribué à l’apparition de l’homo medicus, l’individu soucieux de sa santé et de son bien-être – Moatti J.P., Peretti-Watel P., 2009 ) que curatif ; à la santé physique, mentale ou sociale ; aux pratiques les plus institutionnalisées (l’hôpital) ou non (la médecine alternative). Cette émergence du thème se remarque autant dans l’espace de la politique avec les problématiques de dépendance et de vulnérabilité (solidarité intergénérationnelle et plan Alzheimer en témoignent), que dans l’espace médiatique (la maltraitance, les émissions et revues médicales), mais également dans le champ scientifique (avec la thématique du care, du souci). Mais la question du prendre soin des personnes traverse également les institutions et les acteurs du soin. Ainsi le secteur social et médico-social connaît des transformations (marchandisation, rationalisation, coproduction des services avec l’usager, démarche qualité) qui impactent tout à la fois les organisations, les pratiques et les éthiques professionnelles (Morales la mura R., 2006)

Cette présence accrue de la thématique du soin ne doit pas occulter son relatif éclatement en plusieurs dimensions. Les premières qui se présentent à l’esprit sont les dimensions politiques et institutionnelles. L’attention se porte alors sur les politiques publiques, leurs enjeux, et leurs effets sur le secteur et ses usagers. La dimension institutionnelle interroge les organisations du soin, leur structure interne comme leur rapport à un environnement socio-politique local ou global. Elle observe également les groupes professionnels, les segments qui les composent, leur rapport entre eux, à la pratique et aux patients.

D’autres dimensions apparaissent ensuite. Le soin, la relation de soin ou les dispositifs peuvent ils s’appréhender par une approche culturaliste ? Pour le dire autrement existe-t-il un rapport entre des formes culturelles et les rapports au soin, à la maladie, à la détresse sociale et aux acteurs du secteur ? Y’a-t-il un rapport de genre au soin ? Une dimension éthique traverse évidemment la thématique. On peut l’appréhender de manière générale en prenant appui sur une éthique du care mais aussi sur des objets particuliers – tendant moins à une réflexion de philosophie politique et morale – comme la place du secret médical et de la confiance, l’administration des soins par des personnels non qualifiés, sur la responsabilité du malheur, de l’efficience dans la relation de soin.

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Call for Papers – (De)Parsing Bodies

Following the recent success of The Body: Exploring Culture and Research, a postgraduate conference sponsored by the British Sociological Association and held at the University of Kent, we are calling for contributions to a future issue of Skepsi: the online interdisciplinary research journal, run by postgraduate students of the University of Kent’s School of European Culture and Language, and now in its fourth year.
In an effort to capture and expand upon the broad and interdisciplinary interest in the body, we are seeking to gather ideas, explorations, critiques and experiments that examine this topic.

Studying the body takes many forms. We believe in a rhizomatic approach that combines a variety of perspectives and thus welcome traditional and non-traditional approaches. These could include theoretical, empirical and artistic works, and we therefore welcome submissions in the form of traditional articles, poetry, visual art, etc. Questions in which we are interested include: What is the body? What are the consequences of the body entering into political techniques? How do life sciences impact on our understanding of the body? What does the posthumanist body feel like? What is the role of embodiment in performance making and doing? How important is identity in relation to the body? How much power do the media have in shaping relationships to bodies? How important are spatial and geographical considerations to daily experiences of the body?

Potential Topics Include:

o Biopolitics
o Queer theory
o Life sciences
o Performance making
o Bodies in motion
o Material feminisms
o Trans identities
o Gender and sexuality
o Representations of the body
o The body in space

Submissions are invited from academic staff, postgraduate students and independent scholars. Any of the submitted articles selected by the Editorial Board after peer review will be published in a forth-coming issue of the journal, to be published Winter 2012.

Articles, which should not exceed 5,000 words, should be sent, together with an abstract of about 250 words and brief biographical details about the author, to: skepsi@kent.ac.uk.

The deadline for submission of articles is 15 February 2012.

 

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