Sociologie

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Enseignement – La (re) production du genre : sciences, médecine, sociétés


Programme du séminaire de master EHESS (responsable : Ilana Löwy) pour le deuxième semestre 2011-2012.

Les séances auront lieu le lundi de 13 h à 16 h dans la salle 3, RdC, bât.
Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du 13 février 2012 au 2 avril 2012 . Le seminaire est ouvert aux étudiants de master et aux doctorants, ainsi qu’à toute personne intéressée par le thème.

Présentation :

Ce cours étudiera le rôle de la biologie et de la médecine dans la production du masculin et du féminin et leur présentations comme des catégories « naturelles », hors histoire et hors société. Il va se focaliser sur les intersections entre l’histoire des sciences et histoire de genre, le rôle de la science dans la conceptualisation des différences entre les sexes, les redéfinitions du « normal » dans un contexte de biomédicalisation des corps, et sur la place occupés par la « reproduction  » – entendue dans un sens large – dans la production des hiérarchies de genre.

La question du genre sera ainsi abordée à travers l’histoire de la perception scientifique de la dichotomie sexuelle au XIXe et au XXe siècle laquelle a été marquée par le développement de la gynécologie et de l’obstétrique, de la sexologie et la psychiatrie, par celui des recherches sur la physiologie de la reproduction et les hormones sexuelles, ainsi que par les études sur le comportement sexuel « normal » et « déviant ». Parmi les sujets abordés dans cette perspective : l’histoire des perceptions et représentations des différences entre les corps des hommes et femmes ; l’avènement de la gynécologie et de l’obstétrique ; la contraception et la maîtrise de la fécondité en relation avec les politiques de gestion des populations ; l’histoire de la santé maternelle et infantile ; l’eugénisme et la lutte pour produire des bébés de « bonne qualité » ; le « péril vénérien » ; le contrôle et le traitement des stérilités féminines et masculines et le développement des techniques d’assistance médicale à la procréation.

Séances :

. 14 février – Sexe et genre
textes : Delphine Gardey, « Les sciences et la construction des identités sexuelles », Annales HSS, 2006, 61 : 649-673.
Nancy Krieger, Genders, sexes and health : what are the connections – and why its matters ?  » International Journal of Epidemiology, 2003, 32 : 652-657.

. 20 février – Anatomie
Textes : Londa Schiebinger, « Skeletons in the closet : The first illustrations of the female skeleton in eighteen-century anatomy », Representations, 1986, 14 : 42-82.
Sadiah Qureshi, « Displaying Sara Bartman, the ‘Hotentote Venus’, History of Sience, 2004, 42 : 233-254.

. 27 février – Physiologie.
Textes : Elsa Dorlin et Grégoire Chamayou, « L’objet =X : Nymphomanes et masturbateurs XVIIIe – XIXe siècle », Nouvelles questions féministes, 2005, 24(1) : 53-66.
Thomas Laqueur, « Orgasm, generation and the politics of reproductive biology », Representations, 1986, 14:1-41.

. 5 mars – Maternité.
Textes : Irvine Loudun, « Maternal mortality 1880-1950 : Some regional and international comparaisons », Social History of Medicine, 1988, 1(2) : 183-228.
Ornella Moscucci, « Men –midwives and medicine : The origins of a profession », in O. Moscucci, The Science of Women, Cambridge University Press, 1990, pp. 42-74.

. 12 mars – Contraception (non hormonale). textes : Vern L. Bullough,  » A brief note on rubber technology and contraception : The diaphragm and the condom », Technology and Culture, 1981, 22 (1) : 104-111.
Andrea Tone, « Violence by design : Contraceptive technology and the invasion of the female body », in Michael Bellesiles, ed., Lethal Imagination : Violence and Brutality in American History ,New York University Press, 1999, pp. 373-391.

. 19 mars – Hormones.
Textes : Nelly Oudshoorn, Hormones, technique et corps. L’archéologie des hormones sexuelles (1923-1940) », Annales HSS, 1998, . 53 : 775-793.
Margaret Lock, « Anomalous ageing, Managing the menopausal body », Body and Society, 1998, 4(1) : 35-61.

. 26 mars – Diagnostique prenatal. Textes : Silja Samerski , ’Genetic counseling and the fiction of choice : Taught self-determination as a new technique of social engineering », Signs, 2009, 34(4) : 735-761.
Carine Vassy,  » From a genetic innovation to mass health programmes : The diffusion of Down’s Syndrome prenatal screening and diagnostic techniques in France », Social Sciences and Medecine, 2006, 63 : 2041-2051.

. 2 avril – Inter/ transsexe.
textes : Alice Domurat Dreger,  » “Ambiguous sex“ : Or ambivalent medicine ? Ethical issues in the treatment of intersexuality » , The Hastings Center Report, 1998, 28 (3) : 24-35.
Berenice Hausman,  » Demanding Subjectivity : Transsexualism, Medicine, and the Technologies of Gender « , Journal of the History of Sexuality, 1992, 3 (2) : 270-302

 

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Colloque – Prévention du risque cancérogène. Relations de travail et sous-traitance

Mardi 20 mars 2012  |  Mont-Saint-Aignan 76130)

Il s’agit d’un colloque construit autour de la valorisation de la recherche effectuée entre 2008 et 2012 au sein du Groupe de recherche innovations et sociétés (GRIS), devenu le laboratoire DySoLa (Dynamiques sociales et langagières) le 1er janvier 2012, dans le cadre d’une convention de recherche avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Le colloque est organisé en partenariat avec la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Au-delà du monde universitaire, ce colloque s’adresse à l’ensemble des acteurs de la région qui sont parties prenantes des démarches de prévention des risques professionnels dans les entreprises : représentants des salariés, syndicats, organisations d’employeurs, préventeurs, inspecteurs du travail, médecins du travail, contrôleurs de prévention de la Carsat, contrôleurs de la Dreal (ex-Drire).

Ce colloque traite d’enjeux régionaux importants. La Haute-Normandie se caractérise en effet par un tissu économique particulièrement exposés aux risques chimiques, et cancérogènes en particulier. Le scandale de l’amiante a été particulièrement important en Haute-Normandie. Les risques cancérogènes font aujourd’hui partie des priorités d’action au niveau régional. Ils sont ainsi au cœur du Plan régional santé environnement 2010-2013 et du Plan régional santé travail 2011-2014. Le soutien des services déconcentrés de l’État à cette manifestation atteste de l’importance prise par ces enjeux de prévention des risques cancérogènes au niveau régional.

L’étude menée par Danièle Carricaburu, François Féliu, Ludovic Jamet, Émilie Legrand et moi-même sera présentée lors d’une conférence plénière l’après-midi. Elle sera suivie de deux ateliers dans lesquels deux chercheurs extérieurs seront amenés à présenter des recherches qui s’inscrivent dans une certaine proximité avec notre recherche (Éric Verdier, directeur de recherches au CNRS, LEST (UMR CNRS), Aix-en-Provence, sur les démarches de prévention dans les très petites entreprises et Bernard Dugué, chercheur au Certop (UMR CNRS) à Toulouse, sur le fonctionnement des CHSCT).

La matinée sera organisée de la même façon autour d’une conférence plénière et de deux ateliers. Annie Thébaud-Mony (directrice de recherche à l’Inserm, directrice du Giscop 93, IRIS, EHESS) présentera la recherche qu’elle a réalisée dans la région Haute-Normandie sur les relations de sous-traitance et la gestion des risques cancérogènes. En atelier, Michel Héry (chercheur chargé de mission à la direction scientifique de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles)) présentera ses travaux sur les relations de sous-traitance et les CHSCT élargis. Sonia Granaux (docteure en sociologie) présentera sa recherche sur les CHSCT dans le secteur de la chimie.

Chacun des quatre ateliers sera animé, à partir de la présentation faite par le chercheur invité, par un représentant syndical régional, un représentant d’une organisation patronale régionale et un représentant d’un service déconcentré de l’État.

Programme

9 h 00 à 9 h 30 Accueil

9 h 30 à 9 h 45 Ouverture par Patrice Cohen, Directeur adjoint de DySoLa, Université de Rouen

9 h 45 à 10 h 00 Présentation de la journée

  • Arnaud Mias, DySoLa, Université de Rouen
  • Patrick Le Moal, Direccte de Haute-Normandie

10 h 00 à 10 h 40 Conférence présentant le rapport  «Etude de la connaissance de l’exposition aux agents CMR des salariés des entreprises intervenant dans la chimie, la pétrochimie et l’automobile».  Annie Thebaut-Mony, Giscop 93, Inserm/Université Paris 13

10 h 40 à 11 h 00 Echange avec la salle

11 h 00 à 11 h 15 Pause

11 h 15 à 12 h 30 Deux ateliers

Atelier 1 : «Les conditions d’intervention des entreprises extérieures» ,

Animé par Michel Hery, Responsable veille et prospective de l’Inrs

  • Docteur Jean-Jacques Fuks, Raffinerie Total
  • Sébastien Mounier, Dreal
  • Modérateur Patrick Le Moal, Direccte de Haute-Normandie

Atelier 2 : «Les CHSCT aux prises avec l’évaluation des risques du travail dans un contexte d’individuation de la relation salariale et de déclin des représentations collectives»

Animé par Sonia Granaux, Docteur en sociologie, Université de Toulouse Iris, Paris 13

  • Philippe Saunier, Responsable des questions santé au travail à la CGT
  • Anne-Marie Frocaut, Carsat Normandie
  • Modérateur Arnaud Mias, DySoLa, Université de Rouen

12 h 30 à 14 h 00  Pause repas

14 h 00 à 14 h 40  Conférence présentant le rapport «Risque cancérogène et relations sociales en entreprise, le cas de la Haute-Normandie», Arnaud MiasDanièle CarricaburuFrançois FéliuLudovic Jamet(DySoLa, Université de Rouen) et Emilie Legrand, (Cirtai, Université du Havre)

14 h 40 à 15 h 00 Echange avec la salle

15 h 00 à 15 h 15 Pause

15 h 15 à 16 h 30 Deux ateliers

Atelier 1 «La prévention des risques professionnels dans les petites entreprises».

Animé par Eric Verdier, Directeur de recherches au Cnrs, Lest, Aix-en-Provence)

  • Katia Planquois, Secrétaire Générale de la CFDT Normandie
  • Patrick Raillard, Directeur Aract Haute-Normandie
  • Modérateur Françoise Plouviez-Diaz, Direccte de Haute-Normandie

Atelier 2 : «Outiller les CHSCT et les délégués du personnel»

Animé par  Bernard Dugué, Chercheur associé au Certop, Cnrs, Université de Toulouse

  • Un intervenant du Medef
  • Yasmina Taïeb, Responsable du pôle travail, Direccte de Haute-Normandie
  • Modérateur Emilie Legrand, Cirtai, Université du Havre

16 h 30 à 17 h 00 Conclusion

Contact
  • François Féliu
    courriel : francois [point] feliu (at) univ-rouen [point] fr 

    UFR SHS – Université de Rouen
    Rue Lavoisier
    76821 Mont Saint Aignan Cedex

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Création d’un groupe de travail de jeunes chercheurs (M2/doc/post-doc) en sciences sociales sur le cancer
Depuis quelques temps, un intérêt se fait jour au sein du Réseau des Jeunes Chercheurs Santé et Société autour de l’idée de créer un espace de travail  à l’échelle nationale regroupant des (post-)doctorant-e-s et étudiants de M2 travaillant sur des problématiques liées au cancer.

 

Classiquement, il s’agirait de proposer à l’avenir un certain nombre de journées de rencontre et d’échanges scientifiques régulières autour d’objets, de concepts, de théories ou de méthodes qui nous posent question dans nos recherches et à propos desquels nous pourrions solliciter les éclairages de chercheurs plus expérimentés. Ces Journées de travail pourraient se tenir dans différentes villes (Paris, Marseille, Bordeaux, Rennes, etc.) en fonction des personnes qui souhaiteront s’y investir.

Afin de concrétiser ce projet, nous proposons de tenir une première réunion de préparation/programmation qui se déroulera

Le jeudi 8 mars de 14h30 à 18h
à l’EHESS, 190 avenue de France, Paris 13ème arr.
en salle 576 (5e étage)

avec toutes les personnes intéressées et disponibles en ces lieux et date.

Si le projet vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter (groupecanceretsociete@gmail.com) pour participer à la première réunion ou nous faire part de vos idées pour la constitution de ce groupe. Le cas échéant, merci de préciser en quelques mots la nature de votre recherche.

En vous remerciant de bien vouloir diffuser l’information dans vos laboratoires et réseaux scientifiques,

Benjamin Derbez, Hélène Marche, Emilie Moreau et Zoé Rollin

 

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Journée d’étude – Sport & santé : le bien-être relationnel

Jeudi 08 mars 2012  |  Paris (75005)

Pourquoi des milliers d’anonymes se suivent à la queue leu leu dans les couloirs bondés des piscines ? Quelles sont les motivations profondes des adeptes du fitness ? Réputées pour leurs bienfaits physiologiques, ces pratiques ne sont-elles pas plutôt l’occasion de renouer du lien social ? A priori logiquement antagonistes, rugby et judo peuvent-ils susciter une dynamique socio-affective ? En somme, plutôt que de rappeler une énième fois leurs vertus sur la santé biologique, il s’agira d’envisager une dimension éducative (souvent) oubliée des jeux sportifs : le bien-être relationnel.

8h30-9h00 : introduction

  • Discours d’ouverture d’un représentant de la FFEPGV,
  • de Bertrand During, Pr, Directeur de l’UFR STAPS de Paris Descartes, Directeur du GEPECS,
  • et de Luc Collard, Pr, Directeur de l’équipe TEC

Matinée

  • 9h-9h20 : Le fitness, le bien-être au féminin. Jeanne-Maud Jarthon. Doctorante en Sociologie.
  • 9h20-9h40 : Nager, une pratique de santé ? Valérie Schwob. Professeur agrégé d’EPS, Doctorante en STAPS.
  • 9h40-10h00 : Bien-être relationnel et adversité en judo. Emmanuel Gourmelin, Entraîneur de judo, Doctorant en STAPS.
  • 10h00-10h20 : De la mise en place au décryptage du bien-être relationnel. Le cas de l’équipe de France féminine de rugby à 7. Hélène Joncheray, Maître de Conférences en STAPS,  collaboratrice scientifique à la cellule recherche de la Fédération Française de Rugby.

10h20-10h40 : pause

  • 10h40-11h00 : Le « bien-être » dans la construction discursive de la santé et de l’obésité. Haïfa Tlili, Docteur en STAPS.
  • 11h00-11h20 : « Approche par les capacités » et Praxéologie motrice : une collaboration fructueuse ? Alexandre Oboeuf, Maître de Conférences en STAPS unité HaDePaS.
  • 11h20-11h40 : « Yoga et bien-être ». Ludovic Tenèze, Professeur agrégé d’EPS et Pascal Bordes, Maître de Conférences.

12h30 : pause déjeuner

Après-midi

  • 15h-19h : Assemblée Générale du COREG EPGV IDF
Contact
  • Hélène Joncheray
    courriel : helenejoncheray (at) yahoo [point] fr

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Appel à contributions – Sida, santé et développement : Genre et VIH

 

Avant le 15 avril – Fondation de France

Dans la plupart des sociétés, les statuts des hommes et des femmes diffèrent et sont marqués par des rapports d’inégalité. La propagation du VIH s’en nourrit mais contribue également à les renforcer.

Si l’impact des inégalités de genre sur les populations et sur l’épidémie de VIH/Sida commence à être connu, les déclinaisons pratiques peinent à être mises en œuvre. Dans cette perspective, la Fondation de France souhaite contribuer au progrès des connaissances et à l’évolution des pratiques professionnelles ainsi que des politiques sanitaires.

À qui s’adresse l’appel d’offres ?

Cet appel d’offres concerne les sciences sociales (sociologie, anthropologie…), l’épidémiologie, la santé publique, ou la recherche clinique. Une attention particulière sera accordée aux jeunes chercheurs (doctorants ou post-doctorants). La Fondation de France souhaite financer des projets ayant une utilité potentielle à court ou moyen terme pour les populations concernées. Les terrains de recherche concerneront les zones suivantes :

. les départements français d’Amérique : Antilles et Guyane ;

. l’Afrique ;

. l’Asie : Cambodge, Inde, Laos, Thaïlande et Vietnam ;

. l’Amérique du Sud : Brésil et Argentine.

Quels projets de recherche ?

Une attention particulière sera accordée aux projets portant notamment sur l’un des points suivants :

. l’implication du VIH en termes de santé reproductive ;

. les comorbidités et coinfections (i.e. infection au papillomavirus HPV) ; . les conséquences positives ou négatives sur les femmes du développement des outils de prévention à efficacité partielle (microbicides, circoncision, etc.) ;

. les violences faites aux femmes et leurs consé- quences en termes de VIH ;

. les freins à l’implication des hommes dans la lutte contre l’épidémie à titre individuel (dans leur cellule familiale) ou collectif (au sein de leur communauté), et les propositions d’actions qui en découlent.

Les critères de sélection

La collaboration entre équipes de recherche en France (ou en Europe) et au Sud sera un pré-requis déterminant. La Fondation de France retiendra uniquement :

. lesprojets de recherche innovants élaborés à partir d’une analyse rigoureuse de la réalité des besoins ;

. les projets justifiant l’originalité de leur démarche : la prise de risque intellectuelle sera appréciée ;

. les projets décrivant précisément leurs objectifs et les répercussions attendues (utilité médicale et sociale concrète) ;

. les projets d’une grande rigueur méthodologique.

Les modalités de soutien

Une partie de ces subventions peut servir à financer le salaire d’un post-doctorant et/ou d’un doctorant ainsi que des bourses de mobilité. Ces aides pourront être annuelles (éventuellement renouvelables) ou pluriannuelles (d’une durée maxi- male de 3 ans).

Pour information, le budget global du programme « recherche sida » de la Fondation de France s’élève en 2012 à environ 500 000 euros.

Infos complémentaires :

http://www.fondationdefrance.org/No…)/fre-FR

 

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Appel à contributions – Femmes aînées et vieillissements

 

Avant le 30 mai – revue Recherches Féministes

pour le vol. 26, n° 2-2013 de la revue Recherches Féministes

sous la direction d’Anne Quéniart et de Michèle Charpentier

Présentation :

On l’entend partout, la société vieillit et c’est au Québec, d’ailleurs, que l’on observe l’un des vieillissements les plus élevés et les plus rapides au monde. Ce vieillissement de la population s’accompagne d’un autre phénomène important mais moins discuté : sa féminisation. La majorité des québécois âgés de 65 ans et plus sont, en effet, des femmes, dans un ratio qui s’accentue avec l’âge à raison de 2 femmes pour 1 homme chez les 80 ans et plus, et de 5 pour 1 chez les centenaires (Conseil des aînés, 2007). Comment les femmes aînées vivent-elles l’avancement en âge et le fait d’être « vieilles » ou d’être considérées comme « vieilles » ? Quelles perceptions ont-elles de leur corps vieillissant ? Quelle est leur relation avec les hommes ? Comment sont-elles perçues dans la société ?

De quoi est fait leur quotidien ? Quelle est leur situation financière ? Comment voient-elles leur rôle dans la famille mais aussi dans l’espace public (travail, milieu associatif) ? Quelles valeurs et expériences désirent-elles léguer aux plus jeunes ? Telles sont quelques-unes des questions qui animent ce numéro dont le but est de proposer une lecture féministe des conditions et des expériences de vie des femmes aînées qui sont encore mal (ou mé-) connues. Il nous paraît important de reconnaître que les rapports sociaux de sexe déterminent l’expérience du vieillissement car « la vieillesse a aussi un sexe », nous rappelle Pitrou (1997 : 149). Les études sur les aînées, qui proviennent majoritairement de la gérontologie sociale, ont jusqu’ici peu tenu compte des facteurs structuraux de notre société patriarcale qui marquent pourtant la trajectoire de vie des femmes.

Ce sont donc les réalités spécifiques aux femmes aînées que nous voulons mettre en lumière dans ce numéro.

Trois axes de réflexion sont proposés :

1) le rapport au corps qui renvoie bien sûr à la médicalisation des femmes aînées (ménopause, antidépresseurs, etc.), mais aussi aux enjeux personnels et sociaux du rapport au corps vieillissant (soins esthétiques, prise en charge médicale, sexualité, etc.) ;

2) le rapport à la société et aux institutions, visant à interroger le statut social des aînées (représentations sociales, stéréotypes, etc.), de même que leurs conditions de vie et de soins (milieux d’hébergement, pauvreté, etc.) ou encore leur implication sociale (bénévolat, engagement sociaux ou de proximité), etc. ;

3) les rapports intergénérationnels, notamment le rôle des aînées dans la transmission de la mémoire collective, à l’échelle de la famille mais aussi de l’espace public (la question de la relève dans les groupes de femmes par exemple).

Les propositions, comprenant un résumé de 300 mots, doivent parvenir aux responsables avant le 30 mai 2012. Les manuscrits (7 000 mots) doivent être soumis à la revue au plus tard le 1er mars 2013.

Infos :

Anne Quéniart, queniart.anne@uqam.ca ou Michèle Charpentier, charpentier.michele@uqam.ca

 

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La ligue contre le cancer a lancé le 1er février plusieurs appels à projets concernant les sciences humaines et sociales et l’épidémiologie :

 

–        Recherche épidémiologique

http://www.ligue-cancer.net/article/1570_recherche-epidemiologique-2012

 

–        Adolescents et cancer

Document en cours de publication.

 

–        Recherche en sciences humaines et sociales.

http://www.ligue-cancer.net/files/national/article/documents/ao/recherche-sciences-humaines-sociales.pdf

 

 

Les dates limites de dépôt des lettres d’intention pour ces différents AAP sont identiques : 05 mars 2012

Les dossiers peuvent être déposés via l’adresse suivante : http://www.ligue-cancer.net/article/785_recherche-tous-les-appels-d-offres

 

 

Les thématiques prioritaires de ces appels à projets sont les suivantes :

 

Recherche Epidémiologique

_ Les études portant sur l’épidémiologie génétique. Sont plus particulièrement concernés par l’appel d’offres les projets d’épidémiologie intégrant polymorphisme génétique et cancer.

_ Les études portant sur les facteurs de risque du cancer. Ces études peuvent concerner des facteurs médicamenteux, comportementaux, professionnels ou environnementaux.

_ Les études portant sur l’évaluation de l’efficacité des politiques de dépistage et de prévention.

Sciences humaines et sociales

– L’étude des conséquences socioéconomiques des cancers dans différentes populations

– L’étude des facteurs non médicaux jouant un rôle dans la perception des actions de prévention et de dépistage des cancers

– L’étude des facteurs permettant d’améliorer l’aide aux malades, en évaluant les nouvelles prises en charge au niveau du diagnostic et en particulier le dispositif d’annonce du cancer

– L’étude des facteurs non médicaux qui conditionnent le choix de la décision thérapeutique (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) chez les personnes atteintes d’un cancer, l’étude devant intégrer l’enjeu que représente la proposition du praticien en termes de projet et qualité de la vie

– L’étude des facteurs qui interviennent dans le vécu et la perception de la maladie par les patients, pendant, après le traitement, et en cas de récidive

– L’étude des conséquences psychosociales du traitement pour les personnes atteintes de cancer et leurs proches et des stratégies à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de la vie de ces patients et de leur entourage.

 

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Création du Groupe de Travail Handicap(s) au sein du Réseau des Jeunes Chercheurs Santé et Société

 

Un groupe de travail portant sur le handicap, le GT Handicap(s), vient d’être créé dans le but de regrouper doctorants et post-doctorants en sciences sociales travaillant sur cette thématique.

Le GT Handicap(s) a pour but de mettre en réseau les jeunes chercheurs travaillant sur le handicap, de diffuser des informations scientifiques ayant trait au handicap et d’ organiser des journées thématiques destinées aux jeunes chercheurs.

Les journées thématiques seront l’occasion d’échanger entre jeunes chercheurs et chercheurs plus confirmés sur un sujet propre à notre objet de recherche. Ces journées seront également un moment privilégié d’échanges entre doctorants et post-doctorants lors d’ateliers. Ces « conférences ateliers » pourront se tenir dans différentes villes françaises.

Une liste de diffusion ayant pour but d’échanger autour du handicap a aussi été créée. Pour vous inscrire veuillez nous contacter à l’adresse suivante en vous présentant (nom, prénom, institution de rattachement, statut, sujet de recherche) : gthandicaps@gmail.com

Afin de concrétiser ce projet, nous vous proposons une réunion de présentation qui se déroulera

Jeudi 15 mars de 10h à 12h

à la MSH Paris-Nord – Salle B

4, rue de la Croix Faron

93210 Saint-Denis La Plaine

RER B : « La Plaine – Stade de France »

avec toutes les personnes qui souhaitent participer au GT Handicap(s). Si vous souhaitez participer à la première réunion et/ou nous faire part de vos idées pour la constitution de ce groupe, n’hésitez pas à nous contacter ( gthandicaps@gmail.com ).

En vous remerciant de bien vouloir diffuser l’information dans vos laboratoires et réseaux scientifiques,

Aurélien Berthou, Marie Le Clainche-Piel, Martial Meziani, Cristina Popescu, Noémie Rapegno

 

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Colloque – Handicap, handicaps ? Vie normale, vie parfaite, vie handicapée

 

Jeudi 29 mars 2012  |  Paris (75005)

Colloque du département d’Ethique biomédicale du Pôle de Recherche

Collège des Bernardins

HANDICAP, HANDICAPS ? Vie normale, vie parfaite, vie handicapée

COLLOQUE-FORMATION

Le département de recherche Éthique biomédicale du Collège des Bernardins étudie les enjeux anthropologiques et éthiques de la recherche médicale et de ses applications. Ce travail de recherche est mené sous forme de séminaires mensuels co-dirigés par un universitaire et un professeur de théologie avec la participation de chercheurs, philosophes et praticiens de différentes disciplines. Suite à deux années de recherche (2010-2012), le département Éthique biomédicale du Pôle de recherche en partenariat avec l’université Paris-Est Marne-la-Vallée et la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs) organise un colloque-formation sur le thème « Vie normale, vie parfaite, vie handicapée ».

Le handicap interroge la société, il dérange la normalité, il nous questionne. Bien des réponses actuelles sont ambivalentes : une société solidaire mais aussi individualiste, une médecine réparatrice mais aussi créatrice de handicaps, préventive mais aussi sélective, un idéal d’égalité mais aussi de maîtrise. Tout être humain n’est-il pas vulnérable ? Comment dès lors le nécessaire accompagnement de la personne handicapée peut-il réellement respecter sa liberté?

Ce colloque-formation veut honorer la complexité de la question du handicap et esquisser un autre chemin visant à inclure pleinement la personne handicapée en tant qu’elle est un « modèle » de situation de dépendance ou de vulnérabilité qui concerne tout le monde, dans l’espoir d’aider chacun à trouver sa juste place dans une société plus humaine.

Jeudi 29 mars 2012

Conférence inaugurale

19h30-21h Leur regard qui perce nos ombres

Julia Kristeva, philosophe, écrivain et psychanalyste.

Vendredi 30 mars 2012

8h30-9h Accueil et ouverture

9h-10h15  DIRE LE HANDICAP

9h-9h15 Introduction

  • 9h15-9h45 Handicap : quelles représentations ?, Henri-Jacques Stiker, directeur de recherche, université Paris VII.
  • 9h45-10h15 Handicap, Handicaps : des mots pour le dire, Bernard Ennuyer, sociologue.

11h-12h15 AMBIVALENCE DE LA MEDECINE CONTEMPORAINE

  • 11h-11h30 La fabrique du handicap, Anne-Laure Boch, neurochirurgienne, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles Foix.
  • 11h30-12h Handicap et sélection prénatale, Danielle Moyse, chercheuse associée IRIS, INSERM, CNRS, EHESS.

14h-15h30 Ateliers de travail

  • L’expérience des proches, Pascal Jacob, président de l’Association Handidactic  I=MC2.
  • Quels instruments pour l’accompagnement des personnes handicapées, Marcel Viallard, médecin PH, groupe hospitalier Necker- Enfants Malades  et université  Paris V.
  • Prédiction, prévision, prévention, Frédérique Cottrel, médecin PH, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles Foix, Colette Foulon, sage-femme, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles Foix.
  • L’institutionnalisation du handicap ?, Jean-Marie Farges, directeur des foyers d’accueil médicalisé APF-HANDAS de Limoges et d’Aixe-sur-Vienne.

16h-17h30 QUESTIONS DE PLACES

  • 16h-16h30 De la vision sociétale à l’approche politique, Patrick Gohet, président du Conseil national consultatif des personnes handicapées.
  • 16h30-17h Déboires du handicap : quand l’empathie s’emmêle les pinceaux, Bertrand Quentin, philosophe, université Paris-Est, Marne-la-Vallée.

Samedi 31 mars 2012

9h15 Les ateliers en synthèse, Florence Leduc, directrice de la Formation et de la vie associative, FEHAP.

9h40-11h HANDICAP, SOLIDARITE, FRATERNITE ?

  • 9h40-10h10 Les justifications de la solidarité, Xavier Dijon, s.j., juriste.
  • 10h10-10h40 De la solidarité à la fraternité, Jean-Louis Sanchez, délégué général de l’ODAS.

11h15-12h45 HANDICAP ET VULNERABILITES

  • 11h15-11h45 Témoignage, Maurice Bonnet, défenseur de tous les âges de la vie.
  • 11h45-12h15, Dignité et vulnérabilité, Eric Fiat, philosophe, université Paris-Est Marne-La-Vallée.

12h15-12h45 Conclusion : Dominique Folscheid, philosophe, co-directeur du pôle de recherche « Éthique biomédicale », Collège des Bernardins.

INSCRIPTIONS

grâce au bulletin d’inscription à retourner à l’adresse suivante :

Collège des Bernardins

Colloque « Handicap, handicaps ? Vie normale, vie parfaite, vie handicapée», 20 rue de Poissy, 75005 Paris

Accompagné d’un chèque à l’ordre de l’Association Collège des Bernardins et d’un justificatif en cas de  tarif réduit.

  • sur place au Collège des Bernardins
  • sur www.collegedesbernardins.fr (paiement par carte bancaire)

TARIFS

  • Conférence du 29 mars : 5 € (tarif plein), 3€ (tarif réduit)
  • Colloque/conférence : 30€ (tarif plein), 20€ (tarif réduit)
  • Gratuit pour les moins de 26 ans
  • Journées formation 29/30/31 mars : 300 € (dans le cadre de la formation professionnelle)

Avec le soutien de :

  • AG2R LA MONDIALE
  • Prémalliance
  • Fond Handicap et Société, Intégrance
  • Partenaires
  • FEHAP
  • Université Paris-Est Marne-la-Vallée
Contact
  • Nathalie Moysan
    courriel : nathalie [point] moysan (at) collegedesbernardins [point] fr

    20 rue de Poissy, 75005 Paris

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XIXème Congrès international des sociologues de langue française

Rabat, Maroc 2-6 juillet 2012

Appel à communication du GT1

« Le corps à l’épreuve des technosciences : entre maîtrise et incertitude »

GT1 Corps, technosciences et société


Le groupe de travail 1 s’intéresse aux rapports entre les corps et les technosciences au cœur des sociétés contemporaines. Débordant le champ des questions éthiques soulevées par le développement des biotechnologies, ce groupe de travail entrecroise des interrogations sur le corps et ses frontières avec des questions relatives à la socio-anthropologie des sciences et des techniques et privilégie une démarche où la réflexion théorique se nourrit de l’analyse des pratiques sur le terrain. En élargissant de manière transversale le questionnement aux sciences humaines et sociales, le GT01 voudrait ouvrir à l’échelle internationale les problématiques encore peu explorées qui ont été à l’origine de la création du GT 41 « Corps, techniques et société » de l’Associations Française de Sociologie en 2007 et qui actuellement constitue un réseau actif avec d’autres groupes de l’AFS.

Si la question ancienne d’un corps comme lieu « physique » – dans son épaisseur et dans sa chair – dans lequel une société inscrit et transmet ses valeurs a été abordée par Marcel Mauss, c’est à la suite de George Balandier que notre approche vise à dépasser l’archéologie inscrite dans les corps pour prendre en compte les sociétés en devenir. Les dynamiques et les changements en cours dans les nouveaux mondes socio-techniques informent les corps contemporains. Les corps se constituent alors en lieux autant physiques que symboliques dans lesquels la société inscrit ses conceptions de l’humain.

 

Au cœur des thèmes de recherche du GT1, les nouveaux dispositifs technoscientifiques nous plongent dans l’incertitude, dans la mesure où désormais les objets ne sont plus nécessairement détachés du corps mais peuvent lui être annexés ou être placés dans une proximité qui remet en question les  frontières corporelles. Cette incertitude est indissociable d’une volonté de maîtrise et de domestication des corps – autant que d’une redéfinition – qui nous oblige à questionner les fondements socio-anthropologiques de notre corporalité.  Afin d’aborder cette tension entre maîtrise et incertitude, nous proposons deux axes transversaux  permettant d’explorer les rapports entre corps, sciences et techniques.

AXE 1  Identités et pratiques

Lieu ou objet d’inscription des identités (de genre, de race, d’âge, de classe) et des appartenances (coercitives, consenties ou revendiquées), le corps est désormais l’enjeu de modifications, de manipulations, de remodelages technoscientifiques. Ceux-ci appellent, dans les champ des sciences humaines une réflexion sur ce qui « fait » l’humain. Si les récents débats autour des concepts de cyborg et de posthumain demeurent d’actualité, ils se cantonnent trop souvent dans des postures idéologiques (technophile/technophobe) qui nuisent à la compréhension des nouvelles formes de représentations identitaires et des pratiques qui les accompagnent. Dans le cadre de ce premier axe, des communications portant sur les aspects théoriques liés aux problématiques de l’identité, du « soi », de leur construction, de leur restructuration ou analysant des données empiriques, pourront s’inspirer des propositions suivantes :

– technologies de procréation et de gestation : FIV, « gestion pour autrui » et « mères porteuses », « bébés médicaments », utérus artificiel, procréation assistée et identité de genre (maternité, paternité).

-perfectionnement, « augmentation » ou modification des corps, par médication, prothèses, implants, modelages, chirurgie, inclusions, greffes, génétique, clonage :   construction des surnatures sportives, chirurgies (réparatrices, esthétiques, « ethniques », « genrée », génitale), techniques contraceptives (implants, stérilets progestatifs, contraception masculine), techniques médico-esthétiques, transplantation

– médicament comme « objet technique » : logiques identitaires et pratiques liées à la prise de médicaments (prescris ou non prescrit).

– nouvelles formes de médecine  (médecin, régénératrice, nanomédecine, médecine prédictive, médecine personnalisée ).

-Nouvelles formes de pratiques (imagerie, diagnostic et thérapie). Quels nouveaux vécus du corps et du soin peut-on envisager? Comment la notion de maladie pourrait-elle changer ? En quoi changent-elles la relation médecin-patient ? Comment faire face à une augmentation rapide des capacités de diagnostic en termes de gestion des données et de politique de santé ?

-usages ou projets autour de la robotique et de l’ intelligence artificielle : robots-compagnons de vie, domotique appliquée à la surveillance des malades, des personnes âgées, des suspects ou des criminels, biométrie et technologies pour l’identification, la reconnaissance et la traçabilité des personnes (surveillance des flux humains, médecine légale).

-nouvelles technologies de l’informations et corps : constructions des identités individuelles et collectives à travers les réseaux sociaux et les dispositifs qui les supportent, nouvelles formes de constructions de savoir et d’action collectives (réseaux sociaux de santé, jeux,…), nouvelles configurations de l’espace et des modalités de soin et de care avec l’apport des technologies de l’information, redéfinition des relations entre patient, aidant, médecin

– statut et place des mourants et des restes humains : place des techniques dans l’accompagnement des mourants, technologies d’identification des cadavres ou des restes humains, construction médicale de la mort cérébrale, techniques de préservation et de gestion des cadavres (thanatopraxie, crémation, traitement des déchets hospitaliers, gestion des risques épidémiques et de catastrophes, statut des restes humains)

corps « autres » : les technosciences comme problématisation de la frontière humain/animal (xenogreffes, « augmentation » animale, robotique, biomimétisme, couplage animal-machine, expérimentation animale, clonage)

AXE 2   Savoir et pouvoir

Héritée des travaux de Foucault, le couple conceptuel savoir/pouvoir constitue un angle d’analyse transversale pour aborder la question des rapports entre corps, sciences et techniques.  Sans nécessairement s’inscrire dans le prolongement de l’analyse foucaldienne du biopouvoir,  les communications reliées à cet axe permettront de saisir les tension, les enjeux et les incertitudes liés à la volonté de maîtriser le corps et de le remodeler par le bais des technosciences.

Comment les corps peuvent-ils « faire lieu » pour des savoirs ? Autour et à partir des corps, des milieux savants constituent paradigmes et communautés. Le savoir des institutions nous intéresse en ce qu’il relève d’une logique artisanale, d’une fabrique qui opère par tâtonnements, ajustements, inventivité, expérimentation, dans le cadre des techno-sciences, c’est-à-dire avec des méthodes, des outils, des perspectives qui informent peut-être autrement sur les corps. Ceux-ci deviennent de nouveaux « lieux », voire de nouveaux territoires à explorer, voire à conquérir. Les manières de faire et les manières de dire et de penser, les outils, les échanges, sont essentiels ici. On pourra suivre ces pistes avec la liste suivante des thèmes pouvant être abordés :

– Santé et politiques d’innovation scientifique : représentation du corps et nouvelles pratiques portées par les politiques de santé publique et par l’orientation des politiques scientifiques.

-Bioéconomie : utilisation technique et commercialisation des parties ou des produits du corps humain (sang, cellule souches, ovule, sperme, organes..)

– Savoirs sur le corps et technologies : imagerie médicale, technologies et diagnostics, télédiagnostics, chirurgie robotique

-Esthétique, chirurgie plastique, lutte contre le vieillissement.

– Exercice des thanatopouvoirs : construction des législations sur le statut des restes humains, organisation de la mémoire des morts (cimetières virtuels) , usages des technologies appliquées aux terrains de guerres (« frappes chirurgicales », utilisation des drones, robotisation des champs de bataille).

– Biopouvoir et « molécularisation » de la culture.

Les deux axes de réflexion que nous proposons ne sont pas exclusifs l’un de l’autre ; les thèmes proposés ne sont pas exhaustifs. Nous souhaiterions cependant que les communications soient annoncées comme relevant de l’axe 1 ou de l’axe 2 par leurs auteurs.

Modalités de soumission des propositions :

Vos propositions de communications doivent être soumises au plus tard pour le 15 février 2012 sur le site du congrès :http://congres2012.aislf.org/

Les propositions détaillées de communication devront se conformer aux exigences suivantes :

1- Une proposition de communication, en 7500 caractères maximum, espaces compris, soit environ une à deux pages de texte. :

2-Un résumé de cette communication, répondant aux exigences de l’AISLF, soit en 1400 signes (espaces compris).

Pour des informations vous pouvez nous rejoindre à cette adresse : celine.lafontaine@umontreal.ca

 

 

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