« Quels héros pour l’Antiquité ? » – Journée d’étude n°2 (mardi 3 juin 2014)

Nous vous proposons, en association avec MÉLÉTÉ, un deuxième projet de journée d’étude, cette fois-ci centrée sur la figure du héros antique :  elle sera intitulée « Quels héros pour l’Antiquité ? » et aura lieu le mardi 3 juin 2014 dans l’après-midi à la Maison des initiatives étudiantes de l’Université Toulouse-Jean Jaurès (ex-Université Toulouse-II Le Mirail).

Le programme précis sera communiqué très bientôt.

Le groupe DÉPART souhaite représenter le plus de parcours et de centres d’intérêt possible : nous proposerons donc lors de cette journée d’étude un passage par l’Égypte pharaonique, la littérature grecque et l’iconographie romaine, mais sans oublier les réécritures médiévales dans différents Romans, les apparitions dans la série Odysseus et dans l’art contemporain. Nos intervenants sont aussi éclectiques que leurs interventions : nous accueillons, avec nos amis toulousains, des intervenants parisiens (Paris-IV) et lyonnais (ENS Lyon).

La figure du héros est l’une des entités constitutives de la mythologie indo-européenne. Ainsi,  dans sa lecture des poèmes anciens, Georges Dumézil fait entrer le personnage héroïque dans les types épiques essentiels. Mi-homme mi-dieu ou être humain divinisé, le héros possède des qualités surhumaines qui lui permettent de sortir de sa condition de naissance pour accomplir une destinée. Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode évoque à son tour la succession des âges et des races humaines : la race des héros précède exactement celle des hommes. Les temps héroïques sont marqués par des luttes braves pour l’autorité divine. Ces personnages évoquent des vertus et des qualités diverses, mais ils sont aussi emplis de défauts qui sont pour eux des obstacles à surmonter. Au coeur du genre épique, ils portent l’ensemble du poème par leurs choix et leurs péripéties : parfois aussi, leurs sentiments sont le moteur essentiel de l’épopée, la colère pouvant être le plus marquant, notamment avec Achille. Ils font aujourd’hui partie intégrante de la mémoire collective et de la culture à la fois littéraire et historique.
La mythologie grecque est loin d’être la seule à offrir un vivier de héros importants. Cette figure imprègne la mythologie depuis le roi-héros Gilgamesh en Mésopotamie ou les hommes reconnus et divinisés en Égypte, dont l’aspect surhumain est prégnant dans le colosse d’Amenhotep III ou Memnon. Les Romains, en dignes héritiers de la pensée grecque, fondent leur civilisation sur les deux figures héroïques d’Énée et de Romulus, par interpretatio romana. C’est dans les répertoires antiques grecs de la période archaïque à l’art hellénistique que les artistes romains puisent pour créer des formes nouvelles et éclectiques. Les anciens mythes, massivement redécouverts en Europe de l’Ouest depuis la Renaissance à travers les textes originaux, sont exploités par les artistes dans la statuaire comme dans la grande peinture. Dans une dynamique d’interpretatio et non d’une simple imitatio, l’artiste s’inspire des chefs-d’oeuvre pour se les réapproprier et rivaliser avec les modèles originaux. Ainsi, la figure d’Énée s’extrait de l’épopée virgilienne pour faire partie de la littérature française encore naissante dans le Roman de Thèbes et le Roman d’Eneas. La postérité du héros antique est perceptible dans le cinéma et les séries contemporaines telles qu’Odysseus (2010) sur ARTE et dans l’art contemporain, comme l’ont présenté les artistes-photographes Pierre et Gilles dans leur exposition Héros (galerie Tamplon).

 

Pour plus d’informations, inscrivez-vous et suivez l’événement sur Facebook : https://www.facebook.com/events/1543233932570401/

À très bientôt pour notre journée d’étude !

Contacts : depart.utm@gmail.com / guillaume.diana@gmail.com