Mais oui ! Dès la moitié du XVIe, ils ont réussi à coloniser les îles Philippines, un archipel très riche par sa diversité culturelle, mais à la fois très sauvage. Une confrontation à laquelle les missionnaires espagnols ont dû faire face.
Pour en savoir plus, je vous invite à prendre part au voyage de quelques religieux espagnols qui sont partis en 1698 aux îles philippines. Prêts à embarquer ?
« Carta Hydrographica y Chorographica de las Yslas Filipinas Dedicada al Rey Nuestro Señor por el Mariscal d. Campo D. Fernando Valdes Tamon Cavallº del Orden de Santiago de Govor. Y Capn ». Biblioteca Digital Hispánica.
Il existe une idée fondée selon laquelle les copistes recopiaient les textes bibliques, tout comme la General Estoria a souvent été qualifiée de simple compilation de textes déjà existants.
Eh bien non ! Non seulement elle représente une nouveauté par ses proportions, mais également parce qu’elle est rédigée en castillan. De ce fait, l’apparition de néologismes est inévitable ; il y a donc une considérable dimension créative.
L’esclavage a toujours été un sujet sensible et problématique à traiter, surtout quand on parle d’esclavage des femmes. L’esclavage féminin est généralement lié à la prostitution et à l’exploitation sexuelle. Mais si je vous disais qu’il y avait des esclaves d’élite qui, en plus d’être victime d’exploitation sexuelle, avaient également accès au champ de la connaissance et de savoir? Des femmes esclaves formées à l’éducation et à l’art… Un modèle d’esclavage assez spécial n’est-ce pas?
Ces esclaves étaient les Qiyãn, un groupe médiéval de femmes non libres dont le travail était principalement de « divertir » les califes (fig.1).
Mais croyez-vous que ce type d’esclavage médiéval a-t-il disparu ou existe-t-il encore aujourd’hui? Une pratique médiévale très primitive qui a disparu, n’est-ce pas? Ou peut-être pas…? Maintenant, on va le découvrir!
La présence de la communauté mudéjare dans la péninsule ibérique présente une série de problèmes de résistance, d’assimilation et de coexistence dans les royaumes chrétiens (fig.1). Mais, avant de commencer, savez-vous ce que signifie le mot mudéjar? Mudéjar est le terme par lequel sont connus les musulmans qui sont restés dans les territoires conquis d’Al-Andalus par les chrétiens.
Maintenant, la question est : dans quelle mesure la religion a-t-elle influencé la cohabitation ? Y avait-il vraiment une cohabitation entre les deux groupes religieux ?
Carlo Rosselli, « Oggi in Spagna, domani in Italia », Giustizia e Libertà, 27 novembre 1936
Véritable théâtre de la résistance ayant également sollicitée des nations étrangères, le retentissement de la guerre civile espagnole peut aujourd’hui s’observer à travers le conflit de ses mémoires. Les différentes stratégies mémorielles mises en place ont participé d’une part à la pluralité de ses formes et de ses voix et de l’autre à sa migration au-delà des frontières espagnoles. La perspective italienne à travers sa littérature va marquer un enjeu supplémentaire dans ces mémoires en conflit et dans leur légitimité.
On les connaît comme Auteurs damnés ou condamnés et non ! Ils n’ont rien à voir avec Baudelaire ni Rimbaud, même si le crime et les interdits en font partie.
On compte environ 3 200 de ces auteurs (fig. 1), dont on interdit presque la totalité de leurs écrits dans les Index des livres interdits . Ils furent des figures importantes non seulement dans l’évolution de la pensée religieuse, mais également dans d’autres disciplines telles que la botanique, la philosophie ou même la médecine. Mais pourquoi et surtout, qui sont-ils ?
Figure 1 : Licht is op den kandelaer gestelt, gravure modifiée de Jan Houwens. Pays-Bas, XVIe siècle.Continue reading
Figure 1, Frontispice de Jean de Mandeville, Miniature du Livre des merveilles du monde (1410-1412), BNF, Gallica, 2011.
Au Moyen-Âge croyait on que la Terre était plate ? Absolument pas ! Cette légende historiquement incorrecte s’est malheureusement ancrée dans l’imaginaire collectif.
Cependant, nous avons aujourd’hui en notre possession plusieurs récits de voyage médiévaux nous permettant de contester ce mythe faussement répandu. Un, tout particulièrement, retient notre attention : Le Livre des merveilles.
Et bien non ! Nous ne parlerons pas des anecdotes croustillantes des chefs de guerres ni des petits papiers des politiques de l’époque.
Par contre, il y aura bien du papier ! Après Martine à la plage, vous découvrirez, grâce à la correspondance d’une anonyme, l’histoire d’une de ces femmes classée au second plan.
Mais comment faire pour que sa mémoire dépasse les quatre murs qui délimitent l’espace que l’Histoire leur a attribué ?
Ne bougez pas et venez découvrir prendre son récit au pied de la lettre !
Figure 1 – Bataille de la première guerre carliste (1833-1846), Francisco de Paula Van Halen. Huile sur toile exposée au Museo del Carlismo, Estella, Navarre.
Dans les rues de Porto Rico, le son de la bomba résonne de plus en plus fort depuis des années. Cette musique traditionnelle, est devenue très populaire dans le pays mais aussi à l’international.
Aujourd’hui, incontestable patrimoine culturel portoricain, hier pourtant, elle était considérée comme le vilain petit canard du monde musical parce que, crée par des Africains réduit en esclavage il y a des siècles dans les villages de San Juan, Loíza où ils se sont retrouvés en grand nombre.
Cet article se propose de revisiter le début de sa création ainsi que la place qu’elle occupe actuellement dans l’univers culturel portoricain.
Figure 1: Baile de bomba en las Carreras, Samuel Lind
L’humanité s’est interrogée, depuis des temps immémoriaux, sur les origines des phénomènes naturels ainsi que sur l’existence des êtres vivants sur Terre. Les nombreux mythes, répartis sur les cinq continents, semblent de tous temps leur avoir apporté des éléments de réponse. Nous nous intéresserons, dans cet article, à cet élément du patrimoine mondial qu’est le mythe et, plus particulièrement, le mythe cosmogonique de la naissance du soleil.