La photographie est une composante essentielle de l’histoire de l’art et de l’étude d’une pratique culturelle.
Elle est un médium particulièrement apprécié pour sa dimension réaliste et actuelle, elle permet une circulation des images partout à travers le monde par le biais d’internet et des réseaux de communication. L’histoire de l’art est une science que s’est appropriée l’Occident, qui a partiellement occulté certaines régions du monde : soit par manque de connaissances, soit dans une manière intentionnelle ou non, de travestir la réalité.
Shadi Ghadirian, Untitled,
2009
Le Moyen-Orient est un territoire en évolution, en marche vers le progrès et le développement artistique. Tous les arts y sont présents depuis plusieurs années, dans le travail de Mona Hatoum par exemple on trouve de la peinture, de la sculpture aussi bien que des performances engagées et des installations percutantes. La photographie connaît une croissance significative depuis le début du XXIe siècle -déjà à l’époque du Daguerréotype cette pratique voit son succès s’accroître dans les hautes sphères iraniennes-, les jeunes artistes contemporains en font leur outil de prédilection pour faire passer des idées relatives à leur perception du monde.
L’Iran devient une place centrale de la photographie au Moyen-Orient. Le berceau de jeunes talents engagés et créatifs, ayant suivi une éducation artistique à Téhéran ou en autodidactes. La Fine Art University de Téhéran participe à cette ascension, largement épaulée par les galeries d’art et les différentes biennales et expositions qui voient le jour progressivement. L’un des lieux principaux de diffusion et de mise en valeur de la photographie Iranienne est une galerie à Téhéran, la Silk Road Gallery, spécialisée dans la photographie d’art. Les artistes, femmes et hommes, partagent en commun un profond sens du dialogue et des constructions d’images lourdes de sens. Qu’elles soient à visées documentaires, artistiques, politisées, engagées ou de véritables scènes de genre, les travaux découverts renvoient une sensibilité impliquant une étude approfondie.
La problématique que pose ce sujet réside dans une connaissance approfondie et globale de la photographie, à travers une approche
géographique, historique et culturelle :
Quels sont les visages de la photographie en Iran au XXIe siècle ? Quels sujets sont exposés, il y a-t-il une redondance ou au contraire un vaste éventail ? Comment le travail photographique est-il diffusé ? Quels sont les protagonistes de la diffusion en Iran et dans les expositions en Europe ?
Shirin Neshat, “Passage” 2001 ©
Gohar Dashti, « Untitled #5 » 2008
Gohar Dashti, « Stateless » série 2015
Sujet de recherche contemporain M1, sous la direction d’Evelyne TOUSSAINT, professeure à l’Université Toulouse II Jean Jaurès.