Colloque « L’homme des bois, l’homme vert ; L’imaginaire de l’homme sylvestre dans la littérature et les arts », 9 février 2017

Suite du billet sur le colloque dédié à l’Homme sauvage « L’homme des bois et l’homme vert, l’imaginaire de l’homme sylvestre dans la littérature et les arts », qui s’est tenu les 8 et 9 février 2017 à l’UT2J, présidé par Mme Sophie Duhem et Mme Cristina Noacco.

Ce billet résume brièvement les interventions de la matinée du jeudi 9 mars.

 

Figurer la nature hybride de l’homme végétal et sylvestre

Marie Platon, Docteure ès Lettres à l’UT2J et professeure agrégée enseignant à Pierre de Fermat, ouvre cette deuxième journée de colloque avec L’Appel de la forêt : le bois de Teutobourg comme révélateur de l’identité germanique dans l’Histoire romaine (56.18-24) de Cassius Dion.

La bataille de Teutobourg, c’est l’anéantissement de trois légions romaines par Arminius (une intervention lui a été dédié le jour précédent par Brigitte Krulic), en 9 apr. J.-C.

Cassius Dion était un homme de lettres et un sénateur romain qui écrivit l’histoire de la bataille de Teutobourg 150 ans après. Les descriptions des Germains par Cassius Dion ne sont pas aussi négatives qu’elles ont pu l’être entre le moment de la bataille et ses écrits, cependant une agressivité est implicite et révèle le vice de la politisation des Germains en douceur, par le commerce et par les voies internes.

La forêt est un lieu de frontière, paysage sauvage qui sauve les Germains et est en union avec eux. Pour les Romains, la forêt est un milieu hostile (humide, marécageux, propice aux embuscades et aux pièges). Cette intervention souligne l’ambivalence du rôle de la forêt dans les conquêtes romaines.

 

J.C Andrew Murray, chercheur indépendant, prend la suite des interventions avec Les têtes de feuillages médiévales et le symbole du mal.

L’iconographie du masque de feuille est ambiguë. Il a des origines païennes : romaines, celtiques, indiennes, qui ont été introduites dans l’iconographie chrétienne.

Son propos s’est attardé sur deux points : le Mal de type naturel et le Mal spirituel.

Les feuilles, en relation avec la forêt, ont un rapport avec le Mal : la forêt est vue comme négative, hostile, comme « une voie perdue », pour le citer. La forêt serait un Mal naturel.

Le Mal spirituel serait de l’ordre du divin et est une notion diffi