
Les cours ont lieu de mi septembre à début avril du lundi matin au mercredi midi. L’année commence début septembre par un voyage d’intégration de 3 jours sur un terrain de l’économie sociale. A partir d’avril, les étudiants sont en stage de 7 semaines minimum pour les M1 (245 h min), de 12 semaines minimum pour les M2 (420h min).
Première année
Gestion et comptabilité de l’économie sociale
MATHIEU POUPON – UE701

Pourquoi la comptabilité et la gestion ? Quelle est l’importance d’en connaître les bases, pour la compréhension et l’analyse de la situation d’une structure (asso, coopérative ou autre)
A partir de situations concrètes, apprendre à analyser les tableaux et indicateurs, avec la connaissance des documents de synthèse du système comptable général.

- Intro à la compta : pour quoi faire ?
- Description d’une situation précise : une structure coopérative
- Le compte de résultat
- Notion de charges et produits
- CA et Produits d’exploitation
- Notions de « classe -6 et classe 7 »
- Investissements / amortissements
- Trésorerie / TVA
- Soldes Intermédiaires de Gestion
- De quels indicateurs avons-nous besoin ?
- Bilan

– B. Colasse, « Comptabilité générale », Ed. Economica
– C. Buissart, « Analyse financière », Ed. Foucher
Méthodologie de projet en économie sociale
STÉPHANE HÉNIN – UE705

- Conduire avec les étudiants une réflexion sur le développement de projets dans le champ de l’économie sociale.
- Explorer les liens entre utopie et collectif, principes d’actions et formalisation juridique.
- Découvrir les principaux statuts des organisations de l’économie sociale.
- Aller à la rencontre de structures de l’économie sociale.

- Approcher le développement de projet en économie sociale. Propositions méthodologiques.
- Découvrir les statuts majeurs de l’économie sociale. La société coopérative de production (Scop), la société coopérative d’intérêt collectif (Scic) et l’association 1901.
- Se confronter à la pratique. Études de cas.

David Vercauteren (2011), Micropolitiques des groupes – Pour une écologie des pratiques collectives, Éditions Les prairies ordinaires. http://micropolitiques.collectifs.net/
David Hiez (2023), Sociétés coopératives 2023-2024, Éditions Dalloz
Christelle Baron et Stéphane Veyer (2024), Les amarres de l’organisation : travailler la robustesse de notre organisation d’ESS, La manufacture coopérative, https://nextcloud.coopaname.coop/s/xceWkgiFfz5rfGE
Ecologie politique
Aurélien BERLAN – UE702

Entre l’économie sociale et l’écologie, les liens étaient à l’origine très lâches, mais ils ne se sont resserrés avec la prise de conscience que le capitalisme n’exploite pas seulement les ouvriers, mais aussi la nature, avec les mêmes effets calamiteux – au point que l’ESS d’aujourd’hui a mis l’écologie au cœur de ses préoccupations, quitte à alimenter le greenwashing ambiant. Ce cours propose une introduction à l’écologie politique, au sens d’un courant radical d’idées politiques qui s’inspire des analyses de l’écologie scientifique (notamment de son concept de métabolisme) pour montrer que l’habitabilité de notre planète suppose d’en finir avec la société industrielle et le mode de vie impérial qui sont les nôtres. A rebours de tous les autres courants politiques (et même de l’environnementalisme), elle s’attaque aux idoles de la modernité occidentale : l’idée de progrès, la foi dans la science et dans la technologie, la quête de croissance et de développement, et cette critique devrait inspirer plus profondément l’économie sociale. Après quelques séances d’introduction, le cours prendra la forme d’un séminaire centré sur l’étude et la discussion de textes représentatifs de l’écologie politique, des années 1970 à aujourd’hui.

1) écologie scientifique et écologie politique
2) l’écologie politique comme critique de l’industrialisme et du mode de vie impérial
3) l’écologie politique contre l’environnementalisme et le greenwashing
4) discussions des textes

Ivan Illich, Énergie et Équité, Paris, Seuil, 1975.
Maria Mies et Vandana Shiva, Écoféminisme (1993), Paris, L’Harmattan, 1998.
Lewis Mumford, Technique autoritaire et technique démocratique (1963), Saint-Michel-de-Vax, La Lenteur, 2021.
Celia Izoard, La Ruée minière au XXIe siècle. Enquête sur les métaux à l’ère de la transition, Paris, Seuil, 2024.
André Gorz, Leur Écologie et la nôtre. Anthologie d’écologie politique, Paris, Seuil, 2020.
Geneviève Pruvost, « Penser l’écoféminisme. Féminisme de la subsistance et écoféminisme vernaculaire », Travail, genre et sociétés, n° 42, 2019, p. 29-45.
Collectif, Prise de terre(s), brochure écrite à Notre-Dame-Des-Landes durant l’été 2019 (texte disponible sur le site <https://lundi.am>).
Aurélien Berlan Guillaume Carbou et Laure Teulières, Greenwashing, Manuel pour dépolluer le débat public, Paris Seuil, 2022.
Les enjeux de l’informatique 1
INFORMATIQUE 1 – Yoan HERGET – UE703

Comprendre les rouages techniques de l’informatique et découvrir la manière dont il s’est développé historiquement afin de mettre en lumière les enjeux de pouvoir (économiques, politiques, idéologiques) produits par les processus d’informatisation.
Permettre de faire des choix d’utilisation de ces outils en toute conscience de ce qu’ils impliquent.

AXE 1 – Fournir des concepts et grilles de lecture pour comprendre les phénomènes induits par l’informatisation.
1. Une histoire d’internet
2. Infrastructures : démystifier
3. Conditions matérielles & post-colonialisme
4. Transformation du travail
5. Publicité sur internet : prémisse du capitalisme de surveillance
6. Contrôle social
AXE 2 – Découvrir des outils de défense de la vie privée sur internet.
1. Mots de passe
2. Traceurs
3. Navigateurs
4. Moteurs de recherche

Nick Srnicek, Capitalisme de plateforme. L’hégémonie de l’économie numérique, Lux, 2018
Anna Bednik, Extractivisme, Le passager clandestin, 2019
Antonio A. Casilli, En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic, Seuil, 2019
Anglais 1
James FABRY – UE706

Devenir autonome dans la pratique orale de la langue anglaise afin de résumer les articles/livres et de formuler une opinion cohérente en utilisant ses propres termes. Organiser des exposés sur des thèmes choisis afin de développer les capacités de chacun à s’exprimer plus aisément.
.

- Exploring ‘Received Ideas’ and their impact
- Presentations in pairs; topics negotiated in advance
- Written review of article or book. ; chosen by students

‘Le Ministre des Contes Publics’ (2021) Lucbert
‘Le Guerre des Mots’ (2020) Derkaoui/Framont
‘Capitalism’s Cris Deepens’ (2016) Wolff
‘Who is Charlie ?’ (2015) Todd
‘Economics of Inequality’ (2015) Piketty
‘People’s History of the United States’ (2003) Zinn
»No Logo’ (2000) Klein
‘Manufacturing Consent’ (1988) Herman/Chomsky
Histoire de la nouvelle économie sociale
Julien MILANESI – UE702

- Connaitre les origines historiques de l’économie sociale, de la Révolution française à la guerre de 14-18.
- Comprendre les différentes inspirations idéologiques ayant constitué l’ESS dans son histoire européenne (France, Angleterre, Allemagne)
- S’acculturer à l’économie sociale, à son monde, à son vocabulaire.
- A travers une histoire des idées et l’exploration de textes originaux, prendre connaissance des débats qui structurent l’économie sociale depuis ses débuts.

- Introduction : L’Economie sociale, une réponse au capitalisme industriel
- Naissance du capitalisme
- Définition du capitalisme
- Définition de l’économie sociale
- Le 19ème siècle, éléments de repères historiques
- Aux origines
- Le Moyen âge
- Les sociétés de secours mutuel
- Les utopistes :
- Qu’est-ce que l’utopie ?
- Charles Fourier
- Saint Simon
- Robert Owen
- L’éclosion coopérative
- Buchez (1796-1865) et la naissance de la coopérative de production
- La matrice coopérative de Rochdale
- L’invention des coopératives de crédit
- L’associationisme ouvrier
- Le mutuellisme proudhonien
- La République coopérative
- Coopérativisme et marxisme
- Charle Gide et l’Ecole de Nimes
- L’unité coopérative

Riot-Sarcey, M. (2016). Le procès de la liberté : Une histoire souterraine du XIXe siècle en France. La Découverte.
Buber, M. (2016). Utopie et socialisme. L’Echappée.
Desroche, H. (1976). Le projet coopératif : Son utopie et sa pratique, ses appareils et ses réseaux, ses espérances et ses déconvenues. Éditions Économie et humanisme : les Éditions ouvrières.
Draperi, J.-F. (2009). L’économie sociale : Utopies, pratiques, principes. Presses de l’économie sociale.
Draperi, J.-F. (2012). La république coopérative: Larcier.
Draperi, J.-F. (2020). Ruses de riches : Pourquoi les riches veulent maintenant aider les pauvres et sauver le monde. Payot.
Draperi, J.-F. (2021). Le fait associatif dans l’Occident médiéval : De l’émergence des communs à la suprématie des marchés. Le Bord de l’eau.
Gide, C. (2013). La coopération contre le capitalisme (D. Clerc, Éd.). Alternatives économiques : les Petits matins.
Gide, C. (2001). Les œuvres de Charles Gide. Coopération et économie sociale. 1886-1904. In P. É. scientifique P. Devillers (Éd.), Les œuvres de Charles Gide: Vol. IV (L’Harmattan, Comité pour l’édition des œuvres de Charles Gide, p. 1997‑2011).
Gide, C., & Devillers, P. (2005). Les œuvres de Charles Gide. Coopération et économie sociale 1904-1926. In Les œuvres de Charles Gide: Vol. VII (L’Harmattan).
Gribaudi, M., & Riot-Sarcey, M. (2009). 1848 : La révolution oubliée. La Découverte.
Gueslin, A. (1998). L’invention de l’économie sociale : Idées, pratiques et imaginaires coopératifs et mutualistes dans la France du XIXè siècle. Economica.
Meusy, J.-J., Demeulenaere-Douyère, C., Dreyfus, M., & Gueslin, A. (2001). La Bellevilloise (1877-1939) : Une page de l’histoire de la coopération et du mouvement ouvrier français. Créaphis.
Noiriel, G. (2018). Une histoire populaire de la France : De la guerre de Cent Ans à nos jours. Agone.
Prades, J. (2006). Compter sur ses propres forces : Initiatives solidaires et entreprises sociales. Éd. de l’Aube.
Prades, J. (2012). L’utopie réaliste : Le renouveau de l’expérience coopérative. l’Harmattan.
Prades, J. (2015). Comment résister au capitalisme ? : Tous en coopératives ! Ed. le Vent se Lève.
Riot-Sarcey, M. (1998). Le réel de l’utopie : Essai sur le politique au XIXe siècle. Albin Michel.
Cartographie de l’économie sociale
STEPHANE HENIN – UE806

- S’approprier les histoires et les trajectoires de l’ESS depuis le début des années 1970
- Tirer le fil de ses mouvements et de ses évolutions jusqu’en 2020.
- Différencier les différentes traditions politiques qui composent l’économie sociale et solidaire contemporaine
- Composer une cartographie collective des différents mouvements de l’ESS

- La réinvention de l’économie sociale instituée : coopératives, mutuelles et associations.
- De l’économie alternative à l’économie solidaire : un renouveau porté par les expérimentations.
- L’élargissement du champ à l’entreprenariat social et aux entreprises à mission.
- Cartographie collective.

Voir ressources en ligne sur l’ENT : https://iris.univ-tlse2.fr/course/view.php?id=1364
>> documentaires, podcasts et publications diverses
Droit des associations
SOPHIE FLEKESTEIN – UE803

Ce module a pour objectif d’initier les étudiants aux fondamentaux du droit des associations en France, en mettant en lumière le cadre juridique de la loi 1901, les modalités de création, de fonctionnement et de financement des associations. Il vise également à sensibiliser les étudiants au rôle du modèle associatif dans l’Économie Sociale et Solidaire, en tant qu’outil d’engagement citoyen, d’innovation sociale et de transformation des territoires. Apports théoriques et cas pratiques.

- Introduction : le modèle associatif au sein de l’ESS, chiffres clefs, rôle des associations
- Historique du droit des associations
- Les règles juridiques de la création d’une association
- Les règles juridiques du fonctionnement de l’association
- Les ressources et la fiscalité des associations
- Enjeux et perspectives

Asso connect
Loïc Lerouge, Droit des associations, Dalloz, coll. « Connaissance du droit », 2023
Jean-Pierre Viala, Droit des associations et fondations, Gualino – Lextenso, 2022
Hervé de Gaudemar, Le droit des associations et des fondations, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2021
associations.gouv.fr – Ministère de la Vie Associative
vie-publique.fr
HelloAsso
France Active
Avise
Le Mouvement Associatif
Recherches et Solidarités
ESS France
Microsociologie des groupes
AMÉRICO MARIANI – UE701
Faire collectif, être conscient·es ensemble

Travailler en groupe en visant un fonctionnement égalitaire et horizontal est l’objectif dans de nombreuses coopératives ou organisation du secteur de l’économie sociale. L’atelier vise à identifier les points de tensions, de mettre en lumière les rapports sociaux à l’œuvre. Travailler à définir des points d’attention et des tactiques pour intervenir dans les situations et potentialiser l’apprentissage collectif.

Le cours se déploie sur des séances de 3 heures qui sont avant tout penser comme des ateliers pratiques où s’expérimentent des modalités de travail de groupe. Le dialogue est au centre du dispositif pédagogique. L’assiduité est centrale dans le bon fonctionnement de cet enseignement.
Dans un premier temps nous explorons des textes qui nous permettent de construire une problématique commune autour de la question du collectif entendu comme une activité pratique et des rapports sociaux entendu comme une dimension conflictuelle irréductible du sociale.
Dans un second temps une mise en pratique permet d’explorer la problématique collectivement à travers l’usage des outils radiophoniques.

L’ensemble des textes traités en cours est disponible sur IRIS.
Ecoféminisme et économie sociale
HÉLOISE PREVOST – UE806

Si l’écoféminisme connaît aujourd’hui un renouveau en France sur la scène politique, éditoriale et médiatique, les débats ne rendent pas femmage à la pluralité des écrits, des mobilisations, des expériences et des outils écoféministes à l’international. Derrière ce mot-valise peuvent s’inscrire différentes approches articulant les questions féministes, environnementalistes, décoloniales et des économies alternatives. Les oppressions imbriquées et les inégalités socio-environnementales peuvent être appréhendées conjointement avec les liens à la terre, la défense des territoires, les non-humains.
Cette UE propose une réflexion approfondie sur les enjeux théoriques, socio-politiques et socio-environnementaux des écrits et mobilisations féministes environnementalistes. Il s’agit de saisir la diversité des approches pouvant relever de l’écoféminisme, du féminisme décolonial (afroféminisme et féminisme d’Abya Yala), du féminisme environnementaliste, des économies féministes et de porter la focale sur quelques-unes d’entre elles. D’une part, ces apports offrent une critique précise du modèle socio-politique dominant, des oppressions imbriquées et des attaques aux territoires et à l’environnement. Aussi, ces approches visent à construire des leviers, des « utopies réelles » (Wright, 2010_2017), un changement de paradigme et de modèle. Elles défendent le besoin vital de créer de nouvelles « visions » (Starhawk 1982_2015). Cette UE s’intéresse donc à la richesse des analyses et des écrits ainsi qu’au potentiel des méthodes et des outils développés pour construire la militance, l’organisation collective, la gouvernance, le politique.

Déroulements des séances
Les enseignements se concentrent aussi bien sur les problématisations et moyens d’action élaborées par des mobilisations féministes que sur les apports analytiques, épistémologiques, méthodologiques permettant de construire et reformuler le politique.
Inscrites dans une critique de la « colonialité du savoir » (Lander, 2000), les écoféminismes pensent aussi à partir du ‘faire’ collectif. C’est pourquoi, des espaces de réflexion et de construction collective sont proposés au fil des séances. Les ‘pédagogies’ unilatérales descendantes hégémoniques étant au cœur de la critique de ces mobilisations et épistémologies féministes. Cette UE est une occasion de changer de posture, de tenter de créer une « communauté apprenante » (hooks, 1994_2020), d’incorporer une dimension participative collective.
Séance 1 : Séance introductive : genre et féminismes matérialistes
Séance 2 : Inégalités de genre, environnement, économie
Séance 3 : Economie féministe
Séance 4 : Empowerment
Séance 5 : Féminismes décoloniaux
Séance 6 et 7 : Arpentage
Séance 8 : Alternatives communtaires & Féminismes du bien-vivre
Séance 9 : Politiques du care
Séance 10-11 et 12 : Evaluations

Verschuur, et al. (2021) Effervescences FéMinistes : RéOrganiser La Reproduction Sociale, DéMocratiser L’éConomie Solidaire, Repenser La Valeur. 1st ed. Genève, Paris: Graduate Institute Publications. Genre et DéVeloppement – Eclairages Series.
Anderson, et al. (2017) Une éConomie Solidaire Peut-Elle êTre FéMiniste ? : Homo œConomicus, Mulier Solidaria. Genève: Graduate Institute Publications
D’EAUBONNE Françoise (1974) Le féminisme ou la mort, Pierre Horay (Femmes en mouvement), 276 p.
Falquet Jules (2020). Imbrication. Femmes, race et classe dans les mouvements sociaux. Vulvaine sur Seine: Éditions du Croquant.
Federici, Silvia (2022) Réenchanter le monde. Le Féminisme et la politique des communs, Editions Entremonde
Gago, Veronica (2020). Économies populaires et luttes féministes: résister au néolibéralisme en Amérique du Sud. Raisons d’agir éditions.
Hache, Émilie (éd) (2016) Reclaim. Recueil de textes écoféministes. Paris: Cambourakis
Mies, Maria (réed 2024) Patriarcat et Accumulation à L’éChelle Mondiale Les Femmes Dans La Division Internationale Du Travail. Lausanne (Suisse): Entremonde,. Print.
Travail et démocratie
MIREILLE BRUYERE – UE804

Cet enseignement aborde les articulations entre travail, démocratie et émancipation. Il revient en premier lieu sur l’histoire du mouvement ouvrier naissant au début du capitalisme industriel. Il aborde les articulations historiques spécifiques auxquelles il a donné naissance en faisant du travail une expérience politique collective à part entière. Cette partie historique éclaire la naissance du salariat à la fin du 19e s comme institution centrale du capitalisme fondée sur le productivisme et la productivité.
En s’appuyant sur une approche institutionnelle du salariat au sens de Castoriadis, le cours propose un état des lieux critiques des politiques publiques en faveur de l’emploi et de l’évolution de l’organisation du travail dans les chaines de valeur globalisées.

- Les différentes conceptions du travail
- De La naissance du mouvement ouvrier au début du 19e s à la naissance du salariat
- Le salariat comme institution centrale du productivisme
- État des lieux critique des politiques de l’emploi et de l’organisation du travail

A. GORZ Métamorphoses du travail critique de la raison économique, Gallimard, 2004
Richard Sobel (2011-12) « Le règne de la nécessité » borne-t-il l’émancipation sociale ? Deux lectures croisées de l’utopie communiste chez Marx » Revue économique (Vol. 62)
Mireille Bruyère (2018) « L’insoutenable productivité du travail » Ed Bord de l’eau,
Cornélius Castoriadis (2014) « Les rapports de production en Russie » dans « Bureaucratie » Éditions du Sandre.
Serge LATOUCHE – L’INVENTION DU TRAVAIL DANS L’IMAGINAIRE SOCIAL Texte disponible sur la page IRIS du cours
Bruno Trentin « La cité du travail, la gauche et la crise du fordisme » Ed Fayard, 2012
F. GOLLAIN, Une critique du travail entre écologie et socialisme suivi, La découverte, 2000
Dynamiques du capitalisme
JÉRÔME PELENC ET BERNARD VICTORIA – UE802

Cet enseignement a pour objectif d’éclairer la dynamique radicale du capitalisme. Au travers d’une approche à la fois historique et logique, il dégagera les tenants conceptuels pour appréhender cette dynamique.
Le capitalisme est un système de production basé sur l’extraction de valeur obtenue par une dynamique d’accumulation par dépossession. Cette dernière repose sur l’expropriation puis la mise au travail des populations à travers l’instauration de la propriété privée au profit des détenteurs de la terre et des moyens de production, créant ainsi deux classes : les exploités et les exploiteurs ; les capitalistes et les prolétaires. Le travail, opérant en lieu d’organisation rationalisée de l’exploitation et d’aliénation matérielle pour la subsistance, constitue la clé de voûte du système pour l’extraction de la plus-value, qui permet la création de valeur et in fine l’accumulation du capital. Si cette analyse basique – celle du Capital de Marx – se vérifiait dans la société industrielle du 19e siècle, elle n’a cessé d’être confortée par l’expansion et la sophistication de l’industrie à l’ère moderne puis hypermoderne. De la manufacture au capitalisme de plateforme en passant par la colonisation de la vie quotidienne, le développement industriel acte au champ de l’histoire la soumission du vivant à la seule raison instrumentale. Mais le capitalisme se nourrit tout autant qu’il bute sur l’antagonisme de classe : le prolétariat résiste à son exploitation. Par conséquent, la lutte de classes se comprend comme le cœur dynamique de l’histoire du capitalisme et la révolution comme son seul horizon de dépassement.

Ce cours s’organise en quatre parties, portant l’étude de la dynamique du capitalisme (exploitation/aliénation) à l’endroit du travail, de l’industrie, de la raison instrumentale et enfin de la baisse tendancielle du taux de profit et des crises du capitalisme. Il débouche sur une interrogation critique quant à l’avenir du capitalisme : restructuration ou révolution ?

- Arendt, H. (1951). Les origines du totalitarisme.
- Anders, G. (1956). L’obsolescence de l’Homme.
- Astarian, B. (2017). L’abolition de la valeur.
- Dauvé, G. (2017). De la crise à la communisation.
- Favier, J. (1987). De l’or et des épices : naissance de l’homme d’affaires au Moyen Âge.
- Heidegger, M. (1953). Essais et conférences. La question de la technique.
- Holloway, J. (2012). Crack Capitalism, 33 thèses contre le capital.
- Marx, K. Le Capital, Livres 1 à 3 édition intégrale (2008).
- Mattick, P. (1972) Marx et Keynes : les limites de l’économie mixte.
- Marx, Fragments sur les machines , extraits des Grundriss, https://rosenoire.noblogs.org/
- Seidman, M. (2010). Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les fronts populaires
- Spinoza, B. (1677). L’Éthique, III.
- Weber, M. (2000). L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1905).
- Wesseling, H. (2002). Le Partage de l’Afrique (1880-1914).
Les modalités d’évaluation seront précisées au début du cours.
Deuxième année
Méthodologie de projet en économie sociale
STÉPHANE HENIN – UE905

Accompagner les étudiants dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur projet (ou de projets proposés dont nous nous saisirons) à partir d’apports théoriques, d’atelier collectifs et d’outils sur la conduite d’un projet de création ou de développement d’activités dans le champ de l’économie sociale et solidaire.

Méthodologie de projet appliquée au milieu de l’économie sociale
Les fondements
- Finalités sociale, utopie partagée, projet politique
- Principes d’actions
- Vision, désir, missions
Le milieu
- Analyse d’opportunité
- Étude de marché
- Premiers scénarios de développement

David Vercauteren (2011), Micropolitiques des groupes – Pour une écologie des pratiques collectives, Éditions Les prairies ordinaires. http://micropolitiques.collectifs.net/
David Hiez (2023), Sociétés coopératives 2023-2024, Éditions Dalloz
Christelle Baron et Stéphane Veyer (2024), Les amarres de l’organisation : travailler la robustesse de notre organisation d’ESS, La manufacture coopérative, https://nextcloud.coopaname.coop/s/xceWkgiFfz5rfGE
Droit des coopératives
SOPHIE FLEKENSTEIN – UE902

A la croisée du droit, de l’économie sociale et solidaire, de la gestion, de la sociologie et des sciences politiques, cet enseignement vise à offrir aux étudiant·es une compréhension globale du droit des coopératives, en lien avec les principes et les pratiques de l’Économie Sociale et Solidaire. À travers une approche à la fois théorique et pratique, il s’agira de comprendre les fondements historiques et juridiques du mouvement coopératif, d’en identifier les différentes formes et logiques de fonctionnement. Le cours permettra d’acquérir les outils juridiques et méthodologiques nécessaires pour accompagner la création, rédiger des statuts, organiser la gouvernance, la gestion ou la transformation de projets coopératifs. Une attention particulière sera portée aux enjeux concrets rencontrés par les coopératives, notamment en matière de financement, de fiscalité, de droit du travail, ainsi que dans leurs articulations avec d’autres formes juridiques comme les associations.

- historique sur les coopératives et le mouvement coopératif
- cadre juridique et institutionnel général
- droit et acteurs de la coopération
- bases juridiques pour la création d’une coopérative
- les différents types et formes juridiques des coopératives
- la gestion des coopératives
- le droit du travail dans les coopératives
- droit et gouvernance dans les coopératives
- financements et fiscalité dans les coopératives
- outils du droit coopératif
- cadre juridique de la dissolution et de la liquidation de la coopérative
- différents cadres juridiques associations / coopératives

Thimothée Duverger (2023), L’économie sociale et solidaire, Editions La Découverte
David Hiez (2023), Sociétés coopératives 2023-2024, Éditions Dalloz
Julien Dohet ((2023), Une coopérative citoyenne, Editions Renaissance du Livre
Nadine Richez-Battesti et Eric Bidet (2024), L’innovation sociale, expérimenter et transformer à partir des territoires, Editions Les Petits Matins
Sociologie du travail et de la formation
PRISCA KERGOAT – UE1004

Cet enseignement se donne pour objectif de décrire et d’analyser les inégalités pour appréhender leur caractère systémique et dessiner leurs configurations. Tout le monde est pour l’égalité mais les référentiels associés sont divers et impliquent des mises en pratique différentes voire antagoniques. A cette fin, il s’agira de questionner les concepts de domination et de rapports sociaux (de classe, de sexe, de race et d’âge) en se focalisant sur une sphère sociale, celle du travail. La sociologie mais aussi la philosophie, la psychodynamique permettent une lecture critique de l’organisation du travail et de la gestion du personnel. Celle-ci nous conduira à creuser quelques pistes permettant de penser les notions de pouvoir (d’agir), de résistance et d’émancipation.

L. Tanguy, (2016), « Enseigner l’esprit d’entreprise à l’école. , Paris, La Dispute, 2016,
C. Benvegnù, D. Gaborieau (2017) « Produire le flux. L’entrepôt comme prolongement d’un monde industriel sous une
forme logistique, Savoir/Agir, n°1-39
P. Bourdieu, J.C. Passeron (1970), « La reproduction » Les éditions de minuit
D. Kergoat (2012), « Se battre, disent-elles », Éditions La dispute.
P. Kergoat (2022), « De l’indocilité des jeunesses populaires. Apprenti·e·s et élèves de LP, Éditions La Dispute.
D. Linhart (2015), « La comédie humaine du travail », Éditions Erès.
Gestion et comptabilité appliquée à l’économie sociale 2
MATHIEU POUPON – UE901

Pourquoi la comptabilité et la gestion ? Quelle est l’importance d’en connaître les bases, pour la compréhension et l’analyse de la situation d’une structure (asso, coopérative ou autre)
A partir de situations concrètes, apprendre à analyser les tableaux et indicateurs, avec la connaissance des documents de synthèse du système comptable général.

- Intro à la compta : pour quoi faire ?
- Description d’une situation précise : une structure coopérative
- Le compte de résultat
- Notion de charges et produits
- CA et Produits d’exploitation
- Notions de « classe -6 et classe 7 »
- Investissements / amortissements
- Trésorerie / TVA
- Soldes Intermédiaires de Gestion
- De quels indicateurs avons-nous besoin ?
- Bilan

– B. Colasse, « Comptabilité générale », Ed. Economica
– C. Buissart, « Analyse financière », Ed. Foucher
Les enjeux de l’informatique 2
YOAN HERGET – UE904

Comprendre les rouages techniques de l’informatique et découvrir la manière dont il s’est développé historiquement afin de mettre en lumière les enjeux de pouvoir (économiques, politiques, idéologiques) produits par les processus d’informatisation.
Permettre de faire des choix d’utilisation de ces outils en toute conscience de ce qu’ils impliquent.

1. Le solutionnisme technique
2. L’acceptabilité sociale des technologies
3. Économie de l’attention et « captologie »
4. Usages et limites des logiciels libres
5. Espace public numérique

Félix Tréguer, L’utopie déchue. Une contre histoire d’internet. XVe-XXIe siècle, Fayard, 2019
Evegeny Morozov, Pour tout résoudre cliquez ici, L’aberration du solutionnisme technologique, FYP, 2014
Géographie économie (entre territoire et aménagement)
JÉRÔME PELENC – UE901

L’intitulé de ce cours ne reflète pas l’évolution de son contenu. Il a maintenant évolué vers ce que l’on peut appeler l’économie géographique. Il s’agit de comprendre comment l’économie rencontre la géographie à travers l’aménagement du territoire.

La première partie présente une histoire critique de l’aménagement. Dans une deuxième partie nous discutons les mouvements de résistances contemporains à l’aménagement et la place de la dimension spatiale dans l’action collective. Enfin, la troisième partie discute différentes alternatives au paradigme dominant de l’aménagement tant du côté des acteurs, que du côté théorique (approche endogène du développement, aménagement participatif, théorie du développement local, économie de la proximité, systèmes productifs localisés, PTCE, etc.). Le cours magistral et ponctué d’une série d’ateliers participatifs permettant à la fois un contrôle des connaissances et une coproduction des connaissances entre les étudiants et l’enseignant.

WACHTER Serge (dir). L’aménagement durable : Défis et politiques. La tour d’Aigues : Edition de l’Aube/DATAR, 2002, 195p
ARTIS Amélie, DEMOUSTIER Danièle, PUISSANT Emmanuelle. Le rôle de l’économie sociale et solidaire dans les territoires : six études de cas comparées. RECMA [en ligne], 2009, n°314, [réf. du 20 septembre 2013]. Disponible sur : http://www.recma.org/node/917
Collectif. Résister aux grands projets inutiles et imposes: de Notre-Dames-des-Landes à Bure. Textuel, 155p.
Costes, L. (2010). Le Droit à la ville d’Henri Lefebvre: quel héritage politique et scientifique? Espaces et sociétés, (1), 177-191.
DEBRY, J. L. (2012). Le cauchemar pavillonnaire. Éditions l’Échappée. Emelianoff (2012)
Garnier, J. P. (2014). Le droit à la ville d’Henri Lefebvre à David Harvey. L’Homme la Société, (1), 59-70.
Graham, S., (traduit par Lefèvre, M). (2016). Le nouvel urbanisme militaire. Ecologie politique, (2), 89-104.
GUIGOU Jean-Louis. Préface : Douze convictions pour une nouvelle pensée territoriale. In Jean, Y et Vanier, M. (dir.). La France aménager les territoires. Paris : Armand Colin, 2ème Edition, 2013.
Harvey, D. (2015). Villes rebelles: du droit à la ville à la révolution urbaine. Buchet/Chastel.
LACOSTE Yves. La géographie ça sert d’abord à faire la guerre. Nouvelle édition augmentée, Paris : La Découverte, 2012, 247p
MOINE Alexandre. Le territoire comme un système complexe : un concept opératoire pour l’aménagement et la géographie. L’Espace géographique, 2006/2 Tome 35, p. 115-132.
PARODI Maurice. Economie sociale et solidaire et développement local. RECMA–Revue
Internationale d’Economie Sociale, n°296, 2005, p. 26-41.
PECQUEUR Bernard et ZIMMERMAN Jean-Benoit. Les fondements d’une économie de proximité. Hermes-Lavoisier, 2004, 264p.
Pelenc, J., Wallenborn, G., Milanesi, J., Sébastien, L., Vastenaekels, J., Lajarthe, F., Ballet, J., Cervera-Marzal, M., Carimentrand, A., Merveille, N., Frère, B. (2019).
Alternative and resistance movements: The two faces of sustainability transformations?. Ecological Economics, 159, 373-378.
Purcell M. (2009). Le droit à la ville et les mouvements urbains contemporains, Rue Descartes, n° 63, p. 40-50
Sébastien Léa, Milanesi Julien et PelencJérôme, « Résister aux projets d’aménagement, politiser les territoires », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 19 Numéro 1 | mars 2019, mis en ligne le 05 mars 2019, consulté le 08 septembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/24269 ; DOI : 10.4000/vertigo.24269
Swyngedouw, E., & Kaika, M. (2014). Urban political ecology. Great promises, deadlock… and new beginnings?. Documents d’anàlisi geogràfica, 60(3), 459-481.
VIDALOU, J-B (2017). Etre forêt, habiter des territoires en lutte. Ed. Zones. Version lyber : https://www.editions-zones.fr/lyber?etre-forets
Anthropologie de l’économie sociale 1
MIREILLE BRUYERE – UE903

Ce cours a tente de proposer une esquisse théorique de ce que l’on nommera ici la « matrice coopérativiste ». Cette tentative de théorisation se met à distance de toute volonté de produire un « modèle » général et universel de la coopérative de l’économie sociale car il n’existe pas de modèle ou de théorie stable en matière de praxis instituante, une praxis toujours située ici et maintenant. La « matrice coopérativiste » se veut un nouage théorique des différentes dimensions de toute expérience collective de transformation sociale. Ces dimensions (historique, géographiques, sociologues, philosophiques, politiques, économiques, écologiques et subjectives) sont celles abordés dans les différents cours du master depuis la 1er année. La première partie du cours actualise la critique des dynamiques du capitalisme (extractivisme, productivisme, consumérisme). La deuxième partie aborde les dimensions centrales de l’économie sociale afin d’esquisser cette matrice coopérativiste comme la propriété ou la taille ou le territoire.

Chapitre 1. Extractivisme, productivisme, consumérismes actuels
Chapitre 2. Le libéralisme et de le capitalisme des années 80
Chapitre 3. Tenir ensemble les dimensions de la matrice coopérativiste
Chapitre 4. Des communs à la propriété collective
Chapitre 6. La loi sur l’ESS, une régression historique
Chapitre 7. Une question de taille
Chapitre 8. Territoire et Economie coopérative
Chapitre 9. De l’autobiographie à la Psychanalyse
Anglais 2
JAMES FABRY – UE906

Devenir autonome dans la pratique orale de la langue anglaise afin de résumer les articles/livres et de formuler une opinion cohérente en utilisant ses propres termes. Organiser des exposés sur des thèmes choisis afin de développer les capacités de chacun à s’exprimer plus aisément.

- Exploring ‘Received Ideas’ and their impact
- Presentations in pairs; topics negotiated in advance
- Written review of article or book. ; chosen by students

»No Logo’ (2000) Klein
‘Le Ministre des Contes Publics’ (2021) Lucbert
‘Le Guerre des Mots’ (2020) Derkaoui/Framont
‘Capitalism’s Cris Deepens’ (2016) Wolff
‘Who is Charlie ?’ (2015) Todd
‘Economics of Inequality’ (2015) Piketty
‘People’s History of the United States’ (2003) Zinn
‘Manufacturing Consent’ (1988) Herman/Chomsk
Théories de la transformation sociale
MIREILLE BRUYERE – UE1002

Pour penser un projet d’émancipation, nous nous proposons ici de nous interroger sur les conditions de transformations, de rupture et d’émergence de nouvelles institutions. Quelles sont les conditions pour que ces transformations ouvrent de nouvelles possibilités d’émancipation ? Qu’est-ce qu’une révolution ? Est-elle encore possible ? Nous présenterons quelques auteurs qui se sont posés d’une manière ou d’ue autre ces questions et nous éclairerons ces travaux théories par une série d’exposés d’étudiants sur des périodes révolutionnaires de l’histoire contemporaine. Nous montrerons que ces questions traversent autant les courants de pensée dit critiques du capitalisme que certains courants néolibéraux.

- Les conceptions des institutions dans la sociologie et l’économie
- Marx et les forces productives
- Sartre et le pratico-interne
- Hannah Arendt et la notion de natalité
- Changement sociale en socio-économie institutionnelle
- La notion de révolution chez Castoriadis

Castoriadis C. (1989), « L’idée de révolution a-t-elle encore un sens ?: Entretien avec Cornelius Castoriadis », Le Débat, vol. 57, n°5, pp. 193.
Emmanuel Barot, « Sartre : de la réification à la révolution », introduit par Stathis Kouvélakis.Revue Contretemps disponible sur la page IRIS du cours
S. Weil (2014), « Allons-nous vers la révolution » Œuvres, Quattro Gallimard, P.251
H.Arendt (1967), « Essai sur la révolution », Ed.Tel Gallimard
Castoriadis C. (2012) « La déomcratie comme processus et comme régime » , Quelle Déomcratie, Écrits politiques, 1945-1997, Paris, Éditions du Sandre.
Dardot P. et Laval C. (2014), Marx politique, Paris, Presses universitaires de France.
Dardot P. et Laval C. (2015), Commun essai sur la révolution au XXIe siècle, Paris, Découverte.
Méthodologie de projet de l’économie sociale 2
STÉPHANE HENIN – UE1004

Accompagner les étudiants dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur projet (ou de projets proposés dont nous nous saisirons) à partir d’apports théoriques, d’atelier collectifs et d’outils sur la conduite d’un projet de création ou de développement d’activités dans le champ de l’économie sociale et solidaire.

Méthodologie de projet appliquée au milieu de l’économie sociale
- L’autonomie économique
- Modèle économique
- Budgets prévisionnels
- Plan de financement
- Les stratégies de lancement
- Les stratégies de lancement
- Scénarios
- Montages juridiques
- Partenariats

David Vercauteren (2011), Micropolitiques des groupes – Pour une écologie des pratiques collectives, Éditions Les prairies ordinaires. http://micropolitiques.collectifs.net/
David Hiez (2023), Sociétés coopératives 2023-2024, Éditions Dalloz
Christelle Baron et Stéphane Veyer (2024), Les amarres de l’organisation : travailler la robustesse de notre organisation d’ESS, La manufacture coopérative, https://nextcloud.coopaname.coop/s/xceWkgiFfz5rfGE
Alternatives monétaires et financières
JULIEN MILANESI – UE1002

- Comprendre la place de la monnaie et de la finance dans le capitalisme contemporain
- Comprendre la nature de la monnaie
- Connaitre l’histoire et la diversité des alternatives monétaires et financières.

I. Introduction
II. Pourquoi a-t-on besoin d’une finance et d’une monnaie alternatives ?
III. Introduction au monnaies alternatives
IV. Panorama et histoire des alternatives monétaires
V. Qu’est-ce que la monnaie ?
VI. L’institutionnalisme monétaire français
VII. L’Eusko, la monnaie du Pays Basque Nord
VIII. Histoire de la finance solidaire
IX. Panorama de la finance solidaire
X. Financer un projet

Testart, Alain. 2002. « Moyen d’échange / moyen de paiement. Des monniaes en général et plus particulièrement des primitives ». In Aux origines de la monnaie, par Alain Testart, 11‑60. Paris, France: Éditions Errance.
Aglietta, Michel, et André Orléan, éd. 1998. La monnaie souveraine. Paris, France: O. Jacob.
———. 2002. La monnaie: entre violence et confiance. Paris, France: Odile Jacob.
Aglietta, Michel, Pepita Ould-Ahmed, et Jean-François Ponsot. 2016. La monnaie: entre dettes et souveraineté. Paris, France: Odile Jacob.
Aglietta, Michel, et Antoine Rebérioux. 2004. Dérives du capitalisme financier. Paris, France: Albin Michel.
Alary, Pierre, Jérôme Blanc, et Ludovic Desmedt. 2016. « Genèse et évolution d’un corpus théorique ». In Théories françaises de la monnaie: une anthologie, par Pierre Alary, Jérôme Blanc, Ludovic Desmedt, et Bruno Théret. Paris, France: Presses universitaires de France.
Artis, Amélie. 2012. La finance solidaire: analyse socio-économique d’un système de financement. Paris, France: Michel Houdiard éditeur.
———. 2013. « Finance solidaire et système financier : une approche historique ». RECMA N° 329 (3): 65‑78.
Bachet, Daniel. 2015. Critique de la finance capitaliste: pour un financement solidaire. Vulaines-sur-Seine (77870), France: Editions du Croquant.
Bachet, Daniel, et Philippe Naszályi. 2011. L’autre finance: existe-t-il des alternatives à la banque capitaliste ? Bellecombe-en-Bauges, France: Éditions du Croquant.
Blanc, Jérôme. 2018. Les monnaies alternatives. Paris, France: La Découverte.
Blanc, Jérôme, Marie Fare, et Oriane Lafuente-. 2023. « Les monnaies locales en France en 2023. Résultats de la seconde enquête nationale ». Report, Université Lumière Lyon 2 ; Sciences Po Lyon ; Université de Rouen Normandie. https://shs.hal.science/halshs-04268002.
Dreyfus, Michel. 2013. Financer les utopies: une histoire du crédit coopératif (1893-2013). Arles, France.
Graeber, David Rolfe. 2013. Dette: 5000 ans d’histoire. Traduit par Françoise Chemla et Paul Chemla. Paris, France: Éditions les Liens qui libèrent, DL 2013.
Les Économistes atterrés. 2018. La monnaie: un enjeu politique. Édité par Jean-Marie Harribey, Esther Jeffers Sasson, Jonathan Marie, Dominique Plihon, et Jean-François Ponsot. Paris, France: Editions Points.
Lietaer, Bernard. 2011. Au coeur de la monnaie: systèmes monétaires, inconscient collectif, archétypes et tabous. Traduit par Michel Ickx. Gap, France: Y. Michel.
Lung, Yannick. 2022. Les monnaies locales dans les dynamiques de transition. Rennes, France: Éditions Apogée.
Moulin, Jean-Marc, éd. 2017. Droit de la finance alternative. Bruxelles, Belgique: Bruylant.
Orléan, André. 2007. « L’approche institutionnaliste de la monnaie: une introduction ».
———. 2016. « La sociologie économique de la monnaie ». In Théories françaises de la monnaie: une anthologie, par Pierre Alary, Jérôme Blanc, Ludovic Desmedt, et Bruno Théret, 33‑65. Paris, France: Presses universitaires de France.
Pellet, Rémi. 2018. Droit financier public. Paris, France: Presses universitaires de France / Humensis.
Polanyi, Karl. 1983. La grande transformation: aux origines politiques et économiques de notre temps. Traduit par Catherine Malamoud et Maurice Angeno. Paris, France: Gallimard, impr. 1983.
Philosophie politique : déjouer les ressorts du pouvoir
AURÉLIEN BERLAN – UE1002

Dépasser les relations de pouvoir, au sens de relations asymétriques de domination entre des personnes dont l’égalité de principe est dès lors niée, est au cœur de tous les mouvements d’émancipation, y compris de l’économie sociale. Mais pour y parvenir, encore faut-il les identifier et en comprendre le fonctionnement dans leur diversité. Il s’agira d’analyser les différentes formes de pouvoir (politique, économique, idéologique, charismatique, etc.), pour mieux comprendre les situations dans lesquelles nous sommes pris. Il s’agira aussi de tenir compte du fait que le pouvoir peut désigner autre chose que la domination : plus fondamentalement, il se réfère à la question (elle indépassable) de la décision collective, parfois identifiée à la domination parce que, dans nos sociétés, cette délicate question a été accaparée par les dominants. Reste l’hypothèse d’une capacité de décision et donc d’action collective (d’un pouvoir politique, donc), qui ne soit pas fondée sur la domination. Après quelques séances d’introduction, nous aborderons ces questions sous forme d’un séminaire, en étudiant sept textes classiques sur la question du pouvoir et de la domination.

1) Pouvoir, puissance, autorité : analyse et définition des termes
2) Pouvoir physique, structurel, idéologique : les grands ressorts du pouvoir
3) Pouvoir versus domination : la question de la décision collective
4) discussion des textes

Herbert Marcuse, L’Homme unidimensionnel. Essai sur l’idéologie de la société industrielle avancée, Paris, Minuit, 1968.
Fabian Scheidler, La Fin de la mégamachine. Sur les traces d’une civilisation en voie d’effondrement (2015), Paris, Seuil, 2020.
Hannah Arendt, « Sur la violence » (1969), publié dans le recueil Du mensonge à la violence. Essais de politique contemporaine, Paris, Calmann-Lévy, 1972.
Simone Weil, Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale (1934), Paris, Gallimard (Quarto), 1999.
Michel Foucault, « Droit de mort et pouvoir sur la vie », chapitre 5 de La Volonté de savoir. Histoire de la sexualité 1, Paris, Gallimard, 1976, p. 177-191.
Pierre Clastres, La Société contre l’État. Recherches d’anthropologie politique, Paris, Minuit, 1974.
Jo Freeman. La tyrannie de l’absence de structure (1970), disponible sur le site Infokiosques.net.
Psychanalyse et collectif
BERNARD VICTORIA – UE801

A partir de la présentation de la notion de sujet divisé entre idéal et symptôme, le cours se consacrera à créer un espace de discussion autour de ces notions. Plus qu’une formation théorique, le cours vise à proposer un temps régulier de discussion entre étudiants sur la façon dont la traversée du master a travaillé, retravaillé, voire bouleversé leur rapport à l’idéal.
Anthropologie de l’économie sociale 2
Mireille BRUYERE et Aurélien BERLAN – UE1003

Dans le sillage de l’essai collectif remis pour l’évaluation de la première partie du cours lors du 1er semestre (essai portant sur le thème « Promesses et limites de l’économie sociale comme transformation sociale et écologique radicale au sein du capitalisme actuel, et contre lui »), cette seconde partie du cours reposera sur un travail collectif de réflexion et de discussion sur un certain nombre d’expériences d’économie sociale, au sens large d’expériences d’organisation économique régie par des principes différents de ceux qui caractérisent le capitalisme.
Cette réflexion collective sera alimentée par des exposés réalisés en petit groupe mixte (composé d’étudiant-e-s des deux masters). Chaque groupe devra choisir une expérience et en faire l’analyse critique, en suivant autant que faire se peut la grille d’analyse suivante, qui résume les questions constitutives de l’économie sociale étudiées lors de la première partie du cours, pendant le premier semestre :
- Quel(s) type(s) de propriété ? (qui possède quoi, sous quelle forme)
- Quelle forme de gouvernance ? (comment sont prises les décisions)
- Quel rapport au territoire ? Quelles conséquences pour l’expérience ?
- Comment le lien du sujet (vs l’individu) au collectif est-il envisagé ?
- Les questions de taille et d’échelle ont-elles influencé, et comment, l’expérience ?
- Quel rapport à la technologie et aux infrastructures techniques ?
- Quel lien avec les luttes politiques et le mouvement social (l’instituant) ?
- Quel rapport à l’État ?
- Quel modèle économique ? (quelle place a prise la dimension économique)
Cette analyse collective fera l’objet d’un exposé devant la classe d’une durée de 45 minutes au cours du 2e semestre. Il s’agira de répondre à la question : quel est le sens de cette expérience et quelles leçons peut-on en tirer pour nous aujourd’hui ? Suite à l’exposé, nous aurons 45 minutes pour discuter collectivement de cette expérience, de son sens et des leçons que l’on peut en retenir.
Pour chaque expérience, nous vous proposons un texte de présentation générale ou de témoignage. Chaque étudiant-e est invité-e à lire l’ensemble de ces textes, afin de disposer du minimum de connaissance nécessaire pour participer à la discussion et à la réflexion collective pendant tout le semestre. Les groupes de présentation devront en outre, pour réaliser leur exposé, compléter ces textes par d’autres documents (livres, articles, témoignages, films, podcast, etc., trouvés ou non dans la bibliographie complémentaire).
Liste des expériences
- La collectivité de Calanda en 1936/ Expérience de communisme libertaire
- Le mouvement des kibboutz en Israël / expérience de collectivisation socialiste en Israël
- Le Chiapas / Expérience de société sans État au Mexique
- ZAD Notre Dame des Landes / Expérience de lutte et de reprise des terres
- Les LIP et les Scop-Ti / Tentatives de réappropriations d’usines par les ouvriers
- Le système coopérativiste à Mondragon/ Expérience d’un vaste réseau de coopératives au Pays Basque Sud.
- Cecosesola et les coopératives françaises de consommation / Expérience de coopérative d’usagers et de consommateurs au Venezuela et en France
- Ardelaine, Niaux, Petite laine et Virgocoop / tentatives de reconstruction de filières industrielles délaissées en zone rurale
- Longo Maï / Réseau de coopératives libertaires en Europe (de 1973 à nos jours)
- L’Atelier Paysan / Scop œuvrant à la réappropriation des technologies par les paysan-nes
Liste des textes
- Témoignage de Michel Celna sur « La collectivité de Calanda » publié par le collectif Redhic, La Collectivisation en Espagne. 1936, une révolution autogestionnaire, éd CNT-RP, Paris, 2016, p. 45-105.
- Extraits de James Horrox, Le mouvement des kibboutz et l’anarchie. Une révolution vivante, Paris, Éditions de l’Éclat, 2018, p. 29-31, 48-51 et 144-163.
- Jérôme Baschet, Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes, Paris, la Découverte, 2016, chapitre 2 : « Construire l’autonomie : le politique sans l’État », p. 51-75.
- Collectif Mauvaise troupe, Contrées. Histoires croisées de la zad de Notre-Dame-des-Landes et de la lutte No TAV dans le Val Susa, Paris, l’Éclat, 2016, extraits des chapitre 1 et 4, p. 22-43 et 293-301.
- Guillaume Gourgues, « Occuper son usine et produire : stratégie de lutte ou de survie ? La fragile politisation des occupations de l’usine Lip (1973-1977) », Politix, 22 juin 2017, n° 117, no 1, p. 117‑14 ; Olivier Lemort, « Genèse d’une contre-proposition ouvrière : de Fralib à Scop-Ti) », chapitre 6 de Alexia Blin et al. (eds.), L’utopie au jour le jour. Une histoire des expériences coopératives (XIXe-XXIe siècle), Nancy, Éditions Arbre bleu, 2020, p. 87-100.
- Jacques Prades, « L’énigme de Mondragon : comprendre le sens de l’expérience », Revue internationale de l’économie sociale, no 296, 2005, p. 100-115.
- Johan Verhoeven et Édith Wustefeld : « Cecosesola ou l’autogestion totale » (article paru dans le Monde Libertaire et mis en ligne sur le site : autogestion.asso.fr) ; Amélie Artis et al., « Les coopératives de consommation au tournant de la modernité dans les années 1960 », chapitre 21 de Alexia Blin et al. (eds.), L’utopie au jour le jour. Une histoire des expériences coopératives (XIXe-XXIe siècle), Nancy, Éditions Arbre bleu, 2020, p. 280-301.
- Béatrice Barras, « Ardelaine, un modèle d’entreprise durable ? », Le journal de l’école de Paris du management, 1 janvier 2004, N°45, no 1, p. 21‑27.
- Série de témoignages sur Longo Maï de Jacques Berguerand (membre), Marc Ollivier (intellectuel complice) et Jade Lindgaard (journaliste).
- Plaidoyer du réseau InPACT, Pour une souveraineté technologique des paysans, 2016 ; François Jarrige, entretien avec Fabrice Clerc : « L’Atelier Paysan ou les Low-Tech au service de la souveraineté technologique des paysans », La Pensée écologique, 19 octobre 2020, n° 5 (1).
Frédéric Goulet et al., « Politiser l’équipement, équiper l’autonomie. Enquête sur l’autoconstruction de matériel agricole en France », Ethnologie française, vol. 52(2), p. 397-412.

Le communisme libertaire lors de la révolution espagnole : Myrtille, Les chemins du communisme libertaire en Espagne 1868-1937, 3 volumes, éd. Divergences, 2018 ; George Orwell, Hommage à la Catalogne, 10/18, 2000 ; Film : Vivre l’utopie, Documentaire de Juan A. Gamero, 1997.
Martin Buber, Utopie et Socialisme, l’Échappée, Paris, 2016, chap. 10, p. 207-220 ;
Sylvaine Bulle, « L’anarchisme juif et ses résurgences écologiques contemporaines » (k-larevue.com) ;
« Les kibboutz », podcast d’Eli Barnavi dans La marche de l’histoire, 18 octobre 2012 (radiofrance.fr).
Jérôme Baschet, La Rébellion zapatiste. Insurrection indienne et résistance planétaire, Flammarion, Paris, 2019 ;
Raul Ornelas Bernal, L’autonomie. Axe de la résistance zapatiste, Rue des cascades, Paris, 2007 ;
Collectif, ZAD partout : Zone à défendre à Notre-Dame-des-Landes, Montreuil, L’Insomniaque, 2013 (recueil de textes et d’images sur les 5 premières années) ;
Margot Verdier, Le commun de l’autonomie : une sociologie anarchiste de la zad de Notre-Dame-des-Landes, Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, 2021 ; BD : Alessandro Pignocchi), La Recomposition des mondes, Paris, Seuil, 2019.
Film documentaire de Christian Rouaud : Les Lip, l’imagination au pouvoir, 2007.
Joel Martine, « Mondragon, des coopératives ouvrières dans la mondialisation, Adaptation ou contre-offensive ? » (article de 2009 dispo sur le site alterautogestion.blogspot.com) ;
Film d’Anne Argouse et Hugues Peyret, Les Fagor et les Brandt, 2007.
Film documentaire de Ronan Kerneur, David Férret, L’expérience Cecocesola, 2014.
Béatrice Barras, Moutons rebelles. Ardelaine 2003-2013, éd. Repas, 2014 (disponible à la bibliothèque du master NES) ;
Jean-Yves Juban, « Pérenniser la gouvernance démocratique dans une organisation fondée sur un projet socio-politique. Étude du cas de la société coopérative et participative Ardelaine »:, RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise, 28 juin 2019, n° 35, 8, no 2, p. 24‑49 ;
Livre-film de Isabelle Fremeaux et John Jordan, Les sentiers de l’utopie, 2011 (qui aborde, entre autres expériences utopiques, Longo Maï).
L’Atelier paysan, Reprendre la terre aux machines. Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, Paris, Seuil, 2023 ;
Sara Angeli Aguiton et al., « Autonomie technologique et innovation ouverte paysanne. Entretien avec l’Atelier paysan », Études rurales, n°209 | 2022, p. 148-161 ;