On parle indifféremment des « sciences humaines et sociales », mais la question se pose pour l’histoire : science humaine ou science sociale ?
CONF / L’histoire : une science humaine ? / Johann CHAPOUTOT

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On parle indifféremment des « sciences humaines et sociales », mais la question se pose pour l’histoire : science humaine ou science sociale ?
Depuis plus de vingt ans,Gilles Pandel a réalisé une série de portraits d’artistes et de scientifiques capturés sur le vif de leur pratique.
Les grands récits historiques de l’égalité, comme ceux des prises de pouvoir se font généralement sans les acteurs eux-mêmes.
La sociologie peut-elle prévoir ? Edgar MORIN. Conférence donnée dans le cadre de l’Institut d’Études Doctorales. Université Toulouse II-Le Mirail, mars 2000. Présentation de la conférence par René Souriac (vice-président de l’UTM), Michel Bressolette (directeur de l’IED) et Daniel Filâtre (directeur de l’UFR de sociologie).
Dans cette conférence, Edgar Morin propose une réponse à la question de savoir si la sociologie, l’histoire et la philosophie aussi, peuvent permettre de prévoir l’avenir. La connaissance d’un présent complexe, ou du moins la conscience que l’on en a, permet-elle de » savoir ce qui est promis à la décadence rapide et ce qui va germer dans le futur » ?
Convoquant tour à tour Euripide, Hegel, Pascal, Bartholomeo De Las Casas, Ortega y Grasset ou Lévi-Strauss, la philosophie des Lumières et les Droits de l’homme, les « technosciences », la biologie, la physique ou la cybernétique et même la science-fiction, Edgar Morin rend compte de la difficulté, voire de l’impossibilité, de toute prévision : « On n’est jamais sûr d’avoir une connaissance de ce qui va contribuer à l’imprévisibilité de notre futur ». Les événements imprévus, perturbateurs et inassimilables tels que l’on en a connus dans l’histoire ancienne ou récente, l’évolution des courants majoritaires dominants face aux contre-courants ainsi que les interactions continues entre les événements au niveau local et au niveau mondial ne permettent pas de prédire le futur. Surtout à l’heure de la globalisation et des changements induits par les avancées de la recherche scientifique sur le vivant, sur le génome. Ce moment où » l’Humanité peut remporter une première victoire de façon non mythologique sur la mort », et où, paradoxalement, « pèse sur l’Humanité la menace d’une mort collective et totale dûe aux risques nucléaires et écologiques » ne permet aucune prévision. « Nul ne possède un observatoire d’où il puisse déclarer que l’on n’inventera pas des formes sociales nouvelles, la créativité humaine ne peut pas être déclarée comme close ». Néanmoins, malgré ces facteurs d’incertitude, Edgar Morin pense que la sociologie peut proposer une « problématisation du futur » qui serait assortie de vigilance, fondée sur un pari pour certaines valeurs et qui, plutôt qu’un plan programmé, mettrait en œuvre une stratégie modifiable selon le hasard des événements… « et puis, il faut s’attendre à de l’inattendu ».
Réalisateur(s) : Jean JIMENEZ
Producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Date de réalisation : 1 mars 2000
Durée du programme : 83 min
Niveau : Tous publics / hors niveau, 1er cycle, 2ieme cycle
Disciplines : Théories sociologiques et méthodologie
Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Langue : Français
Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
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L’année 68 des femmes : 1968, de grands soirs en petits matins. Nouvelles explorations de l’événement / Ludivine Bantigny, conférence présentée dans le cadre des Savoirs partagés et animée par Sylvie Chaperon, professeur en histoire contemporaine, chercheure au laboratoire FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès, 13 novembre 2018.
1968 était la première année du monde » : plus qu’un millésime, plus qu’une encoche sur le calendrier, l’événement est selon Annie Ernaux une espérance et un commencement, une ouverture d’un genre nouveau. Les femmes sont nombreuses et très actives lors du soulèvement de Mai-Juin 1968 : elles font grève, occupent, sont présentes sur les piquets, prennent la parole dans les usines, les bureaux, les magasins, les universités, dans les comités d’action et de quartier.
Elles contribuent ainsi à la rupture avec un monde ancien. Pour tous les anonymes qui ont « fait » l’événement sans voir leur nom inscrit au fronton des médias, c’est une révolution. Pour les femmes en particulier, la nouveauté est encore d’autant plus aiguisée qu’à mots plus ou moins couverts, elles ont été longtemps invitées à se taire. La division des rôles de genre était implacable ; sa rigidité de fer n’était presque jamais contestée : aux femmes revenaient la maisonnée, le domestique et la sphère privée ; aux hommes, les honneurs du dehors, l’engagement public et la politique. On ne sort pas d’un tel monde en deux mois. Le sexisme et la misogynie ne s’évanouissent pas par la grâce de l’événement.
Les femmes qui y participent voient bien que, même parmi les critiques les plus virulentes des exploitations, des formes d’autorité se reproduisent, s’insinuent sans être interrogées, évidentes, acceptées. Les grands « leaders » sont des hommes et ne s’en préoccupent pas, ne se posent même pas la question de leur propre domination.
Bon nombre de femmes ont conscience de ces contradictions. Plus tard, certaines décideront de s’organiser en non-mixité pour pouvoir prendre la parole plus librement, sans être interrompues ou malmenées par quelques hommes sûrs de leur supériorité : le féminisme de la « deuxième vague » s’est en grande partie fondé sur ce constat et la volonté de ne plus l’accepter.
Date de réalisation : 13 novembre 2018
Durée du programme : 90 min
Discipline : Histoire Moderne et Contemporaine : France
Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
Producteur : Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail
Réalisateur(s) : Samir BOUHARAOUA
Editeur : SCPAM / Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail
Langue : Français
Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail et aux auteurs.
Dans le cadre des programmations ”Éloge de la main”- “Cultures du Monde” du CIAM (Mohammed Habib Samrakandi)
Réalisateur : Franck Delpech
Durée : 50 min et 12 min
Date : le 13 décembre 2012 et le 07 Février 2013
Producteur : Université Toulouse – Jean Jaurès / CIAM
Réalisateur : Franck Delpech
Durée : 1h30
Date : le 07 Février 2013
Producteur : Université Toulouse – Jean Jaurès / CIAM
Durée : 28mn 46s – Date : Mars 2013
Durée : 18mn – Date : Février 2013
Dans le cadre du CIAM (Centre d’Initiatives Artistiques du Mirail), Anne Hébraud, Chef de projets Danse contemporaine et Arts du cirque, accueille en 2013, “La violence des Potiches” une création de la Cie d’Elles, sur un texte de Marie Nimier.
Au fil de la tournée, Yaëlle Antoine, metteuse en scène de la compagnie, invite avant chaque représentation, un « groupe local » à participer au spectacle.
Ainsi, à l’Université, des étudiants ont été conviés à participer à un atelier de création afin d’intégrer la représentation, qui aura lieu sur la scène de La Fabrique.
Réalisation Vidéo : Franck Delpech DTICE / UT2J
Depuis que le chimiste Paul Crutzen, prix Nobel pour ses travaux sur la chimie de l’atmosphère, a suggéré l’emploi de ce terme en 2000, l’Anthropocène (littéralement, le nouvel âge de l’homme : anthropos, l’homme et kainos, nouveau) a fait une carrière aussi fulgurante qu’étonnante pour une notion scientifique émise dans le champ circonscrit de la géologie.
C’est qu’avec l’Anthropocène, les humains ne seraient plus simplement les témoins de changements géo-climatiques mais bien leurs principaux auteurs-fauteurs de troubles. L’Anthropocène s’est de fait imposée comme une formidable chambre expérimentale des relations entre les sciences du système Terre, les sciences naturelles et les sciences humaines et sociales.
Il en ressort une prolifération de récits qui font surgir presque autant de versions qu’il y a de façons d’appréhender le monde : Capitalocène, Occidentalocène, Anglocène, Technocène, Cthulhucène, Plantationocène, Homogénocène, Poubellocène, Entropocène…
Plus de 150 appellations différentes se disputeraient une évidence pas si aisée à établir même à l’heure du réchauffement climatique, en somme cette idée que nous vivons dans une époque géologique qui soit au premier chef le fait des humains.
Alors faut-il congédier cette notion ? Ou bien faut-il accueillir cette pluralité des récits comme une chance ou du moins un témoignage de la vitalité des savoirs partagés sur notre destin climatique ?
Réalisateur(s) : BOUHARAOUA Samir
Producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Date de réalisation : 10 Octobre 2019
Durée du programme : 102 min
Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
Disciplines : Géodynamique externe – climatologie, Changements globaux, Géographie physique, humaine, économique et régionale, Philosophie contemporaine
Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Langue : Français
Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
La place et le rôle de l’hospitalité dans la vie sociale n’a jamais été aussi sensible qu’en cette époque où les vagues successives de réfugiés politiques et de migrants économiques (dont la distinction est souvent difficile, voire impossible à effectuer) posent inlassablement la question d’une éthique et d’une praxis de l’accueil dans le monde contemporain.
Celui-ci s’est en effet construit simultanément, ainsi que le rappelle René Schérer, autour de deux utopies contradictoires : celle d’une « hospitalité du seuil […] indispensable comme condition première de la pensée qui a inventé, à partir de sociétés recevantes, l’idée d’une société nouvelle » et celle d’une cité platonicienne qui s’articule jalousement autour de la préservation de son équilibre interne. Partant du statut historique et juridique de l’étranger, du xenos grec qui a donné naissance à la notion de xenia, comment l’étranger, auquel la cité athénienne reconnaissait des droits, est devenu ce chercheur d’asile à la fois exclu des structures sociales et linguistiques hégémoniques et qui pourtant se réapproprie le monde et la langue depuis les marges pour les réinvente de l’intérieur ?
Comprendre les enjeux de l’hospitalité aujourd’hui, c’est donc, fondamentalement, réactiver la mémoire des différentes formes et pratiques que celle-ci a assumées pour envisager, d’une part, la situation asymétrique induite par les lois et les codes de l’hospitalité entre les « accueillants » et les « accueillis » (Gotman, 2001) et, d’autre part, comment la réflexion sur l’hospitalité induit un bouleversement phénoménologique et éthique qui interroge notre rapport au proche et au lointain, à l’extérieur et à l’intérieur, à la sphère individuelle et politique, et fait émerger « la pluralité des mondes » (Le Blanc, Brugère).
Dans cette conférence, le linguiste Alexis Nouss explore les questions de l’exil et de hospitalité à travers la littérature : « L’enjeu est celui d’un changement paradigmatique, radical, dans notre perception de la migration. Et, dans ce changement paradigmatique, l’audace de croire que la littérature a peut-être un rôle à jouer ». Comment la littérature est-elle aux fondements d’un parcours scientifique engagé jusqu’à l’action politique ? Dans quelle mesure nourrit-elle un mode d’empathie qui invite à l’engagement et constitue-t-elle un premier pas vers la conscience politique ?
Réalisateur(s) : BOUHARAOUA Samir
Producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Date de réalisation : 14 Janvier 2020
Durée du programme : 58 min
Niveau : niveau Master (LMD), niveau Doctorat (LMD), Recherche
Disciplines : Littérature moderne et contemporaine, Morale (éthique)
Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
Langue : Français
Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse Jean Jaurès et aux auteurs.