Affichage : 1 - 4 sur 4 RÉSULTATS

CONF / L’année 68 des femmes : 1968, de grands soirs en petits matins. Nouvelles explorations de l’événement / LUDIVINE BANTIGNY

powered by Advanced iFrame. Get the Pro version on CodeCanyon.

Résumé

Voir d’autres programmes sur CanalU

L’année 68 des femmes : 1968, de grands soirs en petits matins. Nouvelles explorations de l’événement / Ludivine Bantigny, conférence présentée dans le cadre des Savoirs partagés et animée par Sylvie Chaperon, professeur en histoire contemporaine, chercheure au laboratoire FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès, 13 novembre 2018.

1968 était la première année du monde » : plus qu’un millésime, plus qu’une encoche sur le calendrier, l’événement est selon Annie Ernaux une espérance et un commencement, une ouverture d’un genre nouveau. Les femmes sont nombreuses et très actives lors du soulèvement de Mai-Juin 1968 : elles font grève, occupent, sont présentes sur les piquets, prennent la parole dans les usines, les bureaux, les magasins, les universités, dans les comités d’action et de quartier.
Elles contribuent ainsi à la rupture avec un monde ancien. Pour tous les anonymes qui ont « fait » l’événement sans voir leur nom inscrit au fronton des médias, c’est une révolution. Pour les femmes en particulier, la nouveauté est encore d’autant plus aiguisée qu’à mots plus ou moins couverts, elles ont été longtemps invitées à se taire. La division des rôles de genre était implacable ; sa rigidité de fer n’était presque jamais contestée : aux femmes revenaient la maisonnée, le domestique et la sphère privée ; aux hommes, les honneurs du dehors, l’engagement public et la politique. On ne sort pas d’un tel monde en deux mois. Le sexisme et la misogynie ne s’évanouissent pas par la grâce de l’événement.
Les femmes qui y participent voient bien que, même parmi les critiques les plus virulentes des exploitations, des formes d’autorité se reproduisent, s’insinuent sans être interrogées, évidentes, acceptées. Les grands « leaders » sont des hommes et ne s’en préoccupent pas, ne se posent même pas la question de leur propre domination.
Bon nombre de femmes ont conscience de ces contradictions. Plus tard, certaines décideront de s’organiser en non-mixité pour pouvoir prendre la parole plus librement, sans être interrompues ou malmenées par quelques hommes sûrs de leur supériorité : le féminisme de la « deuxième vague » s’est en grande partie fondé sur ce constat et la volonté de ne plus l’accepter.

Fiche technique

Auteur : BANTIGNY Ludivine

Date de réalisation : 13 novembre 2018

Durée du programme : 90 min

Discipline : Histoire Moderne et Contemporaine : France

Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)

Producteur : Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail

Réalisateur(s) : Samir BOUHARAOUA

Editeur : SCPAM / Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail

Langue : Français

Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail et aux auteurs.

CONF / Épistémologie féministe : le mirage de la connaissance objective / María Luisa Femenías

powered by Advanced iFrame. Get the Pro version on CodeCanyon.

Résumé

Conférence organisée par le Réseau Arpège sous la responsabilité scientifique de Michèle Soriano (Centre d’Etudes Ibériques et Ibéro-Américaines (CEIIBA), Université Toulouse Jean Jaurès, 10 février 2017.
Conférence traduite en français par Solange Hibbs (traduction simultanée).
> Voir la version originale en espagnol ici.

Dans cette comunication, María Luisa Femenías se propose de montrer que « la quête épistémologique constitue une pratique éthique qui surgit et, pour reprendre les termes d’Ana de Miguel, « dans la mesure où la vision structurelle est constituée de la réalité, la vision construite à partir de la simple acceptation du regard hégémonique devient irrationnelle ».

La théorie permet d’appréhender, de voir les objets et par conséquent le féminisme implique la création d’un réseau conceptuel que l’on peut appeler « filtre » pour restituer sa propre construction de la réalité. C’est pour cette raison que nous devons abandonner le regard ingénu qui nous pousse à considérer que la réalité est là, telle que nous le percevons, et devons mettre l’accent sur le sujet connaissant.
Ce qui ne veut pas dire que si toutes les femmes acceptent une vision féministe de la réalité, les résistances face à l’acceptation de nouvelles approches constituent des réponses collectives à des conflits collectifs, résultats des inégalités structurelles et des processus de socialisation hégémonique qui consolident les codes culturels ancestraux et universels structurés à partir de ce qu’il est convenu d’appeler « l’idéologie patriarcale ».

Par conséquent, l’idéologie patriarcale s’érige en filtre parfait des modes de construction des objets -au sens large du terme- et des faits culturels que nous considérons naturels, structurellement cohérents et ontologiquement légitimes. Tous ces éléments expliquent l’importance d’une épistémologie féministe capable d’ôter toute légitimité aux filtres théoriques traditionnels, filtres qui confirment l’infériorité des femmes -et d’autres groupes d’ailleurs- qui considèrent ces femmes comme assujetties ou incompétentes.

Si le féminisme remet en cause la légitimité de ces cadres et de ces filtres, c’est d’abord en tenant compte de la dimension sociale, éthique et politique de la situation générale des femmes qu’il doit le faire car il s’agit d’une véritable problématique, injuste de surcroît. C’est aussi pour identifier les causes de cette situation culturelle, historique, psychologique et économique et déterminer ce que l’on a appelé « attribution de responsabilités ».

Ensuite, c’est également  pour pouvoir élaborer des propositions théoriques alternatives . Il ne suffit pas de qualifier la situation d’injuste, il faut aussi démontrer qu’elle n’est pas naturelle ni dépendante d’une ontologie et il faut proposer des alternatives susceptibles de transformer les structures sociales et de les rendre moins conflictuelles. Finalement, il faut rendre cette prise de conscience universelle , ce qui incite à développer une imagination féministe, théorique et pratique, qui rende incontournable la construction d’une société dans laquelle tous les êtres humains puissent bénéficier, sans exception, d’égalité.

A la lumière de ce que nous venons de dire, il convient d’illustrer brièvement ces propos avec trois exemples de différentes époques et de différents domaines de recherche mais de grande importance universitaire et celui de la vie quotidienne. Dans ces trois cas, le regard féministe critique induit des changements profonds.

Le premier exemple correspond à un cas précis de la philosophie aristotélicienne, le second s’appuie sur la recherche collective à laquelle nous participons et où étaient comparés des tests de Rorschach. En troisième lieu, nous nous s’intéresserons à l’hypothèse de Thomas Lequeur concernant le corps humainsles et qui met en avant l’importance du regard féministe. Dans tous ces cas, notre analyse est fondée sur des métalectures critiques dans une perspective de genre et sur des bases épistémologiques féministes. » (María Luisa Femenías).

Voir d’autres conférences sur CanalU

Fiche technique

Date de réalisation : 10 Février 2017

Durée du programme : 67 min
Classification Dewey : Epistémologie, causalité, genre humain, Recherches sur le féminisme
Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
Disciplines : Philosophie contemporaine , Société- Approches transversales et méthodologie

Auteur(s) : FEMENÍAS María Luisa
producteur : Université Toulouse II-Le Mirail
Réalisateur(s) : SARAZIN Claire
Editeur : SCPAM Université Toulouse II-Le Mirail
Langue : Français
Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse Jean Jaurès et aux auteurs.

Les excès du genre : concept, image, nudité / Geneviève Fraisse

powered by Advanced iFrame. Get the Pro version on CodeCanyon.

Résumé

Geneviève Fraisse, philosophe, directrice de recherche émérite au CNRS, a publié de nombreux ouvrages relatifs à la généalogie de la pensée féministe ainsi qu’à la controverse sexe/genre d’un point de vue épistémologique et politique.

Avec « Les Excès du genre » (éd. Lignes, 2014), Geneviève Fraisse offre une perspective sur la polémique sexe/genre, la critique des stéréotypes et l’usage de la nudité en politique. Avec l’œil critique d’une chercheuse, elle privilégie résolument la généalogie de l’émancipation et l’examen de la tradition philosophique, plutôt que la discussion sur les catégories et les identités. Le concept de « genre », ni simple outil, ni théorie radicale, est un pari philosophique. Philosophie pour distinguer clairement ce qui relève d’un objet de pensée, d’un concept ou d’une théorie.

Et pour toutes disciplines, car l’enjeu est alors de comprendre ses usages : comme un neutre, le genre, comme un pluriel, les genres et, avec ou sans le mot « sexe » ? Aussi, ne l’oublions pas, ce mot est en excès, car ce qu’il traite déborde l’ordre établi.

Conférence organisée par le réseau de master ARPEGE, Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail, le 4 novembre 2015.

Voir d’autres conférences sur Canal-U

Fiche technique

Date de réalisation : 4 Novembre 2015
Durée du programme : 67 min
Niveau : niveau Master (LMD), niveau Doctorat (LMD), Recherche
Auteur(s) : FRAISSE Geneviève
producteur : Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail
Réalisateur(s) : MICHAUD Nathalie
Editeur : SCPAM / Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail
Langue : Français
Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l’Université Toulouse – Jean Jaurès – campus Mirail et aux auteurs.