Depuis 2008 et la mise en place d’une feuille de route nationale sur les infrastructures de recherche, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche français, les organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche travaillent à donner à nos communautés scientifiques un environnement, des infrastructures, aux meilleurs standards internationaux. En Sciences Humaines et Sociales notamment, il s’agit aussi de situer nos Très Grandes Infrastructures Nationales dans une perspective européenne tout en construisant leur ancrage fort dans la communauté scientifique. Au-delà même, l’enjeu pour nos communautés est de prendre une part active dans la construction d’une Europe des infrastructures de recherche partie intégrante d’une recherche mondialisée. Que ce soit dans le domaine des Humanités Numériques, des grands corpus patrimoniaux, de la production de données quantitatives sur l’économie, la santé ou la société, ou encore de l’édition scientifique, le secteur scientifique européen doit disposer d’un environnement qui lui permet d’être l’un des moteurs de la mondialisation.
Le niveau européen est organisé autour d’une feuille de route mise en place par le forum ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) et de consortiums qui en Sciences Humaines et Sociales couvrent une large partie du champ. La France est largement investie dans ces consortiums ancrés dans les régions françaises par 22 Maisons des Sciences Humaines (MSH) réparties sur le territoire national et qui constituent ainsi de réels outils facilitant la participation de nos communautés scientifiques à la dynamique européenne. Quelques grands établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont largement impliqués dans ce processus.
L’ambition de cette rencontre est de donner une vision synthétique sur les dynamiques en cours concernant le développement des infrastructures de recherche en Sciences Humaines et Sociales afin de d’ouvrir la voie à la participation de nouveaux grands établissements et à plus d’échanges collaboratifs avec la sphère économique dans le domaine du numérique. Il s’adresse donc aux acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche bien sûr mais aussi au secteur privé pour lequel les données économiques et sociales, mais aussi patrimoniales, constituent un réel enjeu de développement. Il s’adresse enfin à la sphère civile et citoyenne dont les données individuelles, qu’elles proviennent de grandes enquêtes longitudinales ou de démarches participatives de « crowdsourcing », constituent souvent les matériaux de notre recherche. Une ouverture internationale sera faite vers le Québec qui mène une réflexion sur l’organisation et le développement de ses infrastructures de recherche.
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Programme-Infrastructures-numériques – Affiche-Colloque-Infrastructures-numériques