Avant-propos
Dominique PAILLARSE
Directeur des Affaires Culturelles – DRAC Midi-Pyrénées
L’enjeu scientifique et le challenge étaient de taille : réunir, pour le temps d’un congrès, les spécialistes de l’art pléistocène dans le monde pour dresser un état des connaissances sur l’art des origines.
Tous les participants à cette manifestation exceptionnelle par le sujet qu’elle a embrassé tout aussi bien que par l’aire géographique couverte – rien moins que la planète ! – peuvent témoigner du haut niveau des présentations et des débats qui les ont accompagnées.
Il faut donc saluer l’ensemble des parties prenantes à cette aventure scientifique et humaine, à commencer par la Fédération internationale sur l’art rupestre (IFRAO) à qui revient l’initiative de ce congrès et à son “chef d’orchestre” Jean Clottes ; mais également le Conseil général de l’Ariège qui en a pris la maîtrise d’ouvrage et le Parc de Préhistoire de Tarascon-sur-Ariège qui en a été la cheville ouvrière.
Le ministère de la Culture et de la Communication ne peut que se féliciter de la tenue d’une telle manifestation sur le territoire national, qui contribue grandement au rayonnement de la recherche archéologique et de la connaissance sur un patrimoine aussi riche et fragile que l’art préhistorique.
Ce n’est évidemment pas un hasard si ce congrès s’est tenu en Midi-Pyrénées, plus précisément en Ariège : la richesse de l’art préhistorique pyrénéen le justifiait et le Parc de Tarascon offrait un écrin idéal ! Il n’est pas anodin non plus de souligner que la légitimité du lieu est historique : depuis la reconnaissance de l’ancienneté de “l’art des cavernes” par Émile Cartailhac, la recherche n’a jamais cessé d’être active en Midi-Pyrénées dans ce domaine.
Comment, à ce sujet, ne pas souligner le rôle majeur joué par le directeur de la présente publication, Jean Clottes, infatigable défricheur de nouvelles pistes de recherche, promoteur de la discipline en France et dans le monde et ardent défenseur de ce patrimoine tellement fragile. Le ministère de la culture s’honore d’avoir compté dans ses rangs ce chercheur, devenu directeur des Antiquités préhistoriques pour la région Midi-Pyrénées avant d’occuper une mission d’inspection auprès de ses services centraux.
Saluons enfin les délais record dans lesquels paraissent les actes de ce congrès – moins de deux ans après sa tenue – et gageons que cette publication fera date dans l’histoire de la discipline !