2013-VARIA–THIÉBAUT

Le débitage Discoïde stricto sensu :

une méthode adaptée à la grande mobilité
des groupes humains du Paléolithique moyen ?

Céline THIÉBAUT

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Résumé

Le débitage Discoïde a bénéficié au cours des 10 dernières années d’une caractérisation de plus en plus fine jusqu’à distinguer au moins deux méthodes distinctes au sein de ce concept. La systématisation des approches pétroarchéologiques depuis la seconde moitié des années 1980 permet aussi au sein d’une région de mieux percevoir les stratégies de mobilité des groupes humains. Parallèlement, la multiplication des approches pluridisciplinaires et fonctionnelles ont permis aux paléolithiciens de mieux apprécier le rôle des différents facteurs environnementaux et fonctionnels qui ont pu jouer dans les choix techniques des groupes humains.

Le débitage Discoïde est aujourd’hui perçu comme une réponse adaptative à des matériaux réputés médiocres. Je propose ici de voir le débitage Discoïde stricto sensu sous un nouveau jour, non pas comme une simple adaptation des traditions techniques à des contraintes d’ordre environnemental mais comme le reflet des traditions techniques de groupes humains. Leur longévité chronologique (au moins de l’OIS 5 à 3) et la multiplication des séries caractérisées par cette méthode à la fin du Paléolithique moyen pourraient traduire la juste adéquation entre une mobilité de plus en plus importante des groupes humains et les différents environnements parcourus, rendant ainsi plus libres ces groupes dans leurs déplacements.

Pour citer cet article

Thiébaut C., 2013 – Le débitage Discoïde stricto sensu : une méthode adaptée à la grande mobilité des groupes humains du Paléolithique moyen ?, P@lethnologie, Varia, 19 p.