RÉFLEXIONS SUR LES MOBILITÉS DES POPULATIONS MÉSOLITHIQUES
DANS LE SUD-OUEST DE LA FRANCE :
l’exemple de la région de Brive et du Quercy
Magali REVERSAT
Résumé
Comment s’organise la mobilité des groupes mésolithiques du Quercy et du Bassin de Brive ? Y a-t-il une complémentarité entre les sites de plein air et ceux en grotte ou abri ? Qu’apportent ces différents types de sites à la question des mobilités ? Bien qu’il ne semble pas possible de retenir un seul modèle pour ces sociétés de chasseurs-cueilleurs mésolithiques, il est permis de suivre différents questionnements en prenant en compte un certain nombre d’indices d’ordre matériel tels que l’industrie lithique, les restes fauniques ou encore végétaux. En théorie, ce sont les variations des proportions de ces indices qui vont rendre compte des spécialisations des sites, de la saisonnalité ainsi que de l’organisation économique de ces sociétés et de leurs territoires. Toutefois, ces indices varient-ils selon des facteurs socio-culturels, environnementaux ou en fonction du type de site (plein air, grotte ou abri) ? Dans les régions étudiées, ces différents facteurs sont difficiles à mettre en évidence, notamment au regard de l’inégalité de la documentation, des conditions taphonomiques des assemblages, mais également en raison des nombreux sites de plein air seulement reconnus à travers des prospections. Néanmoins, cette étude permet de recenser la documentation disponible et de mettre en évidence des différences et des ressemblances dans les stratégies économiques de ces populations.