Archives de catégorie : 2013 # 5

2013-Introduction

Introduction à un congrès qui fera date

Jean CLOTTES

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Lorsque Robert Bednarik, sur la suggestion de Giriraj Kumar, m’a proposé d’organiser pour 2010 le Congrès de l’IFRAO sur L’art pléistocène dans le monde, j’ai été partagé entre deux sentiments : l’enthousiasme pour le sujet et l’appréhension devant la difficulté et l’énormité de la tâche. Il fallait que ce fût en Europe, où l’art pléistocène est le mieux connu et le plus spectaculaire. Cela aurait très bien pu se faire en Espagne, et j’avoue que j’ai hésité. Pascal Alard, chargé en Ariège (entre autres…) de tout ce qui a trait à la Préhistoire, me décida, en m’affirmant que nous aurions l’aide totale de son équipe du Parc de la Préhistoire et celle du département de l’Ariège. Il avait raison. Cette aide fut décisive. C’est elle qui permit, début septembre 2010, l’organisation et la tenue du Congrès, son succès, avec près de 400 participants, et, à présent, l’indispensable publication des Actes.

Nous avions proposé neuf symposia, un pour chaque continent, plus quatre sur des thèmes particuliers. Le nombre des communications (environ 180) nous obligea à prévoir quatre sessions en parallèle en des lieux proches mais distincts. Pour que l’on puisse passer aisément de l’une à l’autre, il fallait respecter les horaires prévus avec la plus extrême rigueur. Les présidents des symposia y veillèrent. La qualité du Parc lui-même (et celle des repas dispensés…), son splendide environnement, les excursions, la soirée terminale, tout concourut à laisser aux participants des souvenirs forts et émus. J’en eus de multiples témoignages.

Finalement, nous reçûmes 142 communications publiables, après que les présidents des symposia eussent exercé leur droit d’accepter ou de refuser des articles. Les langues officielles du Congrès étant le français, l’anglais et l’espagnol, nous publions dans ce volume des articles dans les trois langues. Bien que ce soit parfaitement légitime, je ne puis m’empêcher de regretter que quelques collègues français aient préféré utiliser l’Anglais pour leur publication. Toujours au chapitre
des regrets, je déplore que certains participants, après avoir présenté leur communication lors du congrès, aient refusé de la publier dans les Actes, au profit de quelque revue plus prestigieuse. À mon avis, il faut choisir : sauf cas de force majeure, participer à un congrès devrait être considéré comme un engagement moral, plutôt que comme un arrangement ponctuel dans la gestion d’une carrière.

L’abondance des articles (et les coûts) interdisait leur publication intégrale sous forme “papier”. Nous avons pris un moyen terme : allouer deux pages imprimées de synthèse à chaque étude, avec une figure ; publier intégralement les articles, quelles que soient leur longueur et l’abondance de leur illustration, en un CD joint à l’ouvrage. La numérotation des pages permet à ces articles d’être ultérieurement cités dans les bibliographies. Ce ne fut pas sans mal, certains envoyant des résumés de quelques lignes, d’autres, plus nombreux, nous faisant parvenir des textes trop longs et des images impossibles à caser dans l’espace imparti. Il fallut négocier et suggérer des coupes. Pour gagner de la place, les références bibliographiques, comme l’appartenance des auteurs à tel ou tel corps, ou encore les mots-clés se trouvent seulement dans les articles et non dans les synthèses imprimées.

Sur le plan scientifique, ce volume fera date. Comme l’on pouvait s’y attendre, l’art paléolithique européen occupe une large place, qu’il s’agisse d’art mobilier ou pariétal, avec des nouveautés ainsi que des synthèses sur des aspects très divers de ces formes d’art. L’Afrique est moins bien représentée que l’on aurait pu l’espérer, malgré l’intérêt des découvertes récentes en Haute-Égypte. Le bilan des trois autres continents est riche de multiples contributions qui font un point bienvenu sur ce que nous savons pour les périodes les plus anciennes et surtout sur les incertitudes et les lacunes de nos connaissances. Il s’agit d’un état de la question qui jusqu’à présent n’avait pas été fait, du moins avec une telle ampleur et de tels détails. Gageons que, dans les années qui viennent, les vides se combleront et que les reconnaissances de sites d’art pléistocène vont se multiplier sur les quatre continents où ils restent encore trop minoritaires.

Pour finir, je remercierai chaleureusement ceux qui ont concouru au succès du Congrès et à la publication des Actes. D’abord mes chers collègues de l’IFRAO, au premier rang desquels Robert Bednarik, et les autres présidents des symposia : Aline Averbouh, Enrico Comba, Valérie Feruglio, Dirk Huyge, Yann-Pierre Montelle, Giriraj Kumar, María Mercedes Podestá, André Prous, Dario Seglie, Alice Tratebas.

Sans l’implication efficace de Pascal Alard et de son équipe du Parc de la Préhistoire, rien n’aurait pu être fait. Je citerai Jacques Azema, Emmanuel Demoulin, Cécile Sarrail, Myriam Cuennet, Audrey Laffont, Jean-Marie Dumora et une jeune stagiaire, Nathalie Bordenave, qui accomplit un travail remarquable. Ma secrétaire, Anne Cier, apporta constamment son précieux concours, tant à la préparation et au déroulement du Congrès qu’à la publication des Actes.

Nous reçûmes le plein soutien et l’appui du département de l’Ariège et de son président, Augustin Bonrepaux. Le ministère de la Culture et de la Communication nous aida financièrement et moralement. Marc Drouet, sous-directeur de l’Archéologie, nous fit l’honneur de venir à l’ouverture du Congrès, accompagné de Michel Vaginay, conservateur régional de l’Archéologie, aux côtés de Monsieur le Préfet Jacques Billiant qui s’intéressa particulièrement à nos travaux.


2013-Éditorial–Palethnologie

Éditorial – P@lethnologie

Le comité éditorial de P@lethnologie

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Le comité éditorial de P@lethnologie est heureux de consacrer le numéro 5 de la revue à la publication numérique des Actes du colloque de l’IFRAO (Fédération Internationale d’Organisation d’Art rupestre), L’art pléistocène dans le monde. Cette prestigieuse manifestation, qui s’est déroulée sous la direction scientifique de Jean Clottes du 6 au 11 septembre 2010 à Tarascon-sur-Ariège (France), a réuni les meilleurs spécialistes de l’art paléolithique du monde.

Un premier ouvrage papier a été publié en 2012 grâce au soutien du Conseil Général d’Ariège, de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées et de la DRAC Midi-Pyrénées : Clottes J. (dir.) 2012 –/ Pleistocene art of the world / Arte pleistoceno en el mundo, Actes du Congrès IFRAO, Tarascon-sur-Ariège, septembre 2010. N° spécial de Préhistoire, Art et Sociétés, Bulletin de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées, LXV-LXVI, 2010-2011, 1985 p.

Ce volume présente, d’une part, la publication papier de 142 articles dans leur version courte, rédigés dans l’une des trois langues officielles du colloque (Français, Anglais ou Espagnol) et, d’autre part, un CD contenant la version intégrale des articles. L’abondance des contributions interdisait en effet leur édition intégrale sous forme papier.

Désireuse de faire connaître ce bilan sur l’art des origines au plus grand nombre, P@lethnologie offre un nouveau support de diffusion à L’art pléistocène dans le monde. Afin d’aboutir à la présente publication numérique, P@lethnologie a mis en place deux conventions de partenariat : l’une avec la DRAC Midi-Pyrénées et l’autre avec la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées. Le choix a été fait de présenter les versions courtes des articles dans les deux langues de la revue, à savoir le Français et l’Anglais et de mettre à disposition des internautes l’intégralité du contenu du CD. Un lien hypertexte, présent au début de chaque contribution, rend facile l’accès à la version intégrale de l’article depuis sa version courte. P@lethnologie permet ainsi de publier intégralement les textes du colloque quel que soit la longueur ou le nombre d’illustrations. Grâce à cette mise en ligne exhaustive, l’art préhistorique est documenté par une iconographie abondante, à même de refléter sa richesse et sa diversité.

Très enthousiastes à l’idée de contribuer à la diffusion de la connaissance de l’art préhistorique grâce à cette publication numérique qui deviendra, à n’en pas douter, une référence, nous tenons enfin à remercier le directeur scientifique du colloque et de la publication, Monsieur Jean Clottes, pour sa confiance et son efficacité pour les relectures d’articles.

2013-Editorial

Éditorial

Augustin BONREPAUX

Président du Conseil général de l’Ariège

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Le Parc de la Préhistoire à Tarascon-sur-Ariège a connu l’insigne honneur d’accueillir du 6 au 11 septembre 2010 le congrès biennal de la Fédération Internationale des Organisations d’Art Rupestre (IFRAO), avec le soutien du Conseil général de l’Ariège.

Présidée par Jean CLOTTES, la Fédération a su regrouper depuis 1988 propriétaires de sites, universitaires, scientifiques et érudits autour des thèmes communs de la recherche, de l’étude, de la conservation et de la valorisation des sites.

Nombre d’entre eux se sont retrouvés en Ariège, à l’invitation de Jean CLOTTES autour du thème de l’Art Pléistocène dans le monde.

Durant cette belle semaine, conférences, tables rondes, espaces de discussion, communications se sont succédé dans la douceur d’une fin d’été ariégeois contrastant avec le rythme et l’entrain des débats.

La convivialité et la joie des retrouvailles pour beaucoup de nos hôtes venus de tous les continents sont allées de pair avec la richesse des interventions, la qualité des échanges, la confrontation des points de vue.

Les visites de nos sites, les propositions culturelles et artistiques lors des soirées, la qualité de la gastronomie ont également concouru à donner de cet événement la résonance nationale et internationale qu’avait souhaitée le Département de l’Ariège dans le droit fil du centenaire de l’authentification des peintures rupestres des grottes de Niaux et de Bédeilhac.

La réussite d’une manifestation d’une telle ampleur passait bien évidemment par une maîtrise sans failles de l’organisation, au premier rang de laquelle je me dois de citer Jean CLOTTES, le grand préhistorien ariégeois, dont les compétences ainsi démontrées n’ont rien à envier à celle du chercheur-découvreur.

À lui, à toute son équipe et à tous ceux qui se sont investis pour la réussite du congrès et le bien-être des participants, j’adresse mes sincères et chaleureuses félicitations, ainsi qu’à nos partenaires de la DRAC.

Les Actes que vous allez découvrir dans ce superbe volume trilingue, mais aussi dans le CD qui l’accompagne, reprennent fidèlement articles et communications du congrès grâce à l’efficacité et au savoir-faire de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées.

Chacun y retrouvera, se remémorera la qualité des échanges, la diversité des opinions, les perspectives entrevues qui ont été son quotidien durant cette semaine de septembre.

Fidèle à sa tradition culturelle, le Conseil général est heureux et fier d’avoir pu contribuer tant à l’organisation du congrès qu’à la publication des Actes.

J’en souhaite à tous une fructueuse lecture et adresse mes meilleurs voeux de réussite à l’IFRAO pour son prochain congrès en Bolivie.

2013-REVUE

Couverture 2013

SOMMAIRE


ÉDITORIAL
ÉDITORIAL – P@LETHNOLOGIE
AVANT-PROPOS

Jean CLOTTES

INTRODUCTION À UN CONGRÈS QUI FERA DATE


Symposium 1

L’art pléistocène en Europe


Symposium 2

L’art pléistocène en Afrique


Symposium 3

L’art pléistocène des Amériques


Symposium 4

L’art pléistocène en Asie


Symposium 5

L’art pléistocène en Australie


Symposium 6

Datation et taphonomie de l’art pléistocène


Symposium 7

Application des techniques “forensiques” aux recherches sur l’art pléistocène


Symposium 8

L’art mobilier pléistocène


Symposium 9

Signes, symboles, mythes et idéologie…