Archives de catégorie : Varia

Varia

2014


Natacha BUC, Alejandro ACOSTA, Leonardo MUCCIOLO

TECHNIQUES D’EXTRACTION DANS L’INDUSTRIE DE L’OS
Chasseurs-cueilleurs du delta du Paraná inférieur (Argentine)


Célia FAT CHEUNG

ESSAI D’ÉTUDE COMPARATIVE DES INDUSTRIES LITHIQUES DE DEUX SITES AZILIENS D’AQUITAINE :
comment interpréter les degrés de simplifications techniques ?


2013


Céline THIÉBAUT

LE DÉBITAGE DISCOÏDE STRICTO SENSU :
une méthode adaptée à la grande mobilité des groupes humains du Paléolithique moyen ?


2010


Céline THIÉBAUT, Émilie CLAUD, Vincent MOURRE, Maria-Gema CHACÓN, Guillaume ASSELIN, Michel BRENET, Benoît PARAVEL

LE RECYCLAGE ET LA RÉUTILISATION DE NUCLÉUS
ET DE BIFACES AU PALÉOLITHIQUE MOYEN EN EUROPE OCCIDENTALE :
quelles fonctions et quelles implications culturelles ?


2009


Sandrine COSTAMAGNO, Cédric BEAUVAL, Brigitte LANGE-BADRÉ, Bernard VANDERMEERSCH, Alan MANN, Bruno MAUREILLE

HOMME OU CARNIVORES ? PROTOCOLE D’ÉTUDE D’ENSEMBLES OSSEUX MIXTES :
l’exemple du gisement moustérien des Pradelles (Marillac-le-Franc, Charente)


Jean-Loïc LE QUELLEC

“CHASSEURS” ET “PASTEURS” AU SAHARA CENTRAL :
les “chasseurs archaïques” chassés du paradigme


Éric THIRAULT
ENJEUX ET PERSPECTIVES DU NÉOLITHIQUE ALPIN :
l’exemple de la Maurienne (Savoie – France)

2014-VARIA–FAT-CHEUNG

Essai d’étude comparative des industries lithiques
de deux sites aziliens d’Aquitaine :

comment interpréter les degrés
de simplifications techniques ?

Célia FAT CHEUNG

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Résumé

L’Azilien est en général caractérisé par une simplification des industries, associée à une exploitation régionale des matières premières. La variabilité de ces manifestations est étudiée ici en analysant les assemblages lithiques de deux régions où cette culture paraît avoir connu une évolution différente. Deux sites sont ainsi confrontés, l’abri Pagès (Lot) et la grotte-abri de Troubat (Hautes-Pyrénées), provenant d’Aquitaine mais en contextes naturels bien différents. Cette comparaison permet d’aborder les questions d’adaptation à l’environnement (débitage peu élaboré mais appliqué à deux contextes environnementaux spécifiques) et celles de pratiques culturelles distinctes. Ces différences sont perceptibles à travers les modalités de débitage, même si elles restent peu élaborées dans les deux cas. Dans le site pyrénéen, elles mettent en évidence des pratiques liées aux contraintes environnementales qui sont aussi intégrées à des usages culturels régionaux, traduites dans l’organisation techno-économique.

Pour citer cet article

Fat Cheung C., 2014 – Essai d’étude comparative des industries lithiques de deux sites aziliens d’Aquitaine : comment interpréter les degrés de simplifications techniques ?, P@lethnologie, Varia, 28 p.

2014-VARIA–BUC-ETAL

Techniques d’extraction dans l’industrie de l’os

Chasseurs-cueilleurs du delta du Paraná inférieur (Argentine)

Natacha BUC, Alejandro ACOSTA, Leonardo MUCCIOLO

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Résumé

Cet article traitera des techniques d’extraction utilisées lors du processus de fabrication d’outils en os à partir d’ensembles produits par les chasseurs-cueilleurs du delta du Paraná inférieur. À cet effet, nous analyserons l’assemblage archéologique, en partant surtout des déchets de fabrication, à la lumière des résultats d’un précédent programme expérimental.

Les résultats de cette étude confirment que deux techniques d’extraction principales ont été utilisées dans la région : la fracturation et le sciage périphérique. Au niveau régional, des stratégies techniques homogènes sont repérables sur différents sites archéologiques ; cela suggère qu’en dépit d’une certaine variabilité fonctionnelle, les sociétés de chausseurs-cueilleurs du delta du Paraná inférieur partageaient les mêmes techniques de fabrication au cours de l’Holocène tardif.

Pour citer cet article

Buc N., Acosta A., Mucciolo L., 2014 – Techniques d’extraction dans l’industrie de l’os. Chasseurs-cueilleurs du delta du Paraná inférieur (Argentine), P@lethnologie, Varia, 21 p.

2013-VARIA–THIÉBAUT

Le débitage Discoïde stricto sensu :

une méthode adaptée à la grande mobilité
des groupes humains du Paléolithique moyen ?

Céline THIÉBAUT

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Résumé

Le débitage Discoïde a bénéficié au cours des 10 dernières années d’une caractérisation de plus en plus fine jusqu’à distinguer au moins deux méthodes distinctes au sein de ce concept. La systématisation des approches pétroarchéologiques depuis la seconde moitié des années 1980 permet aussi au sein d’une région de mieux percevoir les stratégies de mobilité des groupes humains. Parallèlement, la multiplication des approches pluridisciplinaires et fonctionnelles ont permis aux paléolithiciens de mieux apprécier le rôle des différents facteurs environnementaux et fonctionnels qui ont pu jouer dans les choix techniques des groupes humains.

Le débitage Discoïde est aujourd’hui perçu comme une réponse adaptative à des matériaux réputés médiocres. Je propose ici de voir le débitage Discoïde stricto sensu sous un nouveau jour, non pas comme une simple adaptation des traditions techniques à des contraintes d’ordre environnemental mais comme le reflet des traditions techniques de groupes humains. Leur longévité chronologique (au moins de l’OIS 5 à 3) et la multiplication des séries caractérisées par cette méthode à la fin du Paléolithique moyen pourraient traduire la juste adéquation entre une mobilité de plus en plus importante des groupes humains et les différents environnements parcourus, rendant ainsi plus libres ces groupes dans leurs déplacements.

Pour citer cet article

Thiébaut C., 2013 – Le débitage Discoïde stricto sensu : une méthode adaptée à la grande mobilité des groupes humains du Paléolithique moyen ?, P@lethnologie, Varia, 19 p.

2010-VARIA–THIÉBAUT-ET-ALII

Le recyclage et la réutilisation de nucléus
et de bifaces au Paléolithique moyen
en Europe occidentale :

quelles fonctions et quelles implications culturelles ?

Céline THIÉBAUT, Émilie CLAUD, Vincent MOURRE, Maria-Gema CHACÓN,
Guillaume ASSELIN, Michel BRENET, Benoît PARAVEL

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Résumé

Dans plusieurs séries du Paléolithique moyen d’Europe occidentale, des nucléus et des bifaces présentent des plages de percussions qui ne sont pas liées à leur fonctionnement classique. Nous avons utilisé des nucléus et des bifaces expérimentaux comme outils de percussion sur différents matériaux. Les stigmates obtenus lors de la percussion sur des matières minérales présentent de fortes analogies avec ceux observés sur les pièces archéologiques. L’utilisation de celles-ci comme percuteurs ou comme retouchoirs est difficile à démontrer formellement mais cette hypothèse est la plus vraisemblable. Les caractéristiques des traces observées sont par ailleurs similaires à celles observées sur des percuteurs plus classiques. Le recyclage comme percuteurs de bifaces et de nucléus, suivi parfois de leur réutilisation selon leur vocation initiale, même si elle est observée de manière anecdotique au sein de séries du Paléolithique moyen, semble être une caractéristique récurrente indépendante des contraintes environnementales ou du contexte économique ou technique. Ce comportement semble donc relever de choix culturels revêtant un caractère assez universel.

Pour citer cet article

Thiébaut C., Claud É., Mourre V., Chacón M.-G., Asselin G., Brenet M., Paravel B., 2010 – Le recyclage et la réutilisation de nucléus et de bifaces au Paléolithique moyen en Europe occidentale : quelles fonctions et quelles implications culturelles ?, P@lethnologie, Varia, 41 p.

2009-VARIA–COSTAMAGNO-ET-ALII

Homme ou carnivores ?
Protocole d’étude d’ensembles osseux mixtes :

l’exemple du gisement moustérien des Pradelles
(Marillac-le-Franc, Charente)

Sandrine COSTAMAGNO, Cédric BEAUVAL, Brigitte LANGE-BADRÉ,
Bernard VANDERMEERSCH, Alan MANN, Bruno MAUREILLE

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Résumé

Dans de nombreux ensembles archéologiques, l’observation de traces d’origine anthropique et de traces de carnivores sur les stocks fauniques soulève le problème des rôles respectifs joués par ces deux agents dans l’accumulation et la modification des ossements. Cet article présente une revue critique des différents critères considérés pour distinguer la chasse du charognage chez les hommes et les carnivores. Le gisement moustérien des Pradelles est analysé sur la base de cette synthèse. De cette étude, il ressort que l’impact anthropique sur les ossements décroît de la base au sommet de la séquence, les niveaux inférieurs correspondant à des sites d’habitat (au sens large) et les niveaux supérieurs à des tanières de carnivores. Dans l’ensemble inférieur, la capacité des Néandertaliens à chasser toutes les tailles d’ongulés est clairement établie. Cette étude souligne également la nécessité de diversifier les approches actualistes afin de documenter la complexité des gisements archéologiques. Enfin, elle permet de démontrer que la méthode des remontages préconisée par C.W. Marean (Bartram, Marean, 1999 ; Marean, 1998 ; Marean, Kim, 1998) pour la détermination des fragments diaphysaires n’est pas toujours nécessaire pour la distinction de la chasse et du charognage sur des ensembles osseux fortement ravagés par les carnivores, la détermination des restes de diaphyses au moyen de critères morphologiques étant, dans la plupart des cas, largement suffisante.

Pour citer cet article

Costamagno S., Beauval C., Lange-Badré B., Vandermeersch B., Mann A., Maureille B., 2009 – Homme ou carnivores ? Protocole d’étude d’ensembles osseux mixtes : l’exemple du gisement moustérien des Pradelles (Marillac-le-Franc, Charente), P@lethnologie, Varia, 372-400.

2009-VARIA–LE-QUELLEC

“Chasseurs” et “pasteurs” au Sahara Central :

les “chasseurs archaïques” chassés du paradigme

Jean-Loïc LE QUELLEC

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Résumé

En ce qui concerne la chronologie de l’art rupestre de l’ensemble du sub-continent saharien, une opinion très fréquemment exprimée est que, à partir du VIIe millénaire BP ou même avant, une ancienne “Culture des Chasseurs” aurait laissé place à des groupes de “Pasteurs”, et que ce changement se manifesterait dans l’art rupestre par une modification des styles, des techniques, et surtout de la thématique associée à l’imaginaire de ces deux populations. Une série de publications récentes renouvelle cette proposition pour la province fezzanaise, en présentant les “Chasseurs archaïques” comme antérieurs à la date de 8000 BP, voire en les faisant remonter jusqu’aux limites du Pléistocène. Après l’analyse de la méthodologie et des arguments adoptés par ses auteurs, cette thèse sera finalement mise à l’épreuve d’observations nouvelles effectuées sur les deux plateaux du Messak libyen, c’est-à-dire dans l’un des “foyers” supposés de ladite “Culture des Chasseurs”, où elle est largement contredite.

Pour citer cet article

Le Quellec J.-L., 2009 – “Chasseurs” et “pasteurs” au Sahara Central : les “chasseurs archaïques” chassés du paradigme, P@lethnologie, Varia, 401-409.

2009-VARIA–THIRAULT

Enjeux et perspectives du Néolithique alpin :

l’exemple de la Maurienne (Savoie – France)

Éric THIRAULT

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Résumé

Nous questionnons ici la signification d’une recherche “alpine” en ce qui concerne le Néolithique, selon une double approche théorique et pratique à partir de l’exemple de la Maurienne (Savoie). L’adjectif alpin, accolé à celui de Néolithique, pourrait n’avoir qu’un sens géographique. Nous pensons néanmoins qu’il est chargé d’une référence implicite à l’“économie alpine”, concept développé par les géographes, qui est un système économique moderne centré sur l’élevage des bovins pour la production de fromages de garde. Si les comparaisons entre l’époque moderne et le Néolithique sont hasardeuses, le concept de mobilité semble être un point commun, corollaire à celui d’identité. La nécessité d’une approche régionale nous a conduit à développer des recherches en haute Maurienne, vallée axiale est-ouest des Alpes internes. Une documentation ancienne relativement abondante et les travaux de terrain de plusieurs archéologues bénévoles documentent de nombreux points d’occupation du territoire entre 500 et 1500 m d’altitude, avec quelques attestations jusqu’à 2200 m. Les premières occupations datées remontent à la culture des Vasi a Bocca Quadrata (2e moitié du Ve millénaire av. J.-C.), mais ce n’est qu’au Néolithique final que deux sites fouillés permettent de se faire une idée des modalités de peuplement. La problématique des ressources exploitées par l’homme s’avère féconde dans ce cas, et révèle des marqueurs régionaux. En cela, plutôt que de concevoir un Néolithique alpin, nous préférons parler d’une occupation néolithique dans les Alpes.

Pour citer cet article

THIRAULT É., 2009 – Enjeux et perspectives du Néolithique alpin : l’exemple de la Maurienne (Savoie – France), P@lethnologie, Varia, 410-426.