2010-08–DELHON

Phytolithes et taphonomie

apport de l’expérimentation à la quantification
des phytolithes dans les cendres de bois

Claire DELHON

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Résumé

Les cendres, résidus minéraux de la combustion du bois, contiennent des particules siliceuses susceptibles de se conserver à très long terme dans les sédiments archéologiques. Ainsi, les phytolithes sont parfois utilisés comme marqueurs d’activités de combustion dont tous les restes biodégradables ou solubles auraient disparu.
Cet article propose une évaluation expérimentale du potentiel des phytolithes pour tracer, quantitativement et qualitativement, la biomasse ligneuse carbonisée. Les résultats montrent 1/ que seule une très faible partie de la cendre est capable de résister aux phénomènes de dissolution, 2/ que les phytolithes issus des tissus ligneux sont peu caractéristiques d’un point de vue taxonomique, 3/ qu’il n’est pas possible par l’analyse microscopique de routine de différencier des phytolithes issus de combustion de phytolithes libérés suite à une décomposition lente de la matière organique. Il apparait donc que les fortes concentrations de phytolithes “de bois” peuvent être un indice de combustion, mais que l’analyse phytolithique ne permet ni d’identifier taxonomiquement le combustible ligneux ni d’évaluer la quantité de biomasse brûlée.

Pour citer cet article

Delhon Cl., 2010 – Phytolithes et taphonomie, apport de l’expérimentation à la quantification des phytolithes dans les cendres de bois, in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 95-107.