2011-02–LEGOUPIL

La chasse aux guanacos
chez les Selk’nam de Terre de Feu :

faible traçabilité des haltes temporaires
et polyvalence du site d’abattage

Dominique LEGOUPIL

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Résumé

À l’extrémité du continent sud-américain, la Terre de Feu fut occupée durant tout l’Holocène par des chasseurs-cueilleurs dont la survie était assurée par l’exploitation d’un camélidé jamais domestiqué : le guanaco. Le mode de vie de ces foragers est connu grâce aux voyageurs et ethnologues qui les observèrent vers la fin du XIXe siècle, et au cours des premières décennies du XXe, peu avant leur disparition. La chasse aux guanacos, activité principale et pratiquement quotidienne de cette population, est fréquemment évoquée dans leurs écrits. Plusieurs tactiques semblent avoir été employées. Mais que la chasse soit individuelle ou collective, le souci principal du chasseur était généralement de rentrer chaque soir à la hutte ; ainsi les haltes étaient réduites au strict minimum. Seule la halte de fin de chasse semble avoir eu une véritable importance mais elle pouvait adopter des profils divers : site d’abattage, de boucherie (de plusieurs types), bivouac… quand elle ne se transformait pas en nouveau campement d’habitation… Par ailleurs, l’absence de moyens de stockage rendait inutile un abattage en masse et ces sites sont donc plus difficiles à identifier que ceux des groupes collectors.

Pour citer cet article

Legoupil D., 2011 – La chasse aux guanacos chez les Selk’nam de Terre de Feu : faible traçabilité des haltes temporaires et polyvalence du site d’abattage, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 21-40.