Archives par mot-clé : Aurignacien

2011-07–BACHELLERIE-ET-ALII

La signature archéologique de l’activité de chasse
appliquée à la comparaison des industries
moustériennes, châtelperroniennes
et aurignaciennes des Pyrénées :

nature des équipements et fonctions des sites

François BACHELLERIE, François BON, Marianne DESCHAMPS,
Laura EIZENBERG, Dominique HENRY-GAMBIER, Vincent MOURRE,
Christian NORMAND, Jacques PELEGRIN, Jérôme PRIMAULT,
René SCANDIUZZI, Céline THIÉBAUT

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Résumé

La comparaison des industries lithiques provenant d’un échantillon de sites des Pyrénées et de leur prolongement vasco-cantabrique tend à illustrer l’existence de degrés de spécialisation fonctionnelle plus marqués en contexte châtelperronien que cela n’est le cas pour l’Aurignacien. En l’occurrence, si des occupations spécialisées autour de l’activité de chasse (“haltes de chasse”) s’articulent à des habitats aux fonctions diversifiées dans le premier contexte, le second possède un seul type de site : des installations plurifonctionnelles où la chasse est certes une activité importante mais non la seule. Cependant, afin d’interpréter correctement ces résultats, il faut tenir compte de la difficulté à comparer la signature fonctionnelle d’industries aussi différentes du point de vue de leurs systèmes d’armement ; il faut en effet chercher à pondérer la visibilité relative, d’un assemblage à l’autre, d’instruments de chasse armés de pointes lithiques apicales (modèle Châtelperronien) vis-à-vis d’instruments formés de pointes en bois de cervidé ou peut-être végétal, et dont certaines seulement ont pu être garnies de lamelles peu ou pas retouchées (modèle Aurignacien ancien).

Cette discussion méthodologique autour de la signature archéologique de l’activité de chasse selon les contextes et les industries considérés prend toute son importance lorsque l’on adopte davantage de recul temporel et que l’on compare ces données avec celles du Moustérien récent de cette même région.

Quoi qu’il en soit, la conjugaison de deux critères – la nature des équipements de chasse et la spécialisation vraisemblable de certains sites autour de cette même activité –, permet de s’interroger sur certaines des raisons du contraste apparent entre le Châtelperronien et les cultures qui l’encadrent chronologiquement. Cette approche est susceptible de nourrir de nouvelles perspectives d’investigation sur l’évolution des comportements humains à la charnière des Paléolithiques moyen et supérieur.

Pour citer cet article

Bachellerie Fr., Bon Fr., Deschamps M., Eizenberg L., Henry-Gambier D., Mourre V., Normand Chr., Pelegrin J., Primault J., Scandiuzzi R., Thiébaut C., 2011 – La signature archéologique de l’activité de chasse appliquée à la comparaison des industries moustériennes, châtelperroniennes et aurignaciennes des Pyrénées : nature des équipements et fonctions des sites, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 131-168.

2011-08–BAYLE-ET-ALII

Apport de la fouille préventive en 2004
à la caractérisation des occupations aurignaciennes
à Solutré (Saône-et-Loire, France)

Grégory BAYLE, Céline BÉMILLI, Nelly CONNET

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Résumé

Les couches aurignaciennes du Crôt-du-Charnier à Solutré (Saône-et-Loire) ont fait l’objet d’une fouille archéologique préventive en 2004. Celle-ci a livré une masse considérable d’ossements confirmant l’importance de la chasse et des activités techniques qui en découlent, telles que la boucherie, le traitement des peaux et la récupération de matières dures animales. La composition de l’industrie lithique, numériquement pauvre, atteste quant à elle la venue de groupes humains sur le site avec un équipement en grande partie déjà produit.

L’abondance des vestiges osseux et la rareté des éléments lithiques, suggère la question suivante : ce site, que sa topographie désigne comme un endroit privilégié pour le passage des animaux et donc particulièrement attractif pour la chasse, correspond-t-il à une occupation spécialisée complémentaire d’un habitat plus pérenne ?

En d’autres termes, comment définir alors les occupations aurignaciennes étudiées ? Peut-on les qualifier de “halte(s)” ou au contraire de “campements” ? La complexité de l’utilisation de ces notions de nature et de fonction des sites utilisés en Préhistoire trouve ici un écho qu’il nous paraissait intéressant de souligner.

Pour citer cet article

Bayle Gr., Bémilli C., Connet N., 2011 – Apport de la fouille préventive en 2004 à la caractérisation des occupations aurignaciennes à Solutré (Saône-et-Loire, France), in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 169-181.

2009-02–NORMAND-ET-ALII

QUELLE(S) UTILISATION(S) POUR LES PRODUCTIONS LAMELLAIRES DE L’AURIGNACIEN ARCHAÏQUE ?

Quelques données et réflexions à partir des exemplaires
de la grotte d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques ; France)

Christian NORMAND, Magen O’FARRELL, Joseba RIOS GARAIZAR

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Résumé

Grâce à sa situation géographique privilégiée et à ses vastes dimensions, la grotte d’Isturitz a très tôt attiré les populations préhistoriques qui fréquentaient les Pyrénées occidentales. De fait, les fouilles entreprises dans la première moitié du XXe siècle ont mis en évidence des stratigraphies témoignant de fréquentes occupations durant les Paléolithiques moyen et surtout supérieur. À partir de 1999, la reprise des recherches dans la salle de Saint-Martin s’est principalement concentrée sur son importante séquence aurignacienne. La base de celle-ci est constituée par de riches ensembles de l’Aurignacien archaïque avec une industrie lithique largement dominée par les supports lamellaires. Nous présenterons ici les premiers résultats des études tracéologiques qui leur attribuent des utilisations diversifiées, tout en insistant sur la nécessité de valider les hypothèses émises, notamment par l’expérimentation.

Pour citer cet article

Normand C., O’Farrel M., Rios Garaizar J., 2009 – Quelle(s) utilisation(s) pour les productions lamellaires de l’Aurignacien archaïque ? Quelques données et réflexions à partir des exemplaires de la grotte d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques ; France), in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 7-46.