Archives par mot-clé : Paléolithique moyen

2013-VARIA–THIÉBAUT

Le débitage Discoïde stricto sensu :

une méthode adaptée à la grande mobilité
des groupes humains du Paléolithique moyen ?

Céline THIÉBAUT

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Résumé

Le débitage Discoïde a bénéficié au cours des 10 dernières années d’une caractérisation de plus en plus fine jusqu’à distinguer au moins deux méthodes distinctes au sein de ce concept. La systématisation des approches pétroarchéologiques depuis la seconde moitié des années 1980 permet aussi au sein d’une région de mieux percevoir les stratégies de mobilité des groupes humains. Parallèlement, la multiplication des approches pluridisciplinaires et fonctionnelles ont permis aux paléolithiciens de mieux apprécier le rôle des différents facteurs environnementaux et fonctionnels qui ont pu jouer dans les choix techniques des groupes humains.

Le débitage Discoïde est aujourd’hui perçu comme une réponse adaptative à des matériaux réputés médiocres. Je propose ici de voir le débitage Discoïde stricto sensu sous un nouveau jour, non pas comme une simple adaptation des traditions techniques à des contraintes d’ordre environnemental mais comme le reflet des traditions techniques de groupes humains. Leur longévité chronologique (au moins de l’OIS 5 à 3) et la multiplication des séries caractérisées par cette méthode à la fin du Paléolithique moyen pourraient traduire la juste adéquation entre une mobilité de plus en plus importante des groupes humains et les différents environnements parcourus, rendant ainsi plus libres ces groupes dans leurs déplacements.

Pour citer cet article

Thiébaut C., 2013 – Le débitage Discoïde stricto sensu : une méthode adaptée à la grande mobilité des groupes humains du Paléolithique moyen ?, P@lethnologie, Varia, 19 p.

2011-04–RENDU-ET-ALII

Approche interdisciplinaire
et réflexions méthodologiques sur la question
des haltes de chasse au Moustérien

William RENDU, Laurence BOURGUIGNON, Sandrine COSTAMAGNO,
Liliane MEIGNEN, Marie-Cécile SOULIER, Dominique ARMAND,
Cédric BEAUVAL, Francine DAVID, Christophe GRIGGO,
Jacques JAUBERT, Bruno MAUREILLE, Seong-Jin PARK

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Résumé

Les études récentes qui ont porté sur l’exploitation de l’environnement par les Néandertaliens ont mis en évidence l’existence, au Moustérien, de gisements témoignant d’occupations saisonnières de courte durée, spécialisées sur les activités de prédation. Cependant, le rôle précis de ces derniers est toujours discuté et n’a que rarement fait l’objet d’études interdisciplinaires. À partir de l’élaboration d’une grille de lecture commune reposant sur des critères paléontologiques, archéozoologiques, techno-économiques, archéopétrographiques et paléo-topographiques, nous proposons de dégager des critères propres à chacun de ces sites dans le but d’affiner notre perception des activités qui y ont été conduites.

Pour citer cet article

Rendu W., Bourguignon L., Costamagno S., Meignen L., Soulier M.-C., Armand D., Beauval C., David Fr., Griggo Chr., Jaubert J., Maureille Br., Park S.-J., 2011 – Approche interdisciplinaire et réflexions méthodologiques sur la question des haltes de chasse au Moustérien, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 61-76.

2011-06–GRIGGO-ET-ALII

Un exemple moustérien
de haltes de chasse au dromadaire :

la couche VI1a0 d’Umm el Tlel (El Kowm – Syrie centrale)

Christophe GRIGGO, Éric BOËDA, Stéphanie BONILAURI,
Heba AL SAKHEL, Aline EMERY-BARBIER, Marie-Agnès COURTY

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Résumé

Le site d’Umm el Tlel, dans le bassin d’El Kowm en Syrie centrale, se caractérise, d’une part, par une importante séquence stratigraphique, allant de la période romaine à l’Acheuléen, et d’autre part, par la qualité exceptionnelle des vestiges retrouvés, en particulier pour la période moustérienne. L’existence d’une telle séquence au sein des marges steppiques s’explique par la présence permanente de l’eau.

La richesse de ces vestiges recueillis tout au long de la séquence moustérienne a permis de mettre en évidence une grande variabilité des comportements techniques territoriaux mais aussi des modes de fonctionnement du site.

Nous proposons donc, à partir d’une approche pluridisciplinaire, d’expliquer pourquoi nous considérons que la couche moustérienne VI1a0 correspond parfaitement à ce que la plupart des préhistoriens dénomment “halte de chasse”.

Ce niveau, fouillé sur une surface de 20 m2, a livré près de 250 vestiges archéologiques. Les restes fauniques sont, de loin les plus abondants et tous rapportés à une seule espèce : le dromadaire. Les artefacts lithiques se limitent à moins d’une vingtaine de pièces dont 15 éclats de silex d’une taille supérieure à 2 cm et tous retouchés et deux blocs calcaires. L’ensemble a été fossilisé dans des limons d’origine palustre qui se sont déposés très peu de temps après l’occupation moustérienne. Par la suite, il n’y a pas eu de perturbation post-dépositionnelle. Nous avons donc là, l’enregistrement, tout à fait exceptionnel, d’un séjour de courte durée au cours duquel un petit groupe de Moustériens est venu chasser le dromadaire, au bord d’un lac.

Pour citer cet article

Griggo Chr., Boëda É., Bonilauri St., Al Sakhel H., Emery-Barbier A., Courty M.-A., 2011 – Un exemple moustérien de haltes de chasse au dromadaire : la couche VI1a0 d’Umm el Tlel (El Kowm – Syrie centrale), in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 103-129.

2010-VARIA–THIÉBAUT-ET-ALII

Le recyclage et la réutilisation de nucléus
et de bifaces au Paléolithique moyen
en Europe occidentale :

quelles fonctions et quelles implications culturelles ?

Céline THIÉBAUT, Émilie CLAUD, Vincent MOURRE, Maria-Gema CHACÓN,
Guillaume ASSELIN, Michel BRENET, Benoît PARAVEL

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Résumé

Dans plusieurs séries du Paléolithique moyen d’Europe occidentale, des nucléus et des bifaces présentent des plages de percussions qui ne sont pas liées à leur fonctionnement classique. Nous avons utilisé des nucléus et des bifaces expérimentaux comme outils de percussion sur différents matériaux. Les stigmates obtenus lors de la percussion sur des matières minérales présentent de fortes analogies avec ceux observés sur les pièces archéologiques. L’utilisation de celles-ci comme percuteurs ou comme retouchoirs est difficile à démontrer formellement mais cette hypothèse est la plus vraisemblable. Les caractéristiques des traces observées sont par ailleurs similaires à celles observées sur des percuteurs plus classiques. Le recyclage comme percuteurs de bifaces et de nucléus, suivi parfois de leur réutilisation selon leur vocation initiale, même si elle est observée de manière anecdotique au sein de séries du Paléolithique moyen, semble être une caractéristique récurrente indépendante des contraintes environnementales ou du contexte économique ou technique. Ce comportement semble donc relever de choix culturels revêtant un caractère assez universel.

Pour citer cet article

Thiébaut C., Claud É., Mourre V., Chacón M.-G., Asselin G., Brenet M., Paravel B., 2010 – Le recyclage et la réutilisation de nucléus et de bifaces au Paléolithique moyen en Europe occidentale : quelles fonctions et quelles implications culturelles ?, P@lethnologie, Varia, 41 p.