La Halte de Chasse pendant la Préhistoire
du Canada oriental :
variabilité, représentativité et signification
Adrian L. BURKE
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Résumé
Régulièrement, les archéologues travaillant au Canada oriental fouillent de petits sites qui semblent résulter d’occupations de courte durée par des chasseurs-cueilleurs. Les données ethnographiques et ethnohistoriques collectées sur les groupes chasseurs-cueilleurs qui occupaient ces latitudes nordiques indiquent qu’il existe beaucoup de types de sites occupés brièvement et qu’ils devraient présenter des traces d’activités variées et des artefacts et des structures associés. Par la présentation de quelques exemples archéologiques du Québec, cet article explore la variabilité, la représentativité et la signification de ces petits sites occupés brièvement et en lien avec la chasse.
Pour citer cet article
Burke A. L., 2011 – La Halte de Chasse pendant la Préhistoire du Canada oriental : variabilité, représentativité et signification, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 9-20.
De saison en saison :
réévaluation du statut fonctionnel des habitats sauveterriens
du secteur nord-oriental de la péninsule italienne et implications
sur les dynamiques d’occupation du territoire des groupes humains
Federica FONTANA
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Résumé
Cet article se propose de reconsidérer le modèle désormais “classique” d’occupation du secteur nord-oriental de la péninsule italienne durant le Sauveterrien à partir d’une réévaluation du statut fonctionnel des sites connus. L’analyse se fonde sur une recherche destinée à définir la notion de halte de chasse afin d’aboutir à une révision des données archéologiques disponibles dans ce territoire. Il en découle une mosaïque d’occupations organisées où s’opposent d’un côté les nombreux sites du secteur alpin localisés dans différentes situations topographiques et altimétriques (en fonds de vallée, en moyenne et en haute montagne), se caractérisant souvent par des surfaces d’occupation réduites, la fréquence des structures d’habitat et des activités économiques à forte vocation de chasse et de l’autre, les rares sites de plaine couvrant de plus vastes surfaces d’occupation et manquant, presque totalement, de données économiques. Ce cadre suggère au minimum un système se fondant sur un nomadisme à l’intérieur du territoire alpin de petits groupes installés dans différentes vallées et qui se déplacent en altitude à la belle saison en relation avec les activités de chasse. Il laisse aussi ouverte la possibilité de l’appartenance de ces groupes à des communautés de composition variée se déplaçant à l’intérieur d’un territoire plus étendu, qui s’étendrait vers la région adriatique avec l’installation de camps d’agrégation dans la plaine à la mauvaise saison.
Pour citer cet article
Fontana F., 2011 – De saison en saison : réévaluation du statut fonctionnel des habitats sauveterriens du secteur nord-oriental de la péninsule italienne et implications sur les dynamiques d’occupation du territoire des groupes humains, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 295-312.
Des barbelures pour quoi faire ?
Réflexions préliminaires sur la fonction des pointes barbelées
du Magdalénien supérieur
Jean-Marc PÉTILLON
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Résumé
S’appuyant sur les travaux de M. Julien (1982) et G.C. Weniger (1995), ce texte présente une réflexion préliminaire sur la fonction des pointes osseuses barbelées du Magdalénien supérieur (13500 – 12000 cal BC environ). Constatant que leur apparition et leur développement coïncident avec un intérêt accru pour la chasse aux petits animaux (poissons, oiseaux, lagomorphes), nous avons tenté de vérifier l’idée d’une corrélation entre l’abondance relative des pointes barbelées et la représentation du petit gibier ; les données issues de la région considérée (versant nord des Pyrénées) ne sont cependant pas concluantes. En parallèle, une enquête portant sur les pointes barbelées des chasseurs-cueilleurs du nord de l’Amérique a montré que les “simples” pointes barbelées renvoient surtout à la chasse aux oiseaux, au gibier terrestre petit et grand, et à la guerre ; les “vrais” harpons étant surtout employés pour la pêche, la chasse aux mammifères marins et aquatiques. Or, si l’on adopte une définition rigoureuse du harpon – en le caractérisant d’après son mode de fonctionnement – on constate que la morphologie des pointes barbelées magdaléniennes ne permet pas de les identifier avec certitude comme des têtes de harpon, laissant de fait leur fonction largement indéterminée. Nous suggérons plusieurs pistes pour prolonger la recherche sur ce sujet.
Pour citer cet article
Pétillon J.-M., 2009 – Des barbelures pour quoi faire ? Réflexions préliminaires sur la fonction des pointes barbelées du Magdalénien supérieur, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 69-102.
Archéologie et Sciences humaines