Essai d’étude comparative des industries lithiques
de deux sites aziliens d’Aquitaine :
comment interpréter les degrés
de simplifications techniques ?
Célia FAT CHEUNG
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Résumé
L’Azilien est en général caractérisé par une simplification des industries, associée à une exploitation régionale des matières premières. La variabilité de ces manifestations est étudiée ici en analysant les assemblages lithiques de deux régions où cette culture paraît avoir connu une évolution différente. Deux sites sont ainsi confrontés, l’abri Pagès (Lot) et la grotte-abri de Troubat (Hautes-Pyrénées), provenant d’Aquitaine mais en contextes naturels bien différents. Cette comparaison permet d’aborder les questions d’adaptation à l’environnement (débitage peu élaboré mais appliqué à deux contextes environnementaux spécifiques) et celles de pratiques culturelles distinctes. Ces différences sont perceptibles à travers les modalités de débitage, même si elles restent peu élaborées dans les deux cas. Dans le site pyrénéen, elles mettent en évidence des pratiques liées aux contraintes environnementales qui sont aussi intégrées à des usages culturels régionaux, traduites dans l’organisation techno-économique.
Pour citer cet article
Fat Cheung C., 2014 – Essai d’étude comparative des industries lithiques de deux sites aziliens d’Aquitaine : comment interpréter les degrés de simplifications techniques ?, P@lethnologie, Varia, 28 p.
Apport de la fouille préventive en 2004
à la caractérisation des occupations aurignaciennes
à Solutré (Saône-et-Loire, France)
Grégory BAYLE, Céline BÉMILLI, Nelly CONNET
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Résumé
Les couches aurignaciennes du Crôt-du-Charnier à Solutré (Saône-et-Loire) ont fait l’objet d’une fouille archéologique préventive en 2004. Celle-ci a livré une masse considérable d’ossements confirmant l’importance de la chasse et des activités techniques qui en découlent, telles que la boucherie, le traitement des peaux et la récupération de matières dures animales. La composition de l’industrie lithique, numériquement pauvre, atteste quant à elle la venue de groupes humains sur le site avec un équipement en grande partie déjà produit.
L’abondance des vestiges osseux et la rareté des éléments lithiques, suggère la question suivante : ce site, que sa topographie désigne comme un endroit privilégié pour le passage des animaux et donc particulièrement attractif pour la chasse, correspond-t-il à une occupation spécialisée complémentaire d’un habitat plus pérenne ?
En d’autres termes, comment définir alors les occupations aurignaciennes étudiées ? Peut-on les qualifier de “halte(s)” ou au contraire de “campements” ? La complexité de l’utilisation de ces notions de nature et de fonction des sites utilisés en Préhistoire trouve ici un écho qu’il nous paraissait intéressant de souligner.
Pour citer cet article
Bayle Gr., Bémilli C., Connet N., 2011 – Apport de la fouille préventive en 2004 à la caractérisation des occupations aurignaciennes à Solutré (Saône-et-Loire, France), in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 169-181.
Archéologie et Sciences humaines