Enjeux et apports des données ethnohistoriques
à une reconstitution historique de la sidérurgie
ancienne du Pays dogon (Mali)
Caroline ROBION-BRUNNER
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Résumé
Depuis 2002, des recherches consacrées à la paléométallurgie en Pays dogon ont révélé un patrimoine sidérurgique exceptionnel. Plus d’une centaine de sites de réduction du minerai ont, pour la première fois, été répertoriés, cartographiés et étudiés. Des critères technologiques, culturels et économiques ont permis de les classer en sept traditions sidérurgiques différentes. L’existence et la cohabitation d’une telle diversité de vestiges métallurgiques dans un espace géographiquement restreint (15000 km2) sont tout à fait surprenantes. Dans cet article, nous essayons d’interpréter ce constat archéologique à la lumière des données ethnohistoriques. Cette confrontation de plusieurs sources nous permettra finalement de proposer un scénario historique inédit retraçant l’évolution de la production traditionnelle du fer en Pays dogon.
Pour citer cet article
Robion-Brunner C., 2012 – Enjeux et apports des données ethnohistoriques à une reconstitution historique de la sidérurgie ancienne du Pays dogon (Mali), in Fauvelle-Aymar Fr.-X. (dir.), Palethnologie de l’Afrique, P@lethnologie, 4, 211-236.
Enjeux et perspectives du Néolithique alpin :
l’exemple de la Maurienne (Savoie – France)
Éric THIRAULT
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Résumé
Nous questionnons ici la signification d’une recherche “alpine” en ce qui concerne le Néolithique, selon une double approche théorique et pratique à partir de l’exemple de la Maurienne (Savoie). L’adjectif alpin, accolé à celui de Néolithique, pourrait n’avoir qu’un sens géographique. Nous pensons néanmoins qu’il est chargé d’une référence implicite à l’“économie alpine”, concept développé par les géographes, qui est un système économique moderne centré sur l’élevage des bovins pour la production de fromages de garde. Si les comparaisons entre l’époque moderne et le Néolithique sont hasardeuses, le concept de mobilité semble être un point commun, corollaire à celui d’identité. La nécessité d’une approche régionale nous a conduit à développer des recherches en haute Maurienne, vallée axiale est-ouest des Alpes internes. Une documentation ancienne relativement abondante et les travaux de terrain de plusieurs archéologues bénévoles documentent de nombreux points d’occupation du territoire entre 500 et 1500 m d’altitude, avec quelques attestations jusqu’à 2200 m. Les premières occupations datées remontent à la culture des Vasi a Bocca Quadrata (2e moitié du Ve millénaire av. J.-C.), mais ce n’est qu’au Néolithique final que deux sites fouillés permettent de se faire une idée des modalités de peuplement. La problématique des ressources exploitées par l’homme s’avère féconde dans ce cas, et révèle des marqueurs régionaux. En cela, plutôt que de concevoir un Néolithique alpin, nous préférons parler d’une occupation néolithique dans les Alpes.
Pour citer cet article
THIRAULT É., 2009 – Enjeux et perspectives du Néolithique alpin : l’exemple de la Maurienne (Savoie – France), P@lethnologie, Varia, 410-426.
Archéologie et Sciences humaines