La supercherie des 1000 postes

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La supercherie des 1000 postes
Dans tous les établissements, refuser les budgets

Pendant que les établissements sont poussés à gérer la pénurie, le CNESER aura à débattre des dotations, en particulier de la répartition de la masse salariale correspondant à 1000 emplois (57200€ en année pleine par emploi). Près de 80% ont fait l’objet d’une répartition particulièrement floue, exempte de cadre national arithmétiquement vérifiable, concoctée avec la seule CPU et renvoyée à l’autonomie des universités. Ces créations d’emplois – si tant est qu’elles aient bien lieu et ne s’accompagnent pas de suppressions d’ATER ou de monitorats -, dont la réalité n’excèderait pas quelques centaines d’emplois qui au mieux empêcheraient de nouveau gels, sont passablement insuffisantes, notamment pour résorber la précarité.

Près de 1500 postes ont été gelés, le plus souvent sous l’injonction des recteurs. 300 postes de PRAG-PRCE manquent à la publication sur GALAXIE par rapport à l’année précédente. D’après la Cour des Comptes, ce sont 3013 emplois qui ont été supprimés depuis 2008. La situation dans les universités et les organismes rend urgente une création massive d’emplois. La proposition solennelle d’un plan pluriannuel d’emplois reprise lors des Assises de l’ESR, en particulier dans le discours de clôture du rapporteur, Vincent Berger, est la marque d’une situation budgétaire dramatiquement difficile.

Si la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche reconnaît ne pas découvrir la situation budgétaire difficile et les inégalités entre établissements, elle confirme sa conception de l’autonomie de gestion des personnels, les universités devant « quelle que soit leur taille, assum[er] à terme les évolutions de leur pyramide d’emplois et de leur masse salariale ». Le SNESUP exige au contraire un retour à des mécanismes de régulation nationale, à la gestion nationale des personnels titulaires. Cette demande rejoint la revendication, portée notamment dans l’appel du SNESUP en janvier, de rupture avec les politiques menées depuis une dizaine d’années. Elle passe par l’abrogation de la loi Pacte pour la Recherche et de la loi LRU.

En résonance avec la démarche des quinze présidents d’universités, refusant de réduire le nombre de postes, de diminuer les crédits de formation et de recherche, et demandant à la ministre de « repren[dre] la gestion de la masse salariale et des postes des personnels titulaires », le SNESUP refuse le budget de la MIRES. Ce refus résolu d’un budget d’austérité passe par celui des budgets répartis, rendant visibles les déficits de financement des besoins des établissements. Dans chaque établissement, pour exiger les moyens d’exercer ces missions, le SNESUP appelle à voter contre les budgets d’austérité. Au CNESER, il appelle à construire l’opposition la plus large possible de la répartition du budget 2013.

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