À la découverte du festival Cinélatino


Rencontre avec Pauline Albert

Le Cinélatino – Rencontres de Toulouse est un festival de cinéma toulousain qui a été créé en 1988 par l’association ARCALT (Association Rencontres Cinémas d’Amérique Latine), elle-même issue de l’union de cinq associations qui soutenaient l’Amérique latine. Organisé une fois par an dans la ville rose, le festival offre une programmation riche et variée de films latino-américains destinés à un public large et de tout âge. Cette année, il s’agit de la trente-sixième édition du festival qui a lieu du 15 au 24 mars 2024.

Pauline Albert, Assistante de programmation et Plateforme Professionnelle.

Le festival compte une équipe de salarié.e.s composée en moyenne de dix personnes qui travaille à l’année dans les locaux de l’association, rue du Taur. À cela s’ajoutent les postes de stagiaires et services civiques proposés chaque année. Le conseil d’administration, quant à lui, est composé d’environ vingt personnes dont les fondateurs du festival. Ce dernier fonctionne principalement grâce aux bénévoles, on en compte environ deux cent cinquante par an. Afin d’en savoir plus sur le festival Cinélatino – Rencontres de Toulouse, plus communément appelé le Cinélatino, nous partons à la rencontre de Pauline Albert, assistante de programmation et Plateforme Professionnelle. Après avoir obtenu un double master en études européennes et internationales option études interculturelles franco-espagnoles à Clermont Ferrand, elle a intégré l’équipe du Cinélatino dans le cadre d’un service civique pour travailler sur la trente-sixième édition du festival, ainsi que sur la trente-septième : « Postuler pour Cinélatino m’a paru évident car le poste était en phase avec mes études et mon projet professionnel qui est de travailler dans la programmation culturelle en lien avec les pays d’Amérique latine ».

L’assistante de programmation et Plateforme Professionnelle nous explique que l’objectif premier de Cinélatino est de permettre à des productions cinématographiques latino-américaines marginalisées de voir le jour ou de leur apporter de la visibilité. Cinélatino n’est pas uniquement un festival qui programme des films terminés mais aussi un festival qui apporte son soutien pour que des œuvres en cours d’écriture, de financement ou de développement puissent aboutir. De par la programmation proposée, l’idée est de transmettre l’image la plus réaliste possible de ce qu’est l’Amérique latine tout en s’éloignant des aprioris ancrés dans notre société, notamment sur les peuples indigènes. Il y a également un respect de la diversité des pays afin que chacun puisse être représenté, dans la mesure du possible, ainsi qu’un respect de la parité hommes-femmes. Pauline insiste sur l’importance de la Plateforme Professionnelle car ces dispositifs sont mis en place pour apporter un soutien à la fois financier et professionnel aux réalisateur.rice.s qui y participent. Il leur permet d’obtenir des partenariats avec d’autres festivals pour le développement de leur projet ainsi que d’être considéré.e.s pour les futures éditions du Cinélatino.

Chaque employé.e de Cinélatino a un rôle bien spécifique au sein de l’équipe. Pauline nous détaille sa mission : « Je suis chargée de missions concernant la programmation et la coopération internationale, en d’autres termes, il s’agit d’une part, de faire de la prospection, c’est-à-dire de démarcher des réalisateurs, des producteurs ou des distributeurs afin d’obtenir des liens vers des films récemment finalisés qui cherchent une première diffusion en France pour que le comité de sélection puisse les visionner et établir la programmation. D’autre part, je travaille aux côtés d’Eva Morsch Kihn, coordinatrice de la programmation et de la Plateforme Professionnelle, ainsi que Daniela Monteiro, chargée de la production de cette dernière. Ensemble, nous travaillons sur la mise en place de la Plateforme Professionnelle ». Elle nous explique également que la Plateforme Professionnelle est une semaine dédiée à des activités professionnelles en parallèle du festival. Cette année, elle aura lieu du 18 au 22 mars et proposera des activités diverses et variées à tous les professionnel.le.s internationaux.ales accrédité.e.s pour l’année 2024. Pauline est donc chargée d’organiser Cinéma en Développement, un dispositif qui se déroule sur une journée, celle du 20 mars, et qui a pour but de mettre en relation des professionnel.le.s de l’industrie cinématographique tel.le.s que des producteur.rice.s, distributeur.rice.s ou agents de vente avec des réalisateur.rice.s ayant un projet en cours de développement. Ce dispositif est ouvert aux réalisateur.rice.s qui ont un film sélectionné en compétition officielle au festival pour leur permettre de trouver des fonds ou des partenaires pour leur prochain film. Ensuite, le deuxième dispositif phare du festival, même si elle précise qu’elle ne participe pas à son organisation, est tout aussi intéressant car il permet à six réalisateur.rice.s latino-américain.e.s ayant un film quasiment abouti de demander l’avis de nombreux.euses professionnel.le.s. Il s’agit de Cinéma en Construction, qui a lieu les 21 et 22 mars.

Présentation de l’agenda de la Plateforme Professionnelle.

Chaque année, il y a des focus, soit sur différents pays, différentes thématiques ou acteur.rice.s / réalisateur.rice.s. Cinélatino souhaite varier les thématiques et veille à ne pas toujours mettre en avant le même pays. Pauline nous en dit plus sur le programme de la trente-sixième édition : « Cette année, nous avons un focus Cuba avec une sélection de courts-métrages cubains contemporains. Nous accueillons également l’actrice mexicaine Teresa Sánchez dont la filmographie sera mise à l’honneur et projetée lors du festival, en sa présence ».

Les films qui sont diffusés au Cinélatino peuvent remporter des prix. Quand un film est sélectionné au festival, son.sa réalisateur.rice est généralement présent.e et vient discuter avec le public. La compétition concerne les sections longs-métrages de fiction, longs-métrages documentaires et courts-métrages. Pour chacune de ces sections, il y a un jury de professionnel.le.s qui est invité et qui délibère à la fin du festival afin de remettre des prix. Parmi les nombreux prix décernés, on retrouve notamment le grand prix « Coup de cœur », le.la réalisateur.rice qui le remporte gagne une prime de cinq mille euros afin qu’il soit distribué en France ; ainsi que le grand prix Ciné+, ce qui permettra au.à la réalisateur.rice d’obtenir la diffusion de son film sur la chaîne Ciné+ ainsi que la somme de quinze mille euros, attribuée sous conditions. Il y a également des prix au sein de la Plateforme Professionnelle, notamment pour les projets présentés à Cinéma en Développement, il s’agit du Prix BrLab qui est attribué dans le cadre d’une collaboration avec le festival et qui apporte un soutien au projet en développement. Quant au prix l’Apifa Occitanie, il s’agit d’un prix décerné par la région pour aider à la production.

Le Cinélatino représente donc une véritable opportunité pour les réalisateur.rice.s qui souhaitent élargir leur public à l’international et il permet aux français.es de connaître davantage les cultures hispano-américaines à travers l’écran. Nous vous invitons à télécharger le programme de diffusion de la trente-sixième édition et à vous rendre sur place pour participer aux activités organisées par l’équipe du festival.

Les locaux du Cinélatino.

À présent, nous vous proposons de suivre Frida pour une petite visite virtuelle du Cinélatino.

Un vlog au Cinélatino

Je vous invite à découvrir le Cinélatino dans la ville de Toulouse à travers ce vlog. Bon visionnage !

Vlog créé par Frida Arredondo

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