Université de Toulouse : restitution du Groupe de travail « Projet scientifique »

Depuis le 8 janvier 2021, la Région Occitanie et Toulouse Métropole ont confié une mission à Patrick Lévy visant à accompagner les acteurs académiques du site dans le déploiement de leur projet et de nouvelles modalités de structuration. Après les premières rencontres avec l’ensemble des présidences et directions des établissements, les représentant·es des organismes et de nombreux autres acteurs du site toulousain, une démarche de travail a été déployée, notamment par la mise en place de plusieurs groupes de travail (projet scientifique, formation et vie étudiante, doctorat).

Dans le cadre de la mission Lévy, un GT autour de l’écriture du « Projet scientifique » s’est réuni à plusieurs reprises depuis le mois de février 2021 afin de formuler des propositions à soumettre aux communautés scientifiques. Composé de représentant·es des différents établissements de l’actuelle UFTMiP, il s’est attaché, dans un premier temps, à formuler des principes fondateurs pour une stratégie partagée à l’échelle du site et des axes thématiques susceptibles de permettre de construire un projet commun, favorisant l’interdisciplinarité en complément des stratégies et politiques scientifiques développées, en propre, par chacun des établissements qui composeront l’Université de Toulouse.

Ainsi, le GT propose de fonder le projet scientifique sur quatre principes :

    • Documenter de grands défis des sociétés contemporaines dans un contexte de transitions (écologique, numérique, démocratique…) et d’exigence de durabilité ;
    • S’appuyer sur le très large panoptique des disciplines du site ;
    • Produire des savoirs fondamentaux et/ou des savoirs « actionnables » ;
    • Développer les interfaces et interactions entre champs disciplinaires (STS, SHS).

Le GT a soumis au débat le schéma ci-dessous comme cadre susceptible de structurer le projet scientifique partagé de l’Université de Toulouse. Il pose à son fondement la richesse et la complémentarité des disciplines. Le groupe de travail a mis en évidence, en effet, le très large éventail des champs disciplinaires présents sur le site toulousain (un des seuls sites en France, avec Lyon et l’Ile de France, où tous les Instituts du CNRS sont représentés, par exemple).

Les trois grands axes thématiques ont été identifiés au regard de la qualité des travaux et compétences scientifiques du site sur ces divers sujets, de la possibilité de mobiliser l’ensemble des disciplines, même si chacune n’y retrouve pas ses « mots-clés ». Les formulations adoptées relèvent parfois de compromis entre des cultures disciplinaires différentes.

Le GT a considéré, par ailleurs, que le soutien aux disciplines relevait d’abord des établissements, tout comme le développement d’une interdisciplinarité au sein d’un même grand champ disciplinaire (SHS ou ALL pour l’UT2J).

Le projet de la future Université de Toulouse peut, en revanche, s’appuyer sur la richesse et la robustesse du socle des disciplines pour accompagner le développement d’une pluridisciplinarité entre grands champs scientifiques, voire favoriser l’émergence de travaux transdisciplinaires dans lesquels les disciplines des ALL-SHS sont aujourd’hui jugées indispensables pour répondre aux enjeux des sociétés contemporaines (transitions écologique, démocratique, numérique, par exemple).

Le cadre proposé par le GT est celui dans lequel pourront s’inscrire les projets que le site souhaitera déposer lors de l’appel à projet « ExcellencES sous toutes ses formes » du PIA4 (2e vague) et, dans le futur, les programmes ou opérations de recherche que l’UT financera et dont les modalités de définition et d’allocation des moyens devront être précisées.

Dans le prolongement de la démarche de concertation à l’œuvre depuis de nombreux mois au sein de l’UTJ2 autour de l’évolution du site toulousain, les travaux du GT « Projet scientifique » sont présentés et soumis à discussion dans différentes instances de l’établissement (Bureau, CA, Commission Recherche, Conférence de la recherche, etc.). Ils seront également mis en discussion au sein des groupes de travail mis en place dans notre université.