3 vols ont été réalisés sur la commune de Baillargues (34), sur le tracé du doublement de l’autoroute A9 (Montpelier – Nîmes), à l’invitation de l’INRAP (L. Bruxelle), et un vol sur un site qui sera concerné par la future LGV.
Le premier vol, réalisé sur la partie centrale des travaux en cours, au-dessus d’une zone karstique, avait pour but de repérer des sorties d’air issues de cavités sous-jacentes. Le plan de vol comprenait 15 points de passage espacés de 30 m à une altitude de 120 m. Les clichés permettent aisément de repérer plusieurs anomalies froides pouvant être interprétées comme les résurgences recherchées.
Le deuxième vol a été réalisé à proximité immédiate des tranchées de diagnostic ouvertes, et sur l’ensemble de la parcelle concernée, cultivées en céréales déjà hautes et denses. L’altitude de vol était de 120 m et l’espacement entre les points de passage de 30 m. Ils confirment nos précédentes observations réalisées sur des chantiers de diagnostics INRAP qui avaient montré la difficulté à intervenir sur des terrains déjà en cours de fouille. Le passage des engins, la présence de terre remuée, des tas de déblais, etc. provoque une « pollution » très importante des clichés thermiques qui sont de ce fait inexploitables, la méthode ne permettant en fait que de détecter la dernière perturbation occasionnée. Ainsi, si les maçonneries assez massives observées dans les tranchées sont visibles sur les clichés thermiques sous la forme de tâches froides, le tracé des murs qu’elles forment ne peut être suivi au delà de l’emprise des tranchées, sans doute en grande partie du fait de la pollution induite par les passages des engins de chantier. Les images ne permettent en réalité que de discerner les sillons de la parcelle exploitée. Aucune autre anomalie thermique ne peut être clairement identifiée. La voie Domitienne, sensée traverser la parcelle en question, n’est pas repérable. Il faut invoquer ici le stade de croissance déjà relativement avancé des cultures plantées sur la parcelle.
Le troisième vol a été réalisé sur la parcelle voisine immédiatement à l’est de la précédente, seulement séparée par un rideau d’arbre et un petit cours d’eau. La voie Domitienne traverse la parcelle en question, et a été sans doute observée dans l’une des tranchées de diagnostic. Le sol de la parcelle était nu au moment du vol, mais les conditions atmosphériques n’étaient pas nécessairement optimales (toute fin de matinée et ensoleillement prononcé au moment du vol). Les clichés, réalisés à une centaine de mètres d’altitude, montrent une anomalie linéaire froide aux contours très lâches, dans l’axe des vestiges mis au jour dans la tranchée et correspondant probablement à la Voie Domitienne. Cette anomalie linéaire peut être quasiment suivie jusqu’en limite de parcelle, au niveau du rideau d’arbre et du cours d’eau la séparant de la parcelle précédente. A ce niveau, une autre anomalie froide, de forme quadrangulaire, peut être identifiée. Elle ne correspond à aucune anomalie sur l’image visible. Elle correspond peut-être à une concentration de mobilier repérée en prospection pédestre (à confirmer).