Nous avons souhaité tester le protocole d’utilisation du couplage drone/caméra thermique sur un contexte différent des précédents, essentiellement constitués de parcelles mises en culture (labourées, ou porteuses de céréales). Il nous a paru utile d’expérimenter ce protocole sur un terrain de prairie ou pelouse, présentant une végétation moins haute que les céréales, donc susceptible de moins masquer les écarts de température à la surface du sol.
Le site de Saint-Bertrand-de-Comminges a été choisi. Ce village médiéval aujourd’hui resserré autour d’une colline trouve son origine dans une ville ouverte et étendue de la période romaine, connue par des fouilles anciennes, des prospections aériennes et géophysiques. Elle présente une trame urbaine, des édifices civils et religieux, des habitations dont l’emprise globale est assez bien documentée.
Nous avons donc défini des plans de vol sur des secteurs périphériques de la ville antique où la présence de vestiges est attestée par des prospections aériennes. Ces vols ont été réalisés entre 10H30 et 11H45 pour les 3 premiers, et à 13H30 pour le dernier.
Les vols réalisés au-dessus d’îlots d’habitation attestés de la ville antique n’ont pas livré de résultats spectaculaires, contre toute attente. Le contexte de prairie, dont l’herbe était parfois haute, confère un aspect « moutonneux » aux clichés thermiques. L’ensemble apparaît très bruité, sans toutefois la régularité du bruit en contexte cultivé. Les quelques anomalies détectables le sont donc sur les secteurs où l’herbe est la plus rase.
Les anomalies les plus nettes ont été observées dans une parcelle cultivée en céréales, dans un secteur Est de l’agglomération antique où est supposée la localisation du mausolée de Héranne. Des anomalies chaudes aux contours nets et réguliers dessinent assez sûrement l’emprise de substructions.
Enfin, un vol a été réalisé au plus près des vestiges antiques apparents suite aux fouilles réalisées au cœur de l’agglomération antique, entre le marché et la basilique paléochrétienne. Les parcelles visées n’ont été que peu touchées par ces fouilles et sont aujourd’hui occupées par des pâturages. Les images thermiques réalisées livrent des anomalies dont la géométrie et l’orientation correspondent bien à la trame urbaine révélée par les fouilles.
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