l’Estanque, Odars (31) – vol du 01/02/2012

La commune d’Odars (31), située à une vingtaine de kilomètres de l’agglomération toulousaine, a été choisie comme zone-test privilégiée du programme Archéodrone, en raison de la bonne connaissance acquise sur l’histoire de l’occupation de son territoire à travers différents programmes de recherche précédents et en cours, comme l’ANR ModelEspace portant sur la spatialisation des informations contenues dans les compoix médiévaux et modernes, ou encore le Chantier Histoire.

Un premier vol a été réalisé sur la commune d’Odars le 01/02/2012, au matin, sur la parcelle dénommé « L’Estanque », ayant révélé en photographie aérienne des traces de parcellaires fossiles. Cette parcelle présentait alors une couverture du sol en semis de céréales déjà bien poussés, assez denses et couvrants, hauts d’environ 10 cm.

Le vol a été réalisé autour de 10H du matin, par une température atmosphérique de 0.5°C et 98% d’humidité relative.

Deux survols de cette parcelle ont été réalisés à deux altitudes différentes : 60 et 120 m. Un temps d’attente de 10 secondes était programmé sur chaque waypoint. Le déclenchement manuel des clichés thermiques a été réalisé.

Sur le vol à 60 m d’altitude, des anomalies thermiques linéaires ont pu être identifiées sur les clichés thermiques, correspondant peut-être à d’anciennes limites parcellaires matérialisées par des fossés (?).

Le vol à 120 m d’altitude a également révélé des anomalies grossièrement quadrangulaires sur plusieurs clichés (voir photo ci-dessous).

Image visible

Anomalie froide quadrangulaire

 

 

thermographie

Premiers vols-tests

Les premiers tests ont été réalisés sur un terrain diagnostiqué par l’INRAP (R.O. Marc Jarry), au lieu dit « Dumaine », commune de Plaisance-du-Touch (31).

Le diagnostic a mis en évidence un enclos gaulois. 5 vols ont été réalisés avec le drone.

Ces premiers vols ont montré qu’il était important de prospecter un terrain dont la couverture est homogène. L’enregistrement thermique, réalisé ici en milieu d’après-midi, faisait ressortir les différences de sédiments entre la majorité de la parcelle enherbée et les tranchées de diagnostic, même rebouchées depuis plusieurs jours. Le sédiment nu des bouchages avait tendance à restituer un rayonnement supérieur au sol enherbé. Les images sont également bruitées par les passages de pelles mécaniques (ornières). Il n’a pas été possible, après quelques traitements de base, de lire l’empreinte de l’enclos identifié à l’occasion de ce diagnostic.

 

Dumaine, Plaisance (31) - Thermographie

Dumaine, Plaisance (31) - Image

 

thermographie

Programmation d’un vol automatisé

L’intérêt de disposer d’un drone équipé d’un GPS embarqué est de pouvoir programmer des vols automatisés. Ceci permet par exemple de générer une grille régulière de waypoints ou points de passage que le drone rejoint automatiquement l’un après l’autre. Cette possibilité est intéressante lorsqu’il s’agit de couvrir systématiquement une assez grande surface, comme c’est le cas lorsqu’on prospecte en milieu rural.

Le logiciel MK Tools Map permet dans un premier temps d’extraire une emprise spatiale n’importe où dans le monde sur les portails tels que Virtual Earth ou Google Earth. L’image Jpeg géoréférencée peut ainsi être importée dans l’interface de MikroKopter-Tool.

Le générateur de waypoints permet ensuite de générer une grille régulière de points de passage dont on détermine l’équidistance, l’altitude et le temps d’attente. De même, la vitesse de déplacement entre les points de passage peut être définie à l’avance.

 

Définition d'un plan de vol à l'échelle parcellaire selon une grille régulière

méthodologie

Formation pratique

L’entreprise Flying Eye a livré le matériel fin janvier 2012. Une formation pratique de 2 jours a été réalisée.

Il s’agissait d’abord de prendre connaissance des différentes étapes de montage sur le terrain (batteries, connectique, retour vidéo, etc…)

Branchement des éléments de prise de vue et de transmission vidéo

Une première étape a consisté en un entraînement sur un drone de plus petite taille (type hexarotor), n’embarquant aucun matériel de prise de vue, pour se familiariser au comportement en vol de ce type de drone multirotor. Il s’agissait essentiellement de s’entraîner aux étapes de décollage et surtout d’atterrissage (en douceur !).

Prise en main du drone

Ensuite, l’Archéodrone a été utilisé, d’abord équipé d’un appareil photo numérique classique, assez léger, ne modifiant pas beaucoup les réactions en vol du drone.

Enfin, la caméra thermique (FLIR T620) a été embarquée. Son poids d’environ 1 kg influe notablement sur le comportement du drone en vol, créant une inertie importante et un temps de réponse sensiblement plus long aux commandes.

Télémétrie, navigation et retour vidéo

 

méthodologie

Entraînement sur simulateur

Avant la livraison du matériel et la formation pratique au pilotage, une phase d’entraînement sur simulateur de vol informatique a été réalisée.

Capture d'écran du simulateur

Le logiciel Aerosim RC propose des programmes d’entraînement virtuels complets (décollage, navigation par points de passage, atterrissage). Il simule des conditions atmosphériques variées (force et direction du vent) et des poids d’emports paramétrables.

Il permet surtout de se familiariser avec la radiocommande utilisée en vol réel que l’on connecte à l’ordinateur pour réaliser les simulations.

Quand les différents exercices ont été réalisés avec succès, un brevet de pilote (virtuel !) est attribué, rendant possible le passage au vol réel.

Entraînement sur simulateur de vol

méthodologie

Bienvenue !

Bienvenue sur le blog de l’Archéodrone ! Vous pourrez suivre ici les étapes de sa mise en oeuvre et ses différents terrains d’application.

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