Ma thèse en 1800 secondes

Bonjour à tou.te.s !

Nous vous invitons à notre événement le lundi 12 février 2024 à 18h à La Turbine

Noémie Baulande et Cécile Ferlin vont venir vous présenter leur projet de thèse en 30 min. Ces présentations seront suivies d’un apéro dînatoire pour que nos doctorantes puissent partager leur expérience post-master dans un environnement convivial.

Sujet de Noémie Baulande : Du rapport entre liens sémantiques et contrôle linguistique : étude comparative de l’accès lexical bilingue et monolingue

« Lorsqu’il s’exprime à l’oral, un adulte produira en moyenne 120 à 180 mots par minute (soit 2 à 3 mots / seconde), et les plus rapides d’entre nous pourront même en produire jusqu’à 200 (Maclay & Osgood,1959, Deese,1984 ; Levelt,1989 ; Rist,1999). À cette vitesse, et si l’on prend en compte qu’à l’âge adulte, notre vocabulaire d’usage courant ne compte pas moins de 3 000 mots (Ters et al., 1970) pour un lexique actif pouvant en contenir parfois jusqu’à 60 000 selon les profils (Levelt 1992), construire une phrase improvisée sans erreur semble relever du miracle. Et pourtant, nous réussissons cet exploit chaque jour, et sans effort. Comment parvenons nous à toujours produire LE mot juste ? Quels processus cognitifs nous permettent de retrouver, parmi la multitude de mots contenus dans notre lexique mental, celui correspondant exactement à l’idée que nous souhaitons exprimer ? Et que se passe-t-il lorsque l’on pratique plusieurs langues ? Comment expliquer que nous ne les mélangions (presque) pas ? Le lexique mental bilingue fonctionne-t-il différemment du lexique mental monolingue ? C’est en cherchant des réponses à ces multiples questions que je me suis retrouvée à entrer en doctorat, un matin d’octobre 2021. Ce lundi 12 février 2024, dans le cadre de la rencontre « Ma thèse en 1800 secondes » je vous présenterai les bases de mes travaux sur le sujet et partagerai avec vous mon expérience du doctorat. »

Sujet de Cécile Ferlin : Poids des facteurs phonologiques et visuo-attentionnels sur la l’identification des mots en français écrit selon la langue pratiquée par des enfants sourds

« La déficience auditive affecte le développement du langage et la lecture. « Plus de 40% des élèves porteurs de troubles de l’audition présentent une fragilité en lecture et en compréhension  » (Colin et al., 2021) alors que ces aptitudes constituent un enjeu majeur de socialisation. Chez les enfants entendants, la Conscience Phonologique (CPh) (capacité à manipuler les sons/syllabes) est prédictive de l’Identification De Mots Ecrits (IDME). L’Empan Visuo-Attentionnel (EVA) (nombre de caractères mémorisés simultanément en une fixation oculaire) serait, lui, nettement prédictif des représentations orthographiques de mots. En cas de surdité, l’IDME est particulièrement documentée via le prisme de l’hypothèse phonologique pourtant controversée. Parmi les théories alternatives investiguées, l’hypothèse visuelle a révélé des stratégies caractéristiques aux signeurs en lecture de textes et une typologie d’erreurs orthographiques spécifiques aux lecteurs sourds. Toutefois, aucune étude ne s’est intéressée à l’EVA et son lien avec l’IDME, en Français, chez des enfants sourds. Notre hypothèse est celle d’une compensation possible de la CPh par l’EVA chez les lecteurs sourds (oralisant ou signant) les plus performants. »

Nous espérons vous revoir ou vous rencontrer lors de cet événement !

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