Une rencontre-discussion proposée par Jaime Valenzuela Márquez, professeur à l’Université Catholique du Chili et Franck Gaudichaud, de l’UT2J
Depuis la mi-octobre, le Chili vit d’intenses journées de révolte et mobilisations sociales, dans laquelle la jeunesse est particulièrement active.
L’augmentation du tarif des transports publics à Santiago, la capitale, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase d’un mécontentement accumulé depuis des années. Le rejet d’un modèle social, économique et politique, en partie hérité de la dictature de Pinochet, est désormais massif.
Ce sont aussi 30 années d’une démocratie aux pieds d’argile qui est au cœur de ce qui est le plus grand mouvement social depuis la transition, dans un pays souvent considéré comme « laboratoire du néolibéralisme » en Amérique latine.
Nous tenterons de comprendre les ressorts de cette mobilisation collective exceptionnelle, ses ressorts, ses répertoires d’actions et perspectives possibles. Nous présenterons également la réponse des partis politiques et des acteurs sociaux organisés.
Enfin, il sera aussi question de détailler l’ampleur de la répression menée par le gouvernement conservateur de Sebastián Piñera, une violence d’Etat sans précèdent depuis 1990.